I'm A Cyborg But That's OK (Je suis un Cyborg) de Park Chan-wook
(2006)
La comédie est, en Corée du Sud, un genre où la grande majorité des réalisateurs ont pu s'essayer, notamment à leurs débuts, il suffit pour s'en convaincre d'examiner les carrières respectives de cinéastes comme Bong Joon-ho ou Kim Jee-woon pour ne citer que les plus connus. Pourtant, Park Chan-wook avait toujours évité le genre jusqu'en 2006, année où il décide de passer à autre chose après la conclusion de sa trilogie de la vengeance. Au final, on se retrouve avec ce qui est bien plus un drame rempli de folie plus qu'autre chose, la preuve étant que les éléments comiques sont finalement presque tous placés en début de métrage, la dernière moitié prenant une tournure presque dramatique malgré une distance créée par la mise en scène. Le film aurait pu être véritablement intéressant s'il s'était doté d'un scénario un peu plus consistant, car on est en face d'une œuvre de plus de deux heures qui n'a en son sein qu'un seul enjeu : celui de faire retrouver l'appétit à une patiente persuadée d'être un cyborg de destruction. Du coup, on a réellement l'impression que le film dure longtemps pour pas grand chose, et cela donne des séquences étirées au possible comme les fameuses scènes où, pendant près de dix minutes, on voit la jeune femme-robot annihiler son environnement pour se rendre compte au final que tout est fantasmé, ce qui ne fait donc jamais avancer le récit en lui-même. C'est d'autant plus dommage que le film est intéressant visuellement, mais le fait est qu'on est clairement devant un film terriblement mineur comparé à la plupart des autres films de son auteur.
NOTE : 4/10