![](http://img15.hostingpics.net/pics/284790ggg.jpg)
170 millions de budget pour un film de fantasy, premier film du réalisateur , James Newton Howard au score, Kristen Stewart pour attirer les fans de Bit-Lit , Charlize Theron en seule grosse tête du casting, Chris Hemsworth qui sortait de Thor, le ocnte des Frères Grimm totalement revisité, plus dark , plus adulte, moins "Disney"....Étrange recette ! Pourtant, force est de cosntater que de toutes les productions de fantasy post-SDA, ce Blanche-Neige hypnotise par sa mise en scène, sa photographie et ses effets visuels de haute qualité= surtout quand on sait que c'est un tout premier long-métrage dans la vie de Rupert Sanders qui plus est sur un genre casse gueule qui abuse des clichés et qui surfe sur la mode Lord of the Rings...
![](http://img15.hostingpics.net/pics/96465450h.jpg)
![](http://img15.hostingpics.net/pics/322395sdfffdsdf.jpg)
Seulement là où le scénario fait plutôt fort c'est de démythifié un grand classique Disney pour en faire un mix (sans chansons ouf!
![Mr. Green :mrgreen:](https://www.bekindreview.fr/forum/images/smilies/icon_mrgreen.gif)
) très réussit entre film aux allures quasi historique (le Christianisme, les costumes, le sacrement, la figure christique de l’héroïne) enrobé majoritairement par une fantasy qui s'inspire fortement du genre high-fantasy et forcément du côté du pur "conte" sans oublier les quelques clins d'oeils à l'univers de Miyazaki (quoiqu'en regardant de près, lui-même s'inspire beaucoup des mythes et légendes anglo-saxonnes, celtes et scandinaves car le cerf blanc , Roi de la forêt est issu des mythes nordiques tout comme les petits êtres sylvestres).
![](http://img15.hostingpics.net/pics/697025ffsfhgfhgcvxcv.jpg)
Très inégal, le film demeure néanmoins un pur bijou visuel où chaque plan est d'une beauté hypnotique incroyable, les ingrédients de la fantasy sont là, parfois juste une seconde certes mais l'emballage est indiscutablement excellent. On pourra relever un manque d'écriture sur les personnages, une interprétation souvent limitée (sauf Theron qui tient là un de ses meilleurs rôles..et le meilleur perso du film) qui manque de conviction, une histoire qui enchaine les raccourcis, les facilités scénaristiques (mais qui sont largement justifiées par le "conte" dont le film s'inspire ,par le fait que nous sommes dans de la fantasy et que Blanche-Neige y est clairement une élue divine ce qui induit : miracles , ce qui facilite donc l’enchainement des péripéties
![Mr. Green :mrgreen:](https://www.bekindreview.fr/forum/images/smilies/icon_mrgreen.gif)
Ex: le cheval blanc sur la plage).
![](http://img15.hostingpics.net/pics/932948vlcsnap00018.jpg)
![](http://img15.hostingpics.net/pics/994972sdsdsqdsqd.jpg)
Ajoutons à cela un univers plutôt restreint (le château, la forêt noir, le sanctuaire, l'autre château), une chronologie et une géographie pas évidente (on a l'impression que tout est à portée, qu'en 2 min on peut aller d'un lieu à l'autre) et une durée trop courte qui ne peut donc pas éviter tous les défauts pré-cités. On sent l'ambition, on sent l'univers, on sent que le film aurait pu gagner en ampleur mais on se contentera donc de ce qu'il est : un bijou visuel et un bon "revisited" du conte (mais aussi du Disney puisqu’il en emprunte quelques éléments pour mieux les détourner). Ce que le conte possédait de métaphoriques sur la sexualité, le film me parait le mettre légérement côté pour explorer et approfondir un peu les backgrounds, surtout la Reine. Dommage que James Newton Howard n'est pas réussit un grand score car cette soundtrack est assez insipide malgré les scènes impressionnantes comme cette bonne idée graphique de chevaliers noirs qui se fracassent
![](http://img4.hostingpics.net/pics/399186vlcsnap00010.jpg)
![](http://img4.hostingpics.net/pics/856959vlcsnap00036.jpg)
Un bon moment de fantasy, assez original (violent, Blanche-Neige s'en prend plein la gueule à commencer par une marche dans les égouts plein de merde, le coup des psychotropes, le film tend parfois à être bien glauque notamment tout ce qui touche à la Reine et son frère, relation incestueuse clairement sous-entendue, le héros est un alcoolique notoire bourré de dettes, les nains sont dégueulasses et beaufs et ils frappent même Blanche-Neige la première fois qu'ils la voient
![Mr. Green :mrgreen:](https://www.bekindreview.fr/forum/images/smilies/icon_mrgreen.gif)
etc....). Que du dire du plan final :
![](http://img15.hostingpics.net/pics/356621sqdsqdsqdsqd.jpg)
![](http://img15.hostingpics.net/pics/432958vlcsnap00002.jpg)
Les thématiques sont diverses et bien traitées : le deuil, la peur de la mort et surtout de la vieillesse, la peur de l'amour et de l'engagement, la vengeance...tout cela anime la reine dans sa quête de l’éternelle jeunesse (son background en filigrane est bien trouvé, bien amené et quelques flashbacks et 2-3 répliques de la rien suffisent : cela l'humanise et n'en fait pas un énième gros méchant qui veut tout dominer). On retrouve évidemment quelques plans à la "SDA" , on sent aussi que le cinéaste a du regarder Willow peu de temps avoir écrit son scénario. Formellement, le réalisateur abuse des flares façon JJ. Pas vraiment de "grandes scènes", trop linéaire mais ambitieux, légérement désincarné, ce Blanche-neige s'est peut-être fait dans la précipitation.
![](http://img15.hostingpics.net/pics/562824vlcsnap00004.jpg)
![](http://img15.hostingpics.net/pics/735136vlcsnap00003.jpg)
Quelques hommages au conte Grimm avec la pomme , le Hé-Ho des Nains, le baiser du prince qui réveille l'élue etc...mais toujours efficacement placés, toujours subtil, bien amenés. Le film est loin de toute niaiserie bien qu'il adapte un pur conte pour enfants. on pourra reproche le trop pleins de CGI lors du passage au sanctuaire avec les animaux, les êtres sylvestres, les oiseaux, l'univers "Avatar" avec les plantes qui respirent etc...ou encore le Cerf Blanc mais on peut voir dans cette scène une métaphore du genre dans ce qu'il a de plus merveilleux tout comme la forêt noire représente son penchant le plus dark et les parties du château ce que le genre a de plus "médiéval". Au final les lieux n'ont que peu d'intérêts : une fois passé le sanctuaire, personne ne nous en parle, on ne sait pas ce que le cerf est devenu ni d'où venait la magie qui habitait ce lieu sacré.