[Alegas] Mes Critiques en 2013

[Waylander]

Ouais me too. Spielberg sérieux j’aime pas du tout. Sayf Ryan mais que je revois à la baisse avec le temps. Les messages de cette trilogie guerre/politique/géopolitique de Spielberg me déplaisent. Je préfère Spielberg époque fin 70 début 80's ou Spielberg SF des années 2000.

[Alegas]

Bah de toute façon toi tout ce qui touche aux juifs tu changes d'opinion donc...

[Waylander]

Non rien à voir. Je mets pas moins de 7.5 à ces 3 films... Mais il y a 2/3 points dans chaque film qui me déplaisent. Techniquement je ne reproche rien.

[Mark Chopper]

Alors il est vraiment pourri le truc de cyborg de Park ? Je comptais le réserver en médiathèque, mais j'hésite...

[angel.heart]

Bah c'est inoffensif et un peu creux mais ça se regarde je trouve.

[Alegas]

C'est pas totalement nul, c'est même parfois touchant dans son dernier tiers et le fait de placer l'action du récit dans un asile donne parfois de bonnes idées, mais bon Park Chan-wook sur une comédie c'est clairement pas son truc et ça se voit.

[Mark Chopper]

OK, merci. Je tenterai quand même le coup alors.

[Alegas]

Sympathy For Lady Vengeance (Lady Vengeance) de Park Chan-wook

(2005)

Une grosse déception. Forcément, ce troisième volet de la trilogie de la vengeance était attendu au tournant, surtout après le succès critique d'Old Boy à l'international, et au final on se retrouve plus devant un film expérimental qu'un véritable récit comme le proposait les deux autres volets. Est-ce la soudaine totale liberté d'action de Park Chan-wook qui a donnée lieu à un tel changement d'orientation ? Tout porte à croire que oui puisque le cinéaste, soudain propulsé comme porte-étendard du cinéma coréen sur la scène mondiale, livre là un film à la beauté visuelle indéniable, mais qui peine réellement à captiver et à convaincre, là où précédemment Park Chan-wook avait l'habitude de livrer des scripts qui remettaient en question la position du spectateur face à ce qu'il voyait. Ici, aucune empathie vis à vis du personnage principal, un scénario non-linéaire qui finit par se perdre lui-même, une vengeance devant laquelle on reste insensible, autant dire l'on est loin de l'ultime volet que l'on était en droit d'espérer. Reste donc une mise en scène des plus classieuses et une actrice hypnotisante, mais c'est bien peu de la part d'un film de Park Chan-wook qui, heureusement, se rattrapera par la suite.

NOTE : 4,5/10

[Alegas]

A Christmas Carol (Le Drôle de Noël de Scrooge) de Robert Zemeckis

(2009)

Malgré mon amour pour le cinéma de Robert Zemeckis, j'allais vraiment à reculons avec ce troisième essai en performance-capture. Autant Beowulf est un très grand film, autant The Polar Express est vraiment indigeste, et forcément le fait de voir Zemeckis se tourner vers Disney pour financer une nouvelle adaptation d'un conte de Noël n'était pas forcément très réjouissant. A ma grande surprise donc, A Christmas Carol n'est ni plus ni moins qu'une énième preuve de la diversité du cinéma de son auteur, Zemeckis se renouvelant sans cesse dans un conte pourtant maintes fois adaptés et qui trouve ici un nouveau souffle, bien plus adulte que ne le laissait penser la promotion du film qui le vendait comme une énième produit enfantin où l'humour serait roi. Le film est même assez déconseillé aux plus jeunes tant on se retrouve dans un univers et un contexte qu'ils ne comprendront pas forcément, et rien que le personnage de Scrooge lui même est tellement extrême dans sa façon d'être retranscrit que ça devient très surprenant. L'adaptation est donc très fidèle, notamment par le travail de l'ambiance qui change sans cesse, entre un pessimisme total et une nostalgie des temps passés, et là encore les plus jeunes ne comprendront pas forcément la totalité des enjeux qui sont mis en place dans un tel film puisque, à l'instar de Beowulf, on est devant un grand spectacle qui se révèle être le miroir d'une humanité désabusée où ses plus gros défauts sont les véritables sujets du récit.

Sur le plan de la technique, c'est d'une audace des plus impressionnantes, et encore une fois je ne serais pas surpris de voir cette audace récompensée dans un futur plus ou moins proche tant on trouve là une vitrine technologique ultime pour la performance-capture, et à titre d'exemple on trouve dans le film toutes les bases de la mise en scène du Tintin de Steven Spielberg (qui a d'ailleurs certainement demandé conseil à Zemeckis pour son film). Heureusement, la réalisation n'est pas simplement un instrument tape à l’œil, puisqu'elle le récit de façon assez incroyable, en témoigne l'étonnante séquence du fantôme des Noëls passés qui n'est ni plus ni moins qu'un plan-séquence d'une quinzaine de minutes où la succession ininterrompue des souvenirs provoque une véritable émotion à travers les personnages. Par ailleurs, Jim Carrey trouve là un de ses plus beaux rôles, et même s'il est difficile de parler d'une grande interprétation, force est de constater que Scrooge prend véritablement vie. A noter aussi un casting de seconds rôles plutôt bien fournis (Gary Oldman, Bob Hoskins, Colin Firth ou encore Robin Wright, dans des rôles où on ne les reconnaît pas forcément). Une excellente surprise donc qui me conforte dans l'idée que Zemeckis est un des véritables pionniers d'un cinéma moderne, un touche à tout généreux dans sa façon d'aborder le cinéma et qui se ressent dans la plupart de ses œuvres. Pour le reste, A Christmas Carol est clairement un film dont la réputation est a réhabiliter.

NOTE : 8/10

[Alegas]

Saving Private Ryan (Il faut sauver le soldat Ryan) de Steven Spielberg

(1998)

De loin l'un des films les plus emblématiques de la longue carrière de Steven Spielberg, Saving Private Ryan est avant tout son premier (et seul) vrai film de guerre. Car si le cinéaste a toujours été passionné par une période comme la Seconde Guerre Mondiale, il ne l'avait jusque là jamais traité de façon frontale, préférant soit s'intéresser à l'impact de la guerre sur les populations civiles (Empire of the Sun, Schindler's List) ou l'aborder à travers le divertissement en tant que contexte (les Indiana Jones). Du coup, Saving Private Ryan est effectivement la première tentative de Spielberg de toucher au conflit armé dans ce qu'il a de plus brut, décidant à la fois de réaliser un film-hommage, de la même manière que Schindler's List, mais aussi une œuvre à l'approche profondément réaliste, au point de frôler l'aspect documentaire dans sa mise en scène.

Inspiré d'un fait réel, le film est pourtant en grande partie de la pure fiction, ce qui ne l'empêche pas de s'insérer dans une logique proche du cinéma vérité, avec notamment la tentative de tourner un film de guerre en grande partie en caméra à l'épaule, chose totalement inédite à l'époque pour une production de cette envergure. Au final, on se retrouve avec ce qui est ni plus ni moins que l'une des représentations les plus bruts de la guerre un effet d'autant plus percutant que le film commence très fort avec le reconstitution du Débarquement Allié. Exit l'approche hollywoodienne et édulcorée d'un film comme The Longest Day, on est ici plus devant un massacre guerrier qu'autre chose. Avec cette volonté de filmer l'action à hauteur d'homme, Saving Private Ryan atteint clairement un niveau d'immersion rarement atteint jusque là, aidé par un travail visuel et sonore qui permet de vivre intensément l'action du métrage et renforçant par la même occasion l'empathie envers des personnages loin de chez eux qui finissent par douter de l'impact de leurs actions sur le terrain. Si le film est, comme dit précédemment, clairement un hommage aux soldats de l'époque, il n'en est pas pour autant manichéen, Spielberg appréciant tout particulièrement les personnages qui doutent d'eux-même, ce qui donne des protagonistes très intéressants comme le capitaine Miller ou encore le soldat Mellish qui apprendra eu fur et à mesure l'intensité des horreurs d'une guerre et les conséquences des actes qu'il jugeait juste par le passé.

En terme de mise en scène, Spielberg prend des risques évidents sur une telle production, un risque qui se révélera finalement payant tant Saving Private Ryan est depuis sa sortie une véritable référence du genre auquel il appartient. Le style chaotique de la caméra à l'épaule a depuis été copié de nombreuses fois, mais a rarement été égalé, et force est de constater que la maestria de Spielberg pour ce qui est de la composition de plan ou de la gestion du rythme et de l'espace est toujours présente, en témoigne le climax final d'une demi-heure qui est certainement un des gros morceaux de mise en scène de sa carrière. Tom Hanks est tout simplement excellent dans l'un de ses meilleurs rôles et la galerie des seconds rôles est réellement impressionnante (Matt Damon, Tom Sizemore, Edward Burns, Barry Pepper, Giovanni Ribisi et même des apparitions de Vin Diesel, Paul Giamatti et Bryan Cranston) avec aucune fausse note à l'horizon, la photographie de Kaminski est, une nouvelle fois, sublime et la composition de John Williams sait se faire discrète sans être anonyme pour autant. Ni plus ni moins que l'un des plus grands films de guerre de l'histoire du cinéma qui met, encore aujourd'hui, la pâtée à la totalité des films du genre sorti depuis, et une énième œuvre majeure de la part de Steven Spielberg. Chapeau bas.

NOTE : 10/10

[zack_]

YES!
Y a votre pote Meyer qui met 5.5 sur son groupe de taffiole. Tu lui as pas pété les dents encore?

[Jack Spret]

[Alegas]

YES!
Y a votre pote Meyer qui met 5.5 sur son groupe de taffiole. Tu lui as pas pété les dents encore?

Ah mais lui vaut mieux pas que je lui parle sur Facebook. C'est bien simple on a aucun goût en commun et je pense que je pourrais être très méchant si j'allais sur le groupe.

[caducia]

je dirais meme plus :

[Moviewar]

Même encore plus :