[pabelbaba] Mes Critiques en 2013

[Alegas]

Sauf que c'est pas une comédie musicale en fait...

[Scalp]

bon j'irais avec des grosses lunettes noir alors

[Mark Chopper]

Sauf que c'est pas une comédie musicale en fait...

C'est pour ça que ce n'est plus une de tes grosses attentes ?

[Alegas]

Non, l'attente a baissé depuis que j'ai écouté des parties de la BO.

[pabelbaba]

Flash Point de Wilson Yip - 2007

Eh, vous allez rire :

C'est encore une histoire de flic infiltré!

Tout a déjà été dit sur ce film, aucun intérêt mises à part les 20 dernières minutes... Gna, gna, gna... Mais en fait c'est pas tout à fait vrai. On ne peut pas nier que la partie polar/infiltration n'apporte pas grand chose de nouveau au genre. Malgré tout ça se laisse suivre sans déplaisir. La trame est archi-basique et ultra-balisée, cependant les méchants sont vraiment très très méchants et ça fait plaisir de revoir des têtes connues comme Kent Cheng ou même Colin Chou qui s'était un peu perdu dans des prods américaines de seconde zones à l'époque.

Enfin de toute façon ce qui compte c'est quand Donnie se déchaîne. Et là y a pas photo, Wilson Yip nous en donne pour notre pognon. Ca tatane sévère et on a droit au fight HK le plus inventif des 00's. Projections, clés, combat au sol, que ce soit dans la première rixe face à Shi Xing Hu ou dans l'énorme altercation finale avec Colin Chou, tous les coups sont inventifs et font mal. Du bonheur en barre, comme seuls les thaïs arrivent à produire actuellement. Pour les amateurs c'est du petit lait! En bonus le gunfight qui précède la stomb est bien jouissif. Totalement irréaliste, mais finalement presque crédible et fun.

C'est clairement le genre de film que je voudrais voir sortir plus souvent.

Merci Donnie!

7/10

[Mark Chopper]

Tu me donnes envie de lui redonner une chance... Un peu déçu après SPL.

[Scalp]

Ah bein c'est carrément un ( voir deux ) cran en dessous mais bon le Donnie Show sauve le film.

[pabelbaba]

Mouais, je sais pas trop, faudrait que je revois aussi SPL, qui était sans doute mieux rythmé, mais pas aussi inventif.

[Mark Chopper]

Je préfère le combat Donnie/Wu Jin dans la ruelle.

[Scalp]

Il est difficilement surpassable ce combat faut dire.

[angel.heart]

Tout pareil pour Flash point. Il est plutôt kiffant ce film.

J'ai jamais compris les notes de pisses froids qu'il se trimballe en ces lieux.

[pabelbaba]

Bande à Part de Jean-Luc Godard - 1964

C'est bien un film estampillé Nouvelle Vague à 100%!

Même s'il s'agit de l'adaptation d'un bouquin, on dirait vraiment un télescopage de Jules et Jim et de Tirez sur le Pianiste de Truffaut. Puisqu'on a d'un côté un triangle amoureux avec des sentiments réciproques pas très bien délimités et de l'autre une sorte de polar un peu loufoque et ne cherchant pas à être crédible.

Rétrospectivement, je vois mal comment la mayonnaise aurait pu prendre. D'abord parce que le triangle amoureux pâtit de personnages pas franchement intéressants voir antipathiques. Anna Karina ne semble jamais savoir ce qu'elle veut, Claude Brasseur ne pense qu'au sexe et à l'argent et Sami Frey qui se fait jeter, ça sonne bizarre. Difficile de sentir une quelconque empathie pour eux.

Du coup les scènes une peu intimistes, censées être fraîches ou revigorantes, comme celle du balais au bistrot ou de la visite éclair au Louvres tombent à plat. L'alchimie étrange que Godard avait réussi à insuffler dans la scène du lavabo dans Masculin/Féminin ou la scène du lit d'A Bout de Souffle ne prend pas ici. La faute à des persos bien moins incarnés.

Il faut dire que le délire autour du braquage n'arrange rien. Toutes les scènes de mise en œuvre partent un peu trop en couille. Ca fait d'ailleurs penser à Tirez sur le Pianiste, mais ça ne colle pas avec l'aspect plus sérieux des relations amoureuses du trio. Malgré tout la chute est assez marrante.

5/10

[Alegas]

Cent Mille Dollars au Soleil d'Henri Verneuil - 1964

Sur le papier ce film devait être un must, un genre de truc ultime. Casting cinq étoiles, dialogues d'Audiard de la grande époque, le tout dans un film d'aventure filmé par un réalisateur au top de sa carrière. Mais au final on est un peu loin du compte.

Pas du côté des acteurs, puisque chacun a un rôle taillé pour lui : Belmondo grande gueule et haut en couleur, Ventura grande gueule bourrue, Blier chambreur, Fröbe allemand jusqu'au bout de doigts et Andréa Parisy à croquer! Sans compter sur des dialogues particulièrement savoureux ("C'est cons les canards, mais ça fait cossu" ), et dans la bouche de Belmondo c'est juste parfait. Dommage qu'il n'ait pas fait plus de films avec Audiard dans les 60s.

Ce n'est pas non plus du côté de la réalisation que le film pêche. Verneuil n'est pas un habitué des films d'aventures, mais ses plans carte postale du désert et son découpage de la grosse scène chaude, à savoir la descente avec les deux camions de front, particulièrement dynamique, ne vont pas plomber l'ambiance, loin de là.

Le principal problème vient tout bonnement de l'écriture. Ce n'est pas une comédie, mais bien un film d'aventure, qui demande des péripéties fréquentes, surtout quand cela dure 2h. Et là le compte n'y est pas du tout. Une seule scène de tension, la fameuse descente, et quasiment rien d'autre. C'est trop léger. Il y avait du potentiel pourtant, les embourbements, les retournements de situation, le contrôle d'identité, toutes ces scènes auraient nécessité un peu plus soin pour les rendre un tant soit peu excitantes. Mais le parti pris était plutôt de balancer des bons mots... Bof, même si les bons mots sont plutôt marrants.

Du coup je ne tenterais même pas la comparaison avec Le Salaire de la Peur puisque hormis les camions, ils n'ont pas grand chose à voir.

6,5/10

[Alegas]

Contre-Enquête de Sidney Lumet - 1990

Aaaaaaaaaaah... C'est pas une histoire de flic infiltré!

C'est juste l'histoire d'un ex-flic devenu adjoint du procureur qui doit enquêter sur la mort d'un dealer, tué par un lieutenant de police particulièrement respecté. Mais bon, ça va, c'est intéressant quand même.

Le pitch de base n'est pas ultra-révolutionnaire, le petit jeune qui fouille la merde pour la faire remonter à la surface et qui ferre un gros poisson c'est assez convenu. Néanmoins l'ajout de tout un tas de petits détails relève rapidement l'intérêt. D'abord le flic hard-boiled et ultra couillu incarné par Nick Nolte en mode moustache WTF, c'est de l'or en barre! Plus ça va et plus il va loin. Même dans des trucs comme LA Confidential ou Bad Lieutenant je ne me souviens pas d'un perso aussi barge et prêt à tout. A la limite, c'est justement chez Lumet, dans The Offence, qu'on retrouve un flic aussi dingue (et avec la même moustache ).

Le triangle amoureux formé par Hutton/Assante et la fille Lumet n'est pas hyper crédible, mais ça ajoute au délire ambiant. Tout comme les embrouilles raciales, surtout quand Luiz Guzman s'en mêle, ça devient souvent marrant. Et puis tout le monde en prend pour son grade, les irlandais racistes, les mex colériques, les juifs carriéristes, les homos pas fiables... Pas facile de faire son trou au milieu de tout ça.

Dommage que Lumet ait conservé une mise en scène un peu trop pépère pour shooter ce joyeux bordel. La nervosité ambiante ressort donc du jeu des acteurs, et surtout de Nolte et Assante, bien badass. D'ailleurs c'est assez incompréhensible qu'il se paye une filmo aussi pourrie depuis...

7,5/10

[angel.heart]

Je le trouve mortel celui-la.

Le dernier grand Lumet...