Pain and gain |
Réalisé par Michael Bay Avec Dwayne Johnson, Mark Wahlberg, Rebel Wilson Comédie - USA - 2013 - 2h10 |
7/10 |
SynopsisBasé sur une histoire vraie et inspiré d'articles de presse parus dans le Miami New Times, Pain and gain suit les aventures criminelles du "Sun Gym gang". Composé de bodybuilders dopés aux anabolisants, le gang s'est rendu célèbre entre décembre 1999 et janvier 2000 par ses multiples vols, enlèvements et meurtres.
CritiqueFilm plutôt singulier de la part de Michael Bay qui délaisse le coté action pour un aspect comédie très prononcé façon "Bad Boys" où les protagonistes rivalisent de bêtise. D'un autre coté, il ne fallait pas s'attendre à un film très intello étant donné que nos héros stéréotypés sont accros à la muscu et de sacrés loosers mais ici ils sont tout de même drôlement atteints du cerveau.
Coté casting, c'est agréable de voir des têtes d'affiche se prendre au jeu de cette histoire loufoque, Mark Wahlberg étant le perso le plus sérieux arrive à se mettre dans des situations folles, The rock prend le contre pied de son image d'armoire à glace se révèle un gros nounours influençable qui se laisse mener par ses instincts primaires et ses croyances en mode auto-dérision assumée (un peu comme Schwarzy dans "last action hero"), et enfin Tony Shalhoub qui apporte un fort coté comique par son personnage singulier et méprisable.
Les aspects comiques se basent surtout sur les situations invraisemblables dans lesquelles la bande d'apprentis gangsters se mettent et qui enchaînent les bourdes énormissimes sans une once de discrétion. On y retrouvera un coté Very bad trip par ce coté décalé et déjanté constant avec les situations qui dégénèrent , les personnages étant souvent sous l'emprise de certaines substances. On ne verra donc aucune finesse dans ce métrage, peu étonnant de la part de Michael Bay qui assume même un coté lourdingue et vulgaire niveau dialogues et blagues.
Pain and Gain possède un coté plutôt racoleur en osmose avec le cadre de Miami avec pléthore de filles en bikini ou dénudées mais hélas le rôle féminin majeur est tenu par Rebel Wilson qui est loin d’être un canon de beauté.
Coté réalisation, Monsieur Bay a laissé une partie de ses explosifs au placard et mise sur les décors grandioses telles que les villas de Miami assumant le coté bling-bling à fond.
Il mise sur le coté kitsch avec des vêtements hauts en couleur qui piquent les yeux, des corps huilés aux muscles saillants mais aussi une réalisation bien pompeuse avec des arrêts sur images, des ralentis, des sous titres informatifs pour assumer encore plus le coté décalé ainsi que des séquences clipesques maîtrisées.
Une satyrique de la société américaine à travers ce film, avec cet American Dream à la recherche du corps parfait et de l'argent (peu importe les chemins empruntés pour y arriver) à travers cette histoire farfelue inconcevable mais inspirée de faits réels.
Une idéologie du corps parfait constamment critiquée parsemée de citations hautement philosophiques (« Avec un corps parfait, il faut un tas d'argent » , « I believe in fitness »).
Le ton humoristique est constant même dans les scènes les plus tragiques, les personnages ne réalisant jamais les conséquences de leurs actes.
Un résultat plutôt divertissant à regarder au second degré avec des personnages caricaturaux , une intrigue originales mais qui déçoit quelque peu par un certain manque de finesse.