Bon bah, Bioshock Infinite, ça tue !
Direction artistique à tomber, Columbia est une merveille de tous les instants, j'ai rarement vu un décor de jeu vidéo aussi inspiré et somptueux
Et pourtant, un peu comme Dishonored, on peut pas dire que l'aspect technique fasse honneur au titre : textures baveuses et peu détaillées, des effets de flou, pnj rigides. L'Unreal Engine est clairement dépassé (sauf quand c'est Epic Games qui l'utilise avec Gears of Wars. bref). Mais peu importe, la direction artistique est tellement incroyable qu'elle prend totalement le dessus.
Le gameplay est tout aussi parfait, malgré quelques petites réticences au début. Le jeu est bien plus orienté action, c'est indéniable. Les ennemis sont nombreux, armés jusqu'aux dents, posent des pièges. Bref, ça canarde à tout va. Trahison ? Non, car contrairement à Bioshock 2, tout le gameplay a été parfaitement étudié pour s'adapter à ce nouveau style, sans pour autant trahir le "feeling" Bioshock basé sur l'association d'armes et de pouvoirs, dans des arènes plutôt ouvertes. En gros, la prise en main est bien plus nerveuse, le feeling des armes bien meilleur, et surtout, le personnage est bien plus rapide. Au bout de quelques heures de jeu, cette nouvelle direction prend tout son sens, et je ne regrette absolument pas le gameplay du premier Bioshock, qui était finalement plus proche du Survival Horor à la 1ere personne qu'un jeu de shoot : rigidité du perso, ennemis peu nombreux mais résistants et flippants. C'était excellent, mais c'était autre chose. Bioshock Infinite est tout aussi maitrisé dans sa nouvelle orientation. Malgré les apparences, ce n'est pas bourrin, et on se rend compte que la clé de la réussite est d'être sans cesse en mouvement, aussi bien à l'horizontale qu'à la verticale, ce qui occasionne quelques fusillades absolument grisantes.
Et puis il faut savoir que ce gameplay s'enrichit grandement avec l'arrivée d'Elisabeth et l'utilisation de ses failles, qui apportent une vraie stratégie aux affrontements.
Malgré tout cet aspect shoot très prononcé, le jeu n'oublie pas son scénar, encore une fois passionnant. Le fait que le héros parle ne me gêne pas du tout, et au contraire, ça apporte une dynamique appréciable. Perso, je trouve ce scénario encore plus prenant que celui du premier Bioshock, même si Columbia intrigue moins que Rapture du fait qu'il ne s'agisse pas d'une ville morte. Mais encore une fois, on peut compter sur de nombreux enregistrements pour mieux comprendre tout ce qui se trame dans cette ville faussement idyllique. Et le personnage d'Elizabeth est une vraie merveille, un gros plus pour le scénario.
Voila, je sais pas trop où j'en suis dans le jeu, peut être à la moitié, et je suis totalement sous le charme. C'est bel et bien la bombe tant espérée.