[Jack Spret] Mes critiques en 2013

Modérateur: Dunandan

Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

Messagepar Jack Spret » Mar 30 Avr 2013, 20:39

BILAN D'AVRIL

16 films vus (dont 9 en salles)

Le podium du mois

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Les déchets du mois

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"- Ça vous dirait un petit échange dans la ruelle, derrière le bar ?
- Si c’est un échange de fluides corporels, je suis pas contre. Mais alors dans ce cas, tu passes devant."
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Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

Messagepar Creeps » Mar 30 Avr 2013, 20:41

Miami Vice en déchet ça fait mal, mais bon je vais pas relancer :-P
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Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

Messagepar Mark Chopper » Mar 30 Avr 2013, 20:41

Tu as le droit de kiffer la moustache de Colin Farrell.
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Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

Messagepar Jack Spret » Mar 30 Avr 2013, 20:43

En même temps, moins je vois de films et plus les notes des déchets atteignent la moyenne.
C'est donc pas étonnant de le voir là.
Je fais pas comme Scalp histoire d'avoir une poubelle à déchets en fin de mois consistante :eheh:


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Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

Messagepar Creeps » Mar 30 Avr 2013, 20:43

Ou Gong Li :love:
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Aventures du baron de Münchausen (Les) - 8/10

Messagepar Jack Spret » Mer 01 Mai 2013, 09:45

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Un sens aigu du surréalisme !


Terry Gilliam poursuite son immense fresque honorant l'imaginaire après un Brazil qui véhiculait déjà toute la symbolique de son cinéma à venir. Si le film a pris un peu d'âge, on peut clairement dire qu'il se bonifie avec le temps au vu de sa capacité à nous transporter dans un monde coincé entre onirisme surréaliste et sombre réalité. Grand amateur d'arts sous toutes ses formes, Gilliam va réutiliser la mythologie qui s'est installée autour d'un personnage de la littérature allemande ayant réellement existé: le baron de Münchhausen. Ce dernier, baratineur et cabotin, n'en finit plus de raconter à qui veut bien les entendre des histoires à dormir debout. Et c'est justement là que le film fait fort: c'est qu'en le regardant, nous sommes en même temps en train de rêver.

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Ou comment retomber amoureux d'Uma Thurman.


Empruntant aussi bien à la peinture (la Venus de Boticelli, interprétée par Uma Thurman) qu'à l'imagination de Lewis Caroll (la petite fille rappelant le personnage d'Alice), la boucle est définitivement bouclée lorsqu'on s'aperçoit que les effets spéciaux artisanaux, qui peuvent paraître de nos jours terriblement kitsch, ne sont pas sans rappeler ceux de Méliès qui, en 1917, avait également réalisé son film sur ledit baron. Les Aventures du baron de Münchhausen serait donc un hommage à cet inventeur génial qui a su utiliser à merveille la magie du 7ème art ? Oui et non tant il porte la patte unique de Gilliam, resté coincé entre l'enfance innocente (le rêve) et l'âge adulte privé de tout. Comme la maladie éponyme, le fameux baron va conquérir l'esprit de quiconque va l'écouter, ralliant à sa cause des auditeurs qui préfèrent se réfugier dans le mensonge et les boniments plutôt que d'affronter le triste sort qui leur est réservé (la guerre les opposant aux Turcs).

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Visuellement, le film en remontre à beaucoup d'artisans.


C'est ce subtil mélange, à la fois attendrissant dans ses passages oniriques et brutal tant les retours à la réalité sont brusques (l’effondrement du théâtre, l'expulsion du volcan) qui fait toute la magie du film. Gilliam nous fait faire des allers-retours dans son imaginaire débridé en nous proposant des mondes farfelus, remplis de magie et de poésie (l'alunissage est d'une beauté sans équivalent). Le cinéaste aura sans nul doute visionné à plusieurs reprises la série d'animation de 1985 tant ses scènes se rapprochent fortement des dessins de Cami. Mais même si toutes les idées ne viennent pas de lui, les transposer dans un univers réaliste relève du pur génie artistique.

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Très terre-à-terre, certains personnages tenteront de mettre un terme à cette folie imaginaire.


Si Gilliam s'entoure encore des membres de la troupe des Monty Python, il fait de nouveau appel à Jonathan Pryce qui joue un rôle à parfait contre-emploi de celui qu'il endossait dans Brazil. Robin Williams, quand à lui, cabotine tellement que ça en devient insupportable. Le choix de faire incarner son baron par un acteur qui se vouait plutôt à la télévision est un choix délicat tant il faut un charisme incroyable pour lui faire vivre toutes ses aventures rocambolesques. Mais John Neville s'ne sort haut la main, arborant fièrement une attitude entre dédain et émerveillement, son regard perdu dans le vague enchantant à coup sûr son compagnon d'infortune, petite fille geignarde qui cherche à connaître la suite des aventures du baron comme une enfant qui chercherait à connaître la fin de l'histoire qu'on lui lit le soir avant de s'endormir.

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Certainement la meilleure scène du film et celle qui décrirait le mieux l'esprit de Gilliam.


Conte à la fois initiatique (l'enfant bascule dans des mondes merveilleux mais violents) et divertissant (on s'amuse énormément des pitreries des serviteurs du baron), visuel et auditif, pessimiste et optimiste, Les Aventures du baron de Münchhausen parvient à rendre complexe une histoire à première vue destinée aux plus petits. Mais tous ces niveaux de lectures, des décors aux personnages, sont ce qui font la qualité de ce film et la supériorité artistique de Terry Gilliam, digne successeur des plus grands prestidigitateurs du cinéma.

8/10

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"- Ça vous dirait un petit échange dans la ruelle, derrière le bar ?
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Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

Messagepar Pathfinder » Mer 01 Mai 2013, 09:47

:super:
Mon gilliam préfère!
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Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

Messagepar Dunandan » Mer 01 Mai 2013, 12:12

Pour moi aussi ...
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Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

Messagepar elpingos » Mer 01 Mai 2013, 17:32

Un de mes Gilliam préférés aussi... (Vous attendez quoi pour une critique les gars ? :mrgreen: )

Super critique Jack :super:
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Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

Messagepar Eikichi Onizuka » Mer 01 Mai 2013, 18:16

Je connais que de nom, un film à découvrir donc.
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Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

Messagepar Kakemono » Jeu 02 Mai 2013, 22:52

Mon Gilliam préféré aussi. Découvrir ce film gamin ca marque. :love:
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Stoker - 8,5/10

Messagepar Jack Spret » Ven 03 Mai 2013, 18:31

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En temps normal, les réalisateurs asiatiques qui décident de fouler le sol américain pour y poser leur caméra repartent bredouille, après avoir prouvé qu'on est jamais mieux que chez soi. Park Chan-wook ignore cette règle élémentaire et décide de puiser dans l'imagination d'un scénariste américain pour traiter avec une vision nouvelle les thèmes qui lui sont chers. Et il va trouver en la personne de Wentworth Miller la plume idéale. Double pari risqué car en misant son exode artistique sur le scénario d'un acteur à la sauvette, il choque une bonne partie de ses fans qui, bien que censés être rassurés par les critiques unanimes sur la qualité du scénario, misent quand à eux sur le déclin du cinéaste après une période relativement faste (la trilogie de le vengeance).

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C'est avec une joie contenue qu'on se délecte de ce thriller aux doux accents hitchcokiens. Si l'ambiance du film flirte sans cesse entre la paranoïa inhérente au cinéma de Polanski et la sensualité visuelle et auditive d'un De Palma, on est clairement devant un film de Park Chan-wook. Il puise dans ses talents de démonstrateur et prouve une nouvelle fois qu'il sait tenir une caméra, en ponctuant son oeuvre d'une infinité de plans parfaitement maîtrisés et savamment calculés (voir la transition entre la chevelure de la mère et les champs de blé balayés par le vent). Sans oublier la qualité de sa bande originale où, dans sa faculté à s'approprier toutes les musiques qu'il choisit (le morceau de Nancy Sinatra est énorme !), se pose en mélomane aussi talentueux que Tarantino.

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Si le réalisateur se regarde encore un peu le nombril de temps en temps, il n'en oublie pas de magnifier la puissance évocatrice du scénario de Miller qui côtoie un caractère à la fois incestueux, viscéral et psychologique. Si Matthew Goode incarne à la perfection cette créature séduisante à la fois tentateur et mystérieux (un vrai successeur à Norman Bates), sa perfidie n'atteint pas les sommets de la jeune Mia Wasikowska qui bouffe littéralement l'écran. Tous deux chasseurs en quête de proie, ils élimineront les plus faibles qui se dressent sur leur route et se tourneront autour comme des braconniers sanguinaires, où surnage une manipulation de tous les instants. Ce jeu du dominant/dominé explose dans un dernier acte qui nous fait prendre conscience de la perte de l'innocence de la jeune Stoker, le tout s'incrémentant parfaitement dans les thématique de Chan-wook, lui permettant même de roucouler du côté de son Thirst en bon mégalomane.

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Un jeu du chat et de la souris excitant et glauque, où le génie visuel du cinéaste permet au script diabolique de Miller de s'épanouir et de fréquenter les hautes sphères du thriller, prouvant ainsi que l'habit ne fait pas le moine et qu'on peut être has been et avoir un réel talent d'écriture. Le jeu des faux-semblants dépasse donc la fiction pour rejoindre la réalité et si ça peut permettre à de telles pépites de voir le jour en rendant les producteurs moins regardants sur la provenance de la marchandise, c'est un grand pas pour le cinéma.

8,5/10

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Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

Messagepar Mark Chopper » Ven 03 Mai 2013, 18:33

C'est plus un morceau de Lee Hazlewood que de Nancy Sinatra...

Sinon, je le trouvais bon Wentworth Miller dans Prison Break :oops:

C'est cool de voir qu'il fait l'unanimité ce film.
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Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

Messagepar Jack Spret » Ven 03 Mai 2013, 18:35

Perso, je trouve que c'est Sinatra qui donne beaucoup de vie à ce morceau.


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Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

Messagepar Mark Chopper » Ven 03 Mai 2013, 18:36

Je voulais dire qu'il en est l'auteur. Sinon, c'est le côté duo qui fonctionne bien et qui colle parfaitement à la scène. Du génie.
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