[oso] Mes critiques en 2013

[osorojo]

Ah ue ? J'ai lu que de bonnes review du film un peu partout alors j'en attends beaucoup !! (ptet trop)

[Scalp]

Ah oue putain il a l'air épuisé, c'est con

Et pour moi Charley Varrick c'est top 3 Siegel.

[angel.heart]

Bah moi je trouve ça juste bien. ( de mémoire je mets 7 )

[Dunandan]

Encore un film que Dunandan doit revoir , sinon bien cool ce cycle Siegel

Moi c'est tout le côté course automobiles qui m'a plombé le film. Je pense pouvoir arriver à 7 max la fois suivante (m'enfin si je le revois)

[pabelbaba]

Meunon, il tabasse Charley Varrick, surtout grâce à son cast pas banal, Scorpio pas malin, Mathau plutôt sobre et Joe Don Baker bien badass, ça le fait à mort! 8 mini.

[osorojo]

LE MUR INVISIBLE

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Julian Roman Pölsler (2013) | 5.5/10
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Il est toujours difficile de savoir comment aborder une oeuvre aussi personnelle que ce mur invisible et de garder une distance avec ce qui est dit à l'écran lorsque l'on est un peu en désaccord. Le film de Julian Roman Pölsler n'échappe pas à ce ressentiment, et s'il convaincra, j'en suis certain les esprits poétiques et tendres, je suis pour ma part resté très en retrait tout au long de la séance.

Il m'a en effet été assez difficile d'adhérer complètement à cette dissection de l'âme humaine, qui manque à mon sens cruellement de nuance. On y sent une telle prise de position qu'elle en devient aussi étouffante que cette solitude emprisonnant la seule présence humaine à habiter l'image. Julian Roman Pölsler aime la nature, sait la filmer pour la rendre belle mais porte un regard sur la condition humaine très noir mais finalement pas aussi subtile que l'image tente de nous le faire croire. En effet, quand le réalisateur commence à radoter sur cette barbarie dont fait preuve l'homme en butant du gibier pour se nourrir, ou s'enlise dans son amour pour nos amis canidés, on commence à perdre patience.

D'autant plus qu'il est difficile de trouver passionnante cette introspection totale à laquelle se livre le personnage central du film, tant tout est fait pour se détacher de ce dernier, en terme de sentiment. Il y a bien une tentative de nous impliquer émotionnellement à la relation qu'elle entretient avec ses bêtes, mais c'est si cliché et maladroitement raconté, qu'on a du mal à trouver toute cette mise en scène naturelle, en dépit de ce cadre totalement exempt de présence technologique.

C'est un peu la limite, à mon avis, de cet essai. A vouloir remettre en perspective ce dont est fait l'homme, Julian Roman Pölsler se perd un peu dans son propos et use de maladresses qui le conduisent dangereusement du côté de la leçon de morale. Et ce n'est pas cette fin terriblement mal écrite, qui n'a pas spécialement de sens sinon celui de jouer sur notre corde sensible pour nous extirper de ce sommeil contemplatif qui nous a habité pendant toute la projection, qui nous fera penser le contraire.

Le mur a invisible possède des qualités plastiques évidentes, on y sent un véritable amour pour la belle image, la nature et ses habitants (mention spéciale à Luchs, superbement dressé) et l'art de capturer les paysages. Dommage que le reste soit un peu à la peine, et que l'ennui ne soit finalement que ce qui nous est proposé pour accompagner ce déluge pictural enchanteur. A tel point qu'on se prend à espérer une fin qui tarde à venir, ce qui n'est généralement pas très bon signe.

[osorojo]

CRAWLSPACE

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Justin Dix (2012) | 5/10
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Très laborieux ce Crawlspace qui surfe sur ce que ces ancêtres ont semé, avec malice avant lui, sans jamais rien proposer de nouveau ou d'un tant soit peu percutant. Le pitch, sans être très original, est sympathique, mais n'est jamais développé, Justin Dix préfère s'attacher à ses persos et jouer sur les ambiances mais ça ne suffit pas. On finit par s'ennuyer et on termine le film frustré, avec cette impression d'avoir été en présence d'une idée potentiellement sympa, mais exploitée avec maladresse et paresse.

Il reste quelques séquences bien gaulées, quelques hallucinations bien rendues mais pas de quoi casser trois pattes à un canard. On s'ennuie plus qu'on stresse, ce qui est quand même synonyme de loupé dans un film qui mise tous sur ses ambiances horrifiques pour nous mettre dans sa poche. On ne parlera pas, par charité, des acteurs en présence, qui sont loin d'être convaincants.

Si vous cherchez une séance brain off devant laquelle piquer un petit roupillon la moitié du temps ou si vous êtes un acharné des petits trasher horrifiques, Crawlspace remplira son office, sinon vous pouvez lancer le film d'à côté

[Dunandan]

PIEGE MORTEL

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Sidney Lumet (1983) | 7/10
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Un peu sur la réserve à propos de ce Lumet qui à mon sens en fait trop et finit par lasser alors que son postulat de départ est génial et qu'il est habité par des acteurs on ne peut plus investis pour les deux leads principaux, en tout cas.

Piège mortel est un film déroutant, on ne sait jamais à quoi s'attendre et on se fait piéger avec plaisir à de multiples reprises. Totalement pris de court par les retournements de situation, on finit la séance dans une parano savoureuse, se demandant ce que l'on peut croire ou non de ce qui nous est raconté. Dommage que Lumet se laisse aller à l'excès et ne dose pas plus finement ses petits twists qui, pour certains, tombent un peu à plat, vers la fin du film notamment.

Ce petit excès dans le déroulement de son script se ressent également dans le jeu de certains comédiens. Je suis conscient qu'il y a une vraie envie de coller complètement à cette mise en abyme à laquelle le film se prête, en insérant dans l'ensemble des gimmicks empruntés au théâtre, et certains personnage de ce piège mortel semblent tout juste tombés de leur scène, mais j'ai trouvé que ça plombait par moment le film. Les deux rôles féminins par exemple, en font bien trop à mon gout et empêchent leurs scènes de gagner en impact.

En dehors de ces quelques réserves, j'ai été séduit par ce chouette huit clos dont l'intérêt principal est ce duel acharné que se livrent deux acteurs complètement habités. Michael Caine est comme à son habitude impérial et campe un mentor dépassé très croustillant. Quant à Reeve, étonnant dans ce rôle à contre emploi de celui qui l'a rendu célèbre, diablement convaincant, il parvient à exister sans problème face au montre qu'il a en face de lui, ce qui n'est pas une mince affaire.

En résumé, une histoire un poil plus condensée, dégraissée de quelques retournements de situations un peu cavaliers et des actrices davantage dans la retenue, quitte à s'éloigner un peu de l'univers théâtral qui se voulait dépeint dans le film, lui auraient à mon sens permis d'être plus efficace. Reste tout de même un excellent divertissement, intelligent et inspiré, à la mise en scène maîtrisée, qui saura vous faire passer un bon moment.

[osorojo]

THE BRINK'S JOB

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William Friedkin (1978) | 5.5/10
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Ca manque un peu de pep's pour nous emporter un peu plus vivement ce braquage improbable tiré d'une histoire vraie qui défraya la chronique en son temps. Plus de 2 millions de dollars fauchés par une brande de ratés pas spécialement inspirés, qui ont toutefois réussi un coup d'enfer, le pitch est sympa et propice à quelques moments assez amusants. Dommage qu'on ne sent à aucun moment à l'écran la touche de maître Friedkin. Il signe ici un film assez impersonnel, dont aucune séquence ne marque, aucun angle de vue non plus. Autant dire que c'est assez triste en terme de mise en scène pure, de quoi décevoir tout fan du bonhomme.

Mais c'est finalement en adéquation avec le reste de la bobine, à savoir un pitch sympa mais pas vraiment exploité, des acteurs pas mauvais mais jamais très convaincants, une ambiance musicale quasi inexistante. On est devant un parfait film générique qui s'empare d'un sujet potentiellement sympa mais ne fait que le survoler. Il y a bien toute la partie ventrale du film, ou Falk fait son repérage qui est sympa, mais ça semble tellement improbable, qu'on a du mal à y croire.

A tenter uniquement par les fans de Billy, et encore, il ne faut vraiment rien en attendre, ce sera plus dans une optique de complétion que dans l'espoir d'y trouver un quelconque intérêt. On arrive même à trouver le temps long, alors que le film ne dure que 95 minutes à tout casser.

[osorojo]

DEATH RACE 2000

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Paul Bartel (1975) | 4/10
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Histoire de finir un week end festif assez éprouvant, je me choisis ce deathrace 2000, l'occasion de voir un petit duel Stallone / Carradine en mode Carmageddon dans les rues d'une Amérique fasciste où la mort rapporte des points. Malheureusement, si on sourit devant l'ampleur des dégâts, on finit péniblement cette séance, bien trop pauvre, pour nous maintenir ne serait-ce qu'éveillé et il n'y aura bien que les jolies courbes de la très élégante Simone Griffeth pour nous faire tenir jusqu'au bout.

Pour le reste, c'est vraiment au ras des pâquerettes, à commencer par tous les acteurs qui sont en roue libre totale, dans un surjeu qui est finalement en total harmonie avec l'ambiance même du film, complètement timbrée jamais contenue, mais malheureusement, jamais crédible non plus. Et même s'il parait évident que le film se veut bien plus un pastiche burlesque, la sauce ne prend pas et c'est complètement déconfit que l'on subit les 75 minutes de la bobine, qui en paraissent bien plus.

[osorojo]

OUR MAN FLINT

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Daniel Mann (1966) | 3/10
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Quel ennui, je me suis accroché pour finir mais honnêtement c'est assez loupé ce James Bond dont tout sérieux est exclu. On est en pleine parodie de la saga britannique du même style, mais ça ne fonctionne jamais. James Coburn est pourtant bon, comme d'hab, mais bon son perso est tellement exagéré que je suis passé complètement à côté du film. D'autant plus que les situations burlesques mises en scène tournent vite en rond et ne proposent rien de bien entraînant. Et si l'on sourit devant cet homme à femmes qui fait tourner les jolis corps pendant 1h30, ça ne suffit pas à faire de ce laborieux essai un film divertissant.

La trame narrative est si chaotique et mal mise en place qu'on s'ennuie rapidement. Au bout d'une demie heure on en peut déjà plus et on attend le générique final qui tarde à nous délivrer. Non, honnêtement, à part deux trois passages marrants et des pseudos concepts amusants (I am not a pleasure unit ), il n'y a vraiment rien de très folichon dans cet our man flint. Moi qui comptais me faire le diptyque, je vais faire l'impasse sur la suite, sans aucun regret

[angel.heart]

Pareil, j'avais pas du tout accroché. De mémoire le 2 est un peu mieux ( visuellement plus classe ) mais c'est quand-même pas la joie.

[osorojo]

Ok, ça me conforte, je tenterai pas, ce premier a été trop pénible ^^

[pabelbaba]

Pas de souvenir non plus, ça sent pas bon...

[Dunandan]

ZATOICHI : VOYAGE A SHIOBARA

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Kazuo Mori (1972) | 7/10
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Habité par tous les codes de la saga, des combats expéditifs au différentes thématiques qui sont attachées au sabreur manchot, VOYAGE A SHIOBARA sait se rendre sympathique malgré quelques airs de redite qui l'empêchent de gagner en singularité. Kazuo Mori embrasse le mythe de Zatoichi avec fougue et respect pour lui offrir une nouvelle date marquante qui permet au personnage emblématique de Misumi d'évoluer encore un peu plus.

Toujours aussi solitaire et faussement maladroit, ce dernier se trouve embarqué dans de sombres histoires de dettes qui seront pour lui l'occasion de prouver une nouvelle fois qu'il est aussi altruiste qu’apathique. Rien ne l'atteint réellement, il ne fait qu'errer dans un monde où il se forge une place à coup de lames jusqu'à ce qu'il n'y puisse plus respirer. On sent dans cet épisode qu'il n'a aucune joie de vivre et qu'il ne considère chaque moment que lorsqu'il arrive. En cela, VOYAGE A SHIOBARA est très sombre. Zatoichi ira même jusqu'à évoquer l'intérêt inexistant de sa vie qu'il peu troquer sans aucune réserve si elle permet à une personne qu'il juge méritante de poursuivre son chemin. Dommage que Kazuo Mori ne pousse pas davantage son introspection du personnage et se laisse aller à la redite à de trop nombreuses reprises.

Surtout que ce dernier parvient à insuffler à son film un univers qui lui est propre avec de jolies ambiances graphiques. Et si l'on n'atteint jamais la perfection visuelles des opus de Maître Misumi, certaines séquences sont tout de même de toute beauté, comme ce final éclairé par les flammes qui donnent des airs de démon vengeur assez badass à notre charismatique Zaztoichi, toujours incarné avec une belle mesure par l'excellent Shintaro Katsu.

Bel épisode, qui continue de construire une saga riche et savoureuse, VOYAGE A SHIOBARA permet à Zatoichi d'évoluer dans nos esprits en faisant de ce personnage une ombre solitaire enfermée dans un monde qui lui est propre qui, par la force des choses, se doit de le partager temporairement avec des semblables qui ne lui ressemblent en aucun point, soit pour les tuer sans remord, soit pour tenter de leur apporter une aide éphémère, le temps de les remettre sur les rails de leur vie.