LA GRANDE EVASION de John Sturges (1963)
Adaptation de l’histoire incroyable et pourtant vraie de l’évasion de nombreux soldats retenus prisonniers durant la seconde guerre mondiale, La Grande Evasion est une nouvelle occasion pour John Sturges de signer un grand film populaire comme les années 60 nous en on souvent proposés. Pour cela, le cinéaste réuni un casting quatre étoiles, dont trois des Sept Mercenaires qu’il réalisa quelques années plus tôt.
L’arrivée dans le camp allemand est l’occasion de présenter le cadre de l’histoire. Ainsi, en quelques minutes, les personnages principaux (nombreux) sont présentés et caractérisés, leurs intentions sont clairement exprimées et le camp est présenté en détail. Comme pour tout film d’évasion, la question est de savoir comment rendre captivant une action se déroulant sur plusieurs jours voir semaines (le creusage d’un tunnel) et mettant en jeu autant de personnages dans une unité de lieu aussi restreinte. Sturges, avec son sens du divertissement et du récit, parvient à rendre immersif cette aventure humaine grâce à une galerie de caractères qui permet à chacun de s’identifier à ces soldats emprisonnés. De même, le scénario n’évite aucune embûche aux protagonistes, des autorités allemandes menaçantes au quasi-suicide d’un des personnages les plus attachants en passant par la découverte d’un des tunnels.
Passé cette longue partie d’évasion, le film quitte le camp pour la ville et le film devient alors moins captivant. La dispersion des personnages allonge la durée du film et je dois avouer être moins convaincu par cette partie. Disons que cette partie est inégale. Le destin de McQueen est étrangement peut intéressant (le personnage est assez effacé et peine à s’intégrer au groupe) alors que le duo Garner-Pleasance est clairement le plus attachant et émouvant.
Au casting, tout le monde est impeccable : Steve McQueen, James Coburn (trop effacé malheureusement), Attenborough, Pleasence,…. La B.O. est désormais mythique et donne un côté presque joyeux au film, malgré sa fin assez osé pour un film grand public de cette époque.
7/10