[Alegas] Mes Critiques en 2013

[Alegas]

Soylent Green (Soleil Vert) de Richard Fleischer

(1973)

Un peu déçu vu la haute réputation du film dans un genre que j'apprécie beaucoup (en l’occurrence la science-fiction d'anticipation). Malgré la déception, il est évident que le film possède des qualités indéniables, notamment la façon de retranscrire un univers aussi sordide avec très peu de moyens. Certes, le design très typé 70's fait que Soylent Green ne vieillit pas forcément aussi bien que d'autres films du genre réalisés à la même époque (comme THX 1138) mais la volonté minimaliste empêche ce détail de devenir trop gênant, d'autant que seules les scènes intérieures des quartiers riches possèdent ce style, contrairement aux visions des ghettos où la misère absolue et le chaos règnent en force. De ce côté là donc, le film est difficilement attaquable. L'univers est riche, le background travaillé et c'est souvent dans la démonstration de cette société que le film trouve ses plus belles scènes (le passage au Foyer, de loin la meilleure séquence du métrage). C'est plutôt dans le récit que le film trouve ses faiblesses, car autant la dernière demi-heure est juste captivante (avec une grosse révélation qu'on ne soupçonne vraiment pas à condition de ne pas s'être fait spoiler auparavant) autant l'heure qui la précède est assez pénible à suivre en terme de rythme, avec une enquête qui finalement est assez secondaire au sein de la volonté finale du métrage et des personnages peu approfondis (la femme "mobilier").

Niveau mise en scène, c'est carré et efficace sans être pour autant excellent, là encore Fleischer confirme sa qualité de faiseur sans pour autant imposer une vision ou un style qui ressortirait de la réalisation. Charlton Heston, c'est clairement un acteur que je ne supporte pas. Ici son apparence pédante sert plutôt bien le personnage mais quand il s'agit de faire de l'émotion on tombe rapidement dans le ridicule (sa dernière scène avec Sol). En revanche, Edward G. Robinson est impeccable, chacune de ses scène arrive à retranscrire une véritable nostalgie d'un temps révolu, et sa dernière séquence est vraiment très forte en terme de symbolique. Pas le grand film que j'espérais, mais un film d'anticipation honnête qui souffre un peu trop de la comparaison avec les autres œuvres du genre sorties à la même époque. Et puis, à la limite, on peut préférer le remake des Wachowski qui le dépasse sur de très nombreux points.

NOTE : 6/10

[Scalp]

Pour l'étrangleur de Boston t'abuse là sérieux.

[Hannibal]

Je pense que Fleischer c'est tout simplement pas pour toi Alegas, c'est trop vieux

[Jed Trigado]

Je mettrais un chouia plus (6,5-7), mais j'ai pas trouvé cet Étrangleur si "génial" que ça.

[Scalp]

Vous êtes fou, il est génial ce film, top 3 Fleischer, easy.

[Alegas]

Ben déjà Fleischer au bout de 5 films je peux dire que j'aime bien le mec, j'apprécie énormément sa diversité et sa capacité à livrer des films qui fonctionnent à chaque fois, mais le fait de pas y trouver une patte d'auteur lui porte vraiment préjudice. Pour ce qui est de l'étrangleur, à mon sens c'est un film qui essaie de bouffer à pas mal de râteliers et qui y arrive pas forcément. Ça essaie à la fois d'être un film d'investigation, un thriller psychologique, un film de serial-killer, un film sur la question de l'identité, et pour le coup je trouve que le mélange fonctionne pas, même si je salue l'initiative. Idem pour la réal qui fait un peu trop gimmick inutile. Dans le même style je préfère Frenzy.

[Scalp]

C'est cohérent avec les autres films de serial killer de Fleischer ( il en a fait 4 ) et aucun est identique, il a essayé plusieurs approche à chaque fois.

[Alegas]

C'est quoi les autres ? Ils sont dispos en dvd ?

[Scalp]

Faut que je check les titre, je mélange toujours tout mais déjà y a Ten Rilington Place et celui dispo uniquement en dvd anglais ( ptet sans sous titre ), il est excellent celui là.

[angel.heart]

Y a Terreur aveugle.

[Jed Trigado]

Pour ce qui est de l'étrangleur, à mon sens c'est un film qui essaie de bouffer à pas mal de râteliers et qui y arrive pas forcément. Ça essaie à la fois d'être un film d'investigation, un thriller psychologique, un film de serial-killer, un film sur la question de l'identité, et pour le coup je trouve que le mélange fonctionne pas, même si je salue l'initiative. Idem pour la réal qui fait un peu trop gimmick inutile.

T'as parfaitement exprimé mon ressenti.

[Scalp]

Ca a rien à voir avec bouffer à tout les rateliers là.

[Alegas]

The Vikings (Les Vikings) de Richard Fleischer

(1958)

Sans trop de surprise, c'est un bon film. A ce niveau là, la réputation flatteuse de ce long-métrage néanmoins méconnu (à mes yeux, coucou Scalp et Heatmann) est parfaitement méritée et là où je m'attendais à de la reconstitution historique j'ai finalement eu un très bon récit d'aventure. Pour commencer par les points négatifs, je dirais juste que le titre est un peu mal choisi, puisque finalement le fait que l'histoire se déroule chez les vikings est un point assez secondaire, et donc hormis une reconstitution visuelle de grande classe il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent et le film se permet même quelques libertés un peu choquantes pour quelqu'un comme moi qui prend du plaisir à étudier ce genre de périodes historiques. Du coup, on a le droit à un peu viking assez vulgarisé et qui joue beaucoup sur les stéréotypes courants, ça a le mérite d'être efficace mais ce n'est clairement pas dans ce film qu'il faudra chercher une quelconque vérité historique et donc je le redis le titre peut induire en erreur à ce niveau là.

L'autre défaut du film, c'est aussi son rythme pas assez soutenu et qui prend trop son temps en milieu de récit (notamment à cause de l'histoire d'amour qui arrive comme un cheveu sur la soupe), et c'est d'autant plus dommage que les péripéties, elles, sont vraiment très appréciables avec quelques retournements de situations qui empêchent au film d'avoir une impression de déjà vu (l'alliance entre les deux frères est de loin une des meilleures idées du film, jouant clairement sur la symbolique entretenue dès les premières minutes qui font penser à un récit shakespearien, avec meurtre du père, découverte du frère, reprise de l'héritage perdu, etc...). Une histoire ambitieuse donc qui fait tout le charme du film, ponctué de plusieurs morceaux de bravoure (l'assaut et le duel final notamment) et d'une mise en scène de Richard Fleischer qui, encore une fois, s'efface derrière son sujet mais qui nous gratifie néanmoins de décors naturels vraiment bien mis en valeur. Kirk Douglas est très dans un rôle qui joue beaucoup sur l’ambiguïté (on ne sait jamais si on doit le considérer comme un protagoniste ou un antagoniste), Tony Curtis est un peu moins convaincant la faute à un rôle moins subtil, et la surprise vient d'Ernest Borgnigne qui me prouve pour la première fois qu'il peut être un très bon acteur. Faute d'être un film historique totalement convaincant, The Vikings est clairement un film d'aventure solide et qui passe très bien l'épreuve des années.

NOTE : 7/10

[Scalp]

Bon allez je t'embête, tu crois vraiment que le film est méconnu ? bon alors pour la next gen je veux bien, mais pour ceux qui comme moi on grandit sans internet et on grandit avec la dernière séance et cie, le film est quand même bien réputé, il passait fréquemment à la télé.

[Heatmann]

ce long-métrage néanmoins méconnu

ouai putain les viking c'etait le gladiator de l'age d'or , avant que ben hur ne debarque , et meme apres et maintenant , c'est un classic de l'aventure , tout comme rio bravo l'est au western classique , c'est carrement pas meconnue ...