[francesco] Mes critiques en 2013

[francesco34]

La grande course autour du monde
de Blake Edwards (1965)



Première fois que je vois cette comédie burlesque de Edwards, et j'avoue être quelque peu mitigé au final.
Il y a tout un pan du film que j'aime beaucoup, un esprit cartoonesque évident, notamment au travers du personnage du Professeur Fate (Jack Lemmon) et son accolyte Max (Peter Falk). Tout le début du film, avant le départ de la course, où ils tentent d'éliminer le beau Leslie (Tony Curtis) est vraiment délirant: Leslie et son costume blanc en permancence immaculé même dans les pires situations, et son sourire ultra-bright. Et les deux nigauds et leurs inventions farfelues dignes de Bip Bip et le coyote. Ils ont aussi très directement inspiré les personnages du fameux cartoon Les fous du volant, Satanas et Diabolo.
Intéressant aussi de noter que la même année sortait également Ces merveilleux fous volants dans leurs drôles de machines, autre film référence de course délirante.
Mais le film s'étiole un peu après le départ de la course, et s'effondre carrément sur la fin. Dommage d'avoir d'emblée éliminer tous les autres concurrents pour ne concentrer l'épreuve que sur le trio Curtis / Lemmon+Falk / Nathalie Wood. Le film durant près de deux heures et demi, y'avait de quoi développer d'autres personnages pour rendre l'épreuve plus trépidente.
Et que dire du final où pendant près de quarante minutes on part sur toute autre chose, avec une escale dans un pays imaginaire, un coup d'état et un kidnapping de Roi... On a même droit à un duel à l'épée entre Tony Curtis et un baron sur un mode très sérieux.
Sinon mis à part le côté cartoonesque, l'humour est très Blake Edwards, assez daté et très potache ou bon enfant (bataille de tartes à la crême au menu), et avec beaucoup de destructions de décors (une bagarre dans un saloon). Et bien sûr un jeu excessif des comédiens, particulièrement Jack Lemmon qui se délecte à en faire des tonnes avec un double rôle. Autant je le trouve parfait en Professeur Fate, autant il m'agace profondément dans le personnage du Roi alcoolique et maniéré lors de la dernière partie du film.

6/10

[zack_]

Dégouté, vu ça hier soir à la TV mais en plein milieu donc je m'y suis même pas arrêté. Dommage y a des films pas mal qui passent en ce moment mais ne regardant pas le programme je passe à travers.

[padri18]

Parker
de Taylor Hackford



Un gangster trahi par ses complices et laissé pour mort, va les poursuivre afin de se venger...

Les films avec Statham commencent à avoir une facheuse tendance à se ressembler. Un air de déjà-vu entoure ce Parker, la faute surtout à des personnages pas très bien écrits et très prévisibles. Statham joue un type qui lui va bien, mais c'est toujours un peu le même rôle. Quant aux autres on a l'impression de voir tous les stéréotypes du genre: le petit voyou peureux et idiot mais qui a un oncle Parrain, le tueur froid et insaisissable qui va retrouver le fuyard sans indice, la nana qui va se fourrer là où il faut pas, etc...
On est très loin du brillant Safe de l'an passé. Le film démarre pas trop mal pourtant, avec un casse intéressant. Mais ça se gâte rapidement paar la suite. Avec une surenchère qui condamne les scénaristes à pousser la carte du personnage increvable un peu trop loin... Même avec les pires blessures, Parker se relève toujours. Laissé pour mort (jeté d'une voiture en route, flingué, tabassé, puis jeté au bas d'un talus dans la flotte) il est en pleine forme le lendemain matin... Mais ça c'est que le début.
Et c'est un type de principes: en fait le fric il s'en fout, faut juste par rompre un contrat et toujours faire ce qu'on a dit. Mais Parker est tellement monomaniaque sur ses principes, que ça finit par en devenir ridicule et comique.
La mise en scène de Hackford est efficace par moments, mais ne surprend jamais. Comme lors d'un duel entre Parker et le tueur à gages dans sa chambre d'hôtel. Il se permet même le truc le plus éculé du genre, essayer de faire croire au spectateur que le méchant est mort pour le faire resurgir par surprise une minute plus tard: faudrait lui dire que ce genre de surprise ça marche plus depuis 20 ans, à moins d'avoir jamais vu un film de sa vie... Quant au casse final, même s'il n'est pas vraiment le sujet, il est vraiment trop baclé et ordinaire pour qu'on y croit.

Bref, ça démarrait pas trop mal, mais c'est bien vite poussif et sans surprises.

5.5/10

[francesco34]

The Grandmaster
de Wong Kar Wai (2013)



La vie de plusieurs maîtres du Kung-fu de la Chine des années 30 jusqu'au Hong-Kong des années 50, et de leur influence dans l'histoire de cet art.

Quelle claque! Pourtant moi et le cinéma de Wong Kar Wai on est pas spécialement proches. J'avais d'ailleurs pas particulièrement aimé Les cendres du temps (histoire incompréhensible, et esthétique alternant le sublime et le laid).
On retrouve le sens de l'esthétisme de WKW, magnifié dans presque chaque plan par une photographie sublime. Y'a bien 2 ou 3 éléments qui me gênent dans son style (notamment les ralentis saccadés sur les scènes intimes ou calmes), mais globalement c'est tout simplement beau.
Et ici la narration est assez simple, limpide même, et les histoires qu'il raconte (principalement celles des personnages de Tony Leung et Ziyi Zhang) sont non seulement intéressantes, mais très jolies.
Les scènes de combat sont parfois un peu trop découpées, mais la caméra de WKW scrute beaucoup les détails, et les rend captivants tout de même. Il y a surtout deux scènes de combat qui sont magnifiques, les 2 avec Ziyi Zhang: dans l'auberge contre Ip Man, et sur le quai de la gare contre Ma San.
Ziyi Zhang d'ailleurs, parlons-en. Elle est le coeur du film, sublime, touchante. Non seulement elle est une comédienne brillante, mais elle a une grâce dans les combats qui surclasse les autres comédiens du film. Vers la toute fin du film, quand elle revit en flashback l'entrainement avec un son père, y'a une vrai émotion qui surgit, et au-delà de la beauté formelle (des images, mais aussi de l'art martial en lui-même), des choses vraiment touchantes surgissent.
Tony Leung campe un Ip Man assez convainquant malgré le fait que sa tronche me faisait souvent penser à Richard Berry Il n'est sûrement pas un aussi brillant artiste martial que Donnie Yen, mais meilleur comédien sans doute.
Quant au final du film, avec une variation sur un thème de Morricone (très belle B.O. de Umebayashi dans l'ensemble), on est dans un registre qui ne refuse pas l'émotion mais l'accompagne d'une très belle manière.

8.5/10

[Alegas]

Les âmes vagabondes
de Andrew Niccol (2013)



Surfer sur le succès libraire de Stephenie Meyer n'est pas hautement risqué à priori, tant ses bouquins calibrés pour ados se vendent comme des petits pains. Pourtant il semblerait que ces Ames vagabondes soient un bide au B.O. Une excellente nouvelle tant le film est mauvais, et le matériau dont il s'inspire de qualité douteuse.
Je ne partais avec aucun à priori négatif, étant parmi les rares défenseurs de Time Out, précédent opus de Andrew Niccol. Mais là je dois avouer que la consternation n'est pas loin de l'emporter. La faute première revient à cette histoire insipide, où une race d'aliens pacifistes envahit la Terre (et d'autres mondes) en prenant possession des humains façon Body Snatchers. Super pacifiste comme conception, et on a du mal à comprendre comment la race humaine a pu être éradiquée par ces hôtes nigauds, non violents, limite bisounours.
L'histoire met en scène une jeune fille résistante tombée aux mains des aliens, et qui va lutter de l'intérieur contre son hôte, puis finalement cohabiter avec, parce que coup de bol, l'hôte est super cool et sympa et va se rendre compte que c'est pas gentil tout ce qu'ils font... La fille va se retrouver entre 2 garçons (tiens ça vous rappelle rien?), car elle en aime un, et son hôte va tomber amoureuse d'un autre.
Pour rendre cette dualité à l'écran, Niccol opte pour la seule possibilité qu'il a, la voix off. On a donc des dialogues entre la Mélanie prisonnière en voix off, et son hôte renommée Gabi qui lui répond. C'est très vite insupportable comme mécanisme. Ce qui fonctionne peut-être sur le papier a beaucoup de mal à bien rendre à l'écran.
Niveau SF c'est le minimum syndical, on est à des années lumières du récent Oblivion. Peu de SFX, et le peu qu'il y a est peu inspiré niveau design.
Saoirse Ronan fait ce qu'elle peut pour garder la tête hors de l'eau, elle se débrouille pas mal mais ne peut pas éviter le naufrage.
Une grosse foirade donc.

2.5/10

[Scalp]

Oulà vu ta note, celui là je pourrais noter en négatif

[francesco34]

C'est cash, déjà que t'aimes pas Time Out alors que moi je l'aime bien, celui-là c'est du -5 direct

[Criminale]

Au début je m'étais dit pourquoi pas. Grâce a toi j'économise 2h. Merci

[francesco34]

Ouais deux heures tu les sens passer, les 20 dernières minutes j'en pouvais plus, je me disais que c'était vraiment interminable

[osorojo]

Ptain, j'espère qu'il se fait des $$$ au moins Niccol

Pour que tu mettes 2.5, c'est que ça doit être sacrément mauvais :/

[ERNST STAVRO BLOFELD]

Je ne partais avec aucun à priori négatif, étant parmi les rares défenseurs de Time Out, précédent opus de Andrew Niccol.

Moi aussi j'avais bien aimé "Time out". Je crois que je lui avais mis un bon 7, ce qui ne m'arrive pas si souvent que ça pour de la S-F.

[francesco34]

Oui au moins time out je trouvais qu'il exploitait bien son idée de départ et la laissait pas tomber en cours de route.
Me reste Promised land à voir sur les sorties de la semaine. Mais là 6 films en 3 jours je vais me reposer un peu

[Alegas]

Upside Down
de Juan Solanas (2013)

2 mondes qui se touchent presque à la gravité inversée. Un jeune gars d'en-bas rencontre une jeune fille d'en haut au sommet d'une montagne interdite et ils tombent amoureux. Mais ils se font choper... 10 ans plus tard il tente de la retrouver...

Création du pitch: un mec mate Inception et est tellement marqué par le plan de la ville qui se retourne qu'il se dit "putain je vais faire un film entier là-dessus".
Le film commence comme une des plus grosses niaiseries que j'ai pu voir depuis longtemps. Une romance insipide et idiote entre le type d'en-bas et la fille d'en-haut, sur fond d'images bien jolies et de musique désolante. On se croirait dans Twilight en 10 fois plus culcul... Le premier quart d'heure est insupportable (et le final pas mieux).
Et puis on commence à découvrir cet univers mis en place, et c'est enchainement de facepalms et incompréhension. En démarrant par le bon vieux cliché, le monde d'en-bas est pauvre et exploité par le monde d'en-haut très riche; Et les relations entre gens des 2 mondes sont interdites, allez comprendre pourquoi, et si tu enfreins la règle on brûle ta maison et on fait disparaitre ta famille mais pas toi (et ouais ça rigole pas!), et bla et bla et bla... Et cerise sur le gâteau, on nous sort le bon vieux coup de l'amnésie (la pauvre fille s'est cogné la tête et se souvient pas du gars, hiiii).
Y'aurait pu y avoir quelques trucs qui surnagent, mais c'est incohérent, avec une réalisation qui esthétise tout beaucoup trop et nous plombe chaque séquence par les pires choix musicaux possibles. Les acteurs sont aux abonnés absents (et en VF j'vous dit pas le carnage).
Et au final je m'apercçois que j'ai pas compris grand chose de ce monde qu'on nous présente en intro, perturbé que j'étais par un type qui n'a pas éteint son portable pendant les 5 premières minutes... on nous parle de gravité tout du long mais en fait y'a aucune gravité sur ces mondes là... Vu que la gravité attire tout corps qui s'approche, et pas uniquement les corps nés sur la planète. Mais là chaque personne ou objet n'est lié qu'à sa planète d'origine (matière inverse). D'ailleurs ça doit être des planètes plates je suppose, et qui tournent pas sur elles-mêmes vu qu'elles sont attachées par des immeubles (donc immobiles)... Du coup, d'où vient la lumière du jour? Le soleil ne peut arriver que par le côté, et les jours devraient durer que très peu de temps... Mais en fait non parceque ça arrange pas le réalisateur. Et puis de toute façon les chutes sont pas bien graves (sauf pour la fille qui devient amnésique en tombant de 5 mètres), puisque le héros survit à 2 chutes d'une planète à l'autre de plusieurs centaines de mètres.

Euh, comment dire, le nanar de l'année?

1.5/10

[Mark Chopper]

On dirait une critique écrite par Scalp

Tu es sur une bonne lancée !

[francesco34]

Scalp il mettrait une note négative à un film pareil... s'il survit au premier quart d'heure
Zack a mis 6, j'hallucine