[Alegas] Mes Critiques en 2013

[Alegas]

Violent Saturday (Les Inconnus dans la ville) de Richard Fleischer

(1955)

Film jusque là assez méconnu en France de par l'absence de sortie vidéo, Violent Saturday est un film quelque peu étonnant dans ce qu'il réserve au spectateur par rapport à ce qu'il laisse présager. Vendu comme tel, le métrage commence comme un film de braquage, mais se révèle être bien plus que ça puisqu'il va finalement multiplier les storylines autour de personnages croisés dans une petite bourgade américaine. Cela va finalement donner lieu à la véritable intention de Violent Saturday, celle d'être une vision particulière de la vie de citoyens apparemment honnêtes mais qui cachent chacun un vice ou un tord qui influera sur la suite du récit, et donc du braquage. Infidélité, problème d'alcool, voyeurisme, tentation, autant de thèmes abordés par le film, ce qui fait à la fois sa force et sa faiblesse. Car autant ce changement de ton peut clairement étonner devant un film que l'on attendait pas sur ce terrain là, autant il faut bien avouer que l'on a déjà vu beaucoup mieux sur les mêmes thématiques, la multiplication des personnages en une heure de film n'aidant pas forcément à la caractérisation et à l'attachement de chacun d'eux (autant le destin du père se suit avec plaisir, autant celui du banquier épris est peu enthousiasmant).

La première heure, malgré la surprise, n'est donc pas toujours captivante, heureusement le film se rattrape dans une dernière demi-heure où toutes les storylines se mettent en place pour influer de façon plus ou moins conséquente sur le braquage, ce qui donne lieu à quelques rebondissements surprenants, comme la mort de quelques protagonistes et un passage plutôt sympathique dans une grange, avant une conclusion qui cède beaucoup trop à la facilité. Niveau mise en scène et acting, c'est très classique mais néanmoins efficace, pas de performances marquantes (si on excepte Ernest Borgnine enfin dans un rôle à la mesure de son talent ) et Richard Fleischer confirme sa qualité de bon faiseur touche à tout. Clairement pas un film mémorable, ceci dit Violent Saturday a vraiment du mérite concernant ses intentions qui en font une petite surprise honnête.

NOTE : 7/10

[Scalp]

Ah putain ces next gen, c'est quoi cette note à Soleil Vert

[Dunandan]

Ah ouais j'avais pas vu ... (même note que Logan quoi)

[Jed Trigado]

Violent Saturday, c'est pas juste honnête.

[Hannibal]

Moi je comprends sa note à Soleil Vert... il s'était spoilé la fin avec Cloud Atlas...

[Alegas]

Bah c'est même pas question de la fin. La dernière demi-heure j'ai adoré, mais la partie enquête toute molle au secours quoi. Et puis Charlton Heston je déteste.

[Heatmann]

Et puis Charlton Heston je déteste.

tu "deteste" l'acteur intrinsequement , ou plutot ces ideaux et penchant politique ? ( nan parcque toi t'est du genre a sucer kasso le rebel et supporte pas les film ricain bien patriotique , du doit bien etre limite communiste )

[Alegas]

Honnêtement j'aime pas l'acteur, jamais été convaincu par sa façon de jouer et j'ai toujours l'impression de voir la même chose. Et après ouais, j'aime pas non plus le mec en soi même si je suis loin d'être un connaisseur de sa vie privée.

Et franchement tu te trompes, si il y a bien un truc que je déteste c'est les communistes. (et aussi les hippies)
Et Kassovitz son côté rebelle justement ça me saoule, même si ça m'empêche pas d'être d'accord avec certaines de ses intentions premières.

[Scalp]

Heston n'avait pas un registre de jeu très varié mais la plupart du temps ça collait parfaitement avec les personnages qu'il devait interpréter.

[Alegas]

Bah tu vois dans le cas de Soleil Vert je trouve pas que ça marche. Genre sa relation avec le vieux tu commence à y croire uniquement dans sa dernière scène, et tout le truc avec la meuf "mobilier" où aucune émotion ne passe ça plombe vraiment le rythme.

[Scalp]

Bein son perso a un coté connard qu'il retranscrit bien quand même.

[Alegas]

Ça ok, mais si ça se trouve c'était naturel chez lui.

[Alegas]

Perfect Mothers de Anne Fontaine

(2013)

A l'image des autres films de Anne Fontaine, c'est très très moyen. On avait déjà vu avec Coco avant Chanel que Fontaine ne savait pas bien exploiter les sujets qu'elle a entre les mains (son biopic étant totalement insipide, le film de Jan Kounen sorti la même année était largement plus intéressant), et elle confirme cette tendance avec Perfect Mothers, qui jouit d'un pitch de base très intéressant en apparence (un quatuor amoureux ambiguë qui vire à l'inceste symbolique) mais qui ne décolle finalement jamais. Le film est bien trop long pour ce qu'il raconte, et malgré le fait qu'il se déroule sur plusieurs années, on a réellement l'impression que le récit fait du sur place. Vendu comme un drame sulfureux, Perfect Mothers est finalement une œuvre trop sage qui souffre de la psychologie trop sage de ses personnages. Ainsi, les mères ne cherchent jamais à protéger leur progéniture et s'accordent rapidement à penser que leur relation commune est une bonne chose. Du coup, impossible de s'attacher à ses personnages incompréhensibles dès les premières minutes, et même la fin assez culottée (et sublimée par la reprise d'un morceau de Max Richter que l'on pouvait entendre dans Valse avec Bachir) y perd en puissance symbolique et émotionnelle. Vite vu, vite oublié, même les prestations de Naomi Watts et Robin Wright sont loin d'être ce qu'on a pu voir de mieux dans leur filmographie respective.

NOTE : 4,5/10

[Alegas]

Side Effects (Effets Secondaires) de Steven Soderbergh

(2013)

J'étais le premier à ne rien attendre de ce film. Pour moi Soderbergh c'est deux bons films (Traffic et Ocean's Eleven), quelques essais sympathiques mais sans plus (Contagion) et un paquet de mauvais films (les suites Ocean's, le diptyque Che, etc...), et donc forcément j''étais loin d'attendre une bonne surprise de ce Side Effects. Après le bide financier de Piégée (et de la plupart de ses dernières œuvres), Soderbergh réalise ce qui pourrait être en apparence un film très lié à Contagion, que ce soit par son sujet (la critique du système médical) ou sa forme (entre volonté indé et réalisation soignée). Une apparence qui fait son petit effet sur la première heure de film mais qui va peu à peu se révéler être une fausse piste, puisque Side Effects est en réalité un thriller très hitchcockien dans l'esprit, et bourré de qualité qui plus est. Ainsi, le film fait même souvent penser à un livre de Douglas Kennedy, avec un protagoniste qui va connaître une véritable descente aux enfers et qui va devoir se reprendre en main contre vents et marées, quitte à affronter ce qui peut paraître comme ses meilleurs alliés.

Encore plus étonnant, le film, aidé par une mise en scène atmosphérique, arrive même à conserver un maximum de surprise via ses nombreux rebondissements, et notamment deux twists qui se voient difficilement à l'avance et qui rythment plutôt bien l'ensemble. Mais l'autre grosse qualité du film vient aussi de son casting, car si Channing Tatum est loin d'être un bon acteur (même si foncièrement c'est pas ce qu'on peut trouver de pire, mais là pour le coup le personnage est pas très intéressant), la surprise vient de la présence de Catherine Zeta-Jones et surtout de Jude Law qui s'impose d'année en année comme un excellent acteur. Quand à Rooney Mare, elle confirme tout le bien que l'on pouvait penser d'elle après son passage chez David Fincher, d'autant que son personnage est vraiment captivant. De loin le meilleur film de Soderbergh depuis très longtemps, en espérant que ce ne soit pas un coup de chance isolé.

NOTE : 7/10

[padri18]

Intriguant ce film qui reçoit quand même pas mal d'avis positifs ici.
Sinon

Après le bide financier de Magic Miike

Euh je crois qu'au contraire ça a été un beau succès, 167 millions de recettes pour 7 de budget, je crois que c'est plutôt rentable.