[oso] Mes critiques en 2013

[Heatmann]

ben c'est pas juste par rapport a mes attentes , intrinsequement le film m'a bcp agacer sur plein plein de point

le casting mal utiliser ( gando ridicule qui sert a rien , pitt en mode couverture de magazine et les 2 gros teuber bien surligner , jenkins assis dans sa voiture , shephard qui est soit disans un perso important et presque couper du film ..... ) la real qui part un peu dans tout les sens ( le shooting en slow mow 360 a gerber ) le putain de fond sonor qui rabache un pauvre message politico social de petit malin , et pis le clou c'est la quote final moralisante bobo .......

evidement y a bien pire mais en meme temp il concretise tout ce qui m'agace dans ce genre de production .

[osorojo]

GONIN

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Takeshi Ishii (1995) | 8/10
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Intense et nerveux ce jeu du chat et de la souris meurtriers entre des hommes au sang froid dont le métier est d'oter la vie et des amateurs au bout du rouleau attirés par l'appat du gain. Takeshi ishii ne fait pas dans la demie mesure et imprègne son film d'une noirceur extrême, voir suffocante. Du début à la fin du film, les personnages en présence sont en chute libre constante et nous assistons, impuissants, à leurs atterrissages forcés, à chaque fois l'occasion pour le cinéaste d'un nouveau déferlement de violence éprouvant pour le spectateur.

Glauque mais également fascinant, Gonin porte cette marque des films singuliers qui impriment nos rétines de façon durable. Chacun de ses segments est marqué par une atmosphère particulière, des personnages complètement allumés, ainsi qu'une réalisation très personnelle qui fait son effet. Takeshi Ishii impose son style lors de séquences qui s'étirent, sans parfois se forcer à les finir complètement, la surexplication, ce n'est pas trop son truc. De toute façon, Gonin est suffisamment frontal pour que tout soit limpide.

On sent, à travers ce film, que le réalisateur assume complètement son propos et sait où il veut aller. Il va ainsi jusqu'au bout de ses envies et s'autorise même des écarts en total décalage avec la tonalité générale de son histoire en terme d'ambiance. Comment ne pas se faire cueillir par ce retour à la maison du travailleur en perdition du groupe. Une plongée aussi brutale qu'inattendue pour le spectateur dans les méandres d'un esprit en déroute. La découverte du drame bouscule nos petits yeux déjà soumis à rude épreuve, d'autant plus que l'horreur dépeinte ne sera qu'un intermède avant un final déjanté qui ne nous laissera jamais reprendre notre souffle.

Gonin, c'est un OFNI qui impose ses ambiances morbides et ses personnages en perte de repères à notre esprit sans crier gare. Que celui qui s'aventure sur ce sentier rugueux sans avoir été au préalable mis en garde s'accroche jusqu'au bout tant le voyage lui semblera définitif. Ishii ne fait aucun détour et garde sa ligne de conduite des premières minutes de son film jusqu'à sa conclusion, sans jamais s'éloigner de ce fil destructeur qui structure pourtant son récit.

[osorojo]

HELL

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Tim Fehlbaum (2011) | 6.5/10
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Jolie surprise ce premier film de l'allemand Tim Fehlbaum qui pour l'occasion se fait produire une petite virée post-apo par mister Emmerich. Pendant une petite heure et demie, on se fait trimbaler dans un monde cramé par le soleil, dans lequel la survie est difficile et où les hommes se déchirent. Le pitch est classique, mais quand on lance un film de ce type, on ne cherche pas spécialement autre chose. Enfin, on aimerait, mais on est résigné, en général. Du coup, je me suis laissé porter par ce premier essai qui n'est certes pas sans défaut, mais vraiment sympathique et attendrissant en l'état.

D'une part, Hell surprend par son parti pris esthétique. La direction artistique globale est simple, on surexpose tout pour donner cette impression de super puissance du soleil, et le rendu est dans l'ensemble très réussi. On sent réellement la dureté de la lumière et les contrastes qu'elle provoque à l'écran permettent de générer une ambiance à laquelle on croit. Pour ne rien gâcher, les différentes personnages qui peuplent le récit sont plutôt sympas et emmenés avec sincérité par de jeunes acteurs qui y croient.

Dommage cependant que l'histoire, dans sa dernière partie, fasse un peu du sur place. Toute la phase d'exposition est de belle facture, mais dès que le film bascule, il devient un peu plus fébrile. On y voit notamment les premières scènes "nocturnes" qui sont elles, moins réussies que ces ambiances lumineuses très expressives.

Il ne faut donc pas s'attendre à une révolution du genre, mais si vous êtes un tant soit peu friand du genre, alors laissez une chance à ce Hell qui tient bien le pavé. On y sent des maladresses d'une première réalisation, je pense à certains passages habités par une caméra peu sure d'elle, notamment quand elle doit bouger, mais le tout ne manque pas d'inspiration et de petits passages à la tension palpable qui font le boulot.

[Scalp]

Très bien pour Gonin

[osorojo]

[osorojo]

QUARTET

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Dustin Hoffman (2011) | 7/10
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Dustin Hoffman qui fait ses premières armes derrière la caméra, ça a de quoi éveiller l'intérêt de tous ceux qui ont pu apprécier ses performances souvent inspirées. Pour l'occasion, il choisit d'adapter une pièce de théatre pour rendre un hommage vibrant à l'opéra britannique et plus particulièrement tous les hommes qui lui permettent d'être vivant.

C'est donc sous le son des pianos, contrebasses et violons, puissamment accompagnés par les ténors qui se donnent la réplique pendant une heure et demie que le cinéaste construit une jolie comédie, sinon originale, efficace et amusante. On se laisse en effet attendrir par tous les vieux chenapans qui peuplent cette maison de retraite spécialisée qu'investit Hoffman avec ses caméras, qu'ils soient acteurs professionnels pour les personnages les plus présents, mais également l'occasion pour certaines légendes appartenant au monde musical anglais, tous apportent une bonne humeur non contenue et communicative au film.

On en ressort le sourire aux lèvres, l'envie d'acheter un piano pour pouvoir mettre cette ambiance joviale lorsque, nous aussi, nous devrons nous déplacer avec un morceau d'osier en guise de reposoir. Il ne faut par contre pas en attendre davantage, Hoffman fait les choses avec rigueur mais ne se laisse pas aller outre mesure. Sa mise en scène, très statique, opte pour des plans fixes qui deviendront les alliés silencieux des différentes personnalités se donnant le change à l'écran, mais jamais plus.

Quartet est une comédie rafraîchissante et légère, à prendre uniquement pour ce qu'elle est, à savoir une parenthèse musicale revigorante où de joyeuses personnalités dont les mains marquées trahissent l'âge se donnent le change avec envie et générosité.

[osorojo]

GRABBERS

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Jon Wright (2012) | 6.5/10
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Comédie britannique qui reprend les poncifs du genre horrifique pour nous livrer un petit moment de poilade assumé dans sa totalité. Le second degré omniprésent dans cette histoire loufoque nous fait passer un moment décomplexé très appréciable. Jon Wright livre avec ce Grabbers une parodie déjantée du film de monstre sans jamais lui manquer de respect, on est plus dans l'hommage barré, et en ce sens j'ai beaucoup apprécié le film.

C'est juste dommage que le script ne soit pas un peu plus étoffé et que finalement l'humour qui se met en place progressivement ne soit pas plus percutant quand atteint son apogée. Dès que l'alcool a imprégné tous les personnages à l'écran, l'histoire se met en mode automatique jusqu'à un final pas très inspiré. Pourtant cette idée bien barrée de faire de la bière et de l'eau de vie de puissants alliés contre une forme extra terrestre antipathique avait du potentiel, mais il n'est qu'effleuré ici. Les acteurs se contentent de se mettre en mode ivre et de se lasse aller à la cacophonie. Au bout d'un moment, on s'épuise.

Toujours est-il que ce genre de petite bobine déjantée se fait rare et qu'il est toujours agréable de tomber sur l'une d'elles, surtout lorsqu'elle est bien gaulé. Doté d'un scope généreux, d'un coup d'oeil particulier qui offre au film de belles ambiances photographiques, Grabbers jouit même d'effets spéciaux assez réussis. L'intégration des monstres dans les prises de vue réelles est remarquable, en tout cas pile poil dans l'ambiance de l'image.

Un petit film sympathique qui devrait amuser les aficionados des films de monstre à la cool, même si malheureusement, il en faut pas s'attendre non plus à un diamant brut au gros potentiel. Mais pour celui qui se contente d'un petit moment décomplexé sans trop de fausses notes, ce petit Grabbers devrait pouvoir combler avec le sourire une fin de week end ou de soirée un peu trop monotone.

[osorojo]

Madigan

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Don Siegel (1968) | 6.5/10
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Petit polar sympathique qui préfigurait totalement ce que serait trois ans plus tard la grosse claque Dirty Harry. On y retrouve en effet, en un peu plus timide, ce qui fait la grosse force de ce classique, à savoir une remise en question des institutions policières, dans leur intégrité même. Dans ce Madigan, il n'est pas question de flics vertueux, juste d'hommes pris dans une tourmente incontrôlable dont ils sortiront comme ils pourront. Leurs méthodes peuvent parfois frôler cette limite à ne pas franchir entre l’illégalité et la justice, de manière à se donner des chances de pouvoir rivaliser avec les bandits qu'ils traquent.

Don Siegel oblige, Madigan est emporté par un très beau cadre et des ambiances réussies. Craspec' en diable, le cinéaste parvient à faire de cette ville à laquelle il donne une belle place dans son film un lieu très marqué, repoussant par moment. Et si sa réalisation n'est pas des plus inspirée dans ce qui est l'un de ses premiers polars du genre, elle est tout de même efficace dès qu'elle doit l'être. Les gunfight sont efficaces, abruptes et porteurs de mort et contraste avec la mélancolie qui se dégage des autres séquences, plus posées.

On regrettera par contre le côté un peu léger du script. L'enquête centrale n'est qu'un prétexte à ce portrait de flics au sens large. On est plongé dans le quotidien d'une poignée de ces représentants de la loi, jusque dans leur plus propre intimité. C'est intéressant, mais Siegel reste à mon sens trop à la surface des choses pour que ses différents personnages deviennent suffisamment charismatiques. En l'état, on a un peu de mal à s'attacher à eux, on reste même assez distant, y compris lorsque l'émotion devrait être présente.

Heureusement que Madigan dispose d'un casting 5 étoiles. Midmark et Fonda sont en effet à eux seuls une bonne raison de voir ce polar sinon remarquable, divertissant en plus d'être intéressant dans l'appréhension de la filmographie de Siegel. A ce titre, il est d'ailleurs amusant de voir également un Shérif à New York qui possède un peu la même ambiance et développe des thématiques similaires, même si de façon un peu différente. Et puis, dans les deux films, on retrouve également avec plaisir le joli minois de la très charmeuse Susan Clark

[osorojo]

THE BLACK WINDMILL

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Don Siegel (1974) | 6/10
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Un petit moment d'espionnage sympathique mais pas réellement marquant. On ressent même par moment une petite pointe de lassitude devant le déroulement des évènements qui peine à se mettre en place. Siegel olige, la réalisation est sympa, en tout cas très propre et efficace, mais je l'ai trouvée un peu trop fonctionnelle pour réellement nous contenter. Il y a bien deux trois séquences qui se détachent, mais elles restent assez banales et peu mémorables.

C'est dommage, le pitch est intéressant et surtout on a un Michael Caine qui ne failli pas à sa réputation. Froid et habité une nouvelle fois par son rôle, on est à fond dans ses baskets tout le long de sa traque des salauds qui ont kidnappé son fiston. A ce niveau là, pas de problème, tous les adorateurs du bonhomme seront satisfaits, même si on était en droit d'espérer quelques séquences le mettant en scène un peu plus badass, notamment cette fin qui est assez vite expédiée alors qu'on y espère un déferlement de violence vengeur pour conclure les hostilités.

L'autre avantage du film est qu'il ne dure pas longtemps et que Siegel va à l'essentiel. Malgré tout, on reste sur sa faim en se disant qu'il manque un petit quelque chose pour élever l'ensemble et donner à Caine un personnage à la mesure de sa performance. En l'état, The black windmill reste un bon petit film d'espionnage, mais il ne faudra pas en attendre grand chose de plus.

[Dunandan]

A BOUT PORTANT

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Don Siegel (1964) | 8.5/10
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Quel panache, quel sens de la narration, quelle percussion dans la mise en scène. A n'en pas douter, A bout portant vient se placer à une bonne place de ma top liste Siegel, sans forcer. En plus de débuter son histoire par une idée géniale(un hitman n'arrive pas à digérer son dernier contrat, la faute à sa cible qui a attendu son assassinat sans se défendre, cherche à démêler les raisons de cette absence de combativité), Siegel met un point d'honneur, pendant près d'une heure et demie, à ne donner que dans l'efficacité. Jamais fourbe ni faussement malin, il se contente d'aller à l'essentiel pour nous livrer un moment de cinéma aussi sec et définitif qu'il est divertissant.

Divertissant grâce à cette galerie d'acteurs en or massif qui se partage l'écran. En tueur implacable sans état d'âme, Lee Marvin use de tout son charisme pour faire de son personnage un enfoiré au sang froid qui nous met dans sa poche en deux trois séquences énervées que l'on aime voir au cinoche. Sa présentation pose le personnage en quelques attitudes, l'homme n'hésite pas à violenter une pauvre secrétaire aveugle pour remplir son contrat, on peut donc s'attendre à tout de sa part. Son partenaire est également très inspiré et son côté chien fou apporte à la relation filiale qu'il entretient avec son mentor une belle dose de nervosité. Quant au reste du casting, c'est également un sans faute. Entre le génial John Cassavetes, complètement investi, la superbe Angie Dickinson on ne peut plus crédible en femme fatale ambitieuse, Ronald Reagan très convainquant en bandit classieux au coeur de pierre et une galerie de seconds rôles savoureux, impossible de faire la fine bouche.

D'autant plus que tout ce petit monde est au service d'une intrigue qui peut sembler confuse au départ mais qui se révèle terriblement addictive au fur et à mesure qu'elle se dévoile. Et si l'on peut se demander au départ l'utilité de ces courses automobiles très cheap et mal filmées (le seul défaut du film, à mon sens), lorsque le dernier acte se met en place, tout se révèle et prend de l'importance. On n'a plus qu'à savourer ce délicieux dénouement, brutal, presque insolent, complètement nihiliste et terriblement rageur. La marque d'un cinéma qui en avait sous la pédale, la signature d'un grand qui savait ce qu'il voulait et n'hésitait pas à y aller à fond pour livrer des films uniques en leur genre, complètement marqués par une absence de concession dans la violence, dans un seul but de coller au plus près à une réalité qui était, jusqu'à cette époque, bannie des salles obscures. A bout portant est une oeuvre singulière qui transpire la fougue de son auteur et préfigurait l'un de ses futurs hits. Il y a en effet déjà dans cette bobine tout ce qui fait de Dirty Harry ce film énervé qui fout la banane aux cinéphiles bruts de pomme que nous sommes.

[Scalp]

Encore un film que Dunandan doit revoir , sinon bien cool ce cycle Siegel

[osorojo]

J'arrive au bout de ce que j'ai en ma possession du Mr, va falloir que j'en cherche d'autres

[Scalp]

Faut que tu te procure Charley Varrick, grosse tuerie.

[osorojo]

Ue, celui là j'ai vraiment envie de le voir.

Mais j'arrive pas à le pécho, même à l'étranger, l'enfoiros !! : D

[angel.heart]

Faut que tu te procure Charley Varrick, grosse tuerie.

Tu t'emballes un peu là quand-même.

C'est un bon film. ( mais moins bien que À bout portant en ce qui me concerne )