Blackthorn de Mateo Gil
(2011)
Une très bonne surprise de la part de Mateo Gil (scénariste attitré d'Alejandro Amenabar) qui signe là un second film très surprenant. Oser le western est déjà en soi un pari risqué à l'heure où le genre est très rare sur les écrans de cinéma, et Blackthorn est d'autant plus osé qu'il est bien plus le témoin de la fin d'une époque qu'un simple script permettant de livrer de l'action au spectateur. On est donc ici en plein dans un film crépusculaire qui fait forcément penser à des films tels que Unforgiven ou Ride the High Country dans la façon de dépeindre des personnages dont la fragilité de l'âge les rend attachants dans une époque qui les dépasse. Basé sur une hypothèse de la fin de vie du célèbre Butch Cassidy, Blackthorn surprend au premier abord par sa capacité à aller à l'essentiel, que ce soit dans sa forme scénaristique (le film dure 1H30, et les flashbacks ne montrent que ce que le spectateur a besoin de voir pour comprendre les motivations de l'homme) ou sa conception visuelle.
Et si la courte durée empêche d'avoir la puissance émotionnelle qu'auraient méritées certaines séquences à la fin du métrage, force est de constater que le film possède tout de même un véritable intérêt, arrivant à rester captivant de bout en bout sur l'avenir des protagonistes dépeints. Blackthorn a même le mérite d'avoir son lot de surprises, avec quelques rebondissements étonnants (qui touchent particulièrement les personnages de Stephen Rea et d'Eduardo Noriega) et une mise en scène qui transpire la maîtrise visuelle d'un bout à l'autre du film, avec quelques séquences superbes comme l'errance finale dans le désert de sel ou tout simplement les dernières minutes du métrage. Le film doit aussi beaucoup à son casting, avec notamment un Sam Shepard bluffant qui porte l’œuvre entière sur ses épaules. Un très bon western qui aurait mérité qu'on parle un peu plus de lui à sa sortie, d'autant qu'en terme de qualité on est très proche du True Grit des frères Coen sorti à la même période.
Et si la courte durée empêche d'avoir la puissance émotionnelle qu'auraient méritées certaines séquences à la fin du métrage, force est de constater que le film possède tout de même un véritable intérêt, arrivant à rester captivant de bout en bout sur l'avenir des protagonistes dépeints. Blackthorn a même le mérite d'avoir son lot de surprises, avec quelques rebondissements étonnants (qui touchent particulièrement les personnages de Stephen Rea et d'Eduardo Noriega) et une mise en scène qui transpire la maîtrise visuelle d'un bout à l'autre du film, avec quelques séquences superbes comme l'errance finale dans le désert de sel ou tout simplement les dernières minutes du métrage. Le film doit aussi beaucoup à son casting, avec notamment un Sam Shepard bluffant qui porte l’œuvre entière sur ses épaules. Un très bon western qui aurait mérité qu'on parle un peu plus de lui à sa sortie, d'autant qu'en terme de qualité on est très proche du True Grit des frères Coen sorti à la même période.
NOTE : 7,5/10