[Caducia] Mes Critiques en 2013

[makrobio]

Ah 1er avril ou non moi j'assume

[osorojo]

Fais gaffe, tu vas vite te retrouver cataloguée amatrice de fruits de mer avec ce genre d'affirmation

[caducia]

C'est bas ça Caducia !

J'suis sur que tu l'aimes en secret

non, il y a un juste un thriller où je l'aime bien sinon c'est pas ma tasse de thé. mais j'ai une amie qui en est folle.

[Dunandan]

Piège mortel

Réalisé par Sidney Lumet Avec Michael Caine, Christopher Reeve, Dyan Cannon Epouvante-horreur , Thriller 1983 - 1h56

7.75/10

Synopsis

Après avoir essuyé plusieurs échecs retentissants, un auteur dramatique, reçoit un très bon manuscrit d'un de ses anciens élèves, celui-ci entrevoit alors la solution à ses problèmes d'inspiration et financiers. Mais pour bien faire, il faut faire disparaitre ce jeune homme trop talentueux...

Critique

Une adaptation théâtrale réussie pour cette oeuvre qui surfe sur l'humour noir, l’ambiguïté de tous ses personnages qui fait que chacun est un coupable potentiel pouvant tirer profit de la situation. Un huis clos bien maîtrisé dans un pavillon aux allures de chalet qui arbore une magnifique collection d'accessoires de théâtre qui sont pour la plupart des armes (haches, menottes, pistolets, arbalettes...) et autres antiquités, un cadre qui peut se révéler inquiétant et à tiroirs.
Les adaptations de pièces sur grand écran constituent une prise de risque et pour celà la mise en scène est aussi capitale que le jeu des acteurs.

Sidney Lumet joue la carte de la sobriété coté réalisation mais le résultat est dynamique, les effets de caméra sont discrets ponctués de quelques effets sonores. L'utilisation de la lumière stroboscopique permet d'accentuer les séquences les plus tendues.
Michael Caine campe un écrivain vieillissant raffiné en mal d'inspiration, très égocentrique et opportuniste qui est un sacré manipulateur nous offre une composition parfaite. Lumet utilise des plans séquences et l'acteur s'en donne à coeur joie pour montrer sa palette émotionnelle avec laquelle il jongle habilement.
Dyan Cannon interprète sa femme naïve est aussi épatante en femme blonde hyperémotive aux cris stridents à nous crever les tympans.

Christopher Reeve est étonnant en jeune écrivain déroutant aux dents longues qui arrive à donner la réplique à M. Caine sans démériter.
Une pièce qui nous permet d'assister à de nombreux retournements de situation sur un ton ironique, qui repose sur très peu de personnages qui aime semer de fausses pistes pour notre plus grand bonheur.

[Dunandan]

Le Nom de la Rose

Réalisé par Jean-Jacques Annaud Avec Sean Connery, Christian Slater Epouvante-horreur , Thriller - France- Italie - 1986 -2h11

9/10

Synopsis

En l'an 1327, dans une abbaye bénédictine, des moines disparaissent. Un franciscain, Guillaume de Baskerville aidé du jeune novice Adso von Melk mène l'enquête. C'est l'époque ou l'Eglise, en pleine crise, se voit disputer son pouvoir spirituel et temporel. C'est aussi l'apogée de l'inquisition. Un thriller moyenageux très attendu préparé avec soin pendant trois ans, respectant le mieux possible l'époque et qui a coûté la bagatelle de dix-neuf millions de dollars. C'est également un film de Jean-Jacques Annaud toujours passionnément entraîné par ses sujets.

Critique

Jean-Jacques Annaud signe un magnifique polar moyenageux qui reste assez simple dans sa narration qui aguise notre curiosité crescendo avec une découverte progressive de ce monde à part que constitue l'abbaye qu'on pourrait comparer un peu à Shutter island de part son caractère isolé et ses habitants étranges.
Le cinéaste s'emploie à garder un esthétisme très travaillé avec peu de couleurs vives mis à part l'hémoglobine qui salit la pellicule. Il utilise le contraste en la majesté des décors gothiques ancré dans l'histoire et ses habitants qui évoluent dans ses couloirs et autres passages secrets qui rivalisent de monstruosité à la fois physique et mentale.

Le casting est très intéressant à la fois par le tandem d'investigateurs Sean Connery, Christian Slater mais aussi par tous les personnages secondaires qui ont tous de sacrées gueules de JP Jeunet aurait apprécié. Ces seconds couteaux offre le meilleur du spectacle avec des trognes dignes du nid de coucou et un concours de la cour des miracles de l'habitant le plus répugnant allant du loucheux, à l’obèse eunuque, ou au bossu difforme. Ils évoluent dans une crasse permanente et aucun d'eux ne respire l’honnête et la confiance, ainsi le réalisateur sème de multiples fausses pistes envers ces moins repoussants qui sont des tueurs potentiels qui semblent cacher un passé ou un présent sulfureux.
On constate une opposition en la quiétude de l'éternité des pierres des bâtisses et l'aspect grouillant des moines qui manquent de cohésion qui sont de vrais éléments perturbateurs.

Sean Connery impose sa prestance et son fameux jeu de sourcils légendaires collant parfaitement à l'habit de Guillaume de Baskerville qui pourrait être l'ancêtre de Sherlock Holmes qui allie la logique élémentaire, l'humour et le respect de l'esprit humain. Même si l'acteur en fait peu, il brille par sa justesse constante.
Christian Slater campe un frère novice. Je serai plus réservée sur ses talents d'interprète à savoir si sa tête de demeuré permanente est voulue par le réalisateur ou non, en tous cas il le fait bien.
JJ Annaud nous montre des évêques qui jouissent d'une belle qualité de vie et ont toute puissance sur le sort de la confrérie ou des hérétiques mais sont loin d’être des anges malgré leur allure soignée.

Les décors sont donc majestueux soignés et donne une belle ampleur au film tout en ayant un rôle dans l'histoire par leur aspect labyrinthique et l'enfermement qui provoque un huis-clos d'action et isole les moines évitant la propagation des mystères qui hantent la cité. Une atmosphère hostile pesante avec un aspect monumental de tour de Babel qui montre une étroitesse d'esprit et une recherche d'enfermement et d'obscurantiste vis à vis du monde extérieur. On notera les escaliers entremêlés qui ressemblent un peu décors d'Harry Potter.

Coté enquête, le script est parfaitement huilé digne de Se7en et s'appuie sur les pêchers capitaux et on se rend compte qu'un mystérieux tueur souhaite rendre justice lui-même et punir les moines pêcheurs de leurs déviances (attrait pour la chair, pédophilie, envie ou bonheur de vivre...).

L'abbaye incarnant l’institution cléricale supérieure décadente, riche emplie d'hypocrisie alors qu'elle se veut pauvre et au même niveau que ses fidèles qui ne se mélange pas avec eux qui baignent dans une misère extrême.
Cette situation montre l’extrême hypocrisie de l'église qui prêche la bonne parole sans se l'appliquer elle-même et dissimule les faits plutôt que de les corriger, ne voulant pas affronter la vérité en face, et reniant même le propre de l'homme comme le rire. Une approche philosophique qui arrive assez tard dans l'intrigue mais qui demeure un aspect passionnant du métrage.

Un suspense préservé pour un résultat superbe par sa mise en scène élégante et ses thèmes abordés qui restent universels qui pointe

la bêtise et l'hypocrisie.

[Jack Spret]

Entièrement d'accord avec tout ce que tu dis.
L'aspect Seven, maintenant que tu en parle, est très pregnant en efft.
A l'époque de ma découverte du film d'Annaud, j'avais pas encore vu le FIncher mais tes screens m'y font penser.

[caducia]

encore une bonne note et le film rentrerait dans le top.

[caducia]

The Crow

Réalisé par Alex Proyas Avec Brandon Lee, Michael Wincott, Ernie Hudson Action , Fantastique , Thriller - USA - 19894 -1h41

8.5/10

Synopsis

La veille de leur mariage, Eric Draven et Shelly Webster sont sauvagement assassinés. Un an plus tard, un corbeau ramène Eric à la vie au cœur d'une ville plongée dans les ténèbres. Eric va se laisser conduire là où sa vengeance l'appelle. Pour que justice soit faite. Pour l'amour de Shelly.

Critique

Une adaptation de comics réussie qui trouve un belle justesse narrative qui ne tente pas d'en mettre plein la vue à tout prix mais qui souhaite instaurer une atmosphère noire mais poétique. Un personnage principal qui reste très profondément humain avant tout alors qu'il revient des morts qui utilise ses blessures pour lui donner la force de combattre.

Eric Draven est un héros assez unique qui ressemble un peu à Catwoman dans sa confection d'uniforme fait maison, son élégance de mouvements et ses pouvoirs peu impressionnants visuellement parlant mais efficaces. Ensuite, ce héros nous fera penser au Joker par son maquillage et surtout le sourire de l'acteur rendant le héros unique par le contraste entre sa tenue très déprimante et son sourire éclatant, une expression rare chez nos super-héros.
Un protagoniste qui ne souhaite pas sauver le monde mais désire juste que justice soit rendue à titre personnel.

Alex Proyas fait des merveilles point de vue décors et mise sur une mise en scène ultra sombre et gothique pourtant rien à voir avec du Burton, ici il n'y a pas trop de place pour le délire ou la folie mais plutôt le coté marginal et violent proche de la réalité qui restera pourtant gravé dans nos mémoires pour sa poésie mélancolique et son coté fantastique discret.
Le cinéaste ne s'encombre pas de fanfreluches ou très peu adoptant un ton direct et des présentations minimales.
Une photographie magnifique qui sert une ambiance morbide façon Dark City, pluvieuse et surtout presque 100 % nocturne en contraste avec les courts flashbacks pré-accident comme si la vie du héros avait basculé du coté sombre ce jour maudit. Ces flash-backs sont efficaces ,touchants, judicieusement placés pour justifier les actes du vengeur.
On pourra noter quelques imperfections du point de vue effets spéciaux mais celà reste pour les plus pointilleux.

Un casting réussi par son interprète principal qui malgré sa courte carrière avait tout d'un grand. Les personnages secondaires assurent aussi le show. Il y a juste la gamine qui alourdit un peu le récit mais qui sert un peu de fil conducteur, sinon les membres des gangs sont très charismatiques (Michael Wincott , Tony Todd , Bai Ling ...) hauts en couleur, un peu fantaisistes et punk.
Un film qui procure une bonne dose d'action mais aborde aussi des thèmes profonds comme la perte de l’être aimé, de l’absence due à la mort.

[Kakemono]

J'aime beaucoup ce film mais je ne me souvenais pas d'une telle beauté dans l'image. Très belles screens.

[Jack Spret]

Très bonne découverte en ce qui me concerne

[osorojo]

Vous donnez envie avec vos critiques. Je sais que je l'avais apprécié, mais je confonds toujours avec la série que j'avais bien kiffé aussi

Faudrait que je me le refasse à l'occase !

[zack_]

Comme quoi sans voir ta critique je viens de finir le visionnage du film. Je suis un peu déçu par rapport a son statut de culte.

[caducia]

dommage Zack que tu sois passe a côté du truc. je n ai jamais vu le 2eme film mais je pense être déçue. Je m abstiens.

[Alegas]

Les Chroniques de Riddick

Réalisé par David Twohy Avec Vin Diesel, Thandie Newton, Karl Urban SF 2004 - 1h59

8.5/10

Synopsis

Une lourde menace pèse sur l'univers. Planète après planète, les féroces Necrommongers étendent leur empire, ne laissant aux populations conquises qu'une alternative : se convertir ou mourir. Et c'est ainsi que le plus improbable sauveur de la galaxie est tiré de son exil et appelé à la rescousse...

Critique

2ème opus de la saga qui n'a pas grand chose à voir le 1er volet si ce n'est par son héros principal.
L'univers désertique et hostile du 1er film fait place à un autre plus riche civilisé mais qui n'est pas aussi un Havre de paix avec les guerres inter-civilisations. Les décors sont vraiment stotchant qui donnent une impression d'immensité et originaux de part leurs formes avec des mélanges de paysages volcaniques, dunes désertiques et montagnes qui peuvent évoquer ceux de HR Giger avec beaucoup moins de noirceur que dans le 1er volet. Une atmosphère beaucoup moins claustrophobe mais au contraire grandiose et spectaculaire.

En contraste avec ces décors naturels, les endroits civilisés n'en sont pas en reste avec des palais majestueux qui abritent des milliers de soldats prêts à en découdre. On en découvre peu sur ces civilisations qui sont comme des fourmis qui se meuvent aux ordres de leur chef suprême et ne réfléchissent pas trop, en gros ce sont des esclaves.
On pourra retrouver d'immenses statues qui ressemblent un peu à celles de Stargate, ou ceux des dictateurs ou de certaines sectes qui mettent en avant un culte de la personnalité envahissant et un grand respect pour les dieux et les anciens rois.
Les costumes des soldats font par moment penser à Thor par leur coté un peu too much mais dans l'ensemble ça passe assez bien visuellement.

Le point noir du film réside dans le trio de méchants (Colm Feore, Thandie Newton, Karl Urban) qui sont des acteurs assez limités outranciers et leurs personnages ne les aident pas par leurs attitudes très prévisibles, ce qui déséquilibre un peu le film sur l'opposition des forces. Des méchants un peu plus fins et plus manipulateurs auraient été les bienvenus.

Vin Diesel rendosse les lunettes de Riddick, son personnage frimeur n'évolue pas tellement psychologiquement, il reste toujours une machine à tuer patibulaire qui est peu causant (une sorte de Terminator humain un peu plus agile), ce qui fait qu'on n'en connait pas plus sur son passé, ses pensées...mais en tous cas l'acteur assure les séquences d'action et ses façons d'éliminer ses adversaires avec une prestance.
Ses alliés sont un peu moins en retrait par rapport au 1er volet et donnent droit à quelques frictions amusantes.
Il est pourtant dommage que l'intrigue soit un peu linéaire et téléphonée sans suspense ni rebondissements avec le duel final épique qui nous laisse sur notre faim.
La pseudo amourette est vraiment très mal traitée, survolée sans intéret, un lien beaucoup plus prononcé aurait donné lieu à des enjeux beaucoup plus prenants que cette intrigue plutôt politique dépourvue de sentiments glaciale.

Des séquences d'action originales nerveuses , fluides servis par de bons cascadeurs et une mise en scène lisible. Les effets spéciaux sont vraiment invisibles, de haute qualité esthétiquement .
Les chorégraphies des mouvements sont très étudiées avec une belle gestion de l'espace, c'est propre et net.
On distingue les adversaires par la grisaille des paysages où se confondent les soldats mais d'où se détachent clairement notre héros et ses acolytes. Dommage que les dialogues ne soient pas un peu plus soignés.


Cet univers très riche pourra apparaître pompeux et chargé pour certains et il est dommage que le perso du héros ne soit pas plus développé et très basique. Un spectacle péchu néanmoins plaisant avec un univers cohérent qui offre des images inspirées dépaysantes si on oublie les quelques défauts minimes et situations incongrues.

[Scalp]

Bon Dunandan faut revoir le film là