Une lourde menace pèse sur l'univers. Planète après planète, les féroces Necrommongers étendent leur empire, ne laissant aux populations conquises qu'une alternative : se convertir ou mourir. Et c'est ainsi que le plus improbable sauveur de la galaxie est tiré de son exil et appelé à la rescousse...
2ème opus de la saga qui n'a pas grand chose à voir le 1er volet si ce n'est par son héros principal.
L'univers désertique et hostile du 1er film fait place à un autre plus riche civilisé mais qui n'est pas aussi un Havre de paix avec les guerres inter-civilisations. Les décors sont vraiment stotchant qui donnent une impression d'immensité et originaux de part leurs formes avec des mélanges de paysages volcaniques, dunes désertiques et montagnes qui peuvent évoquer ceux de HR Giger avec beaucoup moins de noirceur que dans le 1er volet. Une atmosphère beaucoup moins claustrophobe mais au contraire grandiose et spectaculaire.
En contraste avec ces décors naturels, les endroits civilisés n'en sont pas en reste avec des palais majestueux qui abritent des milliers de soldats prêts à en découdre. On en découvre peu sur ces civilisations qui sont comme des fourmis qui se meuvent aux ordres de leur chef suprême et ne réfléchissent pas trop, en gros ce sont des esclaves.
On pourra retrouver d'immenses statues qui ressemblent un peu à celles de Stargate, ou ceux des dictateurs ou de certaines sectes qui mettent en avant un culte de la personnalité envahissant et un grand respect pour les dieux et les anciens rois.
Les costumes des soldats font par moment penser à Thor par leur coté un peu too much mais dans l'ensemble ça passe assez bien visuellement.
Le point noir du film réside dans le trio de méchants (Colm Feore, Thandie Newton, Karl Urban) qui sont des acteurs assez limités outranciers et leurs personnages ne les aident pas par leurs attitudes très prévisibles, ce qui déséquilibre un peu le film sur l'opposition des forces. Des méchants un peu plus fins et plus manipulateurs auraient été les bienvenus.
Vin Diesel rendosse les lunettes de Riddick, son personnage frimeur n'évolue pas tellement psychologiquement, il reste toujours une machine à tuer patibulaire qui est peu causant (une sorte de Terminator humain un peu plus agile), ce qui fait qu'on n'en connait pas plus sur son passé, ses pensées...mais en tous cas l'acteur assure les séquences d'action et ses façons d'éliminer ses adversaires avec une prestance.
Ses alliés sont un peu moins en retrait par rapport au 1er volet et donnent droit à quelques frictions amusantes.
Il est pourtant dommage que l'intrigue soit un peu linéaire et téléphonée sans suspense ni rebondissements avec le duel final épique qui nous laisse sur notre faim.
La pseudo amourette est vraiment très mal traitée, survolée sans intéret, un lien beaucoup plus prononcé aurait donné lieu à des enjeux beaucoup plus prenants que cette intrigue plutôt politique dépourvue de sentiments glaciale.
Des séquences d'action originales nerveuses , fluides servis par de bons cascadeurs et une mise en scène lisible. Les effets spéciaux sont vraiment invisibles, de haute qualité esthétiquement .
Les chorégraphies des mouvements sont très étudiées avec une belle gestion de l'espace, c'est propre et net.
On distingue les adversaires par la grisaille des paysages où se confondent les soldats mais d'où se détachent clairement notre héros et ses acolytes. Dommage que les dialogues ne soient pas un peu plus soignés.
Cet univers très riche pourra apparaître pompeux et chargé pour certains et il est dommage que le perso du héros ne soit pas plus développé et très basique. Un spectacle péchu néanmoins plaisant avec un univers cohérent qui offre des images inspirées dépaysantes si on oublie les quelques défauts minimes et situations incongrues.