[oso] Mes critiques en 2013

[Scalp]

Bon faut pas lui dire comme ça, c'est un bisounours, avec la bonne phrase, il le rajoute le point manquant

[osorojo]

J'suis ptet un bisounours, mais j'suis incorruptible

@Logan : Le côté trop long de certaines séquences va vraiment être un frein pour que je le revoie ^^

[Dunandan]

800 balles

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Alex De La Iglesia (2002) | 8.5/10
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Un nouvel uppercut de la part de l'un des réalisateurs européens les plus inspirés de notre génération, en tout cas l'un des seuls qui possède cette fougue si reconnaissable, autant dans les images qu'il produit que dans sa façon de les raconter. 800 balles est l'occasion pour le cinéaste de rendre un nouvel homme au cinéma qu'il aime, le western pour cette fois et c'est fait avec tellement de respect pour les gimmicks qu'il s'approprie qu'on ne peut que se laisser porter pour 2h de plaisir intense en pleine espagne poussiéreuse où les moteurs diesel côtoient les colts et les vieilles ambiances du far west.

Une nouvelle fois, le réalisateur se démarque par cette capacité innée qu'il a à provoquer les ruptures de ton. Si toute la première partie de son film est assez légère et l'occasion pour lui de tirer son chapeau à tous ces westerns qui nous ont tous fait briller les yeux, en refaisant à sa sauce ce que le genre a de plus typique, il sort les armes pendant toute la dernière heure pour insuffler à 800 balles un côté bien plus sombre car réaliste. C'est aussi ce que j'aime dans le cinéma de l'espagnol, cette capacité à retomber sur ses pieds alors même qu'il part loin dans cette recherche du burlesque maîtrisé.

Le panache de ses oeuvres, il le trouve aussi dans ce savoir faire qui est sien en matière de mise en scène. 800 balles est empreinte de sa technicité qu'il allie à une créativité sans borne pour nous offrir des passages savoureux. Comment ne pas sourire devant cette fête complètement débridée où filles de joie font la danse des canards les seins à l'air alors que les hommes se laissent aller au jeu et la picole sans aucune bride. De La Iglesia se permet même d'y insérer un enfant, qui semble être la seule présence qui ait les pieds sur terre dans cet univers en roue libre. Le contraste est saisissant et permet au film, malgré ses airs complètement excessifs, de ne pas nous perdre.

Enfin, impossible de parler de 800 balles sans évoquer ce grand père haut en couleurs, incarné par un Sancho Gracia terriblement incarné. Il apporte malgré son âge une fraîcheur au film qui fait plaisir. Toute sa bonne humeur, cette joie de vivre qu'il dégage ainsi que son franc parler et son caractère entier font de cet homme un être auquel on s'attache tout de suite. Le reste du casting sent bon l'univers De La Iglesia, on retrouve les habituelles bonnes trognes qui peuplent ses bobines. Et comme à son habitude, il prend un malin plaisir à filmer de près les jolis corps de ses actrices, toutes superbement mises en valeur. Le bougre sait y faire pour nous attendrir avec quelques bouts de tissus judicieusement dépiécés !

800 balles est un moment jouissif qui donnera le sourire à tout amateur de western et de l'univers de De la Iglesia. On y sent, comme dans chacun de ses films, un amour véritable pour ce cinéma qui le passionne. Véritablement habité par un univers qui lui est propre, il ne cesse, réalisation après réalisation, de proposer à ses spectateurs des moments d'évasion faits d'images et de sentiments, avec une générosité jamais contenue.

[zack_]

J'avais pas osé la mettre pour pas rendre ma critique trop perverse

[osorojo]

Qu'est-ce qu'elle a de perverse cette capture ? Je la trouve moins racoleuse que celle où il lui touche le titty hein !

[zack_]

Non mais dans mon cas titty + celle là ca fait beaucoup! Mais quel plan

[Dunandan]

Flight

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Zemeckis (2013) | 6/10
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Pop corn movie sympathique qui a le mérite de vouloir s'essayer à un sujet un peu difficile à aborder, même s'il est déjà au centre de plein d'autres films, à savoir l'alcoolisme. Le côté un peu original du film est que cette addiction ne sera pas vraiment la cause d'un accident comme c'est généralement le cas, c'est même le contraire, vu que la question est posée comme suit. L'état alcoolique dans lequel est Denzel au moment du crash n'est-il pas en partie la raison de ce calme à toute épreuve dont il fait preuve pour pouvoir crasher son avion à la manière d'un virtuose du manche (moi aussi, j'peux faire des métaphores bien grasses, Zemeckis si tu me lis, google moi).

Dommage que tout le reste sombre dans un côté "l'addiction pour les nuls", le marteau piqueur remplaçant l'inspiration afin d'asséner une réflexion bas du front du problème évoqué. Surtout que Zemeckis alourdit le script avec des thématiques bien cul cul la praline, comme la storyline concernant l'ex femme et le fils de Denzel (leur présence me dérange pas, ais c'est mal traité) ou sa romance en mode james bond avec la jolie Kelly (une petit clope à l'hosto, une engueulade avec le logeur de la belle en mode pitbull, une tite binouse et hop au lit. La classe ultime du pilote, manque que les rayban avant de passer au lit ).

Cela étant dit, Flight remplit son office, à savoir divertir son public tout en le sensibilisant à un sujet difficile d'une manière originale. Ce n'est pas complètement réussi, mais les intentions sont bien là. Un bon quart d'heure d'épure aurait par contre été souhaitable pour que le film soit un peu plus efficace, mais en l'état c'est un divertissement de belle facture que nous propose Zemekis ( et puis Goodman, c'est un point bonus direct, même si c'est 10 minutes d'écran ).
Il faudra par contre se contenter de ce statut, un script trop facile par moment et un petit manque d'inspiration font qu'il ne prend jamais vraiment d'ampleur. La faute à des messages trop surlignés, un côté religieux traité avec des sabots et une conclusion vraiment stupide (le coup de la dernière nuit à l'hôtel, dans le genre grosse ficelle éléphantesque, est risible au possible).

[osorojo]

JOHNNY BELLE GUEULE

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Walter Hill (1989) | 6/10
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Petit polar noir qui fait bien mal, Hill lui insuffle son côté définitif, le résultat est percutant. Dès lors qu'il s'agit de faire parler les armes et de mettre sur pied des ambiances poisseuses, le réalisateur sait y faire, Johnny Belle Gueule possède indéniablement sa touche personnelle. Que ce soient les différents gunfights, très secs, qui ponctuent le film ou même les lieux où les personnages évoluent, tout est crasseux, repoussant, à l'image de cette histoire de règlements de compte pas très jouasse.

Malheureusement, si Hill possède ce savoir faire pour caractériser ses persos et les mettre en confrontation, il ne parvient pas à trouver la manière de les lier, son script se révèle être au final assez laborieux, alors qu'il est pourtant direct et sans équivoque. On se retrouve par exemple avec un personnage complètement en décalage du reste, certainement inséré dans l'histoire pour mettre un peu de nuance dans le personnage de Johnny Belle gueule, qui va être l'occasion pour le truand en quête de rédemption de commencer une petite histoire d'amour. L'idée n'est pas terrible, il aurait mieux valu laisser Johnny avec ses doutes et le voir sombrer vers la vengeance de manière bien plus directe.

C'est d'ailleurs ce vers quoi tend Hill puisque la fin est totalement dans ce sens et très réussie d'ailleurs. Même si un peu vite expédiée, elle est si noire qu'elle relève tout le film. Dommage qu'il se soit un peu égaré de ce fil directeur le temps d'une petite demie heure un peu maladroite. Pour ma part, je passe outre, j'ai passé tout de même un bon moment devant ce bon petit film de gangster très noir, aux ambiances graphiques réussies et aux ganaches bien marquées que l'on aime retrouver à l'écran.

[Scalp]

Ah je le reconnais bien là mon bisounours

[Heatmann]

ben johnny handsome a plein de vrai qualiters , pour du hill et au vue de sa filmo complete c'est dans le bas , mais en l'etat ca se mate et se tient plus que bien

[angel.heart]

Clairement mineur comme Hill et un peu trop mou et gentillet à mon goût. Le bonus Rourke fait que je mets tout de même la moyenne...

[Scalp]

ben johnny handsome a plein de vrai qualiters , pour du hill et au vue de sa filmo complete c'est dans le bas , mais en l'etat ca se mate et se tient plus que bien

Oue mais il aussi pleins de vrais défauts

[osorojo]

Ben ue, j'ai pas dit le contraire, j'ai aussi écrit quelques lignes après la note

S'il faut que je mette 3 à tout ce que je mate pour ne plus me faire taxer de bisounours, j'peux le faire aussi

[Scalp]

Tu verras, une fois que t'as poser un 3 après ça vient tout seul.

[osorojo]

Faut que je trouve un juste milieu, le vent tourne trop vite sur BOM, après je risque de rentrer en lice pour te détroner de ton titre d'aigri mensuel. Tu crois que je ne vois pas ton petit jeu pour te débarrasser de ce trophée