Batman returns 7/10
A la revoyure, Returns s’impose par son ambiance baroque mais surtout par le soin apporté à ses personnages. Burton a bien compris que son Batman n’avait pas grand-chose dans le slibard. Du coup, il se concentre sur sa galerie de vilains beaucoup plus en phase avec son univers. La dimension psychanalytique du projet lui permet d’éviter l’écueil épineux (pour lui !) de l’action pour livrer sa version des origines du mal rongeant son bestiaire. Qu’elles soient mercantiles, familiales ou encore traumatiques, Tim Burton prendra son temps quitte à sacrifier son dispensable Batman. Conséquence directe, les séquences d’action, en plus d’être pantouflardes, seront bien peu nombreuses. Mais là n’est plus le sujet. Batman returns veut surtout bousculer les codes et imposer une vision mélancolique inédite. Fini les pitreries du Joker et bonjour les âmes tourmentées. Le score de Danny Elfman confère, lui aussi, une ambiance bien particulière au film le faisant passer du statut d’insipide blockbuster friqué à celui de conte tragique. La réappropriation du mythe est donc totale et finalement bien plus intéressante que la tentative précédente. Le charme opère toujours même si les années qui passent ne lui font pas forcément du bien.
RETRO TIM BURTON:
Pee wee big adventure 1/10
Beetlejuice 6.5/10
Batman 5/10
Batman le défi 7/10
L'étrange noel de M. Jack 5/10