[Niko06] Mes critiques en 2008

[Bik]

Belle critique

[jean-michel]

oui, une critique qui me pousse a me penché sur ce film qui m'est inconnu.

[Niko06]

Tout le monde doit le voir, impossible d'être déçu

[Niko06]

Dobermann
de Jan Kounen

Dobermann... ou quand le fou furieux responsable des courts Gisele Kerosene et Vibroboy, ainsi que des pubs pour Orangina rouge entre autres, se lance dans l'aventure du long métrage. Et avec les critiques reçues lors de sa sortie, ce film aurait également pu être son dernier... Taxé d'irresponsable et même de fasciste par une partie des "bien-pensants" Kounen aurait très bien pu en rester là... Mais heureusement le personnage est assez intelligent pour voir que ces gens n'ont absolument rien compris au film (et sans doute au cinéma aussi!).

Car Dobermann c'est avant tout le délire d'un réalisateur qui peut enfin s'amuser avec des jouets à sa mesure. Toute la folie qu'on trouvait dans ses courts-métrages se retrouve ici, sans aucune perte de rythme et sans aucun sacrifice envers le bon goût ou la morale! Si le scénario tient sans doute sur un post-it, Kounen nous éblouit par sa réalisation. Ce type est un virtuose il n'y a pas de doute (il le confirmera dans ses 2 films suivants), il y a des tonnes d'idées nouvelles dans chaque plan, il réussit à transcender son budget déjà conséquent (33000000F pour un 1er film!) pour livrer une oeuvre complètement barge, sans aucun temps mort, très violente, complètement amorale, avec des personnages hauts en couleurs mais surtout un film extrêmement drôle si on le prend pour ce qu'il est: un cartoon live, du délire pur.

Les acteurs sont impeccables avec une mention à Tcheky Karyo qui joue le rôle de sa vie avec cet inspecteur Santini adepte de la torture et descendant direct des hommes de la gestapo, simplement inoubliable! Les autres ne sont pas en reste et on ne compte plus les scènes carrément cultes (le braquage, le "grenadage" du motard, le massacre de la boîte de nuit...). C'est presque normal que le film se soit fait descendre par la presse cinéma (beau clin d'oeils aux cahiers quand Duris cherche du papier pour se torcher!), ce film ne respecte rien et doit être pris au second degré, voir au troisième. Mais si on est capable de se détacher de la morale, on tient là un film culte en puissance!

8,5/10

[Scalp]

Vu au ciné à l'epoque, ça avait été une grosse claque dans ma gueule. Un des meilleurs film francais de ces 10 dernieres années ( c'est pas dur )

[Solodzo]

J'avais adoré à la première vision et puis au fil des revision le film perd un peu de son charme à chaque fois.

[Niko06]

Blood Brothers
d'Alexi Tan

En voilà un film qui était attendu! Produit par John Woo, annoncé comme une relecture d'une balle dans la tête mais en situant l'action dans le Shanghaï des années 30, présentation en grande pompe à Berlin... Tout du film soit excellent soit médiocre et décevant. De plus il s'agit du 1er film du jeune réalisateur Alexi Tan qui s'est retrouvé aux commandes de cette grosse production!
Et il est facile d'être déçu à la vision du film, surtout si on en attend trop et qu'on s'attend à voir quelque chose de différend. Il faut oublier une balle dans la tête et il faut oublier John Woo. Blood Brothers est un film qui montre l'ascension de 3 paysans partis suivre leur rêve de grandeur à Shanghaï, un film de grandeur et décadence comme il en existe des centaines, mais ce n'est surtout pas un film d'action rempli de gunfights et de colombes qui s'envolent au ralenti!

Visuellement le film est magnifique, les décors (du directeur artistique de 2046) sont grandioses et même si nous occidentaux n'avons pas la moindre idée de ce à quoi devait ressembler la mégalopole chinoise à l'époque, on reste bluffé par la perfection du détail. La photo également est à pleurer, toute dans des tons ocres qui font très cliché mais qui en mettent plein les yeux, elle est signée du français Michel Taburiaux qui a oeuvré dernièrement sur Scorpion.

Le scénario n'a rien d'original, les 3 paysans rêvent de fortune et deviennent rapidement gangsters... avant de chuter comme on le sait dès les premières images. Le principal problème du film vient de sa durée... En effet 1h30 pour narrer l'ascension et la chute de 3 personnages c'est beaucoup trop court! On a donc l'impression de voir une gigantesque fresque épique de plusieurs heures remontée sur une durée classique... C'est vraiment dommage car il y a du coup énormément de raccourcis, on n'a pas le temps de s'attacher aux personnages (d'ailleurs les rôles ont été assez mal distribué car il n'y a que daniel Wu qui sort du lot avec Chang "la classe" Chen).

On sort donc déçu par le manque d'action et le manque d'ampleur mais ravi d'avoir vu un film plastiquement superbe.

6,5/10

[Johtaro]

Doberman est une pure horreur cinématographique pour ma part...
fait partie des 10 daubes du cinéma français...

[Scalp]

Doberman est une pure horreur cinématographique pour ma part...
fait partie des 10 daubes du cinéma français...

t'as pas dut en voir beaucoup des daubes made in france pour que Dobermann fasse partit du top 10

[Johtaro]

oui bonne réponse

[Dunandan]

Into the Wild
de Sean Penn

Il n'est plus nécessaire de vanter les qualités d'acteur de Sean Penn, il a largement fait ses preuves, et depuis longtemps. Il en est de même pour Penn réalisateur... En à peine 3 films il a prouvé qu'il était de la race des grands, un artiste écorché vif souvent bouleversé par ses émotions, et qui réussit à partager ses sentiments avec le spectateur.
Là où into the wild surprend c'est dans le ton du film. En effet ses 3 précédents films étaient tout de même très noirs et pessimistes, avec des personnages à fleur de peau et très borderline. Ici le personnage central, malgré son anticonformisme, semble n'avoir ni perdu la raison ni être un rebelle qui en veut au monde entier. C'est juste quelqu'un qui voit le monde d'une façon différente et qui ne se trouve pas chez lui dans l'amérique moderne, gouvernée par le matérialisme.

Filmé sous forme de road-movie, avec tous les passages obligés que cela entraine, into the wild est plus une quête spirituelle, un réapprentissage des valeurs fondamentales oubliées par l'être humain, la vision d'un jeune idéaliste qui se marginalise peu à peu non pas seulement par son mode de vie mais surtout par son détachement progressif aux personnes qu'il croise et à sa famille. La famille est d'ailleurs une fois de plus au coeur du récit, une famille loin des clichés du cocon parfait où tous les membres sont heureux...

En choisissant de n'être jamais voyeuriste ou complaisant, en évitant de sombrer dans le mélo facile et m'as-tu vu, Penn réalise son plus beau film, le plus émouvant aussi. Son oeuvre est parsemée de passages émotionellement douloureux (le dernier regard de Bronson dans indian runner, le dîner entre Nicholson et Huston dans crossing guard... et tant d'autres!) mais ici, tout est tellement naturel que les émotions sont démultipliées! Non seulement on reste rêveur devant ces paysages magnifiques, on est émerveillés par les diverses rencontres de Chris, mais en plus on vit vraiment son périple, et on se dit qu'on aimerait avoir son courage pour se lancer dans une telle aventure.

Into the wild est un superbe film c'est certain, mais c'est un film qui vous hante et qui vous fait réfléchir sur ce qui compte vraiment...

9,5/10

[jean-michel]

ce film n'a que des critiques excellentes!! (c'est assez rare, je trouve!! )
une critique bien écrite niko.

[Bik]

Superbe critique pour le dernier Sean Pen, faut que je le vois
Vu au ciné ?

[Niko06]

Merci les gars

Oui vu au ciné... dans une petite salle pour avoir la VO

[Bik]

ok