Faut pas s'attendre à quelque chose d'original. C'est vraiment un film sans prétention mais qui se laisse agréablement suivre et qui met du baume au coeur.
"- Ça vous dirait un petit échange dans la ruelle, derrière le bar ? - Si c’est un échange de fluides corporels, je suis pas contre. Mais alors dans ce cas, tu passes devant."
"- Ça vous dirait un petit échange dans la ruelle, derrière le bar ? - Si c’est un échange de fluides corporels, je suis pas contre. Mais alors dans ce cas, tu passes devant."
Ah ouais c'est bon ça, hâte de lire tes critiques. Par contre, pour la trilogie originale tu mates les versions modifiées du BR ou tu chopes les originales ?
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."
Malheureusement, je mate les versions modifiées. Mais j'en ai si peu de souvenirs de la trilogie que je serais même pas capable de dire où y'a des changements.
"- Ça vous dirait un petit échange dans la ruelle, derrière le bar ? - Si c’est un échange de fluides corporels, je suis pas contre. Mais alors dans ce cas, tu passes devant."
Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine…. C'est une époque de guerre civile. À bord de vaisseaux spatiaux opérant à partir d'une base cachée, les Rebelles ont remporté leur première victoire sur le maléfique Empire galactique. Au cours de la bataille, des espions rebelles ont réussi à dérober les plans secrets de l'arme absolue de l'Empire : l'Étoile de la mort, une station spatiale blindée dotée d'un armement assez puissant pour annihiler une planète tout entière. Poursuivie par les sbires sinistres de l'Empire, la princesse Leia file vers sa base dans son vaisseau cosmique, porteuse des plans volés à l'ennemi qui pourront sauver son peuple et restaurer la liberté dans la galaxie…
"- Ouais, pas mal. Attendons la suite..."
Dans le coeur de nombreux fans, Star Wars est la seule et unique saga qui existe véritablement hors de son carcan cinématographique. Phénomène de société encore perceptible à l'heure où j'écris ces lignes, les différentes manifestations et réunions autour d'elle sont la preuve que Lucas a su créer un univers si intense et si complexe qu'il n'avait pas d'autre choix que de le laisser exister en dehors de ses films. Même si on peut regretter l'aspect mercantile de certains de ses choix, il faut revenir à la genèse de la saga et se concentrer sur ce qui a permis au cinéaste barbu d'allonger sur pellicule des rêves d'enfant et de cinéphile griffonnés avidement sur papier.
L'aventure vient à Luke, au contraire d'Indiana Jones qui va au devant d'elle.
Un nouvel espoir a été injustement traduit La guerre des étoiles chez nous pour une raison purement commerciale. Le titre original choisi par Lucas ne permettait au public de s'aventurer dans la saga sans gène car il ressemblait à un titre de suite. Chose qu'il est à vrai dire puisque le premier film sorti correspond au quatrième épisode de la saga. Une décision sage qui permet d'intégrer directement une lutte intestine ente le bien et le mal, les Jedis et les Sith par le biais de la formation de Luke Skywalker. De plus, La guerre des étoiles perd un peu de son sens étant donné que la seule étoile entrant en conflit entre les deux factions (les Rebelles et l'Empire Galactique) est celle menaçant la paix spatiale: l'Etoile de la mort (ou Etoile noire). Sa résonance avec le titre de la saga, à une époque où les anglicismes avaient moins libre cour que maintenant, représentaient également une gageure car répétant deux fois le titre, dans deux langues différentes.
Le Falcon Millenium, relique parmi les reliques.
Empruntant à un large pan de cultures diverses et variés, George Lucas ne renie pas ses différentes sources d'inspirations. Reprenant le squelette scénaristique de La forteresse cachée d'Akira Kurosawa, le film initie une volonté forte d'accréditer la chevalerie romantique comme concept d'une aventure épique à l'envergure importante, à la manière de la légende arthurienne. En effet, un petit groupe de personnages, guidé par l'honneur, l'amour et la naïveté de croire que l'on peut vaincre le mal en faisant le bien, céderont leurs vies et leurs aspirations à lutter dans une aventure aussi bien humaine (ils feront face à un cosmopolitisme racial incroyable) que personnelle (Luke se cherche une raison de vivre). Lucas s'inspire également de la religion bouddhiste pour son concept de Force, de la littérature SF pour ses droïdes et de la seconde guerre mondiale pour armée de l'Empire. Autant d'éléments qui témoignent d'une volonté d'emporter le monde entier dans son sillage.
Le duo formé par les C3-PO et R2-D2 est sans doute le groupe de personnages le plus présent du film.
Aujourd'hui encore, le film bluffe par sa capacité à transcender son histoire par des effets spéciaux certes datés mais qui s'inscrivent dans ce qui s'est fait de mieux à l'époque. Si en regardant Un nouvel espoir en 2013 peut prêter à sourire, le film n'en reste pas moins l'un des piliers du genre, donnant une telle profondeur à ces batailles spatiales par une maîtrise du rythme au montage qu'elles en deviennent aussi sensationnelles qu'inoubliables. Quelques effets resteront à jamais cheap et semblaient être souhaités dès le départ (le look de C3-P0 qui ressemble au robot de Metropolis), d'autres auraient pu être évités et ne lui rendent pas forcément justice (les cuts au montage à chaque apparition du sabre laser ou de fermetures de sas sont atroces).
Le bien et le mal s'affrontent dans une chorégraphie pour le moins...particulière.
Film le plus rentable de tous les temps, cette couronne de lauriers n'est pas uniquement due à son rayonnement mondial mais à son intemporalité scénaristique. En inscrivant sa saga dans une époque aussi bien factice qu'éloignée (le fameux far, far away du générique) et en brassant des thèmes propres à l'être humain (le dépassement de soi, l'amour, l'amitié, l'ouverture d'esprit et la religion), George Lucas permet à sa saga de se nourrir perpétuellement de ce que le monde peut lui fournir pour l'intégrer à son propre monde. Un nouvel espoir, et plus particulièrement la saga tout entière est un microcosme de notre propre société, une mise en abîme de notre monde, simplifié pour toucher aussi bien les adultes que les jeunes.
Un mercenaire, une créature, un vieillard et un fermier. On ne peut pas faire plus hétéroclite.
Chaque personnage apporte une touche d'originalité au projet: que ça soit le candide Luke Skywalker (Mark Hamill et sa bouille juvénile), Chewbacca et son grognement risible, Han Solo (Harrison Ford déjà ultra charismatique) ou Dark Vador et son ambition démesurée de conquête intergalactique (un petit côté hitlérien dans sa démarche). Cette galerie incroyable gagne encore plus en intensité grâce à la composition musicale signée John Williams qui concocte pour l'occasion des thèmes exceptionnels (l'ouverture du film, le bar, l'attaque de l'Etoile Noire) et rend hommage à la dimension opératique voulue par le créateur.
Les vaisseaux ont un design très recherchés.
15 ans doivent me séparer de mon dernier visionnage de la trilogie originelle et, par contre coup, de cet épisode IV. Mais le charme reste intact et la restauration effectuée pour la sortie du Blu Ray rend hommage au travail effectué pour rendre cette ambiance et cette atmosphère unique (la scène du bar est toujours aussi jouissive). Si on pourra reprocher le scénario quelque peu simpliste, la facilité avec laquelle les Rebelles réussissent leur mission d'exfiltration et cette fin qui, en annonçant une suite directe, bâcle la happy end, on reste tout de même béat d'admiration devant un tel dévouement qui a permis de livrer un divertissement aussi puissant. Lucas croyait si fort à son sujet qu'il a réussi à nous y faire croire également.
"- Ça vous dirait un petit échange dans la ruelle, derrière le bar ? - Si c’est un échange de fluides corporels, je suis pas contre. Mais alors dans ce cas, tu passes devant."
J'ai des tendances masochistes C'est juste que comme je les fais découvrir à un ami, j'ai préféré lui éviter la cassure nette entre les deux époques. Il aurait vu des beaux effets spéciaux puis après ça
"- Ça vous dirait un petit échange dans la ruelle, derrière le bar ? - Si c’est un échange de fluides corporels, je suis pas contre. Mais alors dans ce cas, tu passes devant."
Moi jamais je montrerais la prélogie à quelqu'un, ou alors si c'est quelqu'un que je déteste, mais vu que je regarde jamais de film avec des connards ça risque pas d'arriver.
Après avoir percé avec son slasher Driller Killer (joke inside), Abel ferrara fait une tentative intéressante dans le thriller, tout en gardant à l'esprit cette fibre violente et désespérée propre aux tueurs en série. L'occasion pour lui de se démarquer dans le genre en faisant d'une pierre deux coups et en pondant un slasher vigilante. Coincé entre deux genres, L'ange de la vengeance fascine par sa capacité a rendre humain et surtout victime son personnage de tueuse en la transformant en martyr dès le début. De fait, tous ses actes, aussi cruels et calculés soient-ils, trouvent une échappatoire par le double viol dont elle a été victime.
Le genre d'images chocs qu'affectionne particulièrement Ferrara.
Si la forme est peu maîtrisée (on sent que le réalisateur cherche à approcher le réalisme plutôt que la fiction), son fond est doublement intéressant. D'une part car derrière cette vulgaire histoire de vengeance se cache un film bien plus féministe qu'il en a l'air (la scène finale) et d'un autre côté car la folie est un thème sous-jacent qui réapparaîtra plus tard dans la filmographie du cinéaste. Une approche déjà frontale du problème et une envie d'en découdre avec un cinéma trop propre et qui ne propose pas de s'attarder sur les maux qui rongent la société et la gangrène de l'intérieur.
La gente masculine a du soucis à se faire...
La rue, c'est le décorum préféré de Ferrara. Il la filme comme personne. Dans ses pires aspects (les ruelles sales et sombres), réinventant la manière de voir des endroits célèbres (la scène de Central Park) et mettant à la lumière un peuple de l'ombre agissant la nuit et invisible le jour. Car la nuit, c'est là que la peu causante Thana sévit, emportant dans la tombe les hommes susceptibles d'être dangereux pour elle ou pour autrui, de sexe féminin. Mais là où L'ange de la vengeance impose son côté horrifique, c'est dans cette excitation que Thana découvre dans le meurtre et qui ne la satisfait plus si ses victimes ne sont que des reflets de ces assaillants. Elle poussera donc le vice à s'attaquer à d'autres types de personnes jusqu'à un final dément où le carnage est inévitable.
Zoé à un charme à en perdre la tête...
Mais son visage juvénile amenant n'importe qui à la croire aussi innocente qu'inoffensive lui servira à traquer ses proies de plus en plus près, jusqu'à obtenir la satisfaction délicieuse de percevoir la douleur dans les yeux de sa victime. De plus, le fait qu'elle soit sourde et muette en fait une arme parfaite pour délivrer le message de Ferrara. Aussi faibles soit-elle comme représentatrice de son sexe, elle arrivera néanmoins à chasser l'image doucereuse de la gentille fille et à castrer les pulsions sexuelles de l'homme en général en transformant un fantasme inavouable (la nonne maquillée à outrance et pas farouche) en cauchemar ambulant (le massacre).
Il ne faut jamais se fier aux apparences.
L'ange de la vengeance se classe donc dans le haut du panier de la filmographie éclectique de Ferrara, quasiment au même niveau qu'un Bad Lieutenant ou qu'un King of New York tant leur approche des personnages est semblable et qu'ils semblent se répondre dans une Big Apple rongé par un ver solitaire insatiable où l'individualisme est la seule loi qui compte.
"- Ça vous dirait un petit échange dans la ruelle, derrière le bar ? - Si c’est un échange de fluides corporels, je suis pas contre. Mais alors dans ce cas, tu passes devant."