[elpingos] Mes critiques en 2013

[Alegas]

Elpingos, my man.

[osorojo]

J'suis moins enthousiaste, mais vous le savez déjà. Par contre, ne regrette pas la 3D, elle n'apporte rien à part une perte importante de luminosité dans le meilleur passage du film. Le reste du temps, c'est un mal de tête gratuit

[elpingos]

Nan mais la 3D je préfère presque la voir en 2D au final , j'imagine les effets, ça me suffit ... J'aime pas ça en salles, ptêt quand ça sera vraiment roder, ça sera vraiment cool.

Je suis quand même moins enthousiaste qu'Alegas (même si on met la même note - d'ailleurs jolie critique ) mais c'est un bon film, "stylé", le tigre et les animaux sont bluffants, la partie survival naufrage est vraiment géniale (j'adore ce genre de trucs).

Par contre voilà, chez moi rien de bouleversant... Et le pseudo twist, je l'ai trouvé mal gaulé... Bref.
Je comprends l'oscar ceci dit, mais en pleine crise des studios de FX, ça la fout mal, Ang Lee qui dit que c'est trop cher en plus...

[osorojo]

J'suis certain que c'est un film qui va très mal vieillir niveau FX. C'est beaucoup trop numérique, franchement, y a certains passages qui sont à la limite du mauvais gout quand même. Après, je suis d'accord pour dire qu'il y a de jolies prouesses, mais je trouve le film beaucoup trop proche d'une démo technique qui t'en met plein la tronche parce qu'il faut le faire ^^

[elpingos]

Oui c'est le risque, mais sur TV ça passe pas mal, et c'est poétique, c'est un conte aussi, faut voir ça, ça colle au fond de l'histoire..
Par contre, je suis d'accord avec toi sur la fin, le rythme tout ça... Ang Lee il se troue un peu là dessus... Et puis ses persos sont limites, c'est clair..

[padri18]

DIE HARD 3 : UNE JOURNÉE EN ENFER
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John McTiernan (1995) | 8/10

Petite critique pour saluer bien bas ce 3e opus des formidables aventures de John McLane, ici à l'assaut de braqueurs terroristes dans un New York estival et pré 11 septembre plus vrai que nature. Affublé d'un Samuel L. Jackson au top, Willis cabotine avec sa verve habituelle tout au long d'une journée pourrie et éreintante dont lui seul à le secret. McTiernan rend une copie parfaite, bien meilleure que son palot prédécesseur, jouant autant de l'action répétée et du trekking urbain extrême, caméra nouvellement embarquée, que du rapport de forces entre bonhommes et méchants, du grand jeu du chat et de la souris et excusez du peu énigme à l'échelle d'une ville. C'est passionnant, jamais chiant, prenant et jouissif, McTiernan exploite les plus belles recettes de son art brut à échelle d'homme pour nous embarquer dans son bolide d'efficacité, couvrant avec un modernisme devenu classique toutes les figures imposées des genres qu'il combine. Cerise sur le gros gâteau, Irons campe un de ces méchants Allemands qui malgré une teinture blonde est tout sauf ridicule, bien au contraire charismatique. Enfin la partition est telle, pleine de rebondissements, d'humour et de testostérone, que l'on excuse forcément les quelques légères embardées d'invraisemblances. Une franche réussite et un des tout meilleurs actioners de la grande époque, le dernier ?, qui confirme notamment que tout se joue sur des persos au top, un cadre urbain explosif et une farouche envie de rythme et d'efficacité in situ. Les 2 opus John McLane-Tiernan en sont en tout cas les plus magistrales démonstrations.

[elpingos]

LA DERNIERE VAGUE
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Peter Weir (1977) | 7/10

Jolie découverte que ce film du réalisateur Australien qui convoque pour cette Dernière vague une très belle ambiance d'onirisme et d'apocalypse, matinées de Lovecraft et de vaudou Aborigène. Richard Chamberlain y campe un avocat dont la vie pépère (femme, enfants et tennis dans le jardin) va virer au cauchemar le temps d'une enquête sur un meurtre étrange et tribal. Sorte de Shannon bis dans Take Shelter (la filiation de celui-ci sera évidente tout au long du film) ses nuits ressemblent à des cauchemars visionnaires autour d'une prophétie apocalyptique. Et associées à ces rêveries, les conditions climatiques deviennent de plus en plus étranges dans le ciel printanier Australien, nuages menaçants, pluie noire et invasion de grenouilles.

On n'est pas très loin du sans faute ici. Sur la base d'un scénario très intéressant qui mélange les genres et les sujets, Peter Weir instaure une ambiance poisseuse qu'il fait peser admirablement sur les épaules de son acteur. On retrouve en partie le mysticisme très élégant de son Hanging rock, avec aussi peut-être et c'est dommage ses problèmes de rythme, mais que vient tout de même combler la partie enquête, un peu, et surtout l'évolution psychologique très efficace de son perso.

Ainsi sur les bases d'une introduction marquante (les Oiseaux est ouvertement cité), le film va constamment évoluer dans une ambiance urbaine babylonienne et faire imploser de façon quasi horrifique le cocon familial d'un homme confronté à ses propres doutes. En plus de cela l'aspect tribal et culturel Aborigène est traité avec sérieux et réussit le grand écart entre un aspect social respectueux (le débat est posé) et le romantisme ésotérique et originel. Les images de Weir sont souvent grandioses, pleines de symboles et de ce savant mélange entre l'éther et l'humain dont il a le secret : images, sons, musiques lumières...

Pour un film de 1977 c'est donc très beau et les effets sont souvent réussis (voir cette fin d'une simplicité effarante mais pourtant d'un impact fascinant). Et même si quelquefois la réalisation fait un peu trop kitsch et fonctionnelle, la majorité des scènes sont réussies et nous remettent constamment dans cette ambiance étrange et opaque tellement particulière. Un film qui vieillit donc très bien, visuellement et thématiquement, et s'avère être une des plus propositions (tellement à la mode ces temps-ci) de questionnement apocalyptique; en plus de confirmer les très belles qualités artistiques de son réalisateur et de démontrer qu'avec un minimum d'effets, le talent peut fournir des visions d'ambiance pourtant très frappantes.

[elpingos]

LES AVENTURES DE JACK BURTON DANS LES GRIFFES DU MANDARIN
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John Carpenter (1986) | 6/10

Bon ben c'est pas trop mal pour un nanar de luxe et au moins ça a le mérite de pas trop se prendre au sérieux.
Parmi les bons points, les acteurs, qui en font des caisses dans le côté concon notamment Kurt Russell la nuque longue et un côté gros beauf qui fait bien marrer parfois. Les chinois sont assez sympas aussi et leurs combats ont parfois de la gueule. Après le côté parodique s'efface malheureusement derrière des excès de mysticisme et des scènes d'action qui n'en finissent pas... Les enjeux sont débiles, ça n'a pas de fin et ça vire franchement vers le grotesque avec l'apparition des monstres dans des décors de néon rose et vert fluos. C'est d'un moche.... Et c'est dommage car certains effets ont pas mal de gueule pourtant, les méchants ont plutôt la classe (hérités sans doute de Tsui Hark), j'aime assez les envolées ascensionnelles et les éclairs, mais le mauvais goût invasif made in Carpenter revient trop souvent gâcher l'ensemble, comme ses plages musicales 80s assez atroces, et son manque cruel de sens esthétique ...
J'en dirai pas plus pour pas froisser les nombreux amateurs des aventures flamboyantes de Jack Burton, mais même si certes ça m'a un peu fait sourire, je crois que je vais m'arrêter là à mater du Carpenter. C'est dommage car je reconnais quelques bonnes idées pourtant, mais c'est quand même beaucoup trop kitsch pour moi pour pas que je trouve ça limite ridicule.

[Alegas]

Encore une fois, d'accord avec toi.

[Mark Chopper]

Tu as vu quoi comme films de Big John, Elpingos ?

Parce que je peux comprendre qu'on n'accroche pas à celui-là, qui est un gros délire kitch, mais d'autres sont beaucoup plus sobres.

[elpingos]

New York, Los Angeles, the Thing, Ghost of mars et maintenant Jack Burton. Et au final y a que NY qui m'a laissé un bon souvenir..

[Scalp]

Tu veux un commentaire ?

[Mark Chopper]

New York, Los Angeles, the Thing, Ghost of mars et maintenant Jack Burton. Et au final y a que NY qui m'a laissé un bon souvenir..

Je te suggère très fortement de donner une chance à L'Antre de la folie qui pour moi est son chef-d'oeuvre. Enfin jette un oeil à ma critique pour voir si l'histoire peut te plaire.

Ghost of Mars c'est une daube, je précise

Et LA 2013, j'aime bien, mais c'est pour les fans très indulgents.

[elpingos]

Ok

[osorojo]

Bon bha ouais, tu dois être hermétique au style Big John parce que moi j'aime bien tout ce que tu cites

Même Ghost of mars, je kiffe

Par contre, j'ai toujours pas vu l'antre de la folie, va falloir que j'y remédie rapidement