francesco34 a écrit:Pour l'Oeil de Sauron, comme je disais dans mes remarques initiales, moi aussi j'ai toujours vu ça au sens métaphorique.
Oui sauf que là encore c'est personnel. Tout dans le lire indique qu'il existe bel et bien. Après c'est ton propre jugement qui vient interpréter la chose. Une métaphore, tant qu'elle n'est pas admise par l'auteur et que rien ne suggère qu'elle en soit bien une, n'en est une que dans l'esprit du lecteur. La lecture interprétative me parait parfois aussi "facile" que la lecture littérale.
Pour Alegas: le full CGI au cinéma c'est comme le dessin-animé un genre à part entière. Ceci dit je serais toujours plus admiratif d'un mec qu ifait du vrai cinéma avec du live et une caméra qu'un mec dont on fait les éloges alors qu'il fabrique tout par ordinateur: forcément ut dépasses les limites puisque tu n'as plus de caméras, plus de bases naturelles. t'es là a faire du cinéma, on te cite comme étant un révolutionnaire mais tu fais juste du cinéma -jeu vidéo. Encore heureux que dans un art où tu n'es pas limité par les contraintes météorologues, d'espace etc..tu puisses faire des trucs inspirés et impressionnants mais au final tes yeux ne voient que du faux. Les scènes de foules de la Porte du Paradis là c'est du live mon gars. Je préférerais avoir un Hobbit avec 10 x moins d'actions et de mégalomanie visuelle mais plus de personnages, d'écritures, de rythme, d'équilibre.... Qu'est ce qu'on en a à branler de voir un Gobelin en CGI ou un combat de géants sorti de nulle part ? (ça aussi d'ailleurs dans le roman tu peux le voir comme une simple métaphore de la puissance de l'orage qui pète au-dessus de la troupe de nains).
Les CGI sont pour le cinéma ce que la musculation est au cardio : un complément.
L'inverse c'est de la branlette.
Les CGI , souvent, c'est pour les fainéants car c'est plus simple de créer sur un PC que de fabriquer de ses mains. La méthodologie et l'organisation demande forcément moins d'efforts. La logistique est revue à la baisse. Briser les limites pour faire du désincarné, du vide, du virtuel bof quoi. Le jeu vidéo s'y prête car c'est sa nature. Pas le cinéma.
Après The Hobbit c'est juste que c'est QUE ça sur une bonne partie du film. Et c'est souvent inégal. Bien modélisé ne veut pas dire criant de vérité. Tes yeux voient que c'est faux. Moins de sensationnel (omniprésent) et d'émotionnel (exacerbé quitte à faire vomir: c'est le SDA en ultra surligné) pour plus de rationnel c'est pas mal aussi car ce qu'il manque au Hobbit c'est ça : des personnages, un équilibre, un rythme, de la mesure dans le ton. Là PJ exploite tout le roman (enfin cette partie du roman) quitte à ne rien zapper, quitte à extrapoler pour en rajouter une bonne dose (au moins 40 min de trop). Bombadil absent du SDA mais Radagast présent dans le Hobbit. Troublant.
Et ce n'est qu'un exemple. Enfin il ya grand fossé entre le SDA et le Hobbit les films encore bien plus que les romans.
Le film aurait duré 1h40 je disais "ok". The Hobbit en un film je disais "ok". Deux "pourquoi pas". Mais là non. 2h40 x 3 pour The Hobbit c'est faire croire à une histoire , des personnages, un bakcground bien plus développés que le roman or c'est pour le moment loin d'être le cas. J'ai déjà cette impression d'avoir vue la version longue alors que non : 25 min de plus en Avril.
Le roman est ainsi me dira t-on : oui sauf que là PJ a dit clairement qu'il allait bien développer etc....or, malgré la recette du roman transposée à l'écran on a quand même pas une histoire plus profonde et encore des personnages plus profonds. Et quand on se permet d'en développer un, en rajout (Radagast) inutile qui plus est, alors on perd toute crédibilité. Perso j'aurais pas mis Radagast et tout le temps qui lui est concerné je l'aurais mis à profit pour développer des scènes posées, intimistes, des dialogues plus profonds, j'aurais pa mis le combat de géants de pierre etc....Ni même le conseil blanc car en l'état il sert à rien, trop court, et quand on y regarde de plus près PJ fait son propre remake du SDA : le conseil remplace le conseil d'Elrond, la scène des géants = la scène du Caradhras etc....
Mates King Kong: le mec prend un film d'1h20 des années 30 et en fait un film de 3h avec des bons personnages, une putain de profondeur, de l'émotion, des scènes de dingues (en CGi certes et c'est même parfois gênant). Là on peut parler d'évolution. Ce qui est dommage c'est que le cinéma (un certain cinéma on va dire mais qui tient le monopole) tend à devenir ultra sensationnel et émotionnel au prix d'une vraie intelligence, de subtilité, d'équilibre, de subversion etc...
Il faut voir le second film .