[oso] Mes critiques en 2013

[Logan]

Je t'oublie pas pour shame, ca fait un mois

[osorojo]

Erf, j'suis pas trop in the mood pour ce genre de films en en ce moment, mais je ne l'oublie pas

[Dunandan]

L'OISEAU AU PLUMAGE DE CRISTAL

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Dario Argento (1970) | 7/10
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Sous ce titre énigmatique se cache le premier film du futur maître de l'horreur, Dario Argento. Avec ce premier essai, le cinéaste posait les bases de ses gialli à venir et signait un film certes quelque peu balbutiant mais possédant d'ores et déjà tout le panache de son style. A commencer par cette beauté formelle qui habite un cadre que l'on sent constamment à la recherche d'une composition marquante. L'oiseau au plumage de cristal jouit ainsi d'une ambiance graphique qui nous reste en tête après visionnage, faite de jeux d'ombres et lumières très subtiles qui se plaisent à jouer avec les contrastes qu'ils apportent à l'écran.

Si le film est très réussi formellement, on pourra par contre regretter son côté un peu timide, on connaîtra en effet Dario bien plus inspiré dans Ténèbres ou son chef d'oeuvre Les frissons de l'angoisse dans la réalisation des différentes séquences de meurtre qu'il mettra en scène. Ici, le boulot est fait, mais la tension des scènes reste assez faiblement dosée, on reste un peu sur notre faim. Heureusement, le maître italien soigne son script et nous embarque dans une chasse au tueur qui tient la route. En comptant sur la force manipulatrice des images, il se joue de nous jusqu'à la fin de son film, dont il conclut les hostilités par un petit twist que l'on ne voit pas spécialement venir.

Oeuvre imparfaite mais attachante, dont l'intérêt majeur est cette naissance thématique et graphique d'un réalisateur qui saura marquer le genre avec ses films suivants. Et malgré les petits défauts qui le caractérisent, force est de constater que pour un premier essai cet oiseau au plumage de cristal est de belle facture et propose, sinon une révolution du genre, un très chouette moment que tout amateur du genre devrait apprécier.

Par contre, ce dernier sera sacrément frustré lors du deuxième meurtre que la somptueuse victime ne tombe jamais cette petite lingerie très sexy qui l'habille certes joliment, mais un peu trop à mon gout *o*

[Mark Chopper]

Pervers.

Tu te fais une rétro complète ?

[osorojo]

Je complète ce que j'ai pas vu avec mes achats effectués lors de l'offre Fnac. J'ai Le chat à 9 queues sous la main du coup, que je vais certainement me faire demain je pense. Et c'est pas exclu que je chope ce que je n'ai pas en ma possession pour me faire un petit cycle effectivement Et puis avec tout le bien que vous m'avez dit de MOT, j'ai très envie de le voir

[Mark Chopper]

Celui-là je te le conseille pour une soirée alcoolisée entre potes.

[osorojo]

Malheureux, ils seraient capables de me gacher la séance

[Scalp]

Et après MOT, tu peux jouer à te transformer en homme invisible comme Asia dans le film.

[osorojo]

Huhu, ça a l'air vraiment sympa

[osorojo]

COGAN'S BLUFF

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Don Siegel (1968) | 6/10
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Sympathique cette première collaboration Eastwood / Siegel qui semble poser les bases de ce que sera par la suite la série culte du duo autour du personnage de Dirty Harry. Et même si cette première tentative est plus timide que la célèbre saga de l'homme au magnum, elle n'est reste pas moins divertissante et contentera sans peine les amateurs des deux hommes. Il faut en effet apprécier Clint et ses mimiques pour passer un bon moment devant les aventures de ce shériff débarquant de l'Arizona à New York pour rapatrier un prisonnier car le film est entièrement porté par l'acteur. C'est un véritable Eastwood show que Siegel met en scène, on n'échappe à rien. Je suis pour ma part très client du bonhomme, je me suis donc bien amusé à le voir enchaîner les conquêtes entre deux punchlines qui fleurent bon le mâle virile.

Cela étant dit, il est clair qu'une fois passé en revue la prestation de notre célèbre cow boy, il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent et une fois la phase "je débarque à New York de ma cambrousse" passée, on s'ennuie un petit peu. Il faudra même attendre les 10 dernières minutes pour que Siegel daigne nous offrir un petit peu de dynamisme avec une petite course poursuite à moto qui nous sort de notre léthargie.

En bref, si vous aimez Siegel et Eastwood, ne manquez pas cette première collaboration, ne serait-ce que pour y apercevoir les prémices de leur future saga bien célèbre. Si par contre ils vous font ni chaud ni froid, inutile de tenter ce voyage quelque peu soporifique en terre New Yorkaise.

[Dunandan]

PERDITA DURANGO

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Alex De La Iglesia (1997) | 8/10
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Quel uppercut rageur nous offre une nouvelle fois De La Iglesia avec ce film burné, complètement barré qui ne s’embarrasse d'aucune concession, ou presque. A l'aide des deux protagonistes du film que l'on adore voir aussi habités, Bardem est tout simplement possédé par son rôle et Rosie Perez on ne peut plus convaincante en cinglée nymphomane, le cinéaste nous offre un semblant de Bonnie and Clyde à sa sauce, fait d'humour noir, de violence, de sexe et de personnages tous plus frappés les uns que les autres.

Par ailleurs, et c'est appréciable dans ce genre d'oeuvre assez cash, rien n'est vraiment gratuit et chaque séquence, même les plus virulentes, n'est qu'une pièce d'un puzzle qui sera reconstitué à la toute fin. De La Iglesia compose avec Perdita Durango une vraie histoire d'amour, marginale et extrême, mais très belle également. Ce personnage de Perdita qui n'aura de cesse que de montrer sa force de caractère et son tempérament violent pendant tout le film finira par ouvrir son coeur au spectateur pour une séquence émouvante bercée par la sublime complainte de Screamin Jay Hawkins (qui donne aussi de sa personne dans le film d'ailleurs, la grande classe ).

Pour ne rien gâcher, de cette belle histoire transpire tout l'amour du cinéma qui habite De La Iglesia. Le cinéaste s'y autorise même un hommage généreux à Vera Cruz lors de séquences marquantes du plus bel effet. Ce final qui reprend le duel fatal d'Aldrich est vraiment très chouette et témoigne, s'il en était besoin, de ce respect très fort qui habite le cinéaste pour ces sources d'inspiration. Cette connaissance du cinéma, de ses codes et leur maîtrise, il l'insuffle également à sa mise en scène, généreuse, sans fausse note. Le bougre a beau se frotter une nouvelle fois à différents genres, il les manie tous à la perfection, que ce soit lors d'un duel énervé à coup de bastos ou pour une scène plus intimiste où il rappelle qu'il est passé maître dans la mise en scène des corps, il continue de prouver à son audience tout le talent qu'il possède.

Perdita Durango porte sa marque, sa générosité et son savoir-faire. Un joli voyage tour à tour sensuel, violent et malsain, qui nous conduira vers un dénouement tout en émotion qui déplaira peut être à certains par son côté quelque peu sucré, mais qui à mon sens apporte à cette bobine sombre une nuance bienvenue qui finit de nous attacher à ces différentes personnalités, fussent-elles pourtant assez détestables au prime abord.

[angel.heart]

Vu qu'une fois, il y a longtemps. J'en ai le souvenir d'un film aussi fascinant que déroutant qui m'avait fait décrocher à quelques moments.

Faudrait que je me le refasse à l'occasion...

[osorojo]

Je pense que le fait de faire le tour de la filmo de De La Iglesia fait qu'on n'est plus trop surpris par le côté barré de son univers. Dans le sens où on s'attend à tout donc ça semble couler de source quand on découvre un de ses films. En tout cas, je suis pour ma part vraiment un gros fan du mec, et j'adhère pour l'instant à quasi tout ce que j'ai vu de lui. Mais ouais, retente le à l'occase, il mérite des petites reviews ce chouette film. Et puis Bardem y est vraiment impressionnant, vraiment !

[osorojo]

LE CHAT A NEUF QUEUES

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Dario Argento (1971) | 6.5/10
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Petit thriller sympa qui manque toutefois d'un peu de percussion pour habiter sans ennui les presque 2 heures du métrage. En l'état on se surprend par moment à regarder sa montre même si l'ensemble du film est de plutôt belle tenue et que les multiples pistes possibles ne nous permettent pas de nous faire nos propres hypothèses. On passe en effet notre temps à changer notre fusil d'épaule, constamment en train de suspecter tout le monde étant donné que personne ne se détache du lot, qu'aucun indice réel ne nous donne de piste concrète. Et c'est à mon sens aussi la faiblesse du film, lorsque la révélation finale est faite, on n'est pas spécialement surpris, non pas que ce soit incohérent, mais on est si peu impliqué dans la recherche de ce vilain assassin qu'on n'est presque pas désireux de savoir qui est derrière tout ça.

Finalement, c'est bien plus cette relation improbable entre cet aveugle et ce journaliste fougueux qui fait l'intérêt du film. Les deux hommes portent en effet le film sur leurs épaules et permettent au chat à neuf queues de se paraître de jolies séquences, comme ce passage dans le tombeau au cimetière qui est particulièrement bien géré. C'est d'ailleurs également ce qu'il y a à retenir du film, cette réalisation très sympa que nous propose Argento, même si on peut tout de même regretter que graphiquement ce film ne porte pas sa pâte. C'est bien simple, rien ne rappelle cette créativité dans l'image à laquelle il nous a habitué. Ici, l'image est quelque peu aseptisée, presque passe partout. C'est réussi d'un point de vue mise en scène, certains passages sont bien gérés, mais niveau ambiance c'est assez quelconque dans l'ensemble, même si certains plans rappellent le sieur Argento heureusement (le passage des verres de lait, avec les gros plans sur le plateau, la main de la jolie demoiselle venant se servir, par exemple).

Le chat à neuf queues est dont un petit thriller sympathique mais parfois un peu poussif qui manque d'impliquer son spectateur, le rendant un peu trop passif pour le coup. Et si cette petite recherche au tueur est bien secondée par le duo d'acteurs qui sert à merveille le film, on reste un peu sur notre faim lorsque les énigmes sur lesquelles repose toute l'histoire viennent à être résolues.

[osorojo]

THE INTERCEPTOR

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Konstantin Maximov (2011) | 2/10
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Bon, j'me suis laissé blouser par la jaquette qui laissait présager un petit film de SF certes prévisiblement peu glorieux mais qui semblait au moins être divertissant. Le moins qu'on puisse dire c'est qu'il ne l'est pas. A part quelques images plutôt jolies, c'est un vide abyssal qui emplit l'écran. Le réalisateur tente de combler les cratères d'un script existant uniquement dans les quelques lignes de son synopsis et ça ne fonctionne évidemment pas. Le montage est fait à la hache, on passe d'une séquence à la suivante sans aucune cohérence, on est constamment paumé, alors qu'il ne se passe rien. Pour couronner le tout, niveau acteurs, c'est la débandade. Personne n'est convaincant, à part quelques pépettes au physique gâté par la nature, rien à faire, tout semble tomber à plat.

En résumé, cet interceptor n'est même pas digne de vous faire marrer pendant une soirée nanard. Au pire, si vous êtes insomniaque et que vous recherchez des somnifères naturels, vous pouvez tenter le coup, dans le cas contraire, épargnez-vous une séance laborieuse et restez-loin de ce film au packaging attrayant mais mensonger