[Mark Chopper] Mes critiques en 2013

[Scalp]

Bon ça va , par contre oublie le 2, il est nettement moins bon.

[Mark Chopper]

Oui j'ai vu ta critique. J'ai Crime Story en réserve, ce sera mon prochain.

[Scalp]

Pas d'humour du tout dans celui là, après tu peux ptet tenter Dragon Forever si tu le trouve à DL, les stombs sont monstrueux mais bon y a Sammo qui fait le gogol

[Mark Chopper]

Bizarrement, avec Sammo ça passe. Je vois qu'il est édité chez Metropolitan, ça va.

[Scalp]

Bein va y alors si Sammo te gène pas, il est vraiment sympa celui là.

[angel.heart]

Ouais, Dragon Forever je pense que tu peux tenter.

Perso c'est un des mes préférés.

[Kakemono]

Je n'avais pas apprécier Crime a Oxford au ciné, mais ta magnifique screen critique me donne envie de lui redonner une chance. La scène la plus marquante, et seule dont j'ai gardé un peu de souvenirs, est celle de la dégustation de spaghettis.

[Mark Chopper]

Oui, c'est tout de même autre chose que La belle et le clochard.

[Alegas]

Une nuit, de Philippe Lefebvre (2012)

L'histoire : Simon Weiss est un policier de la brigade mondaine qui, chaque nuit, veille au maintien de l'ordre dans les bars et les clubs. Dans le collimateur de l'IGS suite à une dénonciation, il tente de découvrir qui l'a piégé...

Polar atmosphérique plus axé sur le verbe que sur l'action, réalisé par un inconnu tout droit sorti de sa maison de retraite, Une nuit mise tout sur son ambiance, sur cette ville de Paris que l'on découvre la nuit, d'un bar d'entraîneuses glauque à un autre plus classy, d'un cabaret de transformistes à un club très sélect. Un policier corrompu de la brigade mondaine tente d'échapper aux accusations de l'inspection générale des services : on découvre ainsi une vision rare de la police, loin des coups de feu et des bureaux surchargés de paperasse. L'ensemble a quelque chose d'enivrant, avec cette atmosphère nocturne, mais se montre parfois répétitif. Il doit beaucoup à son interprète principal, un Roschdy Zem très charismatique, hélas bien mal épaulé : entre une Sara Forestier trop jeune pour son rôle et un Samuel Le Bihan aussi mauvais qu'à son habitude, Une nuit n'est pas sans défaut. Dommage, car cette virée peut fasciner et une ville n'est jamais aussi intéressante que la nuit : il aurait sans doute fallu davantage mettre son charme étrange en valeur, comme dans la scène du violoniste, entre deux négociations avec des truands. Pas abouti donc, mais tout de même intéressant.

Note : 6/10

[Mark Chopper]

Stray Cat Rock : Wild Jumbo, de Toshiya Fujita (1970)

L'histoire : Un groupe de jeunes japonais enlèvent une femme. Ils finissent par la libérer, se lient d'amitié avec elle et décident ensemble de dérober l'argent d'une organisation religieuse...

Stray Cat Rock : Delinquent Girl Boss ayant remporté un certain succès auprès de la jeunesse nippone, ses producteurs n'ont attendu que quelques semaines avant de mettre en chantier cette fausse suite. Fausse, car si l'on retrouve bien une partie de casting, notamment Meiko Kaji, elle et ses acolytes n'interprètent pas les mêmes rôles. Cette précipitation se ressent bien vite : tout ici semble improvisé, ou presque. Le premier souffrait déjà d'un caractère brouillon et de longueurs, mais ce n'était rien comparé, rétrospectivement, à celui-ci : pendant une heure, on suit de jeunes japonais faire les quatre-cents coups et il faut attendre les vingt dernières minutes, et notamment un final à la Devil's Rejects, pour ne plus avoir l'impression d'un gros foutage de gueule en compagnie de jeunes hippies sans intérêt. A retenir : une belle chanson de Meiko Kaji. Pas suffisant pour recommander ce film qui rappelle le pire de la Nouvelle Vague française, même aux fans inconditionnels de l'actrice. Impossible, en outre, de reconnaître la patte du cinéaste qui, quelques années plus tard, signera avec cette dernière le grand diptyque Lady Snowblood. A éviter, tout simplement.

Note : 2,5/10

[angel.heart]

Le seul que j'ai vu pour le moment ( Sex hunter ) était déjà assez moyen et vu tes avis pour Delinquent Girl Boss et Wild Jumbo, cette saga m'a l'air d'être franchement dispensable ( voir même, à éviter... ).

[Mark Chopper]

Oui, tu as vu le 3 qui est le seul à avoir bonne réputation. Je l'ai, ainsi que le 4... On verra bien, mais je comprends mieux pourquoi Meiko a changé de studio après cette série. Elle a bien fait.

[Logan]

Essaye de mater du Tavernier Mark en Francais récent si tu veux continuer, je te conseille:

L627, Ca commence aujourd'hui, Capitaine Conan, coup de torchon (bon un peu moins récent celui la)

[Mark Chopper]

Coup de torchon, je l'ai vu en novembre ou décembre, j'ai bien aimé (c'était la période où je n'écrivais plus de critiques).

Les autres, je les emprunterai

[Mark Chopper]

Boulevard des Chattes Sauvages, de Yasuharu Hasebe (1970)

(Stray Cat Rock : Sex Hunter)

L'histoire : A Okinawa, une bande de filles s'oppose à une bande de garçons, ces derniers souhaitant expulser de la ville tous les métisses japonais/américains...

Troisième volet de la saga Stray Cat Rock qui en comprendra cinq au total, tous tournés sur une période d'un an, Boulevard des Chattes Sauvages reste le seul à avoir été exploité en dehors du Japon, notamment aux Etats-Unis et en France. Rien d'étonnant, ce film surpassant sans peine les paresseux et dispensables premiers volets, grâce à son écriture moins brouillonne, qui développe d'intéressantes thématiques, sa mise en scène plus appliquée et sa capacité à iconiser, peut-être pour la première fois, celle qui sera l'idole féminine du cinéma japonais des années 1970 : Meiko Kaji. Arborant ici une tenue qu'elle reprendra à l'occasion dans la saga La Femme Scorpion et le premier Wandering Ginza Butterfly, tenue à ce point marquante que Sion Sono lui rendra hommage dans son chef-d'oeuvre Love Exposure, elle impose enfin ce jeu qui l'a rendu si célèbre, avec une économie de mots et son regard noir, perçant et envoûtant.

Reprenant la trame d'un de ses anciens films, Savage Wolfpack, Yasuharu Hasebe (réalisateur du premier volet qui reprend les choses en main après avoir laissé les clés du second à Toshiya Fujita) livre un long-métrage en phase avec son époque, entre anti-américanisme et fascination pour la culture de l'occupant, avec cette jeunesse en mode sexe, drogues et rock'n'roll qui lui permet d'aborder le thème du racisme et celui de la crainte de l'émancipation féminine. Mais il emprunte aussi à un genre en perdition : le western. A la fois tourné vers le passé et l'avenir, ce film incarnant le véritable acte de naissance de la pinky violence après des tentatives bien trop brouillonnes, Boulevard des Chattes Sauvages n'est certes pas sans défaut dans son écriture, mais il mérite d'être vu par tout fan de Meiko Kaji qui se révèle, une fois de plus, irrésistible.

Un film dont l'ambiance psychédélique risque d'en dérouter plus d'un, mais qui reste malgré tout une date pour le cinéma d'exploitation japonais des années 1970.

Note : 6,5/10