Evil Dead Sam Raimi - 1981
Je vais pas revenir sur la genèse de ce film que tout le monde connait, que reste t'il plus de 30 ans après sa sortie ? Evil Dead pour moi c'était le film de l'interdit, gamin mon père me laissait regarder des films d'horreur avec lui ( la levrette du Garou dans Dracula m'a marqué à vie
) mais je sais pas pourquoi alors que j'avais déjà vu Evil Dead 2 à 8 ans, il voulait pas que je mate le premier épisode du coup j'ai du patienter jusqu'à l'âge de 10 ans, enfin à 10 ans je restais quand même le roi de la récré, celui qui avait vu Conan le barbare en entier et qui connaissait Hellraiser et Evil Dead
Du coup quand je l'ai découvert j'ai été un peu déçu car je m'attendais à un monument de l'horreur qui m'aurait cauchemarder, mais rien, après je l'ai revu plusieurs et même si je l'appréciais je trouvais toujours le second meilleur. Aujourd'hui avec mon regard critique d'aigris le film vieillit bien, alors je préfère toujours le 2 mais ce premier Evil Dead possède des qualités de mise en scène indéniable et d'ailleurs honnêtement c'est bien les seuls qualités qu'il a car bon le script est minimaliste et le casting amateur ( Bruce Campbell était encore en rodage ).
Techniquement le film tient encore la route, filmé de bric et broc, les cadrages sont toujours inventif, les mouvements de caméra très soigné ( c'est carrément virtuose même par moment ) et le montage gère très bien les FX plus que old school, du coup revoir ce Evil Dead c'est juste voir qu'on peut faire un film fun et bien branlé avec 3 francs 6 sous quand on a du talent.
Alors oui le film ne raconte pas grand chose, oui la photo est moche, oui le casting joue mal mais putain c'est bonnard, quel plaisir de voir Ash se démener contre ces démons, quel plaisir de voir un arbre violer une femme ( même si c'est pas aussi explicite que j'aimerais ), quel plaisir de voir tout ces effets gore à l'ancienne, quel plaisir de voir le sens du rythme de Raimi, ce film c'est juste du plaisir, alors c'est pas un grand film mais c'est un film qui transpire l'amour du cinéma et pour ça on ne peut que l'aimer.
7/10