[oso] Mes critiques en 2013

[osorojo]

CLEANSKIN

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Hadi Hajaig (2012) | 6/10
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M'attendant à un petit film d'action en mode nanard du samedi soir, je me suis plutôt fait surprendre par ce Cleanskin qui flirte davantage avec le film politique que le simple film d'action énervé (toute proportion gardée hein). Et si les séquences badass sont bien de la partie, avec un Sean Bean en forme qui pète des os sans état d'âme, c'est pour mieux illustrer une problématique de fond à base de terrorisme. Alors il ne faut pas s'attendre à une réflexion très poussée sur le sujet, ni même à une finesse inspirée dans son traitement, mais c'est tout de même suffisamment soigné pour que le film ne tombe pas trop dans la caricature facile, même si encore plus de nuance aurait été appréciable.

Dans tous les cas, cette petite trame politique apporte à l'ensemble un intérêt supplémentaire et permet à la trame principale de prendre des allures de film d'espionnage assez sympathiques. Tout ceci associé à une réalisation classique mais efficace permet à Cleanskin de nous faire passer un moment bien agréable. Hadi Hajaig livre en effet un film non exempt de défauts ( quelques soucis de narrations principalement) mais dans lequel on sent un vraie envie de bien faire, qui se ressent par exemple dans sa façon de mettre en valeur ses acteurs (Tuppence Middleton ).

Idéal pour un samedi soir reposant, Cleanskin possède ce charme à l'anglaise dont la rigueur se prête bien aux films d'action teintés d'un petit soupçon de politique. Certainement pas une bobine dont on se souvient longtemps après visionnage mais qui remplit son contrat de divertissement sans avoir à rougir (et puis y a même un peu de boobs, timides certes, mais boobs quand même, et plutôt jolis ).

[Scalp]

Transformation en bisounours amorcé.

[osorojo]

Si tu fais juste référence à CleanSkin, je sais que je le surévalue un poil, mais bon, j'étais in the mood et y a un bon gros point bonus pépette toute mimi qui m'a corrompu

[Alegas]

THUNDERBOLT

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Gordon Chan (1995) | 6/10
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Petit divertissement à la sauce Jackie Chan qui remplit haut la main son office, à savoir nous offrir un petit moment de détente sans se prendre au sérieux. Alors oui, on peut lui reprocher son côté caricatural, à travers ses méchants typés très vilains américains ou le fait que Jackie se soit fait doubler sur pas mal de scènes, ce qui se sent par moment, mais le reste est suffisamment généreux pour que je m'y arrête pas. Étant assez client des univers mécaniques, j'ai même été assez charmé par cette histoire simplette autour d'une course de la dernière chance.

Et puis en dehors malheureusement des courses en elles mêmes qui sont assez mal filmées, cartoonisées par des accélérés assez peu esthétiques, je trouve que Gordon Chan apporte une belle maîtrise picturale à son film. Sa réalisation est souvent dynamique, aidée en cela par des placements de caméra judicieux. Le côté graphique est très soigné et la photo y est de jolie composition, c'est agréable pour un film de pur divertissement. Au final, avec ce Thunderbold, Jackie Chan nous gratifie par sa présence une nouvelle fois d'un petit film qui porte son empreinte et donne le sourire. Il faudra certes passer sur quelques défauts un peu grossiers, mais au bout du compte la séance fait plaisir, cette volonté de faire propre en terme d'image conjuguée au côté punchy des différentes scènes d'action suffisent amplement pour passer un agréable moment.

[osorojo]

SURVIVAL OF THE DEAD

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George A. Romero (2009) | 6.5/10
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Après le quelque peu décevant Diary of the dead, je n'attendais pas grand chose de ce dernier bébé du maître des zombies, le magnétique Romero, à qui l'on doit les bases et les films étalons du genre dont la réputation n'est plus à faire. Bien m'en a fait, puisque je me suis laissé transporté avec beaucoup de plaisir par un film, certes bien en dessous des premiers opus de cette cultissime saga des zombies, mais qui propose tout de même de belles choses.

Sous ses airs de western parodique dont il s'approprie une bonne partie du gimmick, Survival of the dead nous propose un film de zombie presque parodique qui allie avec beaucoup de panache l'humour et la violence. SI le quota gore est finalement assez sage, il n'en reste pas moins très réussi dès qu'il s'invite à l'écran, lors d'exécutions sommaires bien percutantes. Nul doute que Papy Romero est à son affaire, chaque zombie qui se fait décalquer fait son petit effet. Et lorsqu'il n'est pas question de headshot sanguinolants, c'est avec humour que le réalisateur déroule son histoire,construit ses personnages et n'oublie pas de faire honneur à son côté critique en assénant ça et là quelques petites gifles à la politique américaine.

En résumé, Survival of the dead n'est certainement pas oeuvre qui plaira à tout le monde, Romero y est trop en roue libre pour faire adhérer le plus grand nombre. Mais ses fans de la première heure qui sauront oublier, le temps d'un nouvel opus, la puissance des premiers films du maître, tout en gardant en tête les différentes pistes qu'ils ont mis en place, passeront sans aucun doute un bon moment de divertissement. J'ai pour ma part apprécié le voyage, incomplet et parfois un peu léger, j'en conviens, mais complètement décomplexé et totalement assumé dans son jusqu'au boutisme (cette présentation, par exemple, de cette jolie guerrière peu gênée )

[Jack Spret]

Le message était un peu trop voyant et asséné au forceps par rapport à ses précédentes productions mais je me souviens d'une bobine sympathique.

[angel.heart]

Moi j'ai également du mal avec celui-la.

[osorojo]

LE FANTOME DE L'OPERA

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Dario Argento (1998) | 4/10
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Je suis personnellement assez fana du cinoche de l'ami Dario, j'aime beaucoup son univers, sa capacité à bien s'entourer et son côté rien à faire du qu'en dira-t-on. Et si jusqu'à présent, j'avais pris sa filmographie par le bon bout, j'avais pu lire ça et là qu'il était aussi l'auteur de films un peu plus mitigés. Ce fantôme de l'Opéra en fait partie, sa réputation n'est en effet pas très flatteuse. Et même si je serai plus indulgent que certains, parce qu'on retrouve tout de même dans ce film ce grain de folie qui fait le panache du cinéaste, il est vrai que le film est dans son ensemble assez faible.

Dommage parce que pendant la première moitié du film, j'étais même plutôt surpris par sa faible réputation. Le petit mythe autour de ce fantôme ami des rats, toute l'ambiance théâtrale qui s'instaure autour de la troupe de l'Opéra m'a plutôt convaincu. L'insertion de certains personnages complètement barrés dans le récit (ces deux chasseurs de rats bien allumés ) donnent au film un côté burlesque et surréaliste qui nuance l'attitude un peu trop sérieuse des différents protagonistes. Malheureusement, Argento oublie complètement cette bonne humeur sans complexe pour dessiner, dans la seconde partie de son histoire, un triangle amoureux des plus pompeux, qu'il fera tomber dans le graveleux sans prendre de gants. C'est dommage, il aurait gagné à garder le recul qu'il avait sur ses personnages pendant la première heure de film.

Passé ce cap, on s'ennuie ferme et on subit jusqu'au générique final. Heureusement, l'ami Dario a une superbe fille qu'il met plutôt bien en valeur, ce qui nous permet de garder un petit point d'intérêt jusqu'à la fin des hostilités. Mais ce n'est tout de même pas suffisant pour que Le fantôme de l'Opera ne nous laisse un autre souvenir que celui d'une séance un peu too much et surtout bien trop soporifique.

[Mark Chopper]

Rho t'es bien gentil quand même...

Tu peux enchaîner sur Mother of Tears maintenant.

[osorojo]

Ouais, je suis gentil. Mais y a Asia, j'suis faible.



J'ai bien envie de le tenter MOT Surtout que j'ai beaucoup aimé Suspiria et Inferno !

[Mark Chopper]

Oui, bah oublie-les le temps du film

[angel.heart]

Je l'avais trouvé atroce ce film.

Mais bizarrement j'aimerais bien le revoir... ( enfin c'est un peu con, j'ai vendu mon dvd... )

[Scalp]

Asia qui devient invisible c'est presque aussi marquant que Gosling et son cure dent.

[Dunandan]

POLYTECHNIQUE

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Denis Villeneuve (2009) | 7/10
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Une belle émotion se dégage de cet essai soigné du réalisateur du récent et très bon incendies. On y retrouve ce qui faisait la force de ce dernier film, à savoir une puissance graphique assez impressionnante. En optant pour un Noir et blanc très marqué du plus bel effet, Villeneuve donne à son sujet une vraie sensibilité, d'autant plus qu'il s'appuie allègrement sur cette poésie dégagée par la beauté contemplative de ses images pour donner une belle envergure à son propos.

Et ce, même si c'est finalement ce qu'on peut reprocher au film, à savoir cette envie de surexplication qui lui enlève son pouvoir interrogateur. Polytechnique fonctionne en effet bien mieux lorsqu'il se contente de relater des faits, de construire des personnages sans les expliquer, les laissant même dans un flou psychologique qui permet à la problématique centrale de l'histoire de ne pas trop devenir trop moralisatrice. Malheureusement, le cinéaste ne s'y tient pas jusqu'au bout et se sent obligé d'expliquer les motivations des différentes âmes peuplant son film. Il se perd même par instant dans une petit critique contre la misogynie latente des sphères professionnelles. Déjà qu'il martèle bien ce propos avec les motivations de son tueur, on frôle par moment l'overdose.

On lui pardonnera toutefois assez rapidement ces quelques passages un peu malhabiles, le reste du film étant d'une très belle tenue. Graphiquement magistral, il dépeint un Montréal dépressif qui prend aux tripes. L'ambiance est pesante, amplifiée par des plans larges très lents qui prennent leur temps, s'attardent sur des personnages qui semblent constamment être perdus dans leurs pensées. Et lorsque les choses s'accélèrent, que la caméra s'énerve, que les enceintes saturent, notre palpitant sort de sa torpeur en grande pompe.

Une jolie surprise qui confirme, après ma vision d'Incendies, les indéniables qualité de Denis Villeneuve. Polytechnique est un film sensoriel, qui possède une ambiance particulière, un cachet graphique indéniable, mais également un trio d'acteurs à saluer. D'un naturel appréciable, ils permettent au cinéaste de livrer un film qui touche par sa volonté d'être authentique. Dommage qu'il souffre d'une volonté trop présente d'expliquer les choses, qui se ressent notamment lors du final, quelque peu maladroit.

[Dunandan]

Moi il m'a bien saoulé ce film, comme quoi, je lui ai tout juste mis la moyenne (et le ciné québécois est tellement plus riche qu'il serait dommage de se limiter à ce réal' )