[oso] Mes critiques en 2013

[osorojo]

Héhé, je ne sais pas si il hantera mes nuits, mais c'est clair qu'il a un truc à part ce film. Je ne connais pas du tout la filmo d'Herzog, du coup ça me tente bien de découvrir d'autres films du bonhomme ! :]

[pabelbaba]

Le film qui va avec c'est Fitzcaraldo, encore sur un fleuve , toujours avec Klaus Kinski, tout autant démesurément fou, et avec en bonus Claudia Cardinale vieillissante mais toujours aussi merveilleuse et pleine de charme...

Ca me rappelle d'ailleurs que j'ai toujours sous le coude Woycek et Ennemis Intimes.

[osorojo]

Ah ue, ça me bote carrément Fitzcaraldo, j'vais essayer de le choper pour le mater ce week end

[angel.heart]

Les 2 cross-over sont quand même les moins sympa du coffret, et je pense avoir montré que j'étais fan de la série ^^.

Ah bah pour moi, le moins bon du coffret c'est Mort ou vif.

[osorojo]

FRISSONS

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David Cronenberg (1975) | 7/10
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Cronenberg est un cinéaste très particulier dont la réputation sulfureuse s'est faite au fur et à mesure de ses films. Dans chacun d'eux, on y retrouve des thématiques chères au réalisateur qui ne manquent généralement pas de provoquer la réflexion par la provocation. Frissons qui n'est que son troisième film témoigne déjà de cette irrépressible envie de bousculer les conventions pour parvenir à une émancipation par l'image de mentalités puritaines en matière de sexualité qui semblent oppresser le réalisateur. Avec Frissons, il se lance fougueusement dans une révolte graphique qui fleure bon la détermination, le film en sort véritablement grandi, habité par un panache singulier alors même que ses nombreux défauts sautent au visage.

Car Cronenberg semble vraiment apprendre sur le tas avec ce troisième essai, on le sent très fébrile dans sa gestion de l'espace et ses compositions de plan. La caméra se fait un peu hésitante, mais malgré tout, le cinéaste parvient à parer son oeuvre d'une atmosphère si particulière, qu'on est littéralement envoûté du début à la fin par cette dernière. On retrouve ce côté imparfait mais terriblement sympathique dans le casting composant le film. Les différentes personnages sont loin d'être parfaitement joués par des acteurs que l'on devine un peu dépassés par cette oeuvre hors norme, mais ils respirent toutefois la sincérité. Tous sont d'ailleurs des échos à cette révolte non contenue à laquelle se livre le cinéaste dans son film et forment une galerie de personnalités toutes plus troublées les unes que les autres.

Résultat de cette furie partiellement maîtrisée, le message passe, fait mal, impressionne. On ressort du film troublé mais fasciné par ce tempérament sans borne dont y fait preuve un cinéaste sans concession qui n'aura de cesse de produire des oeuvres allant dans ce sens dans la suite de sa carrière. En tout cas, une chose est sure, on retrouve dans Frissons quasiment tous les thèmes qu'il développera plus tard, de cette obsession pour le corps et la sexualité à l'emprise de la technologie et la recherche en passant par l'invasion virale, tout y est concentré à coup de massue. En ressort un film certes maladroit et imparfait mais jamais timide et sacrément couillu.

[osorojo]

DU PLOMB DANS LA TETE

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Walter Hill (2013) | 6/10
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A tous les porte étendards qui vont soupirer en lisant cette palabre, rajouter la mention aigri à mon encontre dans cette petite case associée à mon pseudo, je dirais juste que je suis allé voir Bullet to the head avec la meilleure volonté du monde. Bien plus, j'étais fin excité à l'idée d'aller voir un Hill en salle, et tous les échos que j'avais pu lire à propos du film m'avaient mis dans l'attente d'un film décomplexé qui livre la marchandise brutalement, sans concession.

Et si effectivement on retrouve dans le film la pâte de Hill dans quelques soubresauts de violence qui savent surprendre dans le bon sens, j'ai tout de même trouvé l'ensemble très timide, à la limite même du film convenu pour ne pas trop heurter un public que l'on sent désiré. Qu'on se le dise, Bullet to the head n'est pas cette oeuvre vendue comme un revival eighties total en plein 2013, tout juste il emprunte à cette décennie de liberté quelques gimmick qui permettent au réalisateur de jouer sur la corde sensible de son public pour lui faire oublier tous les mauvais côté de son dernier bébé.

Car des mauvais côtés, il y en a quand même pas mal, à commencer par une réalisation à la limite du fonctionnelle en dehors de quelques passages un peu musclés. On ne retiendra véritablement d'ailleurs des prouesses de Hill qu'une seule séquence, cette exécution sans concession à laquelle se livre Momoa (la vraie surprise du film d'ailleurs) dans un bar aux apparences paisibles. La scène est fatale, définitive et c'est ce qu'on attendait en s'asseyant sur ce siège rouge. Dommage que tout le reste soit mollasson et peu inspiré dans sa globalité.

Comment en effet être pleinement convaincu par cette galerie de personnages bien fadasses. Seul Stallone parvient à apporter au film son magnétisme, mais il est à mon avis bien plus le résultat de sa carrière et de cette place à part qu'il a dans nos esprits que de sa véritable performance au sein de cette fête aux allure Spring Breakienne émoussée par quelques invités qui ne boivent pas d'alcool. Ah si, on retiendra tout de même la très belle partition d'un Momoa complètement à fond dans son rôle de pourriture qui croit avoir des principes. Son perso fonctionne et forme avec Sly un duo d'adversaire assez sympa. Malheureusement pas suffisamment présent pour compenser les très mauvais personnages qui viennent affadir papy Balboa. Son acolyte asiatique est totalement en décalage avec le film, tout droit sorti d'un Tokyo Drift cisaillé par une autorisation tout public (et puis atomisé par un doublage digne d'une très mauvaise série TV). Et que dire de cette storyline père fille assommante qui en plus d'être cul cul la praline et convenue fait vraiment cache misère d'un script qui ne parvient même pas à aller à l'essentiel avec un peu d'idées.

Alors, oui, Bullet to the head rappelle ce cinéma brut de décoffrage des années 80 dont le réalisateur est une figure emblématique. Mais ce dernier y est tout de même bien trop timide et semble ronger son frein, comme si cette liberté qu'il pouvait avoir il y a quelques années avait été émoussée par une quelconque envie de plaire au plus grand nombre. Et c'est bien ce qui plombe le film, cet étalage de concession dans un film qui promettait de ne pas en faire.

[Heatmann]

enfaite la en lisant ta critique , je voit pas ou tu trouve concretement que le film fait des concession pour pas hurter trop sont public et ou tu le trouve timide . ( vrai question )

[osorojo]

Dans le traitement de ses personnages. En gros t'as Sly qu'est jamais vraiment badass, même s'il dézingue il fait plus gros nounours que flingueur sympa, son acolyte on n'en parle même pas, c'est un eddy murphy asiatique en manque de punchline et même Momoa. Ok c'est un batard, mais bon, comme le bon gros méchant qu'il est, il se tape des scènes de neuneu où au lieu de mettre une praline direct dans le crane des potes de son ennemi il joue à la parlotte. Alors que le meme mec dans un bar aligne une dizaine de types sans une once de sueur sur le front.

En fait, je trouve que tout le film manque de ce côté sans concession. Tout est beaucoup trop enrobé de bons sentiments finalement pour véritablement être dans l'esprit de ce duel de tueur. Et si je vais plus loin, même les séquences brutales, je les trouve un poil trop belle. C'est pas assez rough, si tu vois ce que je veux dire. La fin en est le bel exemple, avec ces haches tu t'attends à un truc de barbare, ça va charcler quoi. Bah non, ça reste très esthétisé, chorgraphie à base de moulinets (alors là c'était le pompom, genre le militaire il est habitué à la hache, il s'entraine à faire des kata avec ), limite si ça gicle, un petit coup dans le pied et emballé c'est pesé. Comme si on lui avait dit, faut pas que ce soit trop violent non plus, restons propres

Ça manque de singularité, de style et de percussion. A mon sens hein, c'est comme ça que je l'ai ressenti. Après, j'ai fait un blocage sur la VF aussi, ça m'a pas aidé à apprécier le reste

[Eikichi Onizuka]

DIARY OF THE DEAD

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George A. Romeo (2008) | 6/10
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Toujours un vrai plaisir de voir un film de zombie signé de la main de celui qui leur a donné naissance. Et si Diary of the dead est loin des premiers films du maître Romero, il n'en garde pas moins cette soif de revendication qui caractérise son cinéma et cette ambiance si particulière qu'il sait y distiller. On pourra cependant regretter qu'il se laisse aller à quelques vagabondages tendances en matière de mise en scène et réalisation. Ce choix de la caméra à l'épaule qui s'inscrit directement dans un phénomène de mode qui a envahi le cinéma horrifique sonne quelque peu comme un petit manque d'inspiration, voir comme un aveu d'impuissance d'un grand en perte de vitesse. On aurait en effet aimé que Romero nous propose quelque chose de différent, qu'il montre à tout le monde qui est le patron. Mais il faudra se contenter d'une proposition up to date à défaut d'être novatrice.

Heureusement, si papa Zombie manque un peu d'inspiration pour donner un souffle nouveau à sa saga, il ne démérite pas au niveau de ses acquis. Ses morts sur pattes sont bien gratinés et leurs mises à mort généreuses en diable. Niveau maquillage et effets spéciaux, Diary of the dead tient la route et nous offre de jolis moments gores du plus bel effet. Dommage tout de même que cette caméra à l'épaule vienne tuer graphiquement le film, on a du mal à retrouver ce sens esthétique qui caractérisait les autres opus de la saga.

Romero oblige, on retrouve dans cette chronique des morts vivants une critique acerbe de la médiatisation de masse et de la désinformation à laquelle se livre les autorités. Si le message est toujours intéressant, on pourra regretter qu'il soit aussi subtile que le script qui le met en oeuvre. Et à force de sortir les gros sabots, on finit par ne plus faire attention au bruit qu'ils font.

Une chose est sure, les réfractaires du genre peuvent passer leur chemin, Diary of the dead est un film qui fera passer un bon moment aux gros amateurs de zombies dégoulinants et d'exécutions sommaires, mais il ne faudra pas en demander plus.

[angel.heart]

Je le trouve bien relou celui-la.

[osorojo]

Ah ue ? J'me suis pas du tout ennuyé pour ma part, le film est court et il se passe pas mal de trucs. C'est clair que c'est un petit Romero mais j'me suis amusé quand même ^^

[osorojo]

LE JOUR DE LA BÊTE

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Alex De La Iglesia (1995) | 8.5/10
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Un grand moment de plaisir décomplexé qui prouve tout le talent, mais surtout la singularité enthousiasmante, de ce réalisateur inspiré qu'est De La Iglesia. Dans ce jour de la bête, il joue de sa surprenante capacité à accorder les genres pour mettre sur pied des moments qui oscillent entre drame, comédie ou critique sociale corrosive avec une légèreté nécessaire. C'est avec un sourire franc sur le visage, que l'on garde pendant toute la séance, qu'on se fait malmener par un réalisateur qui sait où il va, ce qu'il veut dire et les moyens à mettre en oeuvre pour y parvenir.

Le jour de la bête est en effet une bobine très solide parce qu'elle jouit d'une constance remarquable dans son exécution mais aussi dans son écriture, aussi folle puisse-t-elle paraître. Script solide, tour à tour hilarant, révoltant, excitant, complètement chaotique parce que propulsé à un rythme endiablé qui semble pourtant, une fois le point final apposé, totalement limpide. Réalisation aux petits oignons épaulée par une caméra très fluide qui sait choisir les meilleurs points de vue pour donner de la force à l'image. Acteurs dirigés avec une énergie folle qui donnent leur meilleur pour faire de cette fable noire improbable un moment de cinéma marquant, qu'il soit subi ou apprécié. C'est sa précision de chaque instant dans l'absurde qui permet à De La Iglesia d'aller au bout des choses en restant sur les rails d'une pertinence narrative qui lui permet des sorties de piste étonnamment cohérentes : en témoigne ce petit insert inattendu mais contrôlé vers le fantastique en fin de métrage. Il permet au Jour de la bête de prendre encore plus d'ampleur en finissant sur une petite scénette légère mais touchante qui complète de belle manière un point de vue qui a tenu la route malgré sa mise en images parfois hystérique.

Après un Action mutante qui avait posé les bases de sa folie cinématographique, Alex De La Iglesia aboutissait déjà avec son second film à une belle proposition, un moment de cinéma généreux en émotion qui confirme tout le bien que je pense de l'univers si particulier qu'il distille dans son oeuvre. Rares sont les réalisateurs qui parviennent à allier gravité d'un propos et légèreté de son traitement avec autant d’énergie et de cohérence surtout.
Le jour de la bête respire la bonne humeur grâce à ses personnages si colorés qu'ils font rigoler quoiqu’ils fassent (et pourtant les bougres pêchent allègrement) mais son fond thématique est loin d'être aussi frivole qu'il n'y parait. Sous couvert d’un humour noir parfaitement dosé, l’espiègle De La Iglesia se laisse aller à quelques séquences plus graves qui restent dans les esprits (les tarés de Madrid propre sont assez choquants dans le genre) et finissent de faire de cette bobine particulière un film dont on se souvient.[/justify]

[Mark Chopper]

Au début du film, je ne savais pas du tout où j'allais et j'étais mort de rire en voyant ce prêtre faire tout et n'importe quoi.

Quand il dit au mourant qui demande l'absolution qu'il va brûler en enfer

[osorojo]

Ouais, sérieux le début il est collector

Il est vraiment fort Alex Angulo d'ailleurs, il arrive parfaitement à retranscrire le côté tiraillé de son perso. Il fait des trucs de batard parce qu'il est obligé, mais tu sens qu'il s'excuse presque de le faire à chaque fois

En tout cas Mark, merci pour le coup de pouce, j'me suis vraiment éclaté devant

[Alegas]

En tout cas Mark, merci pour le coup de pouce, j'me suis vraiment éclaté devant

Ah bah Mark si tu as toujours ton pouce je veux bien un coup aussi.