[Alegas] Mes Critiques en 2013

Modérateur: Dunandan

Hôtel Transylvanie - 6/10

Messagepar Alegas » Ven 01 Mar 2013, 02:56

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Hotel Transylvania (Hôtel Transylvanie) de Genndy Tartakovsky

(2012)


Difficile de crier rapidement à la déception devant un tel film. Certes, le premier long-métrage d'animation de Genndy Tartakovsky, génial créateur de Samouraï Jack et brillant réalisateur de la première série Clone Wars, a toujours été un fantasme pour ceux ayant grandis avec les œuvres du bonhomme. Pourtant, le fait est que le réalisateur a toujours été contraint de renoncer à ses projets d'ampleur, que ce soit l'adaptation de Samouraï Jack sur grand écran ou tout simplement des créations originales. Du coup, on ne peut qu'avoir un sentiment de gâchis lorsqu'on le retrouve à la barre de Hotel Transylvania, film d'animation maudit chez Sony puisque pas moins de cinq réalisateurs s'y étaient frottés sans jamais réussir à porter le projet à terme. Appelé en urgence pour minimiser les frais financiers, Tartakovsky a donc été contraint de soutenir un film dans lequel il arrivait en pleine production, au point de se voir refuser la réécriture du scénario ou de nouveaux designs pour les personnages (au final, seul celui de Dracula lui sera accordé, ce qui se voit énormément).


Sur un script à l'idée sympathique (reprendre les codes du film de monstre pour les inverser, faisant des humains des êtres terrifiants) mais qui finit par se transformer en un banal divertissement enfantin avec morale et chansons que cela implique, Hotel Transylvania montre pourtant par moments quelques éclairs de maîtrise, notamment dans cette folie visuelle où l'on dirige le spectateur pour contrôler son regard, dans certains gags très réussis (mention spéciale à celui sur Twilight) ou encore dans une animation qui, à l'heure de la recherche du réalisme pur, tente de retrouver un esprit cartoon qui lui donne une véritable identité en terme d'animation. C'est hélas bien peu pour un premier film, mais c'est déjà beaucoup pour une commande absolument non désirée. Reste à espérer que l'avenir de Tartakovsky sur grand écran sera plus favorable, puisqu'il est désormais chargé de réaliser la nouvelle adaptation de Popeye au cinéma.


NOTE : 6/10
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Note: 5/10
Auteur: JackLaCensure

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Misérables (Les) (2013) - 5/10

Messagepar Alegas » Sam 02 Mar 2013, 16:39

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Les Misérables de Tom Hooper

(2012)


Première intrusion dans la comédie musicale pour l'oscarisé Tom Hooper qui prend là un parti risqué, puisque le genre est bien plus complexe qu'en apparence, au point que même un réalisateur doué peut s'y casser les dents. Adaptation de la pièce musicale à succès (et non pas directement du roman de Victor Hugo), Les Misérables a tout du projet ambitieux mais casse-gueule, et à vouloir jouer la carte de la retranscription fidèle, Hooper fait finalement le défaut de livrer une œuvre inégale et assez impersonnelle une fois passé l'analyse formelle. Car, dans une comédie musicale, l'un des plus gros risques est évidemment d'élever le niveau tellement haut à un moment que l'on est forcément déçu par la suite, et ce défaut se retrouve bien entendu dans ce film. Ainsi, dès le premier plan où l'on installe une ambiance tout ce qu'il y a de plus épique à base de chœurs, d'une dramaturgie claire et de personnages iconisés dès qu'ils apparaissent à l'écran (celui sur Javert est tout simplement monumental, cape au vent sous la pluie battante avec contre-plongée), Hooper laisse espérer une grande fresque monumentale. Et si les séquences suivantes restent plus ou moins au même niveau de qualité (superbe séquence chez le curé, et le plan-séquence sur Valjean), c'est véritablement tout le reste du film qui a clairement de quoi décevoir.


Car si Les Misérables retrouvent par moment cet élan épique (souvent grâce à la même chanson détournée), il se perd véritablement dans des longueurs inutiles et des personnages moins inspirés que d'autres. Le couple Thénardier, incarné par Sacha Baron Cohen et Helena Bonham Carter, plonge le métrage dans une bouffonnerie gênante, et les élans révolutionnaires se révèlent de piètre qualités en terme d'émotion. C'est d'autant plus dommage que la mise en scène, à grand renfort de plan-séquences, caméra portée et gros plans hésitants, apporte un vent de fraîcheur sur un genre trop souvent académique formellement. La direction artistique est de qualité, le casting impérial mené par le quatuor Jackman/Hathaway/Redmayne et surtout Crowe qui a de loin les meilleures séquences du film (sa chanson devant Notre-Dame est juste énorme), en revanche on pourra véritablement pointer du doigt la volonté d'adapter la totalité de la pièce musicale d'origine, ce qui donne des chansons beaucoup moins inspirées que d'autres. Le film aurait largement gagné à se détacher de cette influence beaucoup trop présente. Un film inégal donc, et qui ne restera pas comme un grand titre du genre malgré le peu de sorties de ces dernières années (au contraire d'un Moulin Rouge ou d'un Chicago donc) mais qui possède son lot de bonnes surprises (les dix premières minutes resteront sûrement comme un des plus beaux moments de cinéma de cette année).


NOTE : 5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

Messagepar Heatmann » Sam 02 Mar 2013, 16:52

tu dit Casting imperial mais tu ne parle pas des tenardiers :nono: parcque la :shock: :evil: :evil: ils sont gerbant putain ce couple epique
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

Messagepar Dunandan » Sam 02 Mar 2013, 18:36

Tu as lu trop rapidement :wink:.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

Messagepar Alegas » Sam 02 Mar 2013, 18:58

Heatmann a écrit:tu dit Casting imperial mais tu ne parle pas des tenardiers :nono: parcque la :shock: :evil: :evil: ils sont gerbant putain ce couple epique


Bah si j'en parle avant justement.
C'est vraiment con parce que hormis ces deux là qui sont miscast au possible, le reste est génial.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

Messagepar Heatmann » Sam 02 Mar 2013, 23:39

ah oui en effet , tu le dit apres , j ai cliquer aussitot pour repondre quand j ai vue ce que tu disait du casting :eheh:

bon ben ouai c'est vrai que crowe et jackman sont tellement excellent qu'une fois les bouffonerie de borat et madame burton qui font toujour la meme chose de films en films , ca casse vraiment la bonne cohesion et impression laisser jusqu alors
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Numéro 9 - 6,5/10

Messagepar Alegas » Dim 03 Mar 2013, 19:25

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9 (Numéro 9) de Shane Acker

(2009)


Clairement le genre de film qui donne l'impression d'un énorme gâchis. Repéré par son court-métrage 9 nominé aux Oscars, Shane Acker se voit proposer par Tim Burton et Timur Bekmanbetov la réalisation d'un long-métrage dans le même univers. L'idée avait de quoi faire produire les plus hauts fantasmes, les premières images donnaient la réelle impression d'un film d'animation adulte et jouissif, et pourtant on se retrouve devant une œuvre à forte tendance d'inégalité dans le déroulement de son récit. Car les qualités premières du métrage sont évidemment celles qui faisaient la force du court, à savoir sa capacité à tout faire comprendre par l'image et sa volonté d'opter pour un character design particulier qui donne un véritable charme à l'ensemble. Sans surprise, c'est véritablement lorsque le film tente d'élaborer une histoire que 9 se plante dans les grandes largeurs, puisqu'il ne se donne jamais les moyens pour arriver à le faire correctement.


Le film est beaucoup trop court pour ce qu'il raconte, les enjeux sont réduits au strict minimum et les personnages n'ont pas le temps d'exister et sont finalement de simples stéréotypes derrière un chiffre (le sidekick fidèle, le vieux patriarche, le sage attachant, l'héroïne intrépide, etc...). C'est d'autant plus dommage que le film paraît sur des bases solides, et que Shane Acker se révèle être un très bon metteur en scène, notamment dans les dix premières minutes et surtout les quelques séquences d'action épiques et totalement lisibles (celle dans l'église est particulièrement réussie, avec une maîtrise de l'espace évidente). Un univers séduisant et un film qui, globalement, compte parmi les bonnes surprises d'animation de ces dernières années, mais qui ne peut exister convenablement à l'écran sans un scénario à la hauteur du projet. Dommage.


NOTE : 6,5/10
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Windtalkers - 7/10

Messagepar Alegas » Lun 04 Mar 2013, 02:40

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Windtalkers (Windtalkers, les messagers du vent) de John Woo

(2002)


Seconde vision et première fois que je vois le film dans sa version Director's Cut, et si les souvenirs sont trop vagues pour pouvoir préciser quelles sont les différences entre les deux versions, la seconde est indubitablement la meilleure et est à privilégier pour ce film sur lequel on a beaucoup trop craché à l'époque de sa sortie (ce que je trouve personnellement étonnant vu que je trouvais le film d'une qualité très honnête même dans sa version cinéma). Si Windtalkers n'est pas la première incursion de John Woo dans le film de guerre, il est très certainement son opus le plus marquant du genre. Partant d'un fait historique jamais relaté au cinéma (l'utilisation d'indiens Navajo dans le Pacifique pour coder les transmissions radios dans leur langue natale), le film est finalement plus une histoire d'hommes qu'un véritable film de guerre. Ainsi, ce sont véritablement les relations de deux tandems qui vont faire rythmer le film dans une évolution certes balisée mais très plaisante à suivre. Ce point là est très certainement le gros point fort du métrage, et malgré le fait que le script reste franchement classique (avec en ajout tout la subtilité de Woo, mention spéciale à la séquence finale qui en fait des tonnes sur l'amitié virile), il fait preuve d'une sincérité touchante avec des personnages pourtant pas si évidents que ça (notamment celui de Nicolas Cage, un protagoniste qui rappelle très fortement le Cross of Iron de Peckinpah qui est très certainement une des influences du film).


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Suite à deux succès consécutifs sur le sol américain, Woo se voit offrir le plus gros budget de son passage aux États-Unis. Il en résulte un film à l'ampleur assez incroyable dans sa façon de filmer l'action. Le tout reste à hauteur d'homme, mais l'action est généreuse, parfois même trop tant les explosions et apparitions de japonais se font nombreuses. Entre un réalisme pointilleux et une volonté de rester dans les grandes lignes visuelles de l'action selon Woo, le film peine tout de même à se trouver et n'est véritablement pertinent que dans la description des relations entre personnages, mention spéciale au tandem de Christian Slater, avec une séquence musicale qui sera reprise dans le futur Les Trois Royaumes. Niveau mise en scène, Woo se fait plaisir en offrant une nouvelle fois une caméra toujours en mouvement, un style qui colle parfaitement avec l'action démesurée du film, en témoigne le climax final. Nicolas Cage trouve ici un de ses meilleurs rôles, au point que l'on en vient à se demander si le rôle n'a pas été écrit spécialement pour lui (sa séquence de transe est particulièrement impressionnante), Slater trouve un très beau rôle, et les deux indiens sont vraiment excellents. Pas un grand film, mais un honnête film de guerre bourré de qualités et une œuvre à réhabiliter tant sa réputation est totalement injustifiée.


NOTE : 7/10
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Hindsight - 3/10

Messagepar Alegas » Lun 04 Mar 2013, 02:53

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Hindsight de Lee Hyun-seung

(2011)


Un très mauvais film. A ranger parmi les pires polars coréens de ces dernières années. Déjà, il y a tromperie sur la marchandise puisque pendant une bonne partie du film, on parle plus cuisine qu'autre chose, et que l'action est très très rare (une dizaine de minutes sur deux heures, youpi). Que le réalisateur choisisse de se concentrer sur la psychologie des personnages soit, encore faudrait-il que ce soit fait de façon correcte puisque la totalité des protagonistes ne sont jamais intéressants. Le rythme est mou, difficile de ne pas s'ennuyer devant ce récit qui aurait pu durer une heure de moins, surtout quand il débouche sur une fin aussi ridicule (j'étais partagé entre éclater de rire ou balancer ma télécommande sur mon écran). Niveau réalisation, c'est très joli, pas de doute là dessus. On a même droit à quelques cadres de toute beauté, mais le fait est que tout est là pour combler un manque scénaristique et l'impression d'être devant une simple coquille vide est bien là. Pour le coup, on peut vraiment se demander ce que fait Song Kang-ho dans une production pareille (au contraire d'un Choi Min-sik, il donne l'impression d'accepter tout et n'importe quoi), qu'il retourne vite fait chez Bong Joon-ho et on oubliera vite cette période creuse qu'il traverse actuellement.


NOTE : 3/10
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Insensibles - 6,5/10

Messagepar Alegas » Mer 06 Mar 2013, 16:36

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Insensibles de Juan Carlos Medina

(2011)


Critique express.

Un film très sympathique qui ne méritait clairement pas sa distribution désastreuse en France. Comme souvent avec les premiers films, et encore plus lorsque le réalisateur écrit lui-même son script, Insensibles n'est pas exempt de tout défauts et forcément la multitude de bonnes idées n'est pas totalement exploitée aussi bien qu'on aurait pu l’espérer. Néanmoins, pour un premier essai, le film a de quoi forcer l'admiration, avec une mise en scène classe et intelligente qui livre quelques très belles séquences (les cinq dernières minutes, la première apparition de Berkano) sur un script assez captivant via deux storylines entremêlées qui ont pourtant tendance s'arrêter au moment où il ne le faudrait pas. Juan Carlos Medina, un réalisateur à suivre de près, qui signe là un film inégal mais prometteur.


NOTE : 6,5/10
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Network - 7,5/10

Messagepar Alegas » Jeu 07 Mar 2013, 00:06

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Network (Network, main basse sur la télévision) de Sidney Lumet

(1976)


Une excellente découverte d'un film qui ne vole pas sa très bonne réputation (à savoir l'un des meilleurs films de Sidney Lumet, à défaut d'être le plus connu), et on comprend tout de suite pourquoi il est cité comme l’œuvre favorite d'un cinéaste comme Paul Thomas Anderson tant on y retrouve une véritable patte qui rend l'ensemble très singulier. Ici donc, on est en face d'une véritable critique du milieu de la télévision. En soi, ce n'est pas foncièrement original, mais le fait est que Network est un film qui attaque son sujet de façon apparemment très sérieuse, et qui vire de plus en plus dans un aspect très cynique et ironique qui rend le tout assez étonnant, cruel et pathétique. Entre une annonce de suicide prononcée en direct, un show basé sur un présentateur névrosé et la volonté de seulement viser l'audimat, le spectateur navigue dans un univers carrément surréaliste, mais hélas très proche de la vérité.

Pourtant, on constatera que le coté cynique du métrage est à double tranchant, puisque lorsque le film tente d'être plus sérieux dans les relations entre personnages, il ne le fait pas avec assez de convictions et seul le monologue final de Holden à Dunaway aura assez de pertinence pour convaincre totalement. Néanmoins, force est de constater que le film a tout d'une réussite, et si la mise en scène de Lumet est moins inspirée que d'habitude (à l'exception de quelques mises en abîmes très réussies et la séquence de la rencontre du big boss de la chaîne que joue beaucoup sur les focales) le casting monstrueux fait oublier les rares défauts de Network. Entre un William Holden imposant, un Peter Finch halluciné, un Robert Duvall détestable à souhait et une Faye Dunaway qui trouve là son meilleur rôle (l'Oscar n'est pas volé), Network a véritablement de quoi impressionner sur ce point. Certainement l'un des meilleurs films réalisés sur le milieu et une grande réussite de la part de Lumet.


NOTE : 7,5/10
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Plomb dans la Tête (Du) - 5,5/10

Messagepar Alegas » Sam 09 Mar 2013, 12:43

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Bullet To The Head (Du Plomb dans la tête) de Walter Hill

(2013)


Critique express.

Un buddy-movie assez sympathique, qui doit énormément à sa volonté d'ignorer totalement les codes contemporains du genre pour se concentrer sur une façon de faire qui rappelle évidemment le cinéma des années 80. La présence de Sylvester Stallone dans un tel film est donc loin d'être une coïncidence, et même si l'acteur est loin de livrer une excellente prestation, il n'en reste pas moins que le capital sympathie du film lui doit beaucoup, ainsi qu'à son duo avec Sung Kang. Scénario clairement pas original (on a déjà vu bien mieux dans le genre), mise en scène efficace mais perfectible (notamment dans les séquences d'action qui manquent de mordant, à l'image de ce duel final bâclé), Bullet to the head n'a absolument rien du film mémorable mais fait tout de même passer un bon petit moment à ceux qui n'y verront qu'une occasion pour se divertir. A voir une fois, mais pas sûr que le film fonctionne aussi bien à la revision.


NOTE : 5,5/10
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Möbius - 6,5/10

Messagepar Alegas » Sam 09 Mar 2013, 13:03

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Möbius de Éric Rochant

(2013)


Le retour de Éric Rochant au cinéma d'espionnage, genre peu prolifique en France, près de 20 ans après Les Patriotes. Annonçons le d'entrée, Möbius n'a rien du film qui réussira à donner ses lettres de noblesse au genre dans le paysage cinématographique français, mais le fait est que le film se tient plutôt bien, en proposant un récit d'espionnage entre différentes nations par agents interposés dont beaucoup jouent un double-jeu, dans lequel se greffe une histoire d'amour qui donne lieu à des séquences de tension excellentes mais qui empêche aussi au film de se donner l'ampleur qu'il aurait mérité (en plus de donner quelques scènes ridicules, comme le sexe surjoué ou la scène finale facile). En terme de mise en scène, le film souffre de faiblesses évidentes de maîtrise, et notamment dans le montage qui aurait pu être largement plus intéressant vu le grand nombre de points de vue différents, mais là encore Rochant se rattrape en signant quelques très jolies scènes, comme la tension dans un ascenseur qui rappelle le cinéma d'Hitchcock ou un dialogue téléphonique prenant sur le plan émotionnel. La grande force du métrage vient surtout de son casting. Dujardin, à défaut d'être génial, est très juste dans un rôle pas forcément évident, la prestation de Cécile De France se tient aussi malgré quelques faiblesses par moment, et Tim Roth en financier paranoïaque est impeccable. Un film pas convaincant sur tout les points, mais l'exercice n'est pas totalement vain.


NOTE : 6,5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

Messagepar Tyseah » Sam 09 Mar 2013, 18:36

Tes critiques sont nickel, il manque juste un petit justify selon moi. :chut:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2013

Messagepar Alegas » Sam 09 Mar 2013, 21:08

J'ai déjà essayé mais non seulement je sais pas comment ça marche, mais en plus je sais pas du tout à quoi ça sert. :eheh:
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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