Hidden - Jack Sholder ( 1987 )
Un putain de bon plaisir de série B à l'ancienne où se marient avec succès les codes du thriller de SF bien bourrine et ceux du Buddy movie, le tout dans une chouette atmosphère typiquement 80's ( bande son, look... ).
Simple mais bien carré, bénéficiant d'une mécanique parfaitement huilée et d'un réel sens du spectaculaire, le film va droit au but et se révèle d'une efficacité constante et ce, dès ses toutes premières minutes avec sa course poursuite aussi furieuse que dévastatrice.
Une des grandes réussites du métrage est son duo principal, avec d'un coté, le flic à qui on ne la fait pas, qui a acquis au fil des années l'expérience sur le terrain et le respect de ses collègues et d'un autre, le ptit jeunot, agent du FBI aux allures de premier de la classe et qui aura du mal à acquérir la crédibilité et le respect de ses confrères.
La force de ce duo se situe dans les solides interprétations des acteurs Michael Nouri et Kyle MacLachlans et surtout dans la complémentarité de leurs rôles respectifs, le flic étant un septique, au tempérament très terre à terre, lui qui pensait avoir tout vu dans sa longue carrière sera en fait vite dépassé par les évènements alors que le ptit nouveau du FBI, aux comportement et méthodes pour le moins étranges, semblera être le seul à connaître le noeud de l’énigme et aura donc toujours une longueur d'avance sur son coéquipier.
Les deux hommes enquêtent donc sur une série de meurtres inexpliqués et pour le moins étranges, chaque nouveau tueur abattu étant aussitôt succédé par un autre aux méthodes identiques. Normal, le véritable criminel étant en fait un alien aux allures de gros insecte bien dégueulasse, capable de passer d'un corps à un autre et ayant un faible pour les voitures de sport, le hard rock FM et les armes à feux. Des motivations assez atypiques, la bestiole semblant avoir nul autre but que celui de s'éclater en exploitant à fond la zone rouge du rêve américain. Alors dit comme ça, ça fait un peu concon et on est en droit de craindre une plongé du métrage dans la bouffonnerie et pourtant il n'en est rien. Comme quoi, tout dépend du traitement... Là on sent bien que Sholder prend son sujet au sérieux et s'applique à livrer un travail sincère et généreux pour un résulta fun et particulièrement jouissif. Mais vraiment, entre les gun's fight et courses poursuites, la grosse bêbête, les petites touches d'humour jamais envahissantes et le coté destroy et totalement anarchiste de l'extra-terrestre, c'est l'éclate totale! En plus de ça, le film arrive même à quelques moments à se montrer assez touchant.
Pour moi on a ici une putain de série B d'un genre en extinction, car c'est regrettable mais on en fait presque plus des comme ça.
8,5/10