[Scalp] Mes Critiques en 2013

[Mark Chopper]

Diyard

Arrête de parler comme l'autre

[Scalp]

4/10

God Told me To de Larry Cohen - 1976

Larry Cohen c'est un mec qui souvent avec une idée de départ, et puis ça s'arrêtait là, après ça partait en couille de partout, c'est considéré comme son meilleur film (après quand on voit le reste de sa filmo ça peut pas dire grand chose). Ici si le début est plutôt bon car on ne sait pas où ça va nous emmener quand le film prend le virage mystique/fantastique j'ai bien décroché, j'ai énormément de mal avec ces films qui mettent en avant Dieu et toutes ces conneries, ça a bien tendance à me gaver et là le climax final avec Jesus c'est juste WTF (en plus il est joué par Richard Lynch aussi nul que d'habitude), on s'y attend tellement pas et, d'ailleurs quitte à partir dans un truc aussi bis fallait y aller plus tôt et plus franco, parce que là on est devant un film qui assume pas son coté bis finalement, du coup c'est beaucoup trop sage, on est loin de Emprise qui finalement était à peu près la même histoire mais qui y allait à fond. Ici plus on avance, plus c'est con et plus on se dit faut savoir arrêter le nawak à un moment (quand on voit l'enlèvement par les Aliens j'en pouvais plus).
Passé la première demi heure avec une enquête pas spécialement passionnante mais qui sait garder une part de mystère le film prend un virage qui m'a gonflé, j'aurais largement préféré un truc à la Body Snatchers.
La réal, bon ça a pas couté cher mais c'est pas une excuse pour autant, Maniac Cop (qui reste son meilleur film en tant que scénariste) ça a pas couté cher non plus et c'est bien mieux torché, ici c'est quand même guère enthousiasmant ( l'intro à coup de sniping est pas géniale pour pas dire complètement à chier).
Reste une bonne ambiance urbaine so 70's (en même temps New-York à cette époque ça apporte immédiatement un cachet au film) et un bon acteur principal convaincant (Tony Lo Bianco était toujours un petit plus dans un film à cette époque), mais c'est pas suffisant. Un des nombreux films récompensé à Avoriaz (puis Gerardmer) qui ne mérite absolument pas son titre (bon cette année faut dire qu'il y avait juste Carrie à sauver ou presque).

[angel.heart]

C'est pas mon Cohen préféré mais j'aime bien.

Elle déchire l'affiche que tu as choisi!

[Scalp]

2/10

Dredd de Pete Travis - 2012

Alors j'ai voulu lui laisser une seconde chance car je pouvais être passé à coté à l'époque car la petite hype m'avait pété les couilles, donc pourquoi 10 ans plus tard maintenant que le film est tombé dans l'oubli, que reste t'il, et bien je reste sur mon premier avis, il reste pas grand chose.
C'est quasiment mauvais du début à la fin, au moins ça a le mérite d'être constant. Pourtant ça part avec une idée à laquelle j'adhère, on a un Dredd masqué du début à la fin, et pour ça faut donc pas un premier rôle trop star car une star accepterait pas, et on a Karl Uban qui est peut être un des trucs les moins nazes du film, mais je le trouve pas si charismatique et badass que ça, c'est pas le Dredd du comics, bon c'est mieux que Sly quand même. Après l'idée de l'immense tour où ils sont enfermés, why not, alors vu l'époque on pensait évidemment à The Raid, mais si je suis pas fan du film (j'ai oublié le pays) il livrait quand même la marchandise et avait des vrais morceaux de bravoure, ici j'attends toujours le morceau de bravoure. Allez je peux donner un bon point aussi pour Lena Headley qui est une méchante convaincante (son background Cersei aide beaucoup) et ça fait plaisir de voir Wood Harris même si ça restera à jamais juste l'acteur de The Wire. Voilà ça c'était ce qui est pas nul, maintenant il y a le reste.
Alors déjà c'est pas super bien rythmé, faut quand même attendre 30 minutes avant que le huis clos commence, 30 minutes d'intro pour un tel film c'est trop, y a quasi rien à présenter, enfin si ils ont eu la super idée de foutre une teen avec des pouvoirs qui servent à rien en sidekick. Bon j'étais prêt à pardonner tout ça si le film aurait su être généreux et c'est là que le film se vautre lamentablement, l'action, on est bien devant le film d'un mec nul ( y a juste à voir le reste de sa filmographie). Déjà on nous vend un super gang, les mecs sont 15 (j'exagère à peine), alors déjà que Dredd c'est une machine qui bute les bad guy par paquet de 12 donc autant dire qu'on ressent jamais vraiment le danger, le mec avance tranquillement tel un Terminator pendant tout le film, alors quand à la fin on nous 4 juges qui viennent pour lui on se dit ah ça va ptet être cool, et bien non c'est même presque honteux avec cette séquence dialoguée absolument atroce (on appelle ça vraiment de la mauvaise écriture tant sur les dialogues que sur la dramaturgie).
La réalisation ne rattrape jamais le désastre, si on enlève les ralentis (à chier), le mec a aucune idée, aucune idée de comment mettre en valeur la topographie des lieux, de comment buter des bad guy avec style ou violence (c'est du R qui se veut sanglant, fait le job putain, explose des têtes, mets du sang, et pas de la daube numérique), le film est vraiment pauvre quand il s'agit de vider des chargeurs et il est finalement assez radin en action (le truc était vendu comme action stop lol).
Finalement le Stallone est mieux car au moins c'est rigolo, ici on a un film d'action sans action et sans réalisateur.

[zack_]

LE pire c'est que tout ce que tu dis je suis d'accord (casque, seul contre 12 etc...) mais bon les scènes de fight sont pas mal, après c'est clair que j'ai du m'emporter un peu sur la note.

[Heatmann]

elle sont pas mal en quoi les scene de gunfight ?

non parcque c'est vrai que l'impression qui predomine a la fin , c'est qu'il n'y a aucune scene d'action memorable ou qui se demarque , et apres quelque jours il reste vraiment plus rien , le gore ne sauve que dalle .... donc pour un film d action qui se veut volontairement limiter qui mise toute ces billes la dessus , ca craint quoi

[Alegas]

Voyage au bout de l'enfer Michael Cimino - 1978

Pas de réhabilitation même après avoir adoré La Porte du Paradis je continue donc de préféré les dérivés du Cimino que sont Une Balle dans la Tête et Dead Presidents, alors je ne dirais jamais que c'est un mauvais film, y a trop de qualités évidente pour affirmer ça mais y a des trucs qui font que j'y verrais jamais un grand film, en fait d'ailleurs en y réfléchissant le film de Cimino de par son approche est plus proche de film de Stone : Né un 4 juillet que des films de Woo et Hughes qui ont une approche ciné de genre que n'ont pas les films de Stone et Cimino.

Je vois très bien la tragédie que veut faire Cimino, je voit bien que c'est l'histoire d'amitié qui l'intéresse avant tout, c'est un grand cinéaste là dessus pas de doute, au vu de sa filmo je dirais même que c'est le cinéaste le plus américain du nouvel Hollywood ( au sens non péjoratif du terme ), il revisite la construction de son pays et toujours via des immigrés se sentant clairement Américain, après les Polaks et asiat de L'Année du Dragon et les slaves de la Porte du Paradis, ici il met en scène des Russes et il dresse un portrait attachant de cette petite communauté sans jamais dans un misérabilisme dans lequel il était facile de tomber mais le soucis c'est que souvent pendant le film l'ennui prend le dessus et je regarde les belles images sans me sentir impliquer émotionnellement.

On parle souvent de film sans bouts de gras, le soucis que j'ai avec ce Deer Hunter c'est que j'y vois pleins de bouts de gras, alors oui le mariage nous montre toute les relations entre les personnages, oui on comprend que Cimino veule nous montrer leur bonheur le plus longtemps possible pour amplifier la seconde partie de son film mais putain il avait besoin de faire durer cette scène 30 minutes, perso j'ai très vite décrocher dans cette scène alors que jusque là j'accrochais à ces petites scènettes entre la bande pote, on sentait vraiment l'alchimie entre les acteurs. Si je devrais comparer avec une scène de mariage je dirais que celle du Parrain est quand même bien plus convaincante à mes yeux ( dans le sens que je là trouve réellement intéressante ).

Le trauma post Vietnam depuis ce film on en a bouffé et celui là reste quand même toujours réussit de ce point de vue là.

La réal franchement y a rien à reprocher, déjà on a la photo de Vilmos Zsigmond qui magnifique chaque plans ( la partie de chasse brumeuse ), Zsigmond il a vraiment un style reconnaissable ne serait comment il utilise les sources de lumières, et tout les plans en décors naturel sont splendide ( et même les plans de cette petite ville industriel sont vraiment beau je trouve ), la scène de transition entre l'avant vietnam et le Vietnam est super belle, et puis on a ces putains de scènes de roulettes russes qui combine la maestria de Cimino pour faire monter la sauce et le jeu absolument parfait des comédiens ( et on y trouve surement un des plus beaux "I Love You" de l'histoire du cinéma ).
Le God Bless America final est sacrément puissant avec des personnages qui ont perdu toute leur naïveté et le chant est ici plus funèbre qu'autre chose et d'ailleurs détails important ici on délaisse la bière ( qu'ils ont bu tout au long du film ) pour un café bien noir, le temps de l'innocence est désormais bien derrière eux.
Le film est aussi super riche sur la forme avec un contraste avant/après assez saisissant ainsi les scènes de chasse et de bistrot sont filmé ( éclairé ) de façon différente et la scène où De Niro rentre au pays fait échos au passage avec le béret vert.

De Niro c'est l'époque où il pouvait tout jouer et où il était le plus grand acteur du monde, ici il est donc magistrale, il livre une prestation toute en sobriété de premier ordre, Christopher Walken s'est véritablement révélé avec ce film et quel performance, John Savage quand on le voit ici on se dit qu'il est passé à coté de sa carrière et que c'est bien dommage, John Cazale dont c'était le dernier rôle ( il était déjà malade et condamné sur le tournage et décédera avant la sortie du film ) joue sur son registre habituel ( en même temps il a fait que 5 films mais bon vu le niveau des films c'est clair que c'est un acteur qu'on oubliera jamais ), Meryl Streep j'ai jamais été un grand fan de l'actrice et c'est pas ici que j'ai vais en faire une éloge, elle a un rôle pas spécialement développé mais elle fait ce qu'il faut quand même.

La BO signé par un presque inconnu est somptueuse, le thème principal c'est juste beau et la scène avec De Niro rentre aux pays avec juste en son le thème à la guitare

Voilà je l'ai revu, y a pleins de qualités, mais jamais plus je le reverrais ( ou alors dans 15 ans ), en fait ça m'embête ce film car je comprends très bien ce que veut faire Cimino, je trouve le film admirable en terme de réal, photo et acteur mais voilà le facteur chiant fait que je trouve souvent le temps long car il y a un je ne sais quoi qui fait que j'arrive pas à m'intéresser plus que ça aux personnages ( et je serais bien incapable d'expliquer quoi ) et du coup je relève finalement peu de défaut dans ma critique mais impossible pour moi de mettre une très bonne note à un film où je m'ennuie.

7/10

[Alegas]

Pareil que toi, le film a beaucoup de qualités mais je me fais chier devant les séquences hors Vietnam.

[Heatmann]

le contrast avant/apres comme tu dit , je le trouve ca me fait presque le film , avec tout le reste hein , et pis cette partie central au Nam'

grand film pour ma part , et pour le coup j'avais jamais trop regarder les notes qu'ils avait ici , sur le cul meme de celle de milk

[Jack Spret]

Putain faut vraiment que je sorte mon Blu Ray pour celui là !
Ca m'a un peu refroidi, j'ai toujours considéré que c'était un vrai chef d'oeuvre.
J'espère que je serais pas déçu (étant donné que j'adore Une balle dans la tête aussi )

[Count Dooku]

C'est un vrai chef d’œuvre pour beaucoup, le film a une solide réputation dans l'histoire du cinéma, mais effectivement il faut adhérer au parti-pris de Cimino qui est de s'attarder longuement sur la vie quotidienne de ses personnages (cf la scène du mariage de la première partie, ou encore les scènes avec de Niro quand il revient du Vietnam). Plus qu'un film sur la guerre, c'est davantage un drame sur les conséquences de celle-ci sur une communauté, et les séquelles psychologiques laissées sur les personnages. Perso ce film m'avait beaucoup ému quand je l'ai découvert, j'en étais ressorti très marqué (mention spéciale également à la musique, sobre et superbe).

[Dunandan]

Killer Joe William Friedkin - 2012

If you insult me again, I will cut your face off and wear it over my own. Do you understand?

Y fait plaisir papy Bill, alors que certains vieux réal du nouvel Hollywood ( et pas que ) devienne gâteux ( Clint, De Palma et Spielberg dans la place ) Friedkin garde sa rage, peut être parce qu'il ne tourne pas beaucoup et qu'il a toujours été un peu en marge, mais en tout cas on sent qu'il en a encore sous le pied.
Alors l'intrigue est très simpliste et sans grande surprise ( on se doute rapidement quelles emmerdes il va y avoir ), le coté thriller n'intéresse pas du tout Friedkin ( genre l'arnaque ou l'enquête sur le meurtre c'est absolument pas traité ), ce qui l'intéresse c'est sa famille de redneck bien frappé où il y a pas un perso pour rattraper l'autre ( la moralité c'est un truc que personne ne connait dans ce film et la veulerie les poussera à faire les pires atrocités, et le parallèle avec la petite histoire sur les lapins et le rat que raconte Hirsh est marrante ).
Alors le portrait dressé de cette famille pourra surement en souler certains mais moi j'ai bien accrocher alors ouais ça charge un peu la mule sur le coté pauvre type mais c'est pas gênant je trouve et puis dès que Joe prend les choses en mains le film prend clairement une putain de direction où nos yeux restent rivé à l'écran pour savoir jusqu'où ça va aller ( la fin c'est quand même bien barré avec le père qui tient son fils de toute ces forces pour que Joe le bute )

La réal de Friedkin c'est quand même la classe, alors oui la présentation du perso de Joe c'est un truc éculé toute cette succession de plans sur pleins de petits détails mais ça fonctionne à fond, on a pas encore vu le visage du personnage qu'il est déjà iconiser, la grande classe, le reste du film est plus sobre alors vu que c'est une adaptation de pièce de théatre ça prête moins au grand débordement filmique mais j'ai pas trouvé ça plan plan pour autant ( quand j'avais lu que c'était du théatre filmé m'attendais à du gros huis clos et on en est loin ). Chaque scène importante est une grande réussite, la scène de cul avec Juno Temple c'est un truc bien pervers qui réussit à être érotique, toute les scènes avec Joe c'est des grands moments et puis les 20 dernières minutes c'est open bar avec Friedkin qui se lâche et ça part en couille complet.
La photo est vraiment belle et confère une ambiance vraiment sensitive au film, on ressent presque la crasse ambiance et dès l'intro on peut presque sentir la chatte périmé de Gina.

Matthew McConaughey était pas le premier choix de Friedkin, il connaissait même pas l'acteur ( n'avait vu aucun de ses films ) et c'est juste en le voyant en interview que Friedkin que ce serait bien de casser son image et c'est plus que réussit ( d'ailleurs à la base il était prévu pour le rôle de Ansel ) et là il campe un putain de Joe, un personnage magnétique qui vampirise le film dès qu'il est dans le champs, un personnage tout en nuance dont on sait d'entrer qu'il va pas falloir le faire chier ( j'arrive pas à le voir comme le mal incarné par contre ), McConaughey a relancé sa carrière avec ce film mais les vrais savent, ça a toujours un bon acteur, il valait mieux que toute ces comédies romantique dans lequel il se cantonnait et des films comme Emprise, Lone Star et Règne du feu sont là pour prouver qu'il est pas devenu bon du jour au lendemain, il est juste devenu hype. Dire qu'avec Killer Joe son nom est même pas été cité pour les oscars c'est juste honteux (et c'est autre chose que perdre 40 kilos pour un rôle ). Ici y a tout dans sa prestation : personnage intéressant, diction, jeu, charisme, TOUTES ses scènes c'est des grands moments d'acting ( c'est quand même autre chose que Lincoln à 4 pattes qui joue avec son gosse ).
Thomas Church en redneck c'est classique mais bon il gère même si son personnage tout mou dont la passivité apporte quand même pas mal d'humour qui fonctionne toujours, Emile Hirsh par moment il a du mal à trouver le ton juste mais dans l'ensemble c'est quand même une prestation aboutit, Juno Temple qui hérite d'un perso pas facile ( difficilement descriptible je trouve même ) s'en sort carrément bien, bon après on a le retour de Gina Gershon, elle c'est vraiment une actrice que j'apprécie ( Bound quoi ) et c'est dommage que sa carrière soit un peu partie en couille mais bon là elle a un vraie rôle même si le perso est cliché elle lui donne vie de fort belle manière car c'est vraiment un perso casse gueule que celui de la belle mère casse couille et elle s'en sort à merveille.

Super BO aussi.
Killer Joe c'est un peu la version vénère de Fargo avec Juno Temple à la place de France Mcmachin et ça c'est cool, une putain de péloche d'un grand monsieur.

8/10

[Heatmann]

Matt , et la real ( surtout le combo nuit , neon, pluis , crasse ) , ca me fait le film , pas trop le reste , mais presser de voir Mud ( qui a un coter The war de costner ) car on le voit pas assez la matt je trouve , pis en mode christian bale dans le marty ca m'interresse pas trop

[Scalp]

Matt aussi on était les premiers sur le coup

[Heatmann]

grave comme ben

encore quelque perf et role comme reign of fire, lincoln lawyer , tow for the money et lonestar , et il decrochera sont oscar puis ce sera the rock