[oso] Mes critiques en 2013

[Mark Chopper]

Je rebondis tardivement sur ton excellente critique de Balada Triste, belle analyse d'un uppercut ciné qui prend aux tripes (ce final ) et qui délivre en filigrane un sacré brûlot sur le Franquisme

Faut que je me le refasse tiens !

Alors rejoins mon challenge crit... euh, le challenge critiques d'Alegas !

[Alegas]

Fais gaffe toi, tu va finir par me trouver.

[osorojo]

Je rebondis tardivement sur ton excellente critique de Balada Triste, belle analyse d'un uppercut ciné qui prend aux tripes (ce final ) et qui délivre en filigrane un sacré brûlot sur le Franquisme

Faut que je me le refasse tiens !

Merci Killbush.

Ça va être cool de découvrir plus de films de De La Iglesia grace au challenge de Malegarks !

[Mark Chopper]

Malegarks : une créature mutante qui aime les comédies musicales japonaises.

[Killbush]

Je rebondis tardivement sur ton excellente critique de Balada Triste, belle analyse d'un uppercut ciné qui prend aux tripes (ce final ) et qui délivre en filigrane un sacré brûlot sur le Franquisme

Faut que je me le refasse tiens !

Alors rejoins mon challenge crit... euh, le challenge critiques d'Alegas !

Je ne participe plus au challenge depuis longtemps, je suis incapable de rendre mes critiques dans un délai raisonnable (d'ailleurs, mon retard commence à s'accumuler )

[osorojo]

LADY SNOWBLOOD : LOVE SONG OF VENGEANCE

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Toshiya Fujita (1974) | 6.5/10
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On sent en cette suite de l'excellent Lady Snowblood un petit air d'opportunisme qui empêche le film d'aller côtoyer les sommets que le premier opus monopolise totalement de son aura. Jamais dans Love Song of Vengeance, Toshiya Fujita ne parvient à retrouver cette fougue, cette liberté créative qui faisait la force du premier film. Et si l'ensemble est loin d'être mauvais, on y sent toujours un réel sens du cadre et une violente envie de produire de la belle image, il manque toutefois d'un soupçon d'inspiration pour complètement convaincre.

En l'état, on se retrouve devant un joli film d'exploitation, saupoudré d'une trame politique légère qui donne toutefois un peu d'intérêt au script. Sans ça, il aurait simplement fallu se contenter du joli minois de la toujours très convaincante Meiko Kaji (je sais Mark, elle suffit à ton bonheur !). Au niveau de la mise en scène, j'ai trouvé les chorégraphies moins percutantes que dans le premier film, on y sent bien plus le manque de maîtrise martiale de la jolie femme scorpion. Un peu lente sur certains enchaînements, on a du mal à retrouver cette percussion qu'elle apportait dans le premier opus. Et quelle bourde d'avoir voulu insérer dans les mains des policiers des armes à feu qu'ils n'utilisent pas, ça rend certaines scènes limites ridicules. La séquence finale, par exemple, est tristement entâchée par ce pistolet qui rate sa cible à 6 reprises presque à bout portant, c'est vraiment dommage.

Cela étant dit, on sent tout de même dans ce Love Song of Vengeance toute la détermination et l'amour du personnage de la femme scorpion dont se nourrit Toshiya Fujita pour réaliser son film. Meiko kaji y est une nouvelle fois magnétique et impose tout son charisme à l'écran. On retrouve également ici le sens inné du réalisateur pour penser des compositions de plan qui font mouche. Le film jouit d'une photographie très soignée qui apporte à certaines séquences une force graphique indéniable.

Une suite donc très recommandable qui souffre toutefois de la comparaison avec Lady Snowblood, premier du nom.

[pabelbaba]

J'ai dû louper un truc en le voyant celui-là, je me suis fais chier... Les seuls souvenirs qu'il me reste ce sont de longs passages de blabla à vase de complot politique en mousse.

[Scalp]

Bein oue t'as dut t'endormir, il est sympa ce film.

[Alegas]

ZATOICHI : LE SHOGUN DE L'OMBRE

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Kenji Misumi (1970) | 9/10
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Une nouvelle fois, Misumi prouve qu'il n'est pas le père de ce masseur aveugle pour rien. Tout dans Le shogun de l'ombre transpire de son identité personnelle, de sa parfaite maîtrise de son personnage et de son indéniable sens de la mise en scène. Et s'il y a un seul regret qui vient troubler ce tableau de perfection, c'est que cet épisode signé par le maître est le dernier qu'il réalisera pour la saga Zatoichi.

Regret parce qu'il y a bien Misumi et les autres dans cette belle série qui construit ce personnage si charismatique de Zatoichi. Et si certains réalisateurs prennent le relai avec talent, peu rivalisent avec Misumi, et cet épisode, en se hissant au sommet de tous ceux que j'ai vus jusqu'à présent, creuse encore plus l'écart. Son savoir faire esthétique, ce sens du cadre qui lui est propre, donne à cet opus une beauté formelle jouissive. Son génie de la mise en scène des combats, sabre en main, permet au film de se voir offrir des scènes à l'impact rageur, qui donne aux différents protagonistes concernés par ces moments, qui allient créativité et efficacité des lames, une très belle envergure. Zatoichi explose totalement lors d'un final somptueux, émergeant des flammes de sa mort programmée pour se lancer dans une leçon de morale meurtrière à laquelle on assiste le sourire au lèvre, les dents serrées, presque la larme à l'oeil.

Mais bien plus que le savoir faire virtuose du cinéaste, c'est bien cette ambiance qui lui est propre et qu'il insuffle à la saga qui donne également cette particularité aux épisodes qu'il réalise. En témoigne ce passage complètement décalé, où Zatoichi et sa promise sont reçus par des commerçants hauts en couleur. La séquence est burlesque, pourrait sembler hors du film, mais elle s'y inscrit pourtant parfaitement, comme un entracte relaxant avant de voir la mort se replacer sur l'échiquier.

Quant au script, on pourrait être tenté de dire qu'il est un peu léger, mais il n'en est rien. Les personnages prennent tant d'importance d'un point de vue écriture qu'ils font tout l'intérêt du film. Dès lors, le côté très linéaire de l'histoire, elle est ici un seul prétexte aux affrontements, permet à Misumi de les développer avec finesse. On pense notamment à cet ennemi très détestable, qui semble être un Zatoichi ayant sombré du côté obscur de la force ou bien à ce samouraï en quête de vengeance, impassible, sombre mais terriblement charismatique. Bien entendu, notre masseur n'est pas en reste, Shintaro Katsu est toujours habité par le personnage et ce dernier continue d'évoluer de belle façon. On assiste parfois avec tendresse à cette histoire d'amour qu'il tente une nouvelle fois de combattre, mais bien plus souvent avec entrain à ces duels morbides, d'une efficacité redoutable dont Misumi a le secret.

Zatoichi : le shogun de l'ombre, est un épisode bilan d'une puissance extrême. Zatoichi continue d'y grandir en plus d'y délivrer toute sa puissance, qu'elle soit spirituelle ou martiale. Misumi signe avec sa dernière participation à la sage sa plus belle réussite dans cette dernière, un épisode exemplaire qu'il va être difficile de détrôner.

[pabelbaba]

Double approved! Il tabasse celui-là.

[Criminale]

Ya un ordre pour les mater les Zatoichi où je peut les regarder comme bon me semble ?

[osorojo]

Les histoires sont toutes indépendantes les unes des autres, y a juste quelques clins d'oeil (assez rares) à d'autres épisodes, mais tu ne seras pas perdu si tu les mates dans le désordre. Je pense qu'il faut quand même mater le premier avant les autres, il pose les bases de la saga, mais si tu veux les faire au feeling ensuite, ça devrait pas te poser de souci.

Perso, je suis content de les découvrir dans l'ordre du coffret, on voit petit à petit évoluer zato, et puis dans l'ensemble, ils sont tous sympas( pour le moment en tout cas).

Double approved! Il tabasse celui-là.

[Criminale]

Bon je vais peut être me faire ça alors. Il y en a 24 c'est ca ?

[osorojo]

Il y a 26 films en tout dans la saga, j'ai pour ma part le coffret Wildisde qui comporte 14 épisodes

[Dunandan]

Ouais le meilleur de toute la saga, superbes captures comme d'hab'