[oso] Mes critiques en 2013

[osorojo]

MENACES DANS LA NUIT

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John Berry (1951) | 6.5/10
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Petit film noir au pitch sympathique qui se révèle être assez timide dans son déroulement. On pouvait en effet attendre une belle envolée de tension vus les enjeux en présence, à savoir le kidnapping d'une gentille petite famille par Nick, un truand à bout de souffle, pourchassé par la police et donc nerveux comme le diable. Malheureusement, ce personnage n'est pas suffisamment noirci pour qu'il devienne une réelle menace pour ses potentielles victimes. Présenté comme un pauvre bougre que la vie a oublié, mais dont le font n'est pas si sombre, on lui sent dès le début un côté non définitif qui ampute un peu trop le doute qui aurait pu habiter l'histoire. En outre, la narration reste sage, tout est prévisible et se passe comme on peut l'imaginer dès que la romance entre Nick et l'aînée de la famille devient l'élément central du film.

Heureusement, John Berry va à l'essentiel et plie les festivités en 1h15 chrono. Par conséquent, même si rien ne s'emballe, on n'a pas le temps de s'ennuyer et on se laisse gentiment porter par la chouette prestation de John Garfield, parfait dans son rôle de chien fou dont les synapses peinent à percuter. On ne peut par contre pas en dire autant de Shelley Winters qui passe un peu à côté de son rôle, même si on peut la comprendre étant donné que son personnage est complètement loupé dans son écriture.

En bref, un film qui livre la marchandise mais jamais plus. On en retiendra tout de même de jolies ambiances et une photographie très soignée. Les noirs et blancs sont réussis et générateurs de chouettes jeux d'ombre sur les visages stressés des différents acteurs. Dommage que John Berry n'ait pas opté pour une caractérisation plus noire de la menace qu'il introduit au sein de cette famille sans histoire. Le film aurait été autrement plus efficace.

[Dunandan]

UN TAXI POUR TOBROUK

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Denys de la Patellière (1960) | 9/10
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EEn plus de se fendre d'une critique acerbe de la guerre en la tournant en ridicule, Denys de la Patellière signe avec *un taxi pour Tobrouk* une très belle histoire humaine. Qu'elle soit contée du point de vue français par l'intermédiaire de 4 personnages bien colorés menés par le succulent Ventura, ou Allemand via les yeux d'un pauvre intrus parachuté dans le précédent groupe bien malgré lui, le cinéaste engage avec subtilité les rouages de vains affrontements qu'aiment se livrer les hommes.

Pour donner de la force à son propos, il isole, dans un espace immensément vide, les différents personnages de son histoire, en faisant preuve d'une farouche inspiration pour composer ses cadres au moyen d'une photographie splendide. A l'origine de chaque plan de son film s'impose un véritable savoir faire, un oeil affûté qui parvient à saisir la force graphique d'un espace pourtant privé de frontières. Les noirs et blancs sont très travaillés et génèrent des ambiances qui témoignent, avec beaucoup de réalisme, du côté aride des paysages désertiques dans lesquels prend place l'histoire. Ce sens de l'image permet une mise en valeur solide de tous les personnages qui n'ont plus qu'à rendre honneur au talent certain de leur metteur en scène.

Et le moins qu'on puisse dire c'est qu'ils ne manquent pas le coche. Un taxi pour Tobrouk est un véritable film d'acteurs, ces derniers sont tous complètement investis et animés avec beaucoup de justesse par un réalisateur qui sait ce qu'il veut. Ils sont aussi servis par des dialogues on ne peut plus savoureux, d'une saveur toujours aussi particulière inhérente à la marque de fabrique de l'inimitable Michel Audiard. Qu'ils composent des punchlines fleuries ou des traits d'esprit croustillants, ils savent se faire cinglants pour apporter au film une ambiance de franche camaraderie qui fleure bon l'authenticité et qui, en plus de provoquer le sourire à de multiples reprises, interrogent également sur les absurdités de l'acte même de la guerre avec intelligence.

Denys de la Patellière joue en effet la carte de l'humour pour asseoir l'antimilitarisme dont il fait preuve avec *Un taxi pour Tobrouk*, mais il n'en oublie pas pour autant qu'il traite d'un sujet grave et choisit de ne pas le banaliser en se contentant de faire rire. Bien au contraire, l'ambiance détendue qu'il a su instaurer n'a pour seul but que de surprendre à l'occasion d'un final des plus ravageurs, qui par son parti pris sans concession, apporte au film une aura bien particulière. En effet, si le sourire est de circonstance pendant près d'une heure et demie, c'est une note d'intention résolument sombre, de celle qui vous glace le sang et vous noue la gorge, qui ferme la marche.

[Scalp]

Ca c'est de la vrai bonne comédie française.

[elpingos]

Joli.... (quels screens !! )

[Dunandan]

ZATOICHI CONTRE YOJIMBO

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Kihachi Okamoto (1970) | 5.5/10
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Quand la saga Zatoichi devient plus un faire valoir à la rencontre de deux acteurs que le fruit d'une réelle envie de construire le personnage qu'elle illustre, on se retrouve face à un épisode pantouflard qui peine à se rendre captivant. Pire, on se surprend à regarder l'horloge pendant les deux très longues heures de ce film peu passionnant.

Son seul intérêt réside dans ce face à face entre deux icones du cinéma japonais que sont notre habitué du rôle Shintaro Katsu et le mastodonte Toshiro Mifune. Et si l'insertion de ce dernier en samouraï bourru sur le chemin du masseur aveugle aurait pu être un belle idée si elle avait été exploitée, on ne peut qu'être déçu par ce qu'en fait Kihachi Okamoto. Ce dernier ne parvient en effet jamais à trouver le juste équilibre entre portrait d'acteur et histoire de samouraï. On se retrouve devant une oeuvre qui ne sait où aller et tente de se rattraper aux branches avec quelques combats sanguinolents qui malheureusement n'atteignent pas le niveau posé par les autres épisodes de la saga.

On pourrait relever l'ambiance musicale plutôt sympathique ou encore quelques petits moments comiques impliquant Zatoichi que l'on déguste avec le sourire, mais on finit le film tellement déçu, presque endormi, qu'il est difficile de s'en rappeler ses bons côtés. A oublier rapidement pour ma part, j'espère que le prochain sur ma liste renouera avec l'heure et demie de rigueur qui me semble une excellente base pour compléter cette épopée en plusieurs volumes avec une histoire efficace et rythmée.

[Dunandan]

BALADA TRISTE DE TROMPETA

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Alex De La Iglesia (2010) | 9/10
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Alex De La Iglesia est un réalisateur que je connais peu mais qui a toujours su me surprendre dans chacun de ses films. Crime à Oxford, qui ne fait pas l'unanimité m'avait très intéressé par sa galerie généreuse de personnages, La chambre du fils m'avait bien fait flipper et surtout son Crime Farpait m'avait fait hurler de rire. Si l'on ajoute à la créativité sans borne qui peuple les films du bonhomme son engagement personnel, son intégrité et son franc parler, je suis véritablement fan du personnage. Et si j'ai fait traîner le visionnage de cette balade pas très heureuse plus que de raison, c'était uniquement par crainte d'être un peu déçu. J'avais tort, le film est à l'image de son auteur, foutraque parce que trop ambitieux mais également envoûtant par la générosité sans limite qui l'habite. De La Iglesia va jusqu'au bout de ses envies, pare son film d'une esthétique à tomber pour nous propulser dans un univers barré où les clowns ont troqué les grosses mains qui donnent des claques par des shotguns et les joues rouges par des brûlures au fer à repasser.

Ce côté sans concession et très noir peut vraiment surprendre, d'autant plus que le cinéaste se laisse aller à un mélange des genres sans se préoccuper du résultat. Et si l'ensemble tient vraiment bien la route, certains passages sortis de nulle part semblent un peu too much. Mais au final, c'est tellement dans l'esprit du film qu'on ne peut en tenir rigueur à De La Iglesia et qu'on passe dessus en souriant. Le motard fou qui se ramasse tout le long du film, ça semble tellement timbré que finalement ça permet d'alléger un peu l'ambiance morbide qui anime le film. Le reste est un pur récital d'inspiration diverses et variées qui tord le coup à cette belle moralité qui habite généralement cet univers du cirque que le réalisateur se plait à travestir à coup de barbelés. Dans Balada triste, les clowns veulent faire rire mais font peur, vraiment peur.

Pour ne rien gâcher, on sent dans ce film une réelle maîtrise technique. De La Iglesia et son équipe mettent sur pied des atmosphères soignées qui nous transportent dans un monde déroutant, avec enchantement et terreur. Tout le final dans cet espèce de catacombe, qui se finit au sommet d'une croix en pierre gigantesque est savoureusement inquiétant. Les maquillages sont également des plus réussis et parviennent sans mal à faire des deux clowns qui se livrent bataille des monstres effrayants qui ne font pas semblant. Quand De La Iglesia décide de mutiler la tronche de ses deux clowns, il n'y va pas par 4 chemins et sort l'acide. Le résultat en plus d'être bluffant permet aux deux personnages de vraiment être à part dans le film, dans une surenchère que les autres ne peuvent suivre et dont l'objet de leur bataille reste leur seul lien avec un monde un tant soit peu logique.

Les deux acteurs qui incarnent ces deux personnages en proie à l'amour - parce que Balada Triste est avant tout une histoire d'amour sordide articulée autour d'un triangle amoureux bien barré -, sont complètement investis dans leurs rôles. Carlos Areces parvient à doser finement la façon dont il incorpore la folie à Javier, sa transformation en psychopathe qui retrouve par moment la raison est succulente. Antonio de la Torre rend son perso détestable dès le début et petit à petit nous le faire prendre presque en pitié. On finit le film complètement perdu : toute l'empathie qu'on avait pour le premier clown s'évapore quand il perd totalement les pédales et cette haine que l'on avait pour le second s'émiette lors de sa descente aux enfers. Au niveau des autres rôles, c'est du velour également. La troupe du cirque est bien colorée et Carolina Bang est d'une beauté fatale qui légitime totalement la baston que se livrent les deux coeurs passionnés. Véritable atout charme du film, elle sait aussi apporter cette ambivalence nécessaire pour que l'on ne prenne finalement parti pour personne, et surtout pas pour son personnage.

Et c'est à mon sens ça la vraie prouesse du film, de ne faire de personne l'emblème de la gentillesse ou de la cruauté. Tout le monde est paumé, tour à tour malsain et aimant, à tel point qu'à certains moments c'est bien la belle qui devient la personne détestable du film. Balada Triste de trompetta est un bon cru De La Iglesien. J'ai pris beaucoup de plaisir à me faire chahuter par ce spectacle de cirque en équilibre instable, naviguant entre différents genres, dans une générosité qui ne faillit jamais. Un film qui marque une nouvelle fois la filmographie d'un cinéaste qui ne connait pas le compromis, cette fin noire sans concession en est la preuve irréfutable.

[angel.heart]

J'ai vu tous les films du réal et celui-ci fait partie de mes préférés, bien qu'il ne soit pas parfais.

Un putain de film aussi beau qu'énervé, aux allures de longue marche funèbre!

Et le générique de début m'avait totalement scotché!

[Mark Chopper]

Quel rebelle ! Tu commences le challenge avant le feu vert

[osorojo]

:super:

J'ai vu tous les films du réal et celui-ci fait partie de mes préférés, bien qu'il ne soit pas parfais.

Un putain de film aussi beau qu'énervé, aux allures de longue marche funèbre!

Et le générique de début m'avait totalement scotché!

Yep, c'est typiquement le genre de film qui sait presque tirer parti de ses défauts. Mais c'est bel et bien la générosité de l'ensemble qui me fait adhérer, sérieux dans le genre jusqu'au boutiste, ça va loin . En tout cas, De La Iglesia c'est vraiment un mec que j'aime beaucoup et j'ai bien hâte de découvrir ses autres films ^^

@mark : ouais, j'ai pas pu résister, ça faisait trop longtemps que je le laissais poireauter sur mes étagères ce film ^^ Comme ça, j'en découvrirai un autre

[osorojo]

MONDWEST

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Michael Crichton (1973) | 7/10
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On pense à de nombreux auteurs célèbres dans les hautes sphères de la science fiction devant ce très sympa Mondwest. Impossible en effet de ne pas se remémorer les essais d'Asimov dans lesquels ilsdéveloppe le comportement de plus en plus réaliste d'endroïdes conçu par la main humaine. Dans l'oeuvre de Michael Crichton il est en effet question de robots, créés par l'homme pour servir de matière à assouvir les fantasme de certains privilégiés prêts à mettre une somme rondelette dans leurs futures vacances. Une fois acquittés de cette dernière, ils pourront à loisirs laisser aller leur côtés pulsionnels sur ces substituts d'humains, entre plaisirs charnels, homicides virils et envie d'aventure, rien ne leur sera refusé.

C'est essentiellement dans cette thématique que le film parvient sans mal à convaincre. Comment ne pas se laisser aller dans ce parc d'attraction grandeur nature où tout est permis. En tant que spectateur, on comprend totalement ce côté enfantin qui est prêté aux protagonistes, totalement charmés par ces attractions grandeurs natures qui leur permettent ce qui leur est habituellement interdit ou inaccessible. En cela, les deux potes qui sont projetés dans un far west sans danger dont seuls les bons côtés ont été préservés insufflent au film une bonne humeur communicative jusqu'à ce que tout dérape. Et si l'ambiance était à la fête pendant pres d'une heure, lorsque la rebellion prend forme, Michael Crichton change radicalement de tonalité pour sombrer dans une noirceur qui sonne comme le prix à payer pour s'être permis certains égarements.

Alors évidemment, quarante ans après avoir été tourné, le film a subi quelque peu l'épreuve du temps. Certains effets spéciaux sont un peu datés mais surtout la mise en scène manque cruellement d'impact. Mais force est de constater que l'ensemble se tient toujours plutôt bien et suffit amplement à surprendre. On se laisse en effet happer dans cette petite relecture du mythe des robots avec beaucoup d'intérêt. Un film à ne pas manquer pour tous ceux qui sont un tant soit peu passionnés par ce genre de problématique humain/robot.

[Jack Spret]

Ca donne envie de le voir.
Je l'ai chopé en DVD y'a pas longtemps, faut que j'attende mon coloc qui est féru de SF

[osorojo]

Attention, histoire de pas te la jouer à l'envers, le film est quand même un peu daté. Ca reste donc très sage, mais il y a vraiment un côté oldschool qui donne un petit cachet sympa à l'ensemble ^^ Et puis, moi dès qu'il y a des humanoïdes qui transgressent les 3 lois de la robotiques, ça me bote

[osorojo]

LES ADIEUX A LA REINE

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Benoît Jacquot (2012) | 5.5/10
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S'appuyant sur un fait historique des plus passionnants puisqu'il est l'un des plus marquants de l'histoire de France, à savoir la révolution française, Les adieux à la reine avait tout pour être un film envoûtant. Ce parti pris de nous faire revivre ces évènements en plein coeur de la vie privilégiée à Versailles s'avère rapidement être payant. Étant donné qu'on a généralement la connaissance de cette période trouble du point de vue adverse, on a presque l'impression de redécouvrir totalement notre propre histoire et en ça, le film est relativement intelligent.

Là ou le bas blesse à mon avis, c'est à travers les points de vue choisis au sein même de la vie Versaillaise. En optant pour celui de cette servante amourachée à la Reine de France, finalement peu impliquée dans les affaires du Roi et donc spectatrice passive des réactions extrêmes des têtes à couper se trouvant dans les lieux, Benoït Jacquot manque pour moi son sujet. On est en effet beaucoup trop éloigné de l'épicentre pour parvenir à saisir tous les tourments vécus par les Scalps en devenir et à la fois trop proches de ce dernier pour en saisir une vision globale. Il y a bien ce passage oppressant dans le couloir de la mort où les futures cibles du peuple découvrent leur nom sur la liste des mis à mort, mais c'est quand même assez furtif pour marquer véritablement. On est donc à mi chemin de tous les enjeux, sans aucune pouvoir, dans l'ignorance la plus totale. C'est certainement souhaité, mais on peine à s'impliquer pour le coup.

En rajoutant à cela des seconds rôles complètement hagards qui desservent totalement le film, à commencer par la très fade Diane Kruguer, désincarnée au possible qui ne croit jamais aux discours qui lui alourdissent les lèvres. Virginie Ledoyen en est le reflet inanimé, les yeux vides, un jeu sans panache, presque dans la caricature. Jamais on ne croit à cette relation tortueuse qui anime les deux femmes, ce qui annihile totalement le triangle amoureux qui est au coeur du film. Heureusement, Léa Seydoux parvient, elle, à véritablement s'imposer à l'écran, et ce, malgré un personnage à l'écriture chaotique. Elle parvient même à lui donner l'ampleur qui lui manque sur le papier grâce à une performance marquante terriblement habitée.

Sentiment mitigé qui m'envahit donc au moment où j'écris ces lignes. Autant j'ai été touché par la prestation de cette jolie actrice pleine de promesses ainsi que par cette prise de position de Benoït Jacquot qui souhaite nous faire aborder à nouveau la révolution française, mais d'un autre point de vue. Mais si les intentions sont bel et bien présentes, je ne suis pas totalement convaincu par le résultat.
Des dialogues pompeux alourdissent terriblement l'ensemble, cet acharnement à ne jamais vouloir lâcher les intonations bourgeoises, y compris dans l'intimité, donne des allures théâtrales à l'ensemble qui ont raison de ce brin d'authenticité que la reconstitution d'époque tente de trouver. En témoigne ce discours qui fait intervenir pour la seule et unique fois le roi qui sonne comme une caricature devant laquelle on ne peut que sourire, alors qu'elle constitue l'apogée des enjeux se tramant à Versailles à ce moment là.
Enfin, une direction d'acteur hasardeuse, qui parvient difficilement à trouver la justesse dans ses seconds rôles, ne permet pas au film de convaincre totalement. On finit la séance avec ce sentiment qu'il ne manque pas grand chose, qu'un peu plus de recul et une ambition moins démesurée aurait été salvatrice. En l'état, Les adieux à la Reine effleure à mon sens beaucoup trop son sujet pour le traiter avec justesse. A ne jamais donner tous les pouvoirs à son personnage central qui a pourtant le monopole du cadre, Benoït Jacquot le noie dans ses intentions sans jamais le faire exister.

[Alegas]

Tiens, j'avais pas fait de critique pour celui là.
Enfin bon, globalement d'accord avec toi, la seule chose dont je me rappelle vraiment c'est les corps dénudés de Ledoyen et Seydoux, c'est dire si le film m'a marqué.

[osorojo]

C'est vrai qu'elles ont de jolis atouts, bien mis en valeur pour le coup, enfin surtout pour le passage Ledoyen en mode Chanel 5 (franchement, qu'est-ce qu'elle fait dans le film cette scène, complètement hors de propos )

Belle découverte quand même que Lea Seydoux, j'espère qu'elle sera mieux servie pour ses prochaines apparitions parce qu'elle n'a pas été spécialement gâtée ici.