MENACES DANS LA NUIT
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John Berry (1951) | 6.5/10
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Petit film noir au pitch sympathique qui se révèle être assez timide dans son déroulement. On pouvait en effet attendre une belle envolée de tension vus les enjeux en présence, à savoir le kidnapping d'une gentille petite famille par Nick, un truand à bout de souffle, pourchassé par la police et donc nerveux comme le diable. Malheureusement, ce personnage n'est pas suffisamment noirci pour qu'il devienne une réelle menace pour ses potentielles victimes. Présenté comme un pauvre bougre que la vie a oublié, mais dont le font n'est pas si sombre, on lui sent dès le début un côté non définitif qui ampute un peu trop le doute qui aurait pu habiter l'histoire. En outre, la narration reste sage, tout est prévisible et se passe comme on peut l'imaginer dès que la romance entre Nick et l'aînée de la famille devient l'élément central du film.
Heureusement, John Berry va à l'essentiel et plie les festivités en 1h15 chrono. Par conséquent, même si rien ne s'emballe, on n'a pas le temps de s'ennuyer et on se laisse gentiment porter par la chouette prestation de John Garfield, parfait dans son rôle de chien fou dont les synapses peinent à percuter. On ne peut par contre pas en dire autant de Shelley Winters qui passe un peu à côté de son rôle, même si on peut la comprendre étant donné que son personnage est complètement loupé dans son écriture.
En bref, un film qui livre la marchandise mais jamais plus. On en retiendra tout de même de jolies ambiances et une photographie très soignée. Les noirs et blancs sont réussis et générateurs de chouettes jeux d'ombre sur les visages stressés des différents acteurs. Dommage que John Berry n'ait pas opté pour une caractérisation plus noire de la menace qu'il introduit au sein de cette famille sans histoire. Le film aurait été autrement plus efficace.
Heureusement, John Berry va à l'essentiel et plie les festivités en 1h15 chrono. Par conséquent, même si rien ne s'emballe, on n'a pas le temps de s'ennuyer et on se laisse gentiment porter par la chouette prestation de John Garfield, parfait dans son rôle de chien fou dont les synapses peinent à percuter. On ne peut par contre pas en dire autant de Shelley Winters qui passe un peu à côté de son rôle, même si on peut la comprendre étant donné que son personnage est complètement loupé dans son écriture.
En bref, un film qui livre la marchandise mais jamais plus. On en retiendra tout de même de jolies ambiances et une photographie très soignée. Les noirs et blancs sont réussis et générateurs de chouettes jeux d'ombre sur les visages stressés des différents acteurs. Dommage que John Berry n'ait pas opté pour une caractérisation plus noire de la menace qu'il introduit au sein de cette famille sans histoire. Le film aurait été autrement plus efficace.