The Hobbit ''Un voyage inattendu''
Date de sortie : 12 décembre 2012 (2h 45min)
Réalisé par : Peter Jackson
Avec : Ian McKellen, Martin Freeman, Richard Armitage
Genre :Fantastique , Aventure
Nationalité : Américain , néo-zélandais
Dans UN VOYAGE INATTENDU, Bilbon Sacquet choisi, sollicité par Gandalf le magicien, rejoint la bande des 13nains .Le meneur de cette troupe n’est autre que Thorin (écu de chêne). Ils vont tenter de reprendre le Royaume perdu des Nains d'Erebor, conquis par le redoutable dragon Smaug. Leur périple les conduit au cœur du Pays Sauvage, où ils devront affronter des Gobelins, des Orques, des Ouargues meurtriers, des Araignées géantes, des Métamorphes et des Sorciers…
Bilbon va rencontrer la créature qui changera à jamais le cours de sa vie, Gollum. Cette rencontre lui permet d’entrer en possession du "précieux" anneau de Gollum qui recèle des pouvoirs cachés… Ce simple anneau d'or est lié au sort de la Terre du Milieu, sans que Bilbon s'en doute encore…Alléchante cette affiche. Je compare souvent le cinéma à la restauration, les parallèles sont indéniables. Ils satisfont tous les deux un appétit, une envie. On se fie au menu, à l’affiche, à la réputation du chef, du réalisateur. La cuisine peut être traditionnelle, asiatique, sud américaine, etc. donc bref le vocabulaire convient au deux.
Alors parlons du premier volet de cette fameuse trilogie. Longue, très longue cette entrée en matière, d’autant qu’elle ne calme pas l’appétit, vous attendez la suite. Quelques amuses bouches auraient suffi avant d’attaquer franchement le consistant, le gros morceau. Et puis ce n’est que douceur et autre état d’âme de Bilbon avant de se voir servir le plat de résistance.
Ce dernier arrive, mais un peu en vrac. On ne sait pas trop ce que l’on nous sert. Le client a faim alors on essaie d’apaiser, de combler au mieux cette envie en lui présentant une suite de plats. La garniture est belle, l’esthétique indéniable, l’assiette bien décorée, mais pas de quoi crier au génie.
Les vrais génies, divers et variés, sont bien présents, malheureusement ils occupent l’espace visuel à la manière de ces pies bavardes qui encombre la bande son. Encore une fois de très longs passages, au demeurant fort bien réalisés (quand même P.Jackson), mais qui ne semblent exister uniquement que pour meubler.
L’argumentaire de vouloir rester fidèle au roman et un peu court. Le roman est tellement complexe, tant par les détails, les situations, la richesse des références historiques et/ou légendaires qu’il est impossible de le mettre sur pellicule. L’objectif est louable si tel était la volonté de P.J., mais j’ai un doute.
(tout est possible tout est réalisable mais les risques sont trop importants)
Il est toujours possible de rester dans l’esprit du roman, du conte dans le cas présent, et réaliser une œuvre qui donne du plaisir à un large public. Synthétiser, résumer, romancer n’est pas trahir.
Je n’ose imaginer ce que donnerait une réalisation qui suivrait à la lettre un roman de Dostoïevski, ou autre Dumas, Zola, Kessel, S. King etc., on ne serait pas encore couché . Des films ont été tirés des contes pour enfants, Grimm, Perrault, Lewis C… personne ne crie au scandale, à la trahison sur ces films.
Conclusion : ni succulent, ni savoureux, il surprend désagréablement ; trop épicé pour cacher la faiblesse des plats, du contenu ; de belles garnitures, une décoration soignée, mais au final, après 2H 45 on sort de la salle avec un goût amer, celui de la déception( on reste sur notre faim). La quantité ne fait forcément la qualité même avec la signature de P. Jackson.