[Caducia] Mes Critiques en 2013

[caducia]

Long weekend

Réalisé Jamie Blanks Avec Jim Caviezel, Claudia Karvan, Robert Taylor (VIII) horreur / AUS - - 2010

1/10

Synopsis

Un couple profite d'un long week-end pour partir en camping et se retrouver. Mais leur
intrusion sans gêne dans ce bush "préservé" excite la faune et la flore. Face à une Mère Nature qui sait comment leur faire sentir qu'ils ne sont pas les bienvenus, ils ne savent pas s'ils vont pouvoir s'en sortir...

Critique

Un film qui frôle la catastrophe difficilement classifiable entre horreur et fantastique avec des longues séquences contemplatives entrecoupés de scènes étranges livrées sans explication à la façon M. Night Shyamalan.
Tout respire le faux, l'intrigue reposant sur deux acteurs principaux qui sont très d’être convaincants et convaincus le regard vide, en mode automatique qui ne savent quasiment pas jouer ce qui est très étonnant de la part de Jim Caviezel. Nous sommes en face d'un pseudo film horrifique qui tente de nous donner des leçons d'écologie par des faits étranges qui deviennent très répétitifs et mal réalisés avec des bestioles diverses et variées aux effets spéciaux douteux.
Le film accumule les coïncidences animalières qui peuvent être intrigantes au début mais arrivent à nous lasser jusqu'à un ennui profond.

[caducia]

Stand up guys

Réalisé par Fisher Stevens Avec Al Pacino, Christopher Walken, Alan Arkin Comédie - USA - 2013

7.25/10

Synopsis

Deux tueurs à gages vieillissants sont en proie au doute lorsqu’ils se retrouvent chargés d’éliminer un de leurs amis...

Critique

Une bonne surprise de la part de cette comédie qui ne fait pas du tout dans l’esbroufe mais penche plutôt du coté nostalgie, amitié etc avec des personnages touchants aux personnalités opposés mais qui se complètent.
De nombreux points positifs dans ce métrage, tout d'abord un casting impressionnant avec des acteurs stars charismatiques mais qui en aucun cas tirent la couverture permettant un bon équilibre relationnel général.
Al Pacino est un peu en mode Scarface vieillissant, extravagant, beau parleur, charmeur mais qui garde certains valeurs de mafieux qui lui donnent une certaine ligne de conduite. Son personnage n'a plus le physique de l'emploi mais tous comme ses compères il garde une âme de truand, toujours prêt à faire un mauvais coup.

Christopher Walken est plutôt le suiveur, personnage plutôt réservé discret et froid, meilleur ami du personnage de Pacino, il ne dit jamais non à ses propositions et garde une grande loyauté et complicité envers lui.
Alan Arkin, c'est le conducteur fou (version "drive" septuagénaire) , qui agit et réfléchit après, toujours sur de lui, son rôle est vraiment bien trouve même s'il reste en retrait. Des personnages qui se complètent pour une joyeuse bande de papys voyous.

Un film qui ne fait pas dans la démesure de moyens mais qui fait dans la psychologie avec des personnages hauts en couleur qui nous font passer par une palette émotionnelle importante entre tendresse, émotions fortes, tension, chagrin. Surfant sur le coté revival des moyens old school , le film fonctionne à merveille on se délecte d'écouter les exploits des vieux braqueurs ou de les voir dans leurs échappées nocturnes avec une montée en puissance de situations improbables. Les dialogues trouvent une certaine justesse avec quelques répliques bien trouvées, servis par des bonnes interprétation , ton décalé et auto-dérision permanente.
Le film comporte donc quelques scènes qui valent le détour avec un effet de surprise qui les rendent irrésistible mais hélas je ne pense pas que le métrage puisse faire le même effet à la seconde vision. A voir tout de même pour les interprétations du cast bien délirantes et pour ces messieurs pour la nana de Death Proff (Vanessa Ferlito ) et faire vibrer la fibre nostalgique.

[caducia]

Bandits

Réalisé par Barry Levinson Avec Bruce Willis, Billy Bob Thornton, Cate Blanchett comédie / USA- 2h02 - 2002

5/10

Synopsis

Bandits de profession, Joe Blake et Terry Collins s'évadent de prison avec comme unique ambition de cambrioler quelques banques pour ensuite s'installer au Mexique et s'assurer une retraite paisible. Ces Robin des bois des temps modernes sont devenus en quelque temps les coqueluches des Etats-Unis.
Ils ont pour habitude de prendre en otage le directeur de la banque et sa famille la veille d'un hold-up, de dîner et de passer la nuit chez eux, pour ensuite se rendre à la banque avec le directeur le lendemain matin, avant l'heure d'ouverture. Ainsi, pas d'effraction, ni de mauvaise surprise !

Critique

J'ai découvert ce film avec appréhension car sa mauvaise réputation le précède, et on peut dire que de la part de Barry Levinson c'est une oeuvre très mineure qui fait tache dans sa filmographie avec un cruel manque d'originalité et de peps. Cette comédie joue avec le second degré en permanence et empreinte des éléments comiques déjà vus et revus, on y retrouve ainsi un coté buddy movie avec le duo Willis / Bob Thornton, ou encore un pseudo otage qui se devient copain comme cochon avec ses ravisseurs, une pointe d'auto-dérision à la Hudson Hawk et enfin un soupons de romantisme.
Le métrage est donc très inégal qui manque de structure qui gâche son potentiel par son manque de finesse globale et ses grosses ficelles, des personnages caricaturaux mal écrits. Un film bâclé qui repose sur un scénario invraissembable et peu passionnant. Bruce Willis est affublé des moumoutes affreuses avec un look décalé et campe le rôle le moins intéressant, Billy Bob Thornton est un peu mieux loti par son personnage hypochondriaque - un pseudo Rain Main énervant qui offre une touche d'originalité au film, enfin Cate Blanchett qui est censée être la femme fatale mais qui n'a pas une once de crédibilité ici.
Malgré quelques moments divertissants, l'ennui l'emporte par ses longueurs avec des scènes plutôt prévisibles. Un résultat en demi-teinte avec un délire non assumé qui manque de saveur. Pseudo road movie distrayant mais sans plus.

[zack_]

J'avais bien aimé à l'époque, j'ai le DVD, pas de grand souvenir mais pourquoi pas me le refaire un de ses jours... surtout que mon DD à claquer et que j'ai d'un coup une liste de visionnage qui a fondue

[caducia]

Camille redouble : 4/10
Une idée de départ qui sort de l'ordinaire meme si c'est du déjà vu, avec un poil de poésie et de nostalgie. Hélas mis à part le couple des parents attachants qui sont les seuls acteurs à bien jouer dans cette comédie, le script tourne vite en rond.

[caducia]

Tolerance zéro

Réalisé par Kevin Bray Avec Dwayne Johnson, Neal McDonough, Ashley Scott action / USA- - 2004

6/10

Synopsis

Après une brillante carrière dans les Forces Spéciales, Chris Vaughn fait un retour discret sur les lieux de son enfance. Nichée au coeur des forêts du nord-ouest des Etats-Unis, la communauté de Ferguson offre à ses yeux un spectacle de désolation. Cette bourgade, jadis si paisible et qu'il aimait tant, est tombée sous la coupe de l'homme d'affaires véreux Jay Hamilton, son ennemi de toujours...

Critique

Film d'action de facture moyenne qui se laisse regarder de façon assez plaisante. The Rock n'était pas encore à l'apogée de sa carrière mais il avait déjà une bonne base pour être le remplaçant d'Arnold S.
On pourra dire que son jeu reste assez monolithe sur le modèle de S. Seagal mais il assure vraiment niveau action, il n'y a rien à redire. On pourra reprocher au métrage de ne pas proposer d'adversaires à la mesure de Dwayne avec des tètes connues d'acteurs de séries ou habitués aux seconds rôles qui ne sont pas mauvais mais qui manquent quand même de charisme. Johnny Knoxville n'est pas trop mauvais contrairement à son perso dans "the last stand", ici il assure un peu les arrières de Dwayne et apporte le coté comique de façon assez équilibrée.
Film d'action efficace qui n'a pas de temps morts, pas mal de bastons originales décomplexées, marrant de voir The rock se balader avec son gros baton .

Un film qui remplit son contrat niveau action dans des lieux multiples et variés qui donnent droit à toutes sortes d'acrobaties et un spectacle réjouissant pour les amateurs. Hélas, le film reste clairement très gentillet sur le fond avec une morale convenue , avec un degré psychologique de zéro. La mise en scène fait son travail de fluidité des scènes musclées mais n'a rien d'extraordinaire.

[caducia]

Au bout de la nuit

Réalisé David Ayer Avec Keanu Reeves, Forest Whitaker, Hugh Laurie action / USA - - 2008

7.75/10

Synopsis

Tom Ludlow est le meilleur détective de l'Ad Vice, unité spécialisée de la Police de Los Angeles. Son supérieur, le capitaine Wander, ferme les yeux sur ses procédés souvent "hors normes" et le protège lors de l'enquête interne menée par le capitaine Biggs.
Accusé à tort du meurtre d'un collègue, Ludlow doit lutter seul contre le système corrompu pour prouver son innocence.

Critique

Un polar urbain efficace, après "Bad Times" le cinéaste David Ayer réussi à offrir un rôle badass en or à Keanu Reeves qui arrive à le décoincer et à en faire un flic pourri crédible, et pourtant on part de loin ! On nous plonge dans les méandres de l’organisation policière servi par une réalisation classieuse qui appuie sur la noirceur du milieu. Le spectacle est au rendez-vous avec très peu de temps mort, une grande place à l'action musclée et pétarades impressionnantes, mais le film n'oublie pas de s'attarder sur quelques moments d’introspection qui offrent une dimension psychologique qui manque parfois aux films d'action.
Au départ, le film peut rebuter par sa trame assez basique déjà traitée mille fois et par un casting étrange et des acteurs pas exceptionnels (Keanu Reeves, Chris Evans) que cotoient des acteurs des séries TV (Keanu Reeves, Amaury Nolasco) et un Forest Whitaker capable du pire comme du meilleur.

Malgré ce cast, on peut dire que l’univers crée est totalement cohérent et de bonnes surprises à l'arrivée avec un Chris Evans plutôt convainquant et K. Reeves impressionant en flic borderline et alcoolique (mais on est loin d'une prestation à la Denzel Washington) sur le chemin de la rédemption. Un casting judicieux au final pour des personnages complexes et torturés.

Un style nerveux qui garde un aspect documentaire (comme dans "end of watch") , une atmosphère oppressante pour un récit subversif tendu et bien ficelé avec des décors réalistes au sein des commissariats qui n'est qu'un repère d'alcollo ou de pourris et au sein des ghettos, fascinant par sa violence. Les protagonistes sont plutôt traités de façon équilibrés et ont un caractère imprévisible, malgré le nombre élevé de personnages la narration reste lisible. Rebondissements de narration efficaces. Un film haletant qui a un style assez direct , des gunfights lisibles sans détour pour un résultat jouissif sur fond de critique sociale.

[caducia]

Die Hard 5: belle journée pour mourir

Réalisé par John Moore Avec Bruce Willis, Jai Courtney, Sebastian Koch Bouse / USA - 1h36 - 2013

3/10

Synopsis

Bruce Willis est de retour dans son rôle le plus mythique : John McClane, le « vrai héros » par excellence, qui a le talent et la trempe de celui qui résiste jusqu’au bout.
Cette fois-ci, le flic qui ne fait pas dans la demi-mesure, est vraiment au mauvais endroit au mauvais moment après s’être rendu à Moscou pour aider son fils Jack, qu’il avait perdu de vue. Ce qu’il ignore, c’est que Jack est en réalité un agent hautement qualifié de la CIA en mission pour empêcher un vol d’armes nucléaires.

Critique

Ce n'est pas une surprise mais ce 5 ème épisode des aventures de John Mc Lane est une vraie déception et mêmes les fans de la saga purs et durs ne pourront pas défendre ce navet pur jus où il y a très peu de chose à sauver.
C'est un infâme mélange de séquences d'action bourrines sans queue ni tête qui n'ont pas une once de crédibilité qui défilent devant nos yeux avec une surenchère pyrotechnique de mauvaise facture. Ainsi, le coté humain qui avait fait le succès de la saga et ses répliques de la mort qui humilient les méchants aux moments décisifs n'existent plus. Bruce Willis est devenu une vraie tête à claque à l'image de son fils sans humanité avec une relation glaciale avec son rejeton, pourtant cette relation est un thème central du film et donc à la place d'un buddy movie à regarder avec délectation on a droit à un spectacle pitoyable et des Running gags qui tombent à plat. Les dialogues sont donc de très mauvaise facture avec des punchlines empruntés à Expendables 2 , le seul moment marrant étant celui de la bande annonce avec l'engueulade avec le russe.

Le début du film reste encore regardable avec une course poursuite musclée qui constitue la seule séquence riche en rebondissements du film mais la suite n'est qu'une chute libre interrompue dans le néant absolu. Le film d'action pure vire au film d'espionnage façon guerre froide, direction une centrale nucléaire désaffectée pas connue du tout qui sera le terrain de jeu de nos héros, où comment réussir à faire un métrage encore plus raté que Resident evil 5.
Les invraisemblances s’enchaînent à toute allure, et c'est la consternation qui s'empare du spectateur face à cet immense gâchis cinématographique. Des cascades en images de synthèse , du shaky cam tendance bien énervant et des explosions à revendre.
Un script sans aucune profondeur ni intelligence qui ridiculise ses personnages par une surenchère de débilité. Coté bad guys, on touche aussi le fond avec vraiment peu d'explications sur le passé des méchants, pas de charisme ni de crédibilité (pire que les bad guys du Die hard 4), ça ressemble plus à des malfrats de Dredd.

Coté Clan Mc Lane, Bruce Willis ne fait que de la figuration, sans implication, sans bonheur communicatif, sans complicité avec son pseudo-fils, il n'est que l'ombre de lui même.
Jai Courtney (le fils), un acteur montant offre une prestation plutôt mauvaise qui se limite à montrer ses biscotos, même le geek de Die Hard 4 offrait une palette émotionnelle plus touchante et pourtant c'était déjà pas summum de l’interprétation. Un duo d'acteurs au niveau zéro qui sont donc sans surprise, et increvables malgré des chutes vertigineuses , accidents de voitures et radiations radioactives.
Une mise en scène vraiment de très mauvaise facture avec une photographie hideuse qui met bien en valeur de rides de Bruce, une colorimétrie à vomir, aucun plan cadré correctement, des décors russes inexploités mais on préfère des décors en carton pâte plus facile à faire exploser.

Un script nullissime, des incohérences à foison, intérêt zéro, des acteurs en mode automatique...Rip John McLane.

[Alegas]

Taxi Driver

Réalisé par Martin Scorsese Avec Robert De Niro, Jodie Foster, Harvey Keitel drame / US - - 2004

7.25/10

Synopsis

Vétéran de la Guerre du Vietnam, Travis Bickle est chauffeur de taxi dans la ville de New York. Ses rencontres nocturnes et la violence quotidienne dont il est témoin lui font peu à peu perdre la tête. Il se charge bientôt de délivrer une prostituée mineure de ses souteneurs.

Critique

Un classique du genre qui bénéficie d'une réalisation originale avec des plans très étudiés et surtout une atmosphère ultra-pesante. Loin d’être mon préféré de Scorcese, il reste cependant agréable à regarder avec une critique acerbe de la société New Yorkaise sur plusieurs niveaux. On y évoque la politique, le travailleur modeste, les réseaux clandestins, le racisme pour cela Scorcese n'hésite pas à forcer le trait et propose des personnages assez caricaturaux, et c'est peut être ce manque de finesse qui dessert le métrage.
Scorcese nous plonge dans les bas fonds de New York loin de l'image lisse des States, une ville crasseuse, où la mixité sociale n'est que fiction, où tous les moyens sont bons gagner sa croûte ou pour arriver au sommet dans cette ville du pecher.

Même si les personnages sont stéreotypés, les situations dans lesquelles ils sont plongés sont peu banales et déroutantes, ainsi la force de "Taxi Driver" provient surtout du changement d'ambiance qui crée bien souvent le malaise. Ainsi le cinéaste pose une bourgeoise coincée devant un film porno, ou nous fait assister à une rencontre entre un chauffeur de taxi et une prostituée de 12 ans qui ne sont pas sur la même longueur d'onde.
Malheureusement, Scorcese s'égare avec un manque de structure de son récit qui part un peu dans tous les sens pour une critique sociétale au sens large sans jamais se concentrer sur un thème en particulier. Globalement le chauffeur de Taxi tente de suivre le chemin de la rédemption et de nettoyer la ville des raclures de toutes sortes. Le cinéaste pose le spectateur en voyeur aux cotés de De Niro dans des situations improbables , nous suivons les pérégrinations du héros en contradiction permanente qui tente d'évoluer positivement et se confronte à des personnages statiques. La jeune Jodie Foster est surprenante avec un rôle sulfureux et inédit au cinéma pour l'époque.

Son personnage principal de vétéran torturé est original et bénéficie d'une remarquable prestation de De Niro mais on assiste à une montée en puissance de sa folie avec un pétage de plomb assez tardif comme une bombe à retardement, le reste du temps le rythme est lancinant on ne sait pas trop où le metteur en scène veut en venir. Scorcese tente la provocation par des scènes violentes qui sont concentrées dans presque une seule séquence du film. Alors que le film se veut assez psychologique, les motivations profondes de Travis ne sont qu'effleurées à travers ses fantasmes ou ses jeux en solitaire mais on reste globalement sur sa faim. Je trouve le film d' Abel Ferrara "Bad lieutenant" beaucoup plus puissant niveau souffrance et provocation avec un personnage qui transmet ses souffrances de façon plus prononcée et efficace.

Les dialogues sont assez basiques mis à part le monologue devant le miroir qui est culte, le reste des répliques sont banales peu recherchées.
Une atmosphère oppressante pessimiste renforcée par son fameux thème omniprésent qui appuie encore plus l'aspect répétitif du quotidien du héros. Cette ambiance nous fait perdre aussi la notion du temps si bien qu'on ne sait plus si les séquences font partie de la réalité ou des hallucinations de Travis.
A voir pour la prestation hallucinée de Do Niro et la qualité irréprochable de la réalisation.

[caducia]

Push (2009) : 4/10



La Maison au bout de la rue (2012) : 2/10

[Mark Chopper]

Je trouve le film d' Abel Ferrara "Bad lieutenant" beaucoup plus puissant niveau souffrance et provocation avec un personnage qui transmet ses souffrances de façon plus prononcée et efficace.

Si mes souvenirs sont bons, je crois que Scorsese lui-même est d'accord sur ce point.

[Alegas]

Bienvenue à Gattaca

Réalisé par Andrew Niccol Avec Ethan Hawke, Uma Thurman, Jude Law SF - 1998 - 1h46

10/10

Synopsis

Dans un monde parfait, Gattaca est un centre d'études et de recherches spatiales pour des jeunes gens au patrimoine génétique impeccable. Jérôme, candidat idéal, voit sa vie détruite par un accident tandis que Vincent, enfant naturel, rêve de partir pour l'espace. Chacun des deux va permettre à l'autre d'obtenir ce qu'il souhaite en déjouant les lois de Gattaca.

Critique

Film d'anticipation parfait incontournable qui n'utilise pas d'effets spéciaux racoleurs pour mettre en place un univers futuriste mais qui au contraire joue la carte de l'intelligence et de la sobriété par son atmosphère, ses acteurs, ses décors minimalistes. Chaque gadget qui sort de l'ordinaire à un rôle précis qui sert l'intrigue est n'est pas là pour l’esbroufe.

Gattaca arrive à plonger le spectateur en immersion dans son univers futuriste par une certaine crédibilité dans ses propos qui font qu'on arrive à y croire et qu'on parle d'un futur assez proche; d'autant plus qu ' Andrew Niccol arrive à mixer des éléments d'une extrême modernité avec des accessoires retro (là où d'autres n'y arrive pas, Cf Time Out). Ce coté vintage latent permet au spectateur de s’identifier d'avoir quelques repères de la vie quotidienne alors que dans un univers 100% aseptisé le charme aurait été moins fort. Car Gattaca alterne un milieu moderne compétitif basé sur la perfection génétique qui rejette toutes les tares, un monde inhumain où tout le monde est hyper strict, coincé et très ennuyeux.

En contraste, la vie privée permet une "évasion" dans un univers moins militaire mais qui reste tout de même d'une grande rigueur. Globalement, les personnages trouvent une forme d'évasion réelle quand ils sont confrontés aux beautés de la nature et aux plaisirs simples.
Un univers bien équilibré pessimiste qui offre une réflexion philosophique sur les progrès de la science (et en particulier de la génétique), les critères de perfection, la quête du bonheur et de la perfection. Des thèmes qui forcément posent des questionnements et une implication obligatoire du spectateur.
Coté réalisation, Andrew Niccol joue sur des plans assez longs, des fondus joue sur le contraste de l'univers moderne glacial et ses tons froids métalliques en contraste avec une ambiance 50's (voitures, décors, look rétro, costumes) plus lyrique avec des tons plus chauds pour un rythme bien trouvé qui nous berce sans nous endormir.
Le coté nostalgique rétro peut nous faire penser aux polars des années 50 pour le coté enquête.

Le casting est excellent. Ethan Hawke doit se fondre dans la masse toujours sur le qui vive et ne doit jamais oublier d'effacer ses traces où qu'il passe tout en gardant son calme coûte que coûte. Même si Hawke offre une bonne prestation, il a de la concurrence pour le reste de la distribution.
Jude Law tient un rôle beaucoup plus intéressant de cet homme génétiquement parfait qui est cloué dans un fauteuil pour le reste de ses jours, ce qui montre que l’environnement est plus fort que la génétique.
Un personnage cynique qui à la base parfait devient un homme empli de défauts mais un coté humain très appuyé qu'il a surement développé après les épreuves endurées dans sa vie qui devient une sorte de frère non biologique de Hawke.
Uma Thurman est juste parfaite , sobre dans ce rôle avec un carcan de perfection à qui elle souhaite échapper et qui a les mêmes aspirations que le personnage de Hawke.

Une intrigue d'une rare intelligence qui ne se perd pas dans des détails inutiles avec un rythme maîtrisé, servi par une mise en scène élégante poétique. Une oeuvre qui dénonce les inégalités, les critères de sélection le contraste entre le bonheur collectif et individuel. Les moments intenses alternent avec des séquences beaucoup plus plate pour un renouvellement narratif constant et des personnages bien trouvés.

[Logan]

[caducia]

Like Crazy

Réalisé par Drake Doremus Avec Anton Yelchin, Felicity Jones, Jennifer Lawrence drame / USA -

6/10

Synopsis

L’histoire d’amour de deux jeunes étudiants. Elle est britannique, lui est américain : amenés à être séparés lorsqu’elle est interdite de séjour aux Etats-Unis après l’expiration de son visa, leur amour est mis à mal.

Critique

Un film tout mignon sur les relations sentimentales tourmentées de deux jeunes gens qui doivent vivre leur amour à distance pour une histoire de visa expiré. Un prétexte pour tester la passion entre ces deux ados qui sont de jeunes adultes qui ne sont pas encore installés dans une vie stable et ne savent pas trop où ils vont dans la vie et se retrouvent pour la première fois devant des choix cruciaux et des sentiments troubles.
Anton Yelchin interprète le rôle principal masculin, valeur montante de Hollywood, disons que le réalisateur arrive à lui donner un minimum de sex appeal en l’entourant de filles charmantes, mais pour moi il ne dégage aucun charisme, mais que de la tristesse et de la mélancolie. Un personnage masculin bien peu passionant surtout que le film se base sur le fait d’être le plus proche possible de la réalité sans aucun grain de folie, son prince charmant est donc assez face ne fait pas rêver.

Coté cast féminin on est beaucoup mieux lotis. Felicity Jones tient le rôle principal et bouffe la vedette à tout le monde par son naturel, sa fraîcheur tout en contraste avec son partenaire masculin. Son personnage est ambigu et tiraillé entre son 1er vrai amour Jacob et les hommes qu'elle croise et qui sont plus accessibles ce qui fait d'elle une fille normale.
Jennifer Lawrence tient un rôle secondaire et assure plutôt le coté charnel d'une relation, elle assure dans son personnage mais çà reste très limité.

Point positif pour la mise en scène, très réussie visuellement qui enjolive le quotidien mais qui hélas n'arrivera pas à faire de miracle. On pourra comparer ce métrage à "Un jour" qui reste très terre à terre avec un quotidien répétitif sans surprise, des scènes banales, seuls les sentiments des personnages constituent le thème principal du film mais en aucun cas l'originalité des situations.

Un petit film joli, gentillet qui plaira aux plus fleur bleue mais bien trop rangé pour en faire un film marquant, trop convenu et plat.

[nicofromtheblock]

Un petit film joli, gentillet qui plaira aux plus fleur bleue

Pas certain que ça plaise aux plus fleur bleue car la fin est quand même loin du happy end.
C'est ça qui m'a vraiment plu dans le film : un acharnement à se retrouver qui débouche sur un malaise à la fin.
Du coup, je ne trouve pas que le film soit convenu.