Film catastrophe un peu trop rentre dedans, trop direct, sans véritable introduction, peu de suspens et d'attente donc : le cinéaste commence direct son film au bout d'une dizaine de minutes. Pour le genre, c'est assez inhabituel et certains le prendront mal. Pour ma part j'ia trouvé que c'était trop succin pour bien caractériser les personnages et pour instaurer une ambiance limite angoissante pour le public car on sait ce qu'il va se passer : jouer avec nos nerfs et l’attente aurait décupler la force des scènes suivantes c'est à dire 10-20 min de folie , de survie en eaux tumultueuses, de corps brinquebalés par l'eau boueuse et salée, c'est littéralement impressionnant à tous les niveaux. Les plans sur les animaux et insectes ne servent à rien car malgré tout le buzz qu'avait fait le tsunami et le 6ème sens des animaux The Impossible ne l'exploite pas en réalité. Pourant, cela aurait pu offrir une grande scène d'intro avec la famille d'un coté, la tension de l'autre, l'air sous tension, les animaux agités, les gens qui ne voient rien et ne sentent rien rien...
Au-delà de l'aspect formel réussit et de quelques scènes fortes, le reste n'est pas différent de la recette de base. Dommage de ne pas avoir vu le point de vue du père au même moment car sur 1h40 de film , le papa et les deux petits sont relégués au second plan tandis que Lucas est omniprésent..pour pas grand-chose.
Belle photo, bonne réalisation, une atmosphère quasi post-apocalyptique et les rares plans immergés saisissent par leur violence et leur réalisme, le tsunami n'est pas trop montré, c'est plutôt discret, pas de CGI ultra surlignés qui piquent les yeux.
The Impossible c'est du catastrophe intimiste (très-trop ?) espagnol qui se rapproche pourtant trop du genre hollywoodien : par le casting, par le ton (l'émotion, les musiques, le piano qui surligne la moindre scène touchante etc...), Warner derrière les commandes bon voilà quoi
. Les pauvres vacanciers qui s'amusent dans des villas 4 étoiles construites par des sociétés américaines dans des pays pauvres qui se font prendre au piège par la Nature par belle et méchante
Le scénario est bourré de facilités mais ce n'est pas très grave puisque le genre le veut. En gros, je pense que The Impossible aurait largement gagné à être plus long sur son introduction et plus conséquent sur sson concept "survie" car c'est clairement le meilleur passage, 10 min de folie où Naomi Watts est malmenée comme jamais.
Un film pertinent sur le sujet aurait été du point de vue des locaux pour justement traiter de manière plus juste cette catastrophe, ses conséquences pour les riverains, pour les habitants du pays, pour le pays lui-même. Là c'est vraiment le film fait pour le public occidental. Pas déplaisant mais loin d'être passionnant, tous les poncifs du genre sont réunis : la mère blessé, la famille séparée, le trauma pour les gamins, l’ainé le plus mature qui va sortir grandit de cet évènement, la recherche des proches partout (ça on le voit pas) et dans les hôpitaux (on en voit un). une famille entière qui survit, tout le monde se retrouve, la mère est blessée mais vivante. Happy-end improbable mais pourtant vraie (on sait qui ni où juste que c'est marqué "true story" au début)
On retiendra donc la scène type inondation avec la mère et Lucas + les scènes sous l'eau avec la mère vers la fin.