[Alegas] Mes Critiques en 2013

[Alegas]

Réadaptation serait un mot plus juste donc ?

[Heatmann]

oui le brando par rapport au film de 35 ce serait plutot readaptation

mais pour la suite , c'est juste le meme sujet ou fait historique , tu verra meme a quelle point ca change dans le gibson , c est tout le babkground et les relation qui sont changer car le brando etait limite totalement libre et fantaisiste

[Alegas]

Bon je viens de voir la version avec Gibson et je suis super déçu. Le film a des qualités exemplaires, des scènes qui tue en terme de symbolique (le final), un scénario loin d'être manichéen et une évolution des personnages des plus intéressantes, mais à mon sens le film est constamment gâché par sa volonté de relater avant tout un fait historique avant de raconter une histoire (du coup on a jamais de réelle empathie pour les persos) et une durée trop courte qui l'empêche d'avoir la densité nécessaire pour mettre en valeur la psychologie des personnages. Et puis pour le coup, j'ai vraiment pas supporté la musique de Vangelis qui ne colle pas du tout avec l'ambiance (et pourtant j'ai bien aimé celle de 1492).

Donc voilà, Heat', encore un BR pour toi.

[Heatmann]

nickel

sinon bizarre ton ressentie, ca fait un peu penser que t'est passer a coter , parcquer bon tu voulais de l empathie mais d aucun des 2 cotes y a vraiment de "bon" , et tu trouve la psychologie des perso ici moin develloper que le brando ????

perso je trouve ce film immensement intelligent et puissant , bien plus que le brando qui est "juste" une fresque qui tue avec un choc entre 2 perso, ici , c est bcp plus fin meme si il est moin fleuve en effet

mais sinon trop content pour le bluray

[Alegas]

Bah quand je dis empathie c'est en terme de compréhension des actes. Dans la version Brando c'est tellement dense que tu comprend pourquoi Fletecher hésite entre son devoir et ses pulsions, alors que là on en vient à se demander pourquoi il déclenche pas la mutinerie sur l'île, d'autant que les marins sont déjà de son côté.
Par contre, un point génial du film c'est vraiment cette envie de placer du noir et blanc dans chaque personnage, au point qu'a la fin tu considère presque que c'est Hopkins qui a eu raison.

[Heatmann]

ben c'est simple, car ici on sait et voit depuis le debut que fletcher est amis de treeeees longue date avec bligh , c'est moin "facile" quand dans le brando ou ils ne se connaissent meme pas ( ce qui etait bien faux d ailleur )

et sinon oui au moin ca remet un peu bligh a sa place qui etait certe aveugler par sont ambition mais pas un tyrant bebette , sa court martial a un super twist et l episode de la chaloupe est genial

[Alegas]

Hitchcock de Sacha Gervasi

(2012)

Typiquement le genre de film qui se regarde avec plaisir mais que l'on a pas forcément envie de voir une seconde fois. En l'état, ce Hitchcock est tout de même une bonne surprise, puisqu'il ne se pose clairement pas comme un biopic (ce que le titre, mal choisi, pourra faire croire à certains) et s'impose plus comme une vision pertinente d'un homme et de ses sentiments au service de sa création. Ouvertement inspiré de l'ouvrage The Making of Psycho, le film se veut donc être une la retranscription de la production du film cité, de ses débuts difficiles avec un budget difficile à réunir jusqu'au tournage qui tourne à l'obsession puisque, en parallèle, le réalisateur soupçonne sa propre femme de côtoyer un scénariste de façon un peu trop proche. On pensera évidemment que le récit est très fortement romancé, mais le fait est que ça passe plutôt bien, puisque Hitchcock se veut avant tout être un film qui cible un public qui connaît le réalisateur. Nombreux clins d’œils et allusions à l'appui, le film ne signifiera pas grand chose au grand public qui passera à côté de la moitié du propos du métrage. Le casting, qui a de quoi étonner, ne cherche pas forcément la vraisemblance physique, mais cherche plutôt l'efficacité d'interprétation, ce qui est plutôt réussi grâce à un Anthony Hopkins convaincant et une Helen Mirren qui l'est tout autant. Un petit film sympathique donc, loin d'être désagréable, et qui mérite tout de même mieux que les qualificatifs redondants "téléfilm de luxe".

NOTE : 6/10

[Waylander]

Putain la Bo de Vangelis elle est sublime sur Le Bounty mais par contre je suis d'accord pour dire que le main theme est carrément pas cohérent avec l'univers (mais franchement c'est pareil sur la BO de Kingdom of Heaven où certains morceaux ne collent carrément pas avec l'époque et l'ambiance : ce qui ne veut pas dire que la zik est nulle hein)

[Alegas]

Ouais mais même avec une musique qui, en apparence, colle pas en terme d'ambiance tu peux quand même créer un lien. Pour reprendre l'exemple de 1492 bah le main theme on s'en fout qu'il y ait des synthés, puisque tout est fait pour que ça colle aux images.
Sur le Bounty, franchement, la musique me sortait à chaque fois de la scène tellement j'avais l'impression d'écouter un CD par dessus.

[Alegas]

The Thieves de Choi Dong-hun

(2012)

Et encore une fois, le public sud-coréen prouve qu'il a très bon goût sur le cinéma. Alors que, dans notre pays, les rares productions françaises qui déplacent les foules sont de plus en plus souvent des comédies banales et insipides, en Corée du Sud un film de vengeance violent comme Man from Nowhere attire 9 millions de spectateurs, un film de monstre comme The Host en attire 12, et l'année dernière, c'est ni plus ni moins qu'un film de braquage, genre ultra codé, qui dépassait tout les records de fréquentation, devenant à lui tout seul un véritable phénomène de société. The Thieves n'avait pourtant pas de quoi, en apparence, rencontrer ce succès monstre. Certes, les trois précédents films de Choi Dong-hun avaient été des jolis succès critiques et publics, mais le fait est que contrairement à d'autres cinéastes de sa génération, il n'avait jamais trouvé une reconnaissance hors des frontières coréennes, se contentant d'offrir un cinéma de blockbuster calibré pour le public national. On se retrouve donc ici avec un film que le public occidental rapprochera évidemment à Ocean's Eleven, puisqu'on y retrouve plus ou moins le même concept, celui de proposer un film de braquage axé sur le divertissement, avec un casting de haute volée pour assurer le spectacle. Sauf que là où le film de Soderbergh se contentait d'aligner des belles gueules en étant finalement avare en action, The Thieves joue à fond la carte du pur divertissement assumé tout en gardant un côté premier degré qui lui permet de garder une efficacité de tout les instants, et notamment dans des séquences d'action où l'on craint réellement pour les personnages.

Car après des présentations rapides de protagonistes parfaitement caractérisés (avec une opposition coréens/chinois qui donne une scène particulièrement drôle, d'ailleurs l'humour est vraiment très bien géré sur la totalité du film) et une installation d'intrigue qui prend son temps pour justifier les nombreux rebondissements qui viendront ensuite, le film prend une tournure franchement inattendue, n'hésitant pas à sacrifier des personnages de façon très brutales pour ne plus jamais les revoir par la suite. Un choix étonnant qui en surprendra sûrement plus d'un, mais qui colle parfaitement avec la mouvance de certains des plus grands divertissements coréens (The Host avait aussi cette qualité de frapper là où on ne l'attendait pas). Au bout d'une heure de film, l'intrigue est parfaitement lancée dans un rythme soutenu qui ne s'arrêtera que très rarement. Entre un braquage qui joue sur la multiplication des points de vue via un montage brillant, un twist particulièrement bien géré et une séquence d'action finale qui ose même marcher sur les traces d'un certain Time and Tide, on imagine vraiment mal un spectateur s'ennuyer devant un divertissement aussi généreux. Alors certes, les relations entre personnages ne sont pas forcément toutes du même niveau (si celle entre Simon Yam et Chewing-gum est émouvante, le trio amoureux du final marche beaucoup moins), certes la conclusion paraît un peu facile, mais le fait est que le film est globalement d'une qualité inespérée, avec en plus la possibilité de séduire totalement le public occidental qui s'y risquera.

En terme de mise en scène, si le film n'est clairement pas au niveau de ce qu'on peut trouver de mieux en Corée, le gros budget fait que les moyens sont bien mis en valeur à l'écran via quelques plans-séquences maîtrisés (celui qui survole les grattes-ciels pour finir sur la femme en rappel est particulièrement impressionnant) et les séquences d'action sont vraiment très bien travaillées et chorégraphiées, en témoigne la scène qui cite ouvertement Tsui Hark (l'expérimentation visuelle en moins, mais la gestion de l'espace y gagne énormément pour le grand public) et qui est de très loin ce qu'on a pu voir de mieux en terme d'action à la coréenne ces derniers temps (la dernière fois que j'avais été aussi impressionné, c'était devant le combat final de Man from Nowhere). Enfin, le casting est juste génial. Les jeunes acteurs remplissent parfaitement leur contrat, Simon Yam est un invité d'honneur des plus charismatiques malgré son court temps d'apparition (ses dernières scènes étant iconiques à souhait) et on a surtout le droit à Kim Yun-seok (proxénète de The Chaser et le mafieux de Yellow Sea) qui s'impose comme l'un des acteurs sur qui on pourra compter par la suite (et je doute que sa participation dans le prochain film de Jang Jun-hwan me fasse mentir). Un divertissement de qualité à la fois inspiré et généreux en action et humour, il n'y a pas à dire, The Thieves mériterait clairement une sortie en salles françaises (même si, pour le coup, on peut toujours rêver...).

NOTE : 7/10

[osorojo]

Héhé, on a eu la même inspiration de film ce soir à priori ^^

En tout cas, on est d'accord, un très bon divertissement mais qui ne va jamais marcher sur les plate bandes des plus grands ^^ (Et moi, le passage hommage à Time and Tide, je l'ai vraiment trouvé moyen, mais c'est ptet parce que je suis une Hark Biatch, n'en déplaise à l'ami Scalp )

[Killbush]

Ça a l'air pas mal ça, d'ailleurs j'ai toujours pas vu The Man from Nowhere non plus.

[Alegas]

K-19 : The Widowmaker (K-19, Le Piège des Pronfondeurs) de Kathryn Bigelow

(2002)

Un excellent film qui me conforte dans l'idée que Kathryn Bigelow est certainement l'une des réalisatrices les plus intéressantes de ces dernières années. Avec un scénario traitant d'un fait méconnu de la Guerre Froide, Bigelow livre ici un film qui tranche fortement avec ses productions précédentes et qui annonçaient les suivantes comme Hurt Locker et Zero Dark Thirty. Entre volonté de retranscrire avec précision une histoire vraie et envie d'offrir avant tout un divertissement pensé pour le public, K-19 : The Widowmaker s'impose véritablement comme une œuvre marquante de la filmographie de son auteur. Via un scénario intelligent qui mêle suspense et réflexion étonnante sur les véritables héros en temps de guerre, on se retrouve donc devant un excellent film de sous-marin qui se révèle être un film profondément humaniste. Le casting, impeccable, est entraîné de main de maître par un duo Harrison Ford/Liam Neeson qui est l'une des plus grandes forces du métrage, et la mise en scène de Bigelow s'adapte parfaitement au milieu dans lequel elle s'engage, avec une caméra passe-partout qui multiplie les pans-séquences sans jamais oublier d'offrir des forts moment d'émotions (mention spéciale au passage où les équipes du réacteur se relaient). Une totale réussite qui ne méritait vraiment pas une telle branlée au box-office à l'époque.

NOTE : 8/10

[Scalp]

Bigelow elle fait du cinéma depuis 25 ans quand même hein

[Alegas]

Bah je sais bien, pourquoi tu me dis ça ?