End of Watch David Ayer - 2012
"We are the police." Certains réalisateurs ont pas la carte, la carte qui fait que c'est bien d'aimer leur taf, la carte qui donne droit de faire une merde mais sans qu'on leur crache dessus ou bien même dans certains cas une merde qu'on encense, David Ayer pour des raisons qui m'échappe c'est trop respectable, bon avec Suicide Squad il aide pas mais avant ça, sa filmo a une vraie cohérence, une cohérence qui serait les burnes, ça reste une cohérence, et même si j'aime pas Sabotage on y trouve ça aussi. Bon End of Watch c'est parti pour être son meilleur film ever parce que depuis voilà quoi, mais quel film.
Ici on pense à
Colors version 2010 ou du Joseph Wambaugh ( un ex flic du LAPD qui fait des romans sur les flics en patrouille ) et donc forcément au film de Fleischer :
The New Centurions, par contre Ayer prend une approche plus gangsta et moins déprimocassecouille, mais le Fleischer c'est cool de l'aimer alors que le Ayer est moins respectable. Avec ce genre de film on peut toujours faire les mêmes reproches si on est casse couille, à savoir que ça raconte rien mais bon ça c'est si on est casse couille (pourtant je suis un peu du genre casse couille), car en vrai ça raconte bel et bien quelque chose à savoir la vie de 2 flics moyens ( plus tête brûlé que la moyenne mais ils sont avant tout montré comme des bons gars aimant leur job mais au contraire d'un film comme Démineur qui montrait des vraies têtes brûlés ici ils ont une vie de famille et ne la délaissent pas ) et moi j'étais à fond dedans et la fin je la trouve très réussie ( ptet un peu facile ) mais sur moi ça a carrément fonctionné cette dernière scène entre les 2 potes, j'étais même content de la voir.
Le coté flic en patrouille c'est un truc finalement pas exploité tant que ça dans le ciné ricain ( on voit souvent mais c'est rarement le sujet du film) ici donc pas d'enquête ( c'est pas leur job et d'ailleurs quand ils tombent sur un gros truc on les envoie chier en leur disant que c'est pas leur job ) et juste leur boulot quotidien, le fil conducteur sera bien entendu le gang de mexicains mais c'est pas l'intérêt premier du film, ici c'est avant tout un film sur 2 potes qui aiment leur job malgré les trucs sordides sur lesquels ils tombent ( entre la mère qui séquestre ses gamins et la découverte de la boucherie on baigne pas dans du tout public ).
Et puis bon une promenade dans South Central avec 2 flics badass c'est quand même bien cool et c'est bien mieux dialogué que Bad Times qui fatiguait sur la durée, alors y a autant de Fuck mais on évite les 14000 "you know who i mean" et puis les scènes de conversation dans la voiture de patrouille ont fonctionne amha, je me marrait quand ça devait être drôle, je jubilait quand je les voyais jouer au gros con de flic tout content de sortir leur gun et c'est même touchant lors de la dernière scène.
"The LAPD's got a big fucking cock!"
Dans les reproches on a les mecs savent pas tirer, alors vos gueules et retournez vous pignolez devant Breaking Bad et ses scènes d'actions en carton, alors oui on a une scène où ça mitraille à la kalash et où ça touche pas une bille mais une AK47 c'est pas du tout précis quand on envoie la purée donc voilà les gars ne touchent pas les flics mais c'est pas un drame c'est pas comme si c'était la première fois que ça arrive et puis la suite de la séquence est tellement mortelle que c'est pardonnable car oui les 20 dernières minutes c'est du lourd et on se croirait dans une ville en état de guerre avec des putains de terroristes.
Le principe found footage sur lequel était centré la promo est finalement rapidement mit de coté et c'est très bien comme ça, ça permet au moins de raconter une histoire et là le POV est juste là comme un petit gimmick sympa lors des différentes intervention et ça donne lieu à plein de plans sympa lors des petites séquences d'action et ça donne forcément un petit coté immersif plutôt réussit.
Dans l'ensemble c'est quand même du bon boulot de mise en scène, surtout que moi ce procédé à base de caméra tremblotante ça a vite tendance à me gaver et ici j'ai trouvé ça très bien géré et puis les plans nocturne de ce LA tentaculaire ça fait toujours son petit effet sur moi.
Jack Gyllenhaal à part Zodiac et Nightcall j'ai pas aimé grand chose et là il est très bien mais j'ai un peu l'impression qu'on aurait pu avoir n'importe quel acteur que ça aurait rien changer à la qualité du film ( enfin on peut dire ça pour tout les rôles de Gyllenhaal ), Pena lui je l'aime bien, il a une bonne tronche et il mériterait vraiment plus de premier rôle mais mexicain ça passe moins bien que black à Hollywood (bizarrement on en parle jamais ^^), les seconds rôles ici on s'en fout un peu, on retiendra juste qu'il y a Franck Grillo et ça c'est bien car Frank Grillo c'est toujours bien.
Qui dit Hood et LA dit forcément rap qui déchire avec un bon vieux Public Enemy.
J'ai lu des critiques qui parlait de campagne de pub de recrutement pour le LAPD, lol quoi. Le genre de polar qu'on voit trop peu, d'ailleurs c'est simple on a rien eu depuis.
End of Watch est une ENTIERE réussite.
"That's what happens when you fuck with the police!"
8,5/10