[Jimmy Two Times] Mes critiques en 2013

Modérateur: Dunandan

Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2013

Messagepar Jimmy Two Times » Jeu 31 Jan 2013, 19:14

Killbush a écrit:Comment elle tue ta critique Jimmy, je suis jaloux :super:

Je suis bien emmerdé maintenant que tout le monde a tout dit sur le film et que j'arrive pas à faire ma critique :mrgreen:


Merci bro'. :D J'ai eu un peu de mal au début, je ne te le cache pas. Après, le coeur a fait le reste même si j'ai l'impression de brasser du vent...tant il est difficile de retranscrire les émotions vécues en salles (pour ça Heatmann est très fort!).
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2013

Messagepar Heatmann » Jeu 31 Jan 2013, 19:28

un jour j'essayerai de retranscrire les emotions qui m'on parcourue en salle devant requiem for a dream , ca pourrai etre epique :eheh: ( mais sinon thanks :super: :oops: )
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Cloclo - 6/10

Messagepar Jimmy Two Times » Ven 01 Fév 2013, 20:24



Cloclo - Florent Emilio Siri - 2012


Florent-Emilio Siri s’en sort avec les honneurs dans l’exercice casse-gueule que représente souvent le biopic sur une figure populaire. Avec Cloclo, il s’attaque à l’un des membres du cercle restreint des idoles dont il est difficile d’écorner l’image, tant l’homme et son œuvre traversent inlassablement les décennies. Je serai incapable de juger de la véracité des faits exposés, le chanteur n’ayant jamais fait partie des incontournables dans mes playlist.

Qu’on l’aime ou pas, l’aura médiatique autour de la star permet à tout un chacun d’avoir un minimum de bagage pour endurer les 2h20 de film. Le résultat se situe clairement dans le haut du panier du genre made in France, ne semble omettre que peu de facettes du personnage, notamment son éternel besoin de reconnaissance, ses relations complexes avec les femmes ou encore son caractère sujet à quelques troubles compulsifs. Renier est plutôt bon dans les habits de lumière du chanteur populaire, et semble être de plus en plus habité au fil du récit. Pour ne pas être trop méchant, je ne dirai rien sur l'interprétation de Paul Lederman par Benoît Magimel. Oh, et puis merde...il est tout naze :eheh:

L’introduction du film (en gros, les 30 premières minutes), basée sur sa jeunesse en Egypte puis son arrivée à Monaco suite à la crise du canal de Suez est un peu repoussante (puis difficile de croire en Renier qui joue Cloclo à 17 ans...) mais la suite relèvera rapidement le niveau avec un parcours de vie limite mégalomane filmé par un vrai réalisateur. Loin de la technique minimaliste de la plupart des films du genre, Siri ne se repose absolument pas sur son personnage et n'oublie jamais de faire du cinéma (cf quelques plans séquences parfaitement maîtrisés). La musique n'est finalement pas si envahissante qu'on pourrait le craindre et s'imprègne plutôt bien dans le moule narratif. A chaque gros hit, une étape de vie. C 'est simple et efficace. Une belle réussite que chacun appréciera en fonction de ses affinités avec Claude François.


Je voulais jouer Watto, le ferrailleur esclavagiste dans la Menace Fantôme, mais Georges Lucas n'a pas voulu de moi. Du coup j'ai fait Paul Lederman... :cry:


6/10
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2013

Messagepar Killbush » Ven 01 Fév 2013, 20:38

:eheh:
Starting to see pictures, ain't ya?
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2013

Messagepar osorojo » Sam 02 Fév 2013, 00:08

T'es un peu raide quand même :( Après, je peux comprendre qu'on reste de marbre devant le sujet, mais même moi qui n'ai aucun atome crochu avec Cloclo, j'ai été complètement subjugué par la mise en scène de SIri. Un véritable esthète qui a quand même eu les corrones de se frotter à ce type de sujet et s'en est vraiment très bien sorti :)

Bon par contre, ouais, Magimel, c'est dur dur, et pourtant je l'aime bien ^^
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2013

Messagepar Jimmy Two Times » Sam 02 Fév 2013, 00:48

Je ne dis pas le contraire. Siri a fait du super taf mais 6.5 ça reste une bonne note pour un film dont le sujet ne m'intéresse pas du tout. À partir de 7, ça atterrit sur ma liste d'achats, pas sur que j'ai envie de le revoir un jour.
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2013

Messagepar Jimmy Two Times » Dim 03 Fév 2013, 03:27

BILAN JANVIER 2013


FILMS CINÉ DU MOIS




DECOUVERTE DU MOIS




REDECOUVERTE DU MOIS




GUNFIGHT DU MOIS




BOURRE-PIF DU MOIS




CELUI LA, IL N'Y A PAS DE TERME POUR LE DÉFINIR...ON VA DIRE ABOMINATION




19 FILMS VUS - MOYENNE 6/10
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Incident (The) - 6,5/10

Messagepar Jimmy Two Times » Mar 05 Fév 2013, 11:17



The Incident - Alexandre Courtès - 2011


Quand on voit le nombre de resucées sans saveur que l'on doit se taper dans le genre horreur-épouvante (entre les fillettes avec les cheveux tout gras, les fantômes qui ne trouvent pas le sommeil, les exorcismes à la chaîne sans oublier les torture porn nauséabonds), il est bien dommage de constater que de sympathiques petits films bien plus sincères, sans esbroufe et réalisés avec un tout petit budget (ici moins de 2 millions de dollars) et un peu d'imagination n'aient pas les égards d'une sortie en salles. Dans The Incident, c'est un frenchy réputé pour son passé en tant que clippeur qui s'y colle. Alexandre Courtès réalise un thriller horrifique sans prise de tête, cash et dépourvu de toute ambiguïté (si on met de côté les deux dernières minutes...). Ça dure 1h20 à tout péter et ça raconte en huis clos l'histoire de 3 cuistots d'un asile psychiatrique qui se retrouvent piégés au milieu des fous suite à une grosse tempête qui a détraqué le système de sécurité.

En 10 minutes, les bases sont posées, les personnages cernés, place au jeu du chat et de la souris teinté de massacre. The Incident n'en fait jamais trop dans le gore inutile et se concentre beaucoup sur le hors-champ. Même si la dernière partie propose quelques saillies d'hémoglobine plus généreuses, c'est rarement con. Dans un autre sens, on est pas vraiment surpris si on est un minimum habitué aux ficelles du genre même si le caractère imprévisible des zigotos internés donne lieu à une forme de suspense inédite. Quand les cuistots croise un fou dans un couloir sombre et étroit, ils ne savent jamais s'il va leur planter un truc dans de le crâne ou juste rire bêtement et poursuivre son chemin. Le réalisateur tire pleinement profit de son unique décor, et nous offre une bonne flopée de cadrages plaisants dans les couloirs de cet asile. Une bonne petite découverte qui aurait même pu prétendre au grade supérieur si le film ne cédait pas in extremis aux sirènes du pseudo twist tristement second degré. Sur le coup, ça fait penser à Haute Tension d'Alexandre Aja, vraie réussite du genre made in France qui se faisait hara-kiri dans son épilogue en remettant en question son caractère premier degré. Il faudra néanmoins suivre les prochains travaux de Courtès car The Incident reste un film de genre plaisant qui rappelle un peu le travail d'un certain John Carpenter (de la bonne époque). Il est d'ailleurs amusant de relever que le dernier bousin du maître se déroulait lui aussi dans un asile. Inutile de préciser que The Incident enterre The Ward.

6.5/10
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Hunger Games - 3,5/10

Messagepar Jimmy Two Times » Jeu 07 Fév 2013, 11:48



Hunger Games - Gary Ross - 2012


On va faire court, je vais éviter de perdre trop de temps à critiquer ce genre de truc. Je l'ai maté histoire de pouvoir en parler dans les soirées huppés (non, je déconne). Je ne serai pas trop méchant car il paraît (enfin, ça doit sûrement être une légende) que les suites vont un peu s'éloigner du moule de ce premier volet de la saga qui fait fureur dans les cours de récréation. Ça doit sûrement être un peu mieux que tous les Twilight réunis mais en l'état, ça ne vole pas bien haut. Quand on ne connait rien de l'histoire, difficile de s'ôter de l'esprit que celle-ci pompe sans vergogne sur Marche ou Crève de Stephen King, sur la doublette Prix du Danger/Running Man ou sur Battle Royale. Encore un écrivain (en l’occurrence Suzanne Collins), qu'on a foutu sur un piédestal pour son imagination sans commune mesure...

A l'écran, le résultat verse dans l'anticipation pour les nuls, tendance cheap et MTV. En terme de réalisation, c'est vraiment un des films les plus laids que j'ai vu ces dernières années. Le réalisateur Gary Ross transforme tout ce qu'il touche en bouillie visuelle. Sur le coup, toutes les équipes du film ont du être à l'avenant de cette médiocrité. La caméra n'arrête pas de trembler dès qu'un personnage fait trois pas, je vous laisse donc imaginer le rendu quand il y a de l'action... Si on ajoute à cela une production design hideuse (voilà ce qui arrive lorsqu'on mixe pseudo mythologie grecque et télé-réalité), le tableau des doléances est bien chargé. Les rares choses qui auraient pu rendre le film plus intéressant sont éventés. Le background est expédié avec deux ou trois écriteaux en guise d'introduction, alors qu'il y avait matière à exploiter autrement cette lutte des castes entre pauvres rebelles sans le sou et en désaccord avec le régime totalitaire et cette espèce de capitale peuplée de personnages coiffés comme des caniches et bardés de froufrous.

Par on ne sait quel miracle, les 2h20 (comme toute saga récente, ça se doit de durer trois plombes) passent relativement vite en grande partie grâce à la miss Jennifer Lawrence qui porte le film sur ses frêles épaules. Tout le reste du cast est à mettre dans le même panier, celui du linge sale. Ça fait particulièrement mal de voir des acteurs de la trempe de Stanley Tucci, Woody Harrelson ou encore Donald Sutherland se fourvoyer de la sorte... La partie survival est bien caricaturale, avec ces clans bidons, ses solitaires courageux et son aseptisation générale. Le montage et les CGI, c'est assez épique. Ils ont réussi à ressusciter les clébards du Hulk d'Ang Lee et gare aux nausées lors de la scènes des guêpes tueuses. Pour couronner le tout, le récit est très prévisible, logique puisqu'on a déjà vu le même type d'histoire en mieux. Vu le carton planétaire du film, on se dit que la jeunesse actuelle est bien à la masse... Je suis un vieux con et j'assume. On sauvera juste l'actrice principale et la (très) vague tentative d'inclure de la noirceur dans un blockbuster taillé pour les ados.


- Monsieur Ross...Monsieur Ross! C'est pas de la grosse merde déjà vue qu'on est train de tourner?

- T'inquiète, gamine. La nouvelle génération de spectateurs n'y verra que du feu!



3.5/10
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2013

Messagepar Creeps » Jeu 07 Fév 2013, 22:46

Moi je sauve même pas l'actrice, ayant vu Appaloosa avant je n'ai pas pu m'empêcher d'y voir une ressemblance :x
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2013

Messagepar Jimmy Two Times » Jeu 07 Fév 2013, 23:58



RETRO TAKESHI KITANO


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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2013

Messagepar Tarankita » Dim 10 Fév 2013, 13:09

hate! :bluespit:
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2013

Messagepar Mark Chopper » Dim 10 Fév 2013, 13:10

Comment il pratique le teasing !
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Violent Cop - 8,5/10

Messagepar Jimmy Two Times » Mar 12 Fév 2013, 13:34



Violent Cop - Takeshi Kitano - 1989


Coup d'envoi de ma rétro Takeshi Kitano avec ce premier film en forme de gros coup de latte dans la tronche. Remplaçant au pied levé un de ses pères spirituels (Kinji Fukasaku) à la réalisation, Beat Takeshi impose d'emblée un style qu'il pérennisera tout au long d'une filmographie riche en matière de représentation de la violence, en personnages traînant leur spleen ou leur désespoir et en imagerie onirique, contemplative ou poétique. Un cocktail sans pareil qui atteindra le summum de sa cohésion dans les oeuvres à venir telles Sonatine ou Hana-Bi pour les plus connues. Passée une introduction coup de poing qui voit son personnage de flic borderline corriger (il n'y pas de terme plus approprié) un ado surpris avec sa bande en train de tabasser un clochard, le film démarre sur un plan rempli de sens qui préfigure les rôles de prédilection qu'il s'attribuera dans la plupart de ses films.


Quand on connaît l'oeuvre du bonhomme, difficile de ne pas afficher un large sourire lorsque le "Violent Cop" déboule à l'écran avec le thème principal entêtant de Daisaku Kume. La figure de l'anti-héros solitaire et à contre-courant made in Kitano est née.


Evidemment, les qualités techniques de Violent Cop sont à mille lieux de celles de ses plus grandes réussites mais en tant que novice, Kitano fait simple et il fait bien. Les plans fixes ou les travellings lancinants se multiplient mais donnent encore plus d'impact à la violence enfouie dans l'esprit de ce personnage qui n'attend pas que la goutte d'eau fasse déborder le vase pour régler ses comptes avec sa hiérarchie ou les pourris qui lui barrent la route. Bien souvent taxé de réac' pour ses rôles, il noie son film dans un nihilisme extrême qui n'est que l'expression de son profond désarroi face aux travers de la société et à l'évolution de ses concitoyens, notamment la nouvelle génération. Une prise de position détonante qui puise sa source dans les valeurs fondamentales de la pensée nippone: le respect d'autrui, l'abnégation (notamment dans le travail) et l'humilité. Une société qui bannit sévèrement les comportements déviants (dans les paroles, jamais dans les actes) et qui trouve toute sa démesure dans cette forme de cinéma qui peut sembler déshumanisée.



Pourtant, dès ce premier film, Kitano ne manque pas d'âme. Comme souvent par la suite, on y retrouve des personnages qui servent de contrepoint à ceux qu'il interprète. Dans le cas présent, sa soeur, qui sort à peine d'une longue convalescence, incarne l'innocence et sera la victime des pourritures qui peuplent le récit. La violence psychologique et physique va crescendo pour atteindre son apogée dans un épilogue d'une noirceur à peine croyable. Il profite du film pour mettre également à mal les rapports de pouvoir qui régissent le monde du travail au Japon. Bien que pris en grippe par sa hiérarchie, il ne se détournera jamais de ses propres valeurs, pour le moins désespérées et moteur de ses accès de violence.



Le successeur du grand Kinji Fukasaku est né! Plus rêveur mais tout aussi radical, il appuie là où ça fait mal et réussit un premier film qui prend aux tripes à de nombreuses reprises. Les plages plus contemplatives (on retrouve déjà quelques scènes qui prennent place au bord de la mer, seule échappatoire d'un morne quotidien) sont courtes mais nécessaires entre deux moments forts. Kitano l'acteur est fidèle à lui même. Il est un clown triste, limite autiste, économe dans ses paroles et jusqu'au boutiste. Un premier sommet dans sa filmographie, trop souvent considéré comme mineur, alors que toutes les germes de son cinéma y sont déjà présentes. Chapeau l'artiste!

8.5/10
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Re: [Jimmy Two Times] Mes critiques en 2013

Messagepar Mark Chopper » Mar 12 Fév 2013, 13:42

Tu commences fort ! Tout est dit et bien dit :super:

Espérons que nos critiques respectives motivent quelques uns à réellement découvrir ce grand cinéaste.
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