Le Dernier train de Gun Hill |
Réalisé par John Sturges |
7/10 |
Synopsis
Critique
Un western somme tout classique lisible sans multiplication des personnages ni longueurs, on va droit au but avec une confrontation entre deux personnages forts Kirk Douglas, Anthony Quinn. On peut dire que Kirk Douglas bouffe carrément l'écran et que Quinn se fait beaucoup plus discret mais c'est un peu normal il n'a pas le meilleur rôle dans le film. Un western qui n'offre pas de grands moments de fusillades impressionnantes mais qui trouve sa force dans la tragédie des situations qui reste universelle malgré le temps qui passe.
Ainsi, tout se joue dans l'intimidation des paroles délivrées avec le coeur et sur les liaisons déchirantes entre les personnages qui à la fois s'aiment et se détestent ce qui offre des décisions difficile à prendre entre l'amitié, honneur ou famille...choix cornelien.
Kirk Douglas a donc le rôle le plus prestigieux, et ne pas du tout d'esbrouffe, garde un visage marqué de circonstance et on voit que sa "revenge" est naturelle mais qu'il n'y prend aucun plaisir. Douglas livre une belle interprétation avec assez peu de discours ou d'action mais beaucoup de retenue et d'astuce.
Le coté intelligent du métrage est que tous les personnages sont face à un dilemme et sont tous dans la retenue et les sous entendus.
Les décors du village ne sont pas exceptionnels font assez studio mais dans le contexte de l'époque ça passe assez bien. Il est dommage que les décors naturels soient assez discrets et qu'on n'ai pas énormément de temps pour les admirer.
Une histoire dense, solide qui tient la route dans le genre classique mais haletante qui ressemble un peu à 3H10 pour Yuma sur la fin, une narration qui traite de sujets universels qui fonctionnent parfaitement. Bon casting et personnages bien équilibrés dans l'ensemble qui offre de beaux moments de tension psychologique grâce à des dialogues ciselés. Le seul bémol pour moi est la musique qui est un peu énervante.