Les avis de vos dernières lectures

[osorojo]

Grumpf pour le miscast de Bubba :/

Et ouais, tout ce passage est vraiment ultime dans le bouquin. L'ambiance glauque y est génialement décrite et la tension superbement bien rendue. Pour la référence à Conan, elle fait sourire en effet, de toute façon, on sent l'amour de Lehane pour le cinoche à travers tous les dialogues (et petits pics pour l'occasion) qui ont pour sujets des films dans la bouche de Kenzie ^^

[elpingos]

Un très bon moment de lecture. Un peu à la manière de Forrest Gump, 100 ans d'histoire mondiale vue à travers celle d'un personnage assez rocambolesque. En même temps on suit l'histoire cette fois-ci actuelle de son évasion de la maison de retraite le jour de son anniversaire qui va le conduire à voler une valise et se faire pourchasser par un gang. Les droits ont été achetés pour en faire un film. Clairement une bonne idée, l'écriture est assez cinématographique et y a plein de passages déjantés et décalés, et il serait assez facile d'imaginer les Coen par ex à la réal.
Bref je conseille.

[Scalp]

C'est nul, j'ai même pas réussis à le finir, pourtant en général j'essaye toujours de me forcer quand j'aime pas mais là j'ai pas réussis alors que le roman fait même pas 300 pages.
Alors ça se veut polar hardboiled avec du perso bien badass mais l'intrigue est nase, en gros on a 150 pages avec un gars qui se fait torturer pour lui faire dire où il a caché du pognon et ces passages sont entrecoupés de tout pleins de passage de cul où le perso attaché se rappel quand il niquait sa bonnasse de copine et là on a toutes les positions, le moindre détails ( je pourrais détruire le trou du cul de sa copine ), j'ai rien contre des scènes de cul mais au bout de la cinquième on a envie de dire c'est bon on a compris.
Donc je sais pas comment ça se termine et je m'en fous ( au pire je verrais le film, y a un DTV avec Hopper )

[osorojo]

Comment il déboite aussi celui là, je le mets presque au même niveau que ténèbres prenez moi la main et Gone baby gone. Bubba y explose totalement et continue de bâtir son mythe. Les dernières pages sont d'une fluidité hallucinante et le talent de Lehane pour écrire avec précision les scènes clés de son intrigue, dans lesquelles il nous plonge en imersion totale, est ahurissant. On est en permanence au coeur de l'action, on vit avec les personnages ce qui leur arrive, le souffle haletant, l'envie de tourner la page pour connaître la suite toujours plus pressante.

Si Prières pour la pluie n'atteint pas la densité de Ténèbres ou Gone Baby Gone en matière d'intrigue, il porte comme eux cette marque propre à ce cycle fantastique se consacrant au trio Angie-Kenzie-Bubba, faite de crasse, d'humour cynique, de personnages pittoresques et d'histoire à tiroir vicieuse. Trio qui fonctionne plus que jamais et sait nous émouvoir comme nous faire sourire entre deux passages d'une violence clinique qui continue de nous faire apprécier le style de Lehane.

Encore un putain de moment de lecture, et puis en gros fan de Bubba, j'ai été plus que servi par ce tome. Sa dernière partie lui est quasiment consacrée et ajoute, si besoin était, encore plus de charisme à ce personnage diabolique. D'une efficacité redoutable, flegmatique par caractère, il ne manque pas de révéler ici sa véritable nature. Celle d'une panthère qui ne se sent à son aise que sur un champ de bataille, là où le temps de la décision provoque la mort des indécis. Sacré passage, sacré perso. Miam.

Ptain, j'pensais avoir sous la main le prochaine, mais non. Commande immédiate

[Logan]

Quelqu'un sait ce que ca vaut la saga Jack Reacher sur papier, j'ai vu que le mec en est à son 18eme

[Milkshake]

Ah c'est pour ça que l'intrigue de jack reacher est baclé, de toute façon les séries de roman avec un même personnage qui s'éternise c'est jamais bon signe d'un point de vue qualitatif. Ça s'essoufle forcement au bout du 3eme ou 4eme. Là 17 c'est un record. Il en sort un tous les an, c'est plus de l'ecriture c'est de la prodution à la chaîne pour payer ses impots.

[osorojo]

C'est vrai que 18 tomes, ça fait un peu peur quand même, encore pire que les sagas sans fin d'héroïc fantasy !

J'en tenterai peut être un ou deux, ou remarque, tente pour nous Logan, comme ça on saura si ça vaut le coup

[Jack Spret]

Le mieux serait de tenter "One Shot" dont le film est adapté histoire de voir si le matériau de départ est respecté, si McQuarrie s'est chié dessus ou a su gérer les manques.
De ce que j'ai entendu de ce mec là, c'est plutôt pas mal, même si ça tourne un peu en rond. Je crois avoir lu quelque part que "One Shot" est justement le plus accessible par rapport à n'importe quel autre pris au hasard.

[Mc BBn]

En ce moment, je reprend la lecture d'un conte philosophique dont la leçon est grande.. un texte aussi court que son influence est immense de vertues les plus douces " Candide " de Voltaire.

j'aime a l'alterner avec un florilège de l'enfer en vers " Les Fleurs Du Mal.

une pause en prose, une attente, un mensonge, un voyage au pays des contes en rose

[Val]

Le bruit et la fureur, William Faulkner (1929)

Oeuvre culte dans la liste des oeuvres de Faulkner, Le Bruit et la Fureur est une expérience de lecture. L'histoire est celle d'une ancienne grande famille du Sud des Etats-Unis, aujourd'hui dégénérée et de son quotidien entre relations incestueuses, suicide, rancune, haine viscérale et non-dits. La grande originalité du livre réside dans sa narration. Pas d'histoire linéare ici, mais une série de narrations différentes, et plusieurs points de vue qui se succèdent. Le début du livre est sans doute le plus compliqué. L'intrigue se déroule sur 3 jours d'avril 1928, pendant le week-end de Pâques, à l'exception de la seconde partie, qui se déroule en 1910. La première partie est racontée du point de vue de Benjamin, handicapé mental, ce qui a pour effet sur la narration de la transformer en successions de phrases et d'évenements souvent durs à relier. Plusieurs histoires s’entremêlent donc, reliées par des éléments qui peuvent être visuels, olfactifs ou sensitifs. Cette partie, qui ne manquera pas de faire le tri dans les lecteurs, voit lui succéder un récit se déroulant 18 ans plus tôt, qui nous fait partager les pensées de Quentin, jeune étudiant mélancolique à Harvard, le jour même qui s'achèvera par son suicide. Ensuite, le récit devient plus lisible pour le lecteur. Il s'agit de suivre cette fois ci les pensées de Jason, troisième fils de la fratrie, frustré de ne pas avoir sa chance comme son frêre et sa soeur, et qui se venge en terrorisant la fille de celle-ci. Même si le personnage est objectivement une ordure, il est étrangement assez facile de s'attacher à lui. Pour finir, le récit devient objectif dans sa dernière partie et permet d'apporter un regard neutre sur cette famille. Ces différentes parties sont liées par le rapport des personnages à Caddy, la soeur des différents narrateurs, objet d'une affection presque animale de la part de Benjamin, d'un amour incestueux de la part de Quentin et de la haine et de la rancoeur de Jason.
La narration m'a beaucoup fait penser à The Tree of Life dans l'idée de suivre les pensées d'un personnage, même si celles ci semblent non liées. Un livre dur d'accès, mais passionnant.

[Mc BBn]

Une piece de Theatre, un hymne vibrant, que j'analyse sans risque de m'y perdre par crainte de guerre las ;

La Machine Infernale de Jean Cocteau redigé en 1932, reecriture librement inspirée de Sophocle où,

l'implacable destination finale, ineluctable de nos ames miserables, ne puisent leurs echos retentissant, que dans l'horreur de l'impuissance...

beante de consternation et de contemplation

[Dunandan]

Viens de terminer L'appel de la forêt (pas relu depuis mes 10 ans). Excellent toutes les allusions à la société, qui soit endort les instincts profonds, soit enchaîne les individus à un chef plus fort que lui.

La philosophie est simple, voire simpliste par moments, mais l'écriture est belle, le texte bien structuré, avec de belles envolées lyriques et mystiques par moments prônant un rappel à la nature, avec au centre l'une des plus belles amitiés homme-chien que j'ai lu.

Dédicace à Way


A présent je me lance l'histoire de Pi, et je relis en parallèle L'évangile selon Pilate.

[Waylander]

Pour Pi du coup ça m'arrange comme ça je te filerai mon analyse que tu pourras corriger.

[Dunandan]

J'en suis au quart de l'Histoire de Pi (le voyage n'a pas encore commencé), et je ne trouve pas ça si bien . Il y a de belles réflexions sur la religion, et surtout sur les animaux, mais ce n'est pas intégré à une histoire vraiment intéressante. Je vais voir par la suite mais c'est presque du niveau d'un coelho au niveau de la subtilité (oui c'est bien l'inter-religieux mais la manière dont c'est amené c'est un peu bébête, la psychologie des personnages est assez artificielle même dans le registre de la fable philosophique), et beaucoup moins passionnant, bien écrit, et amené que L'évangile selon Pilate.

Voilà désolé Way de casser ton délire. Je le terminerai sûrement, mais je suis un peu déçu pour le moment.

[Waylander]

On doit pas y voir la même chose. Finis-le.

Déjà pour moi la religion c'est secondaire (enfin pas vraiment mais c'est pas a ucentre de l'oeuvre, elle n'en représente que les bords). C'est l’instinct de survie, les contradictions qu'il induit en nous, les règles qu'il nous emmène à violer, l’humanité qui en prend un coup, mais la Foi qui persiste malgré les évènements tragiques, malgré la bestialité de notre instinct et des actes qu'il provoque. Pour moi Pi c'est ça. En gros. C'est très profond pour moi et faut pas oublier qu'un départ c'est un livre pour enfant. Coelho lui il se vante d'écrire pour les adultes... Compares ce qui est comparable. Moi j'ai trouvé ça passionnant, Pi c'est devenu mon héros et ce que je trouve incroyable dans ce livre c'est la fin qui permet de puis de tout le reste. Je trouve pas ça plus "bête" que n'importe quel mythe biblique, mythe autre, conte etc... J'y vois un sens bien plus profond d'ailleurs. Sur la Foi "malgré " les réalités de la Vie" , classique ok mais ici, tout m'y fait adhérer à fond.