[Count Dooku] Mes Critiques en 2013

Modérateur: Dunandan

Re: [Count Dooku] Mes Critiques en 2013

Messagepar zack_ » Mer 30 Jan 2013, 21:36

Merci Count, tu défis les rebelles de BoM par de beaux arguements, j'ai en tout cas hâte de voir le film, pour l'aimer... ou pas. :mrgreen:
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Re: [Count Dooku] Mes Critiques en 2013

Messagepar osorojo » Mer 30 Jan 2013, 22:21

Quels rebelles ? La blague :lol:

@u compte : Tu trouves que tout le monde surnote, je pense plutôt que tout le monde a pris un panard monstre en salle. Ça arrive pas souvent et ça se récompense par une note du coeur et des tripes, pas du cerveau. Oui Django est un film imparfait, mais un film imparfaitement jouissif. Que tu ne sois pas, à ton niveau, rentré dans ce tourbillon émotionnel décomplexé complètement, je peux le comprendre, mais comprends aussi qu'on ait pu être en totale harmonie avec ce que Tarantino propose dans Django. Pour ma part, dès la géniale séquence d'ouverture au gunfight WTF de la fin, en passant par cette séquence parlée de malade chez Di Caprio, j'étais dans le film corps et âme, ce qui explique ce choix de note ultime. Je regarde des films pour me faire transporter ailleurs, pour me marrer, pour me faire remuer, pas pour les cérébraliser à outrance. Et avec Django, j'ai vraiment eu cette petite parenthèse de bonheur que je vais chercher en salle.
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Re: [Count Dooku] Mes Critiques en 2013

Messagepar Hannibal » Mer 30 Jan 2013, 22:23

putain Oso : :love: :love: :love:

:alcolo:
Mark Chopper a écrit:La mode des années 2010 consiste à faire des suites de merde qui permettent de réévaluer des purges.
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Re: [Count Dooku] Mes Critiques en 2013

Messagepar Alegas » Mer 30 Jan 2013, 22:26

Oso, le mec qui fais chier à arrêter les débats avec sa pensée zen. :mrgreen:
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Lincoln - 8,5/10

Messagepar Count Dooku » Mar 05 Fév 2013, 09:38

Lincoln, Steven Spielberg, 2012


Image


Beau film que ce Lincoln, pour lequel j’avais quelques craintes au regard d’un certains nombre de critiques concernant le rythme et l’omniprésence de longues scènes de dialogues.
Au final, j’ai été totalement happé dans les méandres de ces tractations politiques et de ces débats passionnés, sans jamais trouver le temps long malgré la durée du film et son relatif manque d’action. Le fait que je sois historien et que l’histoire des USA m’intéresse particulièrement n’est sans doute pas pour rien dans mon appréciation du film, et ce, bien que le sujet même (les débats autour de l’adoption du 13ème amendement) était pour moi assez obscur (l’histoire des USA n’est pas une matière qu’on enseigne chez nous). Dès lors, j’étais particulièrement réceptif aux dialogues, que j’ai trouvé d’une grande finesse et subtilement écrits, présentant les différents enjeux et les mécanismes en place sans être trop didactique ni trop pesants. A ce titre, le film se situe dans la tradition des films de prétoire, où les joutes verbales prennent une place prépondérante et permettent aux comédiens de donner libre cours à leur talent. Mais je comprends que, pour peu qu’on décroche rapidement de ces longs tunnels de dialogue, la vision de ce Licoln puisse se révéler pénible ; pour ma part j’ai complètement accroché, séduit à la fois par l’intelligence du propos, la reconstitution minutieuse et l’atmosphère à la fois intimiste et solennelle qui se dégage du film.

La mise en scène de Spielberg est un modèle d’économie et d’élégance. Pouvant paraître austère de prime abord, le film étant la plupart du temps confiné entre quatre murs (qu’il s’agisse de la Maison Blanche ou du Congrès), elle se révèle en réalité remarquablement étudiée, chaque mouvement de caméra, chaque plan étant pensé afin d’instaurer un rapport de force entre les personnages, une dynamique dans les échanges verbaux. La photographie du film est à ce titre particulièrement remarquable, servie par un éclairage subtil qui tantôt dissimule une partie des visages, tantôt réduit les personnages à une silhouette se découpant dans l’obscurité enfumée des salons. Ce travail tout en finesse, cette élégance dans la mise en scène me rappelle énormément le cinéma de Luchino Visconti, un réalisateur que j’aime beaucoup et dont on retrouve également l’influence dans Le Temps de l’Innocence de Martin Scorsese (film qui peut également paraitre lent et verbeux, et que pour ma part je trouve juste magnifique).

Par le traitement sobre de son sujet, par son refus du spectaculaire et par la pudeur dont il fait preuve à l’égard de l’aspect émotionnel de ses personnages, Lincoln apparait véritablement comme un film anti-hollywoodien. C’est d’autant plus surprenant de la part d’un réalisateur spécialisé dans l’entertainment tel que Steven Spielberg, mais force est de constater que le cinéaste aborde ici une autre facette de son cinéma, proche de ce que l’on avait déjà vu dans Munich. Exit les bons sentiments, la dimension humaine est ici réduite au strict minimum, les scènes entre Lincoln et sa femme et ses fils sont traitées de façon très distanciée, comme pour montrer que l’Homme d’Etat prime sur le père de famille (Joseph Gordon-Levitt est ainsi réduit à un rôle accessoire, de même que Sally Field apparait comme un personnage négatif, nuisant à l’équilibre de son époux et donc à son action). Cette sécheresse de ton, cette froideur apparente n’empêche pourtant pas de voir apparaitre ça et là quelques pointes d’humour, quelques lueurs d’humanité, la plupart étant concentrées sur le personnage d’Abraham Lincoln.

Car -et c’est un aspect du film qui témoigne bien que l’on a affaire à une vraie œuvre de cinéaste, avec un vrai point de vue- la façon dont Spielberg présente Lincoln est clairement influencée par la perception qu’en a le cinéaste. Or, on sait qu’il l’adule, et le film peut sembler limite hagiographique tant le président y est présenté comme un personnage hors-norme, un dieu vivant à la force tranquille, à l’écoute des soldats, profondément respectueux de ses collaborateurs et même de ses adversaires, et dont rien ne semble pouvoir ébranler l’apparente tranquillité et la bonne humeur (il n’y a que vers la fin du film qu’on le voit s’énerver, et il a vraiment fallu le pousser à bout). Je ne sais pas dans quelle mesure ce portrait correspond à la réalité historique, mais il est clair que Spielberg a voulu faire de Lincoln un personnage incarnant la bonté même et la grandeur d’âme. La scène où le président part pour l’opéra (où il rencontrera son tragique destin), sa silhouette longiligne chapeautée du haut-de-forme s’effaçant dans l’obscurité, achève d’iconiser le personnage. Spielberg en rajoute même par une certaine imagerie christique : la position de Lincoln sur son lit de mort évoquant une Piéta, le plan final montrant le président les bras en croix devant une foule l’écoutant avec ferveur… On appréciera comme on veut ce parti-pris, peut-être aurait-il été préférable de livrer un portrait plus nuancé du personnage, mais on ne peut pas reprocher à Spielberg d’en donner une interprétation personnelle, car c’est bien là le propre du cinéma.

Lincoln m’apparait donc comme un film important dans la carrière de Steven Spielberg, une œuvre élégante et sobre, qui tranche assez avec le reste de sa filmographie par son refus du spectaculaire et des bons sentiments. Pas forcément un film facile d’accès, tant son approche du sujet peut rebuter, mais une œuvre d’un grande maîtrise tant technique que narrative, et servie par des acteurs exceptionnels (Daniel Day-Lewis est fascinant de mimétisme et d’intensité, et Tommy Lee Jones livre lui aussi une prestation grandiose). Un très beau film.

8,5/10
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Re: [Count Dooku] Mes Critiques en 2013

Messagepar maltese » Mar 05 Fév 2013, 11:45

Je trouve justement dommage d'avoir opéré un tel travail sur le plan de l'exactitude historique (impressionnant d'ailleurs de voir au générique le nombre d'historiens qui ont participé au film) pour tout de même de l'autre côté représenter Lincoln d'une façon tellement personnelle et iconique (je crois que je n'ai jamais vu un personnage autant idéalisé dans un film, à part peut-être Gandhi chez Attenborough).

Et s'il est effectivement très intéressant d'observer les mécanismes de corruption et de lobbying au sein des plus hautes instances de l'Etat, en ce qui concerne les débats sur la question de l'esclavage, en-dehors de quelques interventions de Lincoln devant ses conseillers, ça demeure assez plat je trouve. Soit on est anti-escalavagiste et donc humain et dans le camp du Bien, soit l'inverse; il n'y a pas vraiment de demi-mesure. Et même en se positionnant de cette façon, les débats, les dialogues, auraient pu être plus intelligents, ça finit par réellement se répéter au bout d'un moment. Ce n'est jamais barbant, mais si c'était pour apprendre que l'esclavage, ce n'est pas bien...Un peu plus de réflexion sur la question, sur les plans philosophiques, sociaux, culturels, économiques, n'aurait pas fait de tort.
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Re: [Count Dooku] Mes Critiques en 2013

Messagepar Killbush » Mar 05 Fév 2013, 12:06

Count Dooku a écrit:Enfin cela dit j'ai aimé le film hein, 7 c'est pas non plus du bashing! Du reste je m'étonne un peu des notes sur le forum, je trouve que ça surnote pas mal quand même. En comparaison, sur dvdclassik les avis sont nettement plus mitigés de ce que j'ai lu. A mon avis y en a pas mal qui vont le revoir à la baisse avec le temps.


Ouais, enfin on peut dire aussi que ça surnote beaucoup Lincoln sur dvdclassik, donc ça équilibre :wink:
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Re: [Count Dooku] Mes Critiques en 2013

Messagepar Count Dooku » Mar 05 Fév 2013, 12:50

maltese a écrit:Je trouve justement dommage d'avoir opéré un tel travail sur le plan de l'exactitude historique (impressionnant d'ailleurs de voir au générique le nombre d'historiens qui ont participé au film) pour tout de même de l'autre côté représenter Lincoln d'une façon tellement personnelle et iconique (je crois que je n'ai jamais vu un personnage autant idéalisé dans un film, à part peut-être Gandhi chez Attenborough).

C'est effectivement un point hautement discutable, mais d'un autre côté j'ai du mal à vraiment le reprocher à Spielberg. Ce personnage bienveillant, aux allures de vieux sages, c'est sans doute l'un des aspects les plus Spielbergien du film par la candeur avec laquelle le réalisateur brosse ce portrait. Il y a une certaine naïveté dans la façon dont il idéalise ce personnage, mais la démarche me parait tellement honnête, tellement authentique de la part du cinéaste, que finalement ça ne me dérange pas outre-mesure. Je n'ai pas l'impression qu'il travesti le personnage pour céder à des impératifs hollywoodiens, mais qu'il en dresse un portrait conforme à sa vision personnelle.


maltese a écrit:Et s'il est effectivement très intéressant d'observer les mécanismes de corruption et de lobbying au sein des plus hautes instances de l'Etat, en ce qui concerne les débats sur la question de l'esclavage, en-dehors de quelques interventions de Lincoln devant ses conseillers, ça demeure assez plat je trouve. Soit on est anti-escalavagiste et donc humain et dans le camp du Bien, soit l'inverse; il n'y a pas vraiment de demi-mesure. Et même en se positionnant de cette façon, les débats, les dialogues, auraient pu être plus intelligents, ça finit par réellement se répéter au bout d'un moment. Ce n'est jamais barbant, mais si c'était pour apprendre que l'esclavage, ce n'est pas bien...Un peu plus de réflexion sur la question, sur les plans philosophiques, sociaux, culturels, économiques, n'aurait pas fait de tort.

En fait je trouve le film justement très pertinent sur ce point, car il reflète bien à quel point ces débats étaient totalement détachés des réalités concrètes, et circonscrits à une poignée d'élites. On évolue dans un vase clôt, coupé du monde et de la guerre, et je pense que c'est assez représentatif d'une époque où les débats étaient avant tout foncièrement idéologiques, on ne se prenait pas la tête avec des commissions d'enquêtes chargées d'étudier tous les aspects d'une question pendant des années.


Killbush a écrit:Ouais, enfin on peut dire aussi que ça surnote beaucoup Lincoln sur dvdclassik, donc ça équilibre :wink:

Vu que je lui colle moi-même un 8.5, j'aurais du mal à parler de surnotage de leur part. :oops:
Mais je pense tout simplement que le Spielberg correspond davantage à la communauté de là-bas, tout comme le Tarantino parle plus aux forumeurs d'ici. ;)
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Re: [Count Dooku] Mes Critiques en 2013

Messagepar Heatmann » Mar 05 Fév 2013, 14:06

Count Dooku a écrit:Mais je pense tout simplement que le Spielberg correspond davantage à la communauté de là-bas, tout comme le Tarantino parle plus aux forumeurs d'ici. ;)


sous entenderai tu que nous somme des bourrin sanguinaire un peu con con , alors que sur classik c'est des vieux en perruque qui sente un peu le pipi perimer ? :mrgreen:
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Re: [Count Dooku] Mes Critiques en 2013

Messagepar Scalp » Mar 05 Fév 2013, 14:07

On dirait un post de Ernst, c'est tendancieux comme propos.

Après Lincoln pour moi c'est aussi bien écrit que Gangster Squad.
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Re: [Count Dooku] Mes Critiques en 2013

Messagepar maltese » Mar 05 Fév 2013, 14:09

En fait je trouve le film justement très pertinent sur ce point, car il reflète bien à quel point ces débats étaient totalement détachés des réalités concrètes, et circonscrits à une poignée d'élites. On évolue dans un vase clôt, coupé du monde et de la guerre, et je pense que c'est assez représentatif d'une époque où les débats étaient avant tout foncièrement idéologiques, on ne se prenait pas la tête avec des commissions d'enquêtes chargées d'étudier tous les aspects d'une question pendant des années.


Je ne connais pas suffisament le contexte d'époque au niveau des débats pour discuter de la représentation exacte des débats au Parlement. Mais hormis à la toute fin du film lors d'une brève intervention du vice-président de la Confédération, qui déclare que la fin de l'esclavagisme va être un désastre pour leur économie, le point de vue économique est presque totalement délaissé. Or, même si les débats étaient certainement d'ordre idéologique, il y avait d'autres considérations en jeu concernant cette suppression de l'esclavage. Que ces questions aient été traitées en public au Parlement ou non, je pense pouvoir dire sans trop m'avancer qu'elles jouaient un rôle très important en coulisses. Voilà ce que je reproche à Spielberg finalement. Il a choisi de faire un film sur Lincoln à un moment très précis soit; si on veut une grande réflexion ou vision de la guerre, d'autres oeuvres existent. Mais la suppression de l'esclavage est intrinsèquement liée à cette guerre et à ses "vraies" causes qui se cachent derrière cette question idéologique. Et il choisit délibérément de laisser ça de côté. C'est plus dommageable du coup, car le film se présente comme une sorte de leçon d'histoire, avec un aspect didactique très prononcé, mais élude de nombreux aspects autour de la question. Ici, j'ai vu un film où soit on est anti-esclavagiste car on considère que tous les hommes sont égaux, soit on est "pro"-esclavagiste car on a peur pour la suprématie de la race blanche. Ca, je trouve que c'est très réducteur, je ne peux pas croire une seconde que ce soit la réalité de l'époque.
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Re: [Count Dooku] Mes Critiques en 2013

Messagepar Alegas » Mar 05 Fév 2013, 14:09

Heatmann a écrit:
Count Dooku a écrit:Mais je pense tout simplement que le Spielberg correspond davantage à la communauté de là-bas, tout comme le Tarantino parle plus aux forumeurs d'ici. ;)


sous entenderai tu que nous somme des bourrin sanguinaire un peu con con , alors que sur classik c'est des vieux en perruque qui sente un peu le pipi perimer ? :mrgreen:


:eheh: :eheh: :eheh:
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Re: [Count Dooku] Mes Critiques en 2013

Messagepar Scalp » Mar 05 Fév 2013, 14:11

maltese a écrit:
En fait je trouve le film justement très pertinent sur ce point, car il reflète bien à quel point ces débats étaient totalement détachés des réalités concrètes, et circonscrits à une poignée d'élites. On évolue dans un vase clôt, coupé du monde et de la guerre, et je pense que c'est assez représentatif d'une époque où les débats étaient avant tout foncièrement idéologiques, on ne se prenait pas la tête avec des commissions d'enquêtes chargées d'étudier tous les aspects d'une question pendant des années.


Je ne connais pas suffisament le contexte d'époque au niveau des débats pour discuter de la représentation exacte des débats au Parlement. Mais hormis à la toute fin du film lors d'une brève intervention du vice-président de la Confédération, qui déclare que la fin de l'esclavagisme va être un désastre pour leur économie, le point de vue économique est presque totalement délaissé. Or, même si les débats étaient certainement d'ordre idéologique, il y avait d'autres considérations en jeu concernant cette suppression de l'esclavage. Que ces questions aient été traitées en public au Parlement ou non, je pense pouvoir dire sans trop m'avancer qu'elles jouaient un rôle très important en coulisses. Voilà ce que je reproche à Spielberg finalement. Il a choisi de faire un film sur Lincoln à un moment très précis soit; si on veut une grande réflexion ou vision de la guerre, d'autres oeuvres existent. Mais la suppression de l'esclavage est intrinsèquement liée à cette guerre et à ses "vraies" causes qui se cachent derrière cette question idéologique. Et il choisit délibérément de laisser ça de côté. C'est plus dommageable du coup, car le film se présente comme une sorte de leçon d'histoire, avec un aspect didactique très prononcé, mais élude de nombreux aspects autour de la question. Ici, j'ai vu un film où soit on est anti-esclavagiste car on considère que tous les hommes sont égaux, soit on est "pro"-esclavagiste car on a peur pour la suprématie de la race blanche. Ca, je trouve que c'est très réducteur, je ne peux pas croire une seconde que ce soit la réalité de l'époque.


Ca c'est juste pas traité, on se retrouve avec un film qui oublie complétement les "vrais" raison de cette guerre et de cette abolition de l'esclavage.
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Re: [Count Dooku] Mes Critiques en 2013

Messagepar Heatmann » Mar 05 Fév 2013, 14:13

y a un topic fast 6 sur classik ? :mrgreen:

non parcque vue que dooku dit que
Count Dooku a écrit:
[center][img] le film peut sembler limite hagiographique un dieu vivant à la force tranquille, à l’écoute des soldats, profondément respectueux de ses collaborateurs et même de ses adversaires, et dont rien ne semble pouvoir ébranler l’apparente tranquillité et la bonne humeur
Spielberg a voulu faire de Lincoln un personnage incarnant la bonté même et la grandeur d’âme.[center]8,5/10


donc on peut aussi faire de l'euphemisme sur fast 6 et dire que c'est tout juste a la limite du film qui priveligie de l'action spectaculaire sur l'etude de leur personnage hein 8)
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Re: [Count Dooku] Mes Critiques en 2013

Messagepar Count Dooku » Mar 05 Fév 2013, 16:20

Heatmann a écrit:sous entenderai tu que nous somme des bourrin sanguinaire un peu con con , alors que sur classik c'est des vieux en perruque qui sente un peu le pipi perimer ? :mrgreen:

Pas besoin d'avoir une vision aussi caricaturale ( :eheh: ), mais j'ai juste constaté que sur classik ils sont très orienté naphta (forcément...) et films d'auteur, et qu'à contrario ils ont tendance à taper facilement sur les sorties récentes (surtout les blockbusters). Par contre sur BoM c'est nettement plus branché cinéma de genre, d'exploitation, etc donc forcément logique que Tarantino y soit adulé. ;)

maltese a écrit:Mais la suppression de l'esclavage est intrinsèquement liée à cette guerre et à ses "vraies" causes qui se cachent derrière cette question idéologique. Et il choisit délibérément de laisser ça de côté. C'est plus dommageable du coup, car le film se présente comme une sorte de leçon d'histoire, avec un aspect didactique très prononcé, mais élude de nombreux aspects autour de la question. Ici, j'ai vu un film où soit on est anti-esclavagiste car on considère que tous les hommes sont égaux, soit on est "pro"-esclavagiste car on a peur pour la suprématie de la race blanche. Ca, je trouve que c'est très réducteur, je ne peux pas croire une seconde que ce soit la réalité de l'époque.

Je crois que ce qui intéresse Spielberg ce n'est pas tellement de développer un discours édifiant sur la lutte contre l'esclavage, mais plutôt de montrer comment un objectif aussi noble n'a pu être atteint qu'au prix de tractations politiques on ne peut plus terre-à-terre, et dénuées de toutes considérations humanistes (à part le personnage de Tommy Lee Jones qui fait un peu exception, et on comprend pourquoi à la fin). La façon dont le président et son entourage tentent d'obtenir les votes de certains démocrates n'a rien de glorieux, on est de ce côté-là plutôt dans une logique de démythification, en montrant que ces hommes étaient davantage mus par leur ambition personnelle que par leurs convictions (ce qui ne fait que renforcer la grandeur de Lincoln, par contraste).
Le sujet du film concerne uniquement la façon dont Lincoln a pu faire ratifier le 13ème amendement, la guerre n'est qu'une toile de fond qui le pousse à accélérer le processus, mais ni elle ni ses causes (dont, comme tu le rappelle, la question de l'esclavage), ne font partie du propos de Spielberg, qui s'attache uniquement à la dimension politique de la question.
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