[oso] Mes critiques en 2013

[Kakemono]

Belle critique, je kiffe ce film. Avec sa première trilogie sur les zombies, Romero en impose quand même.

DAY OF THE DEAD
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Christopher McQuarrie (2000) | 8.5/10
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Hum hum...

[osorojo]

Yep gros moment de plaisir là. J'ai vraiment hate de me faire le reste de sa saga

Oups, merci, fixed. Toujours ces petits détails qu'on zappe

[Alegas]

Excellente critique pour le Romero.

[osorojo]

Merci Alegas, c'est sympa

[Jack Spret]

Ça donne envie de s'y coller (Day of the Dead est le seul film de zombies de Romero que je n'ai pas vu )

Superbe tes screens, comme toujours

[osorojo]

Hésite pas si t'as un peu aimé les autres. Il est vraiment terrible celui là Bon, j'dois mettre facile 8 à Zombie aussi, j'suis un gros client du monsieur pour ce que j'en ai vu en tout cas (les trois premiers de sa saga Zombie et Martin que j'adore aussi).

[Dunandan]

END OF WATCH
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David Ayer (2012) | 7.5/10
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Uppercut décrocheur de mâchoire que nous livre le père du déjà plus que sympathique Bad Times avec ce très dynamique End of Watch. On y retrouve d'ailleurs l'essence même du style du cinéaste, entre envie d'authenticité qui transpire de sa façon de filmer la rue et recherche de percussion dans le montage et la prise de vue. Et si tout n'est malheureusement pas parfait dans ce film, force est de constater qu'Ayer nous livre tout de même une oeuvre sous cokaïne qui ne manque pas de panache.

Son choix pour la vue subjective qui s'impose par moment au spectateur, cette volonté d'impliquer ce dernier au coeur même de l'action, livrée en direct par les acteurs du film, le cinéaste opte pour un point de vue au plus près du béton. Ce choix pouvait paraître assez osé, il fonctionne assez bien sur la distance même s'il atteint malheureusement assez rapidement ses limites. En tout cas, dans la façon dont il est justifié par le réalisateur. Pas certain que nous montrer la source de ses images sous la forme d'une caméra qui se ballade de mains en mains eut été sa meilleure idée. Cela étant dit, si l'on parvient à faire abstraction de cet artifice, le petit effet provoqué par cette vue subjective prend toute son ampleur lors des scènes clés du film. De cette fouille glauque dans l'atroce lieu de torture des cartels à la fusillade finale, claustrophobique et poisseuse, on est vraiment pris à la gorge par les évènements. Le sentiment d'oppression qu'impose à l'écran le réalisateur est total et nous immerge dans l'action de façon brutale. Belle réussite donc que ce pari assez osé, même si résumer le film à cela serait quelque peu réducteur.

Car End of watch c'est avant tout un duo d'acteurs qui réussit à trouver une harmonie totale. Jake Gyllenhaal et Michael Pena sont tous deux dans en parfaite osmose et nous font croire à leur amitié sans aucune réserve. On est par conséquent totalement impliqué par la tournure que prennent les évènements, ce qui donne un impact réel à la dernière scène du film. Au niveau des seconds rôles, on notera principalement celui tenu avec beaucoup de justesse par Frank Grillo qui campe de façon touchante un sergent aux principes inflexibles marqué par la vie.

Quel dommage cependant qu'Ayer néglige par moment l'esthétique de son film au point de déprécier complètement certaines séquences. Quelques passages en mode FPS sont assez peu flatteurs, mais une scène principalement me reste en mémoire et a littéralement flingué mon enthousiasme. Complètement précipitée, on y sent presqu'une envie du réalisateur de finir au plus vite son film, comme s'il était épuisé par toutes celles qui ont précédé.

M'enfin, je ne vais pas bouder mon plaisir, End of watch est un sacré coup de latte qui revigore, on en sort malmené, quelque peu étourdi, Ayer y enchaîne les séquences à un rythme effréné sans jamais prendre de gant, pour notre plus grand plaisir.

[Alegas]

SAVAGES
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Oliver Stone (2012) | 6.5/10
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Péloche énervée au rythme endiablé qui se laisse dévorer sans effort par un spectateur jamais laissé sur le carreau. Avec Savages, Stone ne prend aucun risque et met en image une histoire à tiroirs on ne peut plus classique qui navigue entre utopie d'un espoir de vie centrée sur une version fantasmée de la liberté et règlements de compte sans pitié entre trafiquants de drogue. Le mix des genres peut surprendre mais il parvient sans mal à tenir la distance, même s'il est par moment effectivement un peu balbutiant. C'est d'ailleurs certainement le problème de Savages, ce côté quelque peu éparpillé d'un script qui ne sait pas trop sur quel pied danser, de l'ultra violence sans concession au conte prônant l'amour libre, Cameron ne parvient pas à faire son choix.

Mais le cinéaste parvient toutefois à trouver un bel équilibre entre toutes les trames qu'il nous propose. A défaut de nous livrer un film savamment dosé, il nous gratifie de quelques passages terriblement burnés qui font leur effet. Pour y parvenir, il s'entoure d'une galerie d'acteurs tous fortement inspirés. A l'image du ténébreux Del Toro qui campe ici un enfoiré des Cartel avec une fougue qui paraît presque naturelle. A noter également le duo Taylor Kitsch / Aaron Johnson qui fonctionne sans fausse note. On retrouve également avec plaisir la bonne vieille trogne de Travolta et le joli minois de Salma Hayek qui se sait se montrer plutôt convaincante en baronne de la drogue. Son perso est d'ailleurs l'un des plus sympas du film, ambivalent et sans pitié. Pour couronner le tout, n'en déplaise à certains, j'ai bien apprécié la présence de Blake Lively qui me semble bien choisie pour retranscrire la fébrilité de son personnage.

Pour ne rien gâcher, Stone nous enrobe le tout avec son savoir faire et une esthétique très marquée qui ne fera pas l'unanimité mais qui a le mérite d'être présente. Elle est d'ailleurs en harmonie avec l'ensemble du film, parfois soignée et presque subtile, parfois sans finesse et m'as-tu vu. Mais dans l'ensemble, c'est quand même vraiment bien gaulé, ce qui permet aux soubresauts très secs de violence de nous remuer l'estomac.

Malheureusement, si Savages sait se rendre sympathique par ses acteurs et le ton général de son histoire, il déçoit également. On regrettera par exemple ce dénouement sans conviction qui se fait un écho malvenu au côté petit malin que Stone jouait déjà dès l'intro de son film avec cette voix off joueuse. C'est à mon sens terriblement dommage de vouloir rendre Savages plus intelligent qu'il ne l'est réellement et c'est ce qui me laisse pour ma part tristement sur ma faim. Du coup, même si j'ai bien apprécié le côté limpide et peu ambitieux de l'histoire, j'ai autant été déçu par toutes ces phases de fausse manipulation. Le rewind final m'a achevé, surtout que c'est pour nous servir une nouvelle version aussi naze que celle qui vient d'être rembobinée.

Quoiqu'il en soit, j'ai passé un bon moment devant ce gros morceau de divertissement. On y sent une réelle maîtrise, les acteurs semblent tous y prendre beaucoup de plaisir et les règlements de compte entre enfoirés sont toujours agréables à regarder. Mais c'est quand même difficile de ne pas se sentir pris pour un pigeon lors de retournements de situation qu'on voit venir à des plombes ou des choix narratifs complètement débiles qui tentent de noyer un poisson rouge qui n'a même pas de bocal. A vouloir trop jouer au petit malin, Stone gâche littéralement son film, dommage tous les ingrédients étaient réunis pour un festin autrement plus savoureux.

[Heatmann]

FOR YOUR CONSIDERATION :

Best supporting actress ( ou best tits & ass ca marche aussi )

[osorojo]

C'est clair qu'elle a des sacrés atouts la coquine

[Dunandan]

13 ASSASSINS
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Takashi Miike (2012) | 9/10
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Je suis du genre à cracher allègrement sur toute idée de remake mais il faut avouer que quand c'est fait avec respect et talent, difficile de ne pas s'incliner bassement. Et c'est bien ce que nous offre Miike avec ce 13 assassins, un film hommage à un genre quelque peu abandonné aujourd'hui, une oeuvre qui témoigne d'un réel amour pour les codes des samouraïs dont l'histoire est ainsi un réel concentré bien généreux. Tout dans ce film témoigne d'une envie folle de reprendre toute cette richesse que ce sont appropriés en leur temps certains grands auteurs japonais à leur époque, à l'instar de Misumi pour n'en citer qu'un.

Miike relève le défi avec les honneurs et nous délivre un film non seulement très soigné dans son écriture, très appliqué dans la façon dont il présente sa galerie de personnages mais également d'une créativité folle en matière de compositions graphiques et de mise en scène des gros morceaux de bravoure dont le film est envahi. De cette phase d'exposition qui prend son temps pour nous exposer les enjeux en présence et nous présenter les différents protagonistes de l'histoire, le tout dans des ambiances on ne peut plus réussies en matière de photographie, à la monstrueuse bataille qui vient conclure les hostilités, tout est d'une précision qui impressionne. Et si l'on pouvait craindre, Miike oblige, quelques débordements propres au style du réalisateur, il n'en est rien, ce dernier a pris le parti de rester carré du début à la fin, ce qui est vraiment appréciable.

Avec 13 assassins, le cinéaste prouve qu'il a un réel talent en matière de direction d'acteurs. Ils sont en effet nombreux à se disputer le cadre et ils sont tous au diapason. Que ce soit le bad guy d'une cruauté extrême qui ne tombe jamais dans un surjeu qui aurait pu lui être préjudiciable, le maître samouraï un peu blasé mais amoureux de son statut, le ronin on ne peut plus charismatique dont l'épée trancherait même la pierre ou encore le chef de police on ne peut plus efficace dans son armure grise qui perd de son éclat au fur et à mesure que la bataille avance, ils sont tous traités avec soin et finalement aucun d'eux ne prend vraiment le dessus. C'est assez rare ce genre de film où même les personnages secondaires ont beaucoup de poids. Du coup, pendant la bataille finale, on est assez touché par l'enchaînement prévisible des évènements, ce qui rend son issue encore plus forte d'un point de vue émotionnel. Heureusement que le réalisateur introduit dans son récit un petit élément comique bienvenue en la personne du XIIIeme guerrier. Certains le considéreront peut être comme trop en décalage avec le ton général du film, j'ai pour ma part trouvé qu'il était un joli pied de nez à cette rigueur polaire qui habite généralement les chambaras. Ses petites punchline en direction des samouraïs font vraiment sourire quand il les sort, fronde de fortune au poing !

13 assassins est non seulement un bel hommage à ces films de samouraïs qui forment tout une partie de la culture japonaise mais également bien plus, une sacrée appropriation moderne du genre. Miike s'en approprie les codes avec beaucoup d'inspiration et n'oublie jamais d'y mettre toute sa fougue. On finit le film complètement conquis par cette générosité extrême dans les combats mais également dans le jeu des différents acteurs. Un très chouette moment à ne manquer sous aucun prétexte.

[Scalp]

Classe cette affiche.

[Dunandan]

TROUPE D'ÉLITE
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José Padilha (2007) | 8/10
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Sacré pète rétine que ce marathon au coeur même des favelas de Rio de Janeiro où les membres d'une troupe d'élite de la police brésilienne se livrent une véritable guerillera avec les narco trafiquants qui y règnent en maîtres incontestés. Avec Troupe d'élite, José Padilha assène un high kick rageur à bon nombre d'idées reçues pour crier haut et fort son point de vue sur les forces qu'il manipule dans son film.

Il est certain que le sujet peut faire naître les débats et il est difficile, pour un européen comme moins, de véritablement cerner tous les enjeux en présence. J'émets par exemple quelques réserves quant à cette intégrité sans faille dont le réalisateur affuble son bataillon de choc, même si apparemment le film n'est pas très loin de la réalité. Concernant cette critique acerbe des classes aisées qui profitent du malheur de leurs voisins, c'est bizarre, je suis plus enclin à l'accepter sans réserve, même si encore une fois, elle manque peut être un peu de nuance.

Toutefois, difficile de reprocher cette prise de position extrême au réalisateur. Le sujet est sensible et finalement opter pour des stéréotypes bien marqués permet de faire passer le message sans faire de concession. José Padilha s'offre ainsi des séquences à couper le souffle, portée par une réalisation brute de décoffrage qui ne manque pas de désarçonner son spectateur. On est porté au coeur de l'action, les balles fusent, on subit les assaults avec les personnages que l'on suit, à ce niveau, Troupe d'élite est bluffant d'intensité. L'image est brutale, les descentes musclées de l'escouade dans les favellas, les phases de révoltes du personnage de Matias ou encore les démons qui assaillent le narrateur de l'histoire, tout est traité de façon très frontale. On prend tout dans les dents sans pouvoir jamais reprendre son souffle. Résultat, on finit la projection sur les rotules, empli d'un sentiment de fascination pour un film entier qui ne mâche pas ses images et sait faire passer son sujet à coup d'uppercuts picturaux on ne peut plus maîtrisés.

[Scalp]

Du gros film de facho ça.

[osorojo]

Yep, à côté, l'inspecteur Harry, c'est un bénévole dans l'humanitaire