[Dunandan] Mes critiques en 2013

[Waylander]

Heatmann il réplique quand je parle de truc qui le saoule mais il a rien à dire. Et puis bon je peux quand même bien parler de ce que je veux dude. Je te fais pas chier quand tu parles Whisky, Muscu et Rap.

[Heatmann]

ben j en parle sur les topic aproprie , tu notera , nuance .

et je replique mais sans prendre pas a ces discussion car c'est pas ce que je vient chercher ici .

ouvre ton topic ici en hors sujet , et post y tes tirade , mais pas a droite a gauche

[Waylander]

Là par contre tu marques un point. Je le reconnais. J'essaye de faire des efforts chaque jour mais parfois, comme ça au piff je lis des trucs qui me je me sens "obligé'" de la ramener. Faut juste que je laisse aller. Je le fais des fois mais c'est chaud.

[Heatmann]

alors la a mon tour , jte comprend , defois c'est mieux d'attendre 5 min et se calmer avant de repondre au tac au tac , et poster dans le topic aproprie ou alors repondre avec un lien pour celui ci
mais tu voit on s'entend toujour quand on parle paisiblement jsuis sure qu'on causerai des heures autour d'un bedo a refaire le monde, perdue dans les bois en mode jeremiah , en harmonie avec la nature

[Waylander]

Bah dans la nature je parle jamais d'autres choses que du temps qu'il fait, je m’émerveille de ce qui m'entoure et je parle Lord of the Rings et je deviens nostalgique d'époques que j'ai pas connue comme Open Range, Dance with wolves etc... Dans les bois je vois pas le monde par le prisme des médias, du net, des films mais par mes propres yeux. C'est toujours le surplu d'infos qui me rend ouf. Par contre je bois pas d'alcool (je suis un barbu après tout ) et je fume pas..Mais l'idée d'un séjour dans un ranch avec chaise au milieu du champ et cigarillo au bec, à la vanille, chevaux qui galopent au loin,...ça me plait. Un verre de vin blanc ça passe aussi. Mais pas 4. Mon péché mignon moi c'est la bouffe , surtout les gâteaux.

[Heatmann]

my man tu sait me causer tout pareil

en plus la choix de l'image est on ne peut plus parfaite , Colonel ludlow c'est mon ideal de vie et le cadre , c'est mon paradis sur terre

[Dunandan]

Les Affameurs, Anthony Mann (1952)

Je n'étais pas parti pour l'apprécier, le début n'aidant pas, un peu trop cheap par moments avec des scènes de nuit filmées dans un studio (trop visibles), un ton bon enfant rappelant Je suis un aventurier, et des enjeux pas très clairs. Mais encore une fois chez A. Mann, on a un bon western au final, qui débute comme une histoire de convoyage assez classique avec multiples péripéties, et qui décolle vraiment à partir du moment où on évoque les raisons de ce voyage vers une contrée inconnue, pétries de noblesse et de sincérité.

James Stewart campe de nouveau l'un de ces personnages au passé trouble, et le fait bien. On sent, surtout par le biais d'un présupposé voleur de cheval qu'il sauve au passage, lui aussi au passé trouble et aux multiples accointances, qu'il cache quelque chose et qu'il veut certainement se racheter pour ça. De petites indices plus ou moins subtils sont laissés au passage, entourant une problématique qui devient centrale, sur la possibilité de réellement changer. Des dialogues tapent dans le mille. "Quand une pomme est pourrie, il faut l'enlever avant qu'elle contamine le tonneau". La réponse, "Les hommes ne sont pas pareils aux pommes". Tout le film en sera une mise à l'épreuve, et la nécessité d'arriver à bon port avec les provisions convoyées atteindra peu à peu toute sa portée : qu'est-ce qui vaut le plus, l'or ou la possibilité de tout recommencer, et de soutenir les individus comptant sur les provisions pour y parvenir ?

Les éléments naturels jouent un rôle important, comme la plupart des westerns de Mann, bien mis en valeur par la réalisation. D'abord cette montagne, point de repère mais aussi obstacle autour duquel se jouent bien des enjeux. S'y trouvent tout autant la possibilité de rédemption et de vie, que la cupidité des hommes attirée par les mines d'or, et la fin de tout espoir d'humanité. Rarement un Mann n'a été clair à ce niveau-là. Puis il y a aussi la forêt dans laquelle a lieu un affrontement contre les indiens assez sympathique (que l'on repère grâce aux bruits d'animaux qu'ils imitent). Evidemment, il y a la rivière qui fait l'objet d'une course-poursuite et qui donne au titre sa signification. Et avant ça, la ville, dans laquelle se trouvent des individus corrompus et ne ratant pas une occasion de profiter du convoi ou de le passer en seconde priorité, à part un bateau et son petit équipage au bon coeur, qui lui aussi semble voyager pour fuir une civilisation qu'il n'apprécie pas trop, et un homme un peu entre les deux, à la fois un peu voyou mais pas encore complètement vicié.

Dans l'ensemble, c'est très old-school de facture, mais en dépit d'une tendance générale assez douce, une atmosphère d'aventure avec des personnages pas trop inquiets de ce qui leur arrive, il y a de belles ruptures de ton qui rappellent que Mann aime confronter ses personnages à la dure réalité, et de cette manière révéler ce qu'ils sont réellement. La relation entre le trio principal (les deux au passé trouble, et le troisième qui est dans l'entre-deux) avec les femmes est l'un de ces indicateurs, mais c'est surtout la valeur accordée à une vie, et la possibilité offerte que j'ai déjà révélée. Bref, encore un western très sympa, avec une belle fin remplie d'émotion, et qui en donnant toutes les clés pour comprendre le personnage principal (même si on peut en anticiper pas mal), donne encore plus de valeur à certaines séquences antérieures.

Un beau p'tit western/aventures old school sur fond de rédemption, bien que légèrement prévisible. Sur un rythme léger, les enjeux deviennent plus profonds, donnant lieu peut-être à l'une des histoires les plus touchantes de A. Mann.

[Scalp]

Y te reste quoi du coup comme western à voir ?

[Dunandan]

Pas grand chose : Les furies & La ruée vers l'ouest. Mais avant de m'y pencher, je vais compléter les films noirs que je n'ai pas vus .

[Scalp]

ah bein les 2 seuls que j'ai pas encore vu.

[Heatmann]

mon preferer avec far country de mann celui la ( tin star tres bon aussi mais dans un autre style ) , le coter aventure est trop boooooooooooooo

[Dunandan]

MAJ de ma critique de Mean streets : 7 => 7.5 (avec refonte du contenu + ajout de captures).

[pabelbaba]

mon preferer avec far country de mann celui la ( tin star tres bon aussi mais dans un autre style ) , le coter aventure est trop boooooooooooooo

J'ai Man From Laramie à voir aussi, mais Les Affameurs c'est mon Mann préféré je pense justement à cause de ça!

[Dunandan]

D'ailleurs, sans le côté studio trop "marqué" et les sourires "bright" que j'ai oublié de mentionner, je serais monté à 8/10, mais en l'état il n'est que sixième de mon top western concernant Mann (mais c'est noté de 7.5 à 8.25, donc pas une grosse marge de différence, et mon ordre de préférence pourrait changer en les revoyant de manière moins espacée).

[Dunandan]

La flèche et le flambeau

Réalisé par Jacques Tourneur Avec Burt Lancaster, Virginia Mayo, Robert Douglas, Nick Cravat Aventures, USA, 1h28 - 1951

7.25/10

Résumé :

Lombardie, XIIème siècle. Dardo, un héros à la Robin des Bois, est accompagné de ses loyaux compagnons. Ensemble, ils installent leur quartiers dans les ruines d'une église et préparent une insurrection contre le tyrannique comte Ulrich, qui retient prisonnier le fils de Dardo.

Deuxième film d'aventures de J. Tourneur que je découvre après La Flibustières des antilles, et je tape encore dans de la bonne came, quoique légèrement inférieure à ce dernier, par manque de scènes d'action marquantes, et puis l'univers de la piraterie c'était la classe. Ici, on rejoint plutôt le ton et l'esthétique de Robins de bois, la version de 1938 avec Errol Flynn, ce qui est normal puisqu'à l'origine Dardo devait être interprété par ce dernier, et une partie des décors (surtout la forêt et l'intérieur du château) et des costumes en sont aussi issus. On retrouve donc dans le personnage principal la même espièglerie, accompagné d'une troupe de hors-la-loi du même acabit, tous opposés à l'autorité en place.

Jusque là, l'histoire semble basique et légère, jouant constamment sur l'animosité entre montagnards et noblesse (à coup d'enlèvements successifs), ce qui est à moitié vrai. Malgré ce postulat assez simple et divertissant, il y a des séquences qui suggèrent que ça peut aller un peu plus loin dans la noirceur, et le développement de certains personnages est assez riche. D'abord en la personne de Dardo et sa philosophie de montagnard, libre comme l'air, ne comptant que sur lui-même sans se soucier des autres, jusqu'à que ça affecte ses proches, et particulièrement son fils kidnappé. Sa relation aux "résistants politiques" qui agissent dans le secret (sans rebellion ouverte) est bien pensée, servant surtout à créer une ambiguïté autour de Dardo, perçu comme un sale égoïste qui ne pense qu'à sa tronche, y compris dans sa lutte avec leur ennemi commun. Ensuite, il y a une tension psychologique intéressante autour de deux nobles promis à un mariage arrangé pour renforcer la puissance du royaume, mais qui emprunteront deux voies opposées face aux montagnards, la trahison ou l'alliance (ils cachent bien leur jeu, dommage que la transition soit un peu rapide). Enfin, il y a le bad-guy vraiment méchant, prêt à tout pour piéger son adversaire (pendaison, utilisation perverse d'un traître, ...).

L'un des gros points forts de la réalisation sont les décors évoquant le sud de la France. Malgré une utilisation massive de matte painting et de décors en carton pâte, la reconstitution ne fait pas trop vieillotte, reflétant bien l'ambiance du Moyen-Âge, évidemment romancé et grand public. Le cadre historique est surtout prétexte à des péripéties se déroulant à un bon rythme, parfois trop même (on dirait par exemple que la forêt se trouve juste à côté de la ville lorsque les hors-la-loi vont libérer l'oncle du héros), et emprunte un chemin plus intime via le héros qui veut libérer son fils avec l'aide de ses amis. Il y a une belle myriade de personnages hauts en couleurs, comme le sourd qui se démerde comme dans Zorro, acrobate à ses heures, donnant lieu à une infiltration finale assez fun. Malgré un petit manque d'action, j'ai compté pas mal de séquences sympa (outre l'inévitable tir à l'arc) : le double duel entre le montagnard et le noble, d'abord à la lutte puis à l'épée (le héros doit s'adapter à la supériorité martiale de son adversaire), la manière radicale de maintenir la noble à l'abri d'une trahison avec une symbolique par rapport au désir qui rappelle La féline, et enfin les multiples acrobaties des deux héros centraux (interprétés par d'anciens trapézistes, Burt Lancaster et Nick Cravat), qui apportent un véritable plus physique au film.

Un bon film old school d'aventures à la Robin des bois, à la fois frais, trépidant, doté de beaux décors et de personnages hauts en couleurs. Une valeur sûre pour les amateurs du genre, avec une légère touche de noirceur malgré l'étiquette grand public.