[elpingos] Mes critiques en 2013

[osorojo]

Mauvais souvenir pour ma part ce The Mist. Mais bon, j'ai un souci avec Darabont, je n'arrive jamais à prendre ses personnages au sérieux, tant ils sont caricaturaux et grossiers. Et puis, moi, cette fin, je l'ai trouvée complètement opportuniste, facile et ratée

[elpingos]

Ouais lu ta critique. Je comprends ton point de vue (que je partage à moitié) mais la fin, par contre, a regonflé ma note. Je trouve qu'elle pousse le film encore plus dans la noirceur et j'ai trouvé que le reste des enjeux s'en sortait grandi...

Bien sûr je l'ai senti venir le coup du mec qui se retrouve seul et finalement sauf après avoir tué tout le monde, mais j'ai bien aimé cette relative facilité, car ça enfonce le clou de l'ironie, et puis c'est bien réalisé je trouve, bien dark, avec le regard du gamin et tout et les bruits de shotgun étouffés par la brume... Bien aimé aussi par ex le coup de la femme qui est partie chercher ses gamins et que personne n'a voulu suivre et qu'on revoit à al toute fin ...

[osorojo]

Le principe de la fin en lui même ne me dérange pas du tout, mais la façon dont c'est amené, ça fait vraiment petit retournement de situation de gros malin. J'me rappelle d'un truc interminable, dont tu saisis la portée d'entrée de jeu (dès qu'il se barre en gros) mais que tu subiiiiiis jusqu'au bout en sachant très bien ce qui va se passer. A mon avis, la scène aurait eu bien plus d'impact si elle avait été plus soudaine, plus imprévisible. Là, ça fait vraiment fin dark pour les nuls, ça m'avait gavé sur le coup ^^ Enfin bon, c'était amplifié par le traitement sans nuance des persos aussi.

Pour le coup de la mère de famille, ouais, c'était bien vu, mais j'étais déjà dans les limbes de la déception

[elpingos]

HIhi tu devais ne plus en pouvoir, car la fin à partir du moment où ils se barrent ne doit durer que 5-10 min à tout casser... C'est donc assez immédiat et ça traîne bien moins en longueur que tout ce qui passe précédemment... Enfin je trouve.

[osorojo]

Ue, c'est fort possible qu'à ce moment du film, je n'avais qu'une envie, me faire délivrer par le générique final

[Jack Spret]

Perso, j'ai beaucoup aimé cette fin.
Elle est peut être facile mais elle martèle bien le propos sombre du film et elle est bien loin des standards.
Et je crois savoir que Stephen King aurait adoré écrire cette fin.

Dans le roman, ça s'arrête lorsque les passagers de la voiture aperçoivent le gigantesque monstre

[Scalp]

Elpingos, tu crains en ce moment

[Jimmy Two Times]

Je lui ai mis 8 mais sans la toute fin, je parle des deux dernières minutes, je lui aurait mis 1 point de plus. Un peu la flemme de tout retaper mais je l'explique dans ma critique. Je comprends oso sur le coup (en revanche, j'ai aimé le reste du film).

[elpingos]

Elpingos, tu crains en ce moment

Ben je m'exprime
Et puis c'est pas fini car je vais m'attaquer à d'autres films assimilés "horreur" les prochains jours (Candyman et Jeepers creepers notamment)... C'est pas trop mon truc à la base, mais bon qui sait, c'est un genre qui peut ptêt me surprendre en bien...

Je lui ai mis 8 mais sans la toute fin, je parle des deux dernières minutes, je lui aurait mis 1 point de plus.

Comme quoi, cette fin elle divise...

[Alegas]

HANA-BI
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Takeshi Kitano (1997) | 10/10

Pour moi le grand chef d'oeuvre de Kitano et en quelque sorte son film somme, Hana-Bi est un monument d'intensité et d'émotion et une oeuvre qui alterne gracieusement différents tableaux ayant pour trait ses thèmes de prédilection. Et il y en a chez ce cinéaste, autant attiré par la violence des rapports humains, que par l'humour taciturne ou les grandes réflexions philosophiques.
Comme son titre peut l'indiquer, Hana-Bi est un feu d'artifices d'émotions, subtilement amenées car souvent muettes, qui alternent entre contemplatif et action, humour et drame, tristesse et espoir, amour et mort ; une dualité omniprésente et très équilibrée, sans doute héritée de la conception asiatique du monde et sublimée par l'art particulier de Kitano, entre fulgurances et non-dits.
Kitano a sans doute mis beaucoup de lui-même dans ce film, notamment au travers du personnage d'Horibe victime comme le réal d'un accident. Et le film réussit un pont constant entre le sentiment d'espoir de renaissances éphémères et une inéluctabilité tragique. Et pour atteindre la plénitude, le repos de l'âme, le personnage incarné par Kitano va lui-même prendre les rênes de la fatalité.
Le film pour autant est constamment empreint d'une poésie touchante, et jamais le pathos ne prend le pas sur l'aspect très lumineux du métrage. Et jamais la très douce simplicité du message et de la forme ne s'efface devant une intellectualisation lourdingue. La musique de Hisaishi est forcément magnifique, les images et les cadres sont sublimes et l'exemplarité du montage permet au film d'être dynamique et passionnant.
Une œuvre profonde et magistrale qui brille par ses thématiques difficiles pourtant traitées de façon poétique et aérienne.
Un film en état de grâce, grave, beau et frais.

[Dunandan]

Il y a moyen qu'il rentre dans le TOP celui-là (et je sens que Mark va nous y aider prochainement ...).

T'as bien résumé le principal, et surtout cette absence d'intellectualisation, bien que j'ai mis l'accent sur le sens profond du film.

[elpingos]

Ouaip un chef d’œuvre qui mérite sa place.

En tout cas, bravo pour ta critique étayée, qui est d'autant plus intéressante que c'est un film assez dur à expliquer. C'est très simple, poétique et en même temps très profond... Ça véhicule plein de choses et c'est assez dur d'être pertinent dans son analyse du coup ...

[Mark Chopper]

Effectivement, c'est une question de semaines avant que je ne m'y colle : je viens d'ailleurs de le récupérer en médiathèque.

Et j'adore ce plan que tu as choisi comme capture : toute la maîtrise de l'ellipse chez Kitano est dans cette scène.

[Alegas]

CANDYMAN
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Bernard Rose (1992) | 6,5/10

Plutôt surpris par ce film de boogeyman pas très flippant qui développe plutôt bien différents thèmes : légendes urbaines, racisme, social, folie... Et surpris en bien aussi par la très (très) jolie blonde qui campe le personnage d'Helen, Virginia Madsen, absolument parfaite tout au long du film.
L'histoire qui suit donc son personnage se frotter à la légende de Candyman, puis sombrer dans une sorte de folie parsemée de morts violentes, est très bien menée. Et même si le côté horrifique tarde un peu à démarrer, ce qui a pour qualité de poser le récit et de susciter l'attente, le dérapage attendu de l'histoire avec le réveil dans la salle de bains, est vraiment excellent. A ce titre l'utilisation des décors, des musiques et de la culture de ghetto est très intéressant et rajoute une noirceur propice au récit.
Malheureusement j'ai bien moins été convaincu par le perso du Candyman et de ses apparitions que j'ai trouvées légèrement pompeuses. Le côté sombre et iconique a eu du mal à fonctionner sur moi, et on oscille je trouve entre un joli classicisme et un traitement un peu grand-guignolesque. Ceci dit Rose ne ménage pas ses effets horrifiques et enfoncent le clou à chaque occasion (les scènes des toilettes, du psy, du baiser ...) jusqu'à la fin, vraiment classe avec la scène du bûcher. La force du film tient donc pour moi dans le brouillage des pistes entre le rêve et la réalité (ce qui permet notamment d'éliminer une quelconque notion d'incohérences), et une réalisation très graphique assez efficace. Reste qu'en elle même l'histoire de ce Candyman ne m'a pas franchement passionné, ni fait réellement flipper, d'autant que sa sorte de love-story a un peu tendance à éparpiller le propos, et que la toute fin est peut-être de trop.
Et à ce titre malgré des jolies qualités je doute que le film me reste longtemps en mémoire. Ceci dit je salue la jolie maîtrise de la part du réal, de son scénario et des interprètes, qui font de ce Candyman une œuvre assez efficace.

[Logan]

Tu le fais sortir du top je te félicite pas.