Jackrésume: Dracula (Adam Sandler) décide de construire un hôtel à l'abri des humains, dans lequel il pourra recevoir ses potes et protéger sa fille, Mavis (Selena Gomez), des méchants humains. Le jour de ces 118 ans, la petite Mavis décide de partir voir le monde et découvrir les humains. Pendant ce temps, un jeune homme débarque par hasard dans l'hôtel. Dracula doit réussir à se débarrasser de cet humain, sans que ses hôtes ne s'aperçoivent de sa présence.
Jackritique: L'année 2012 n'aura pas été un grand cru pour l'animation US au cinéma. Entre un Rebelle ne retrouvant à aucun moment la magie de Pixar (malgré sa superbe réalisation), des suites passables (Ice Age 4) ou oubliables (Madagascar 3) et un Disney avec une idée géniale mais tristement développée, seul Les Cinq Légendes semblait être le seul à avoir traversé cette mauvaise cuvée. Il ne sera même pas récompensé au box office. Restait donc cet Hôtel Transylvanie, qui nous arrive avec retard de chez Sony. A la barre, Genndy Tartakovsky, créateur du Laboratoire de Dexter et Samouraï Jack pendant les grandes années de Cartoon Network, il s'était fait remarquer en réalisant Clone Wars, série animée venant s'insérer entre les épisodes 2 et 3 de Star Wars. Avec un gars comme lui et un bon postulat de départ, on pouvait s'attendre à quelque chose d’intéressant.
Malheureusement, la bonne idée et son développement ne dépassera pas les 20 premières minutes du film. Après ce bon début, le film s'enlise dans la classique histoire du papa qui veut protéger sa fifille des méchants humains, parce qu'il y eu un événement dans le passé (air connu, je vous laisse poursuivre), puis par l'idylle (prévisible) qui a lieu entre Mavis et le jeune humain fraîchement débarqué par hasard dans l'hôtel. A croire que les scénaristes n'ont pas d'autres idées pour créer un fil rouge dans les films familiaux.
On sent néanmoins la volonté de revenir au délire par certains moments, grâce à des petites idées morbides bien trouvées. Malheureusement, elles sont vite balayées par l'histoire du trio.
Le reste du film se résumera donc à du déjà-vu, hormis toujours ces petites bonnes idées qui traînent au milieu d'une histoire dont on se désintéresse complètement, tellement on nous l'a déjà raconté. Au final, j'ai un sentiment d'avoir regardé une sorte de pot-pourri, ce qui n'arrange rien au sentiment général à la sortie de la salle.
La réalisation n'a rien de révolutionnaire. Alors que Tartakovsky avait vraiment osé et réussi quelque chose visuellement sur Clone Wars (même si on peut être déconcerté au premier abord), on a droit ici à une réalisation basique, sans réelle volonté d'innover visuellement.
Hôtel Transylvanie est donc typiquement ce qu'on pouvait reprocher aux films de Dreamworks d'il y a quelques années, partir d'une bonne idée pour arriver nulle part. Dommage.
Jacknote: 5/10