[Jack Spret] Mes critiques en 2013

Modérateur: Dunandan

Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

Messagepar Killbush » Mer 23 Jan 2013, 16:57

Mouais, bon 8 au second ça va encore mais je suis pas content pour le premier !
Starting to see pictures, ain't ya?
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Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

Messagepar zack_ » Mer 23 Jan 2013, 21:24

Bon je lui redonnerai sa chance... même si j'ai un grand souvenir de vide.
zack_
 

Zero Dark Thirty - 8,5/10

Messagepar Jack Spret » Mer 23 Jan 2013, 23:59

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Bigelow retire les cadavres planqués sous le tapis avec énormément de ferveur !


A moins d'avoir vécu dans une grotte ces dernières années (joke inside), vous n'êtes pas sans savoir que Ben Laden a longtemps été l'homme le plus recherché du monde entier. Sa traque ayant pris fin le 2 Mai 2011, le peuple américain, vivant sur des charbons ardents depuis le 11 Septembre 2001, a pu relâcher la pression. Presque 10 ans de terreur et de peur du lendemain. 10 ans de recherche intensive et de lutte contre le terrorisme de par le monde. Et ce sont ces dix années que Bigelow décide d'humaniser par l'intermédiaire de Maya, une patriote qui va en voir de toutes les couleurs sous la bannière étoilée.

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Le travail de toute une vie...


Et la vie est loin d'être rose à la CIA. Pas de favoritisme ni de délicatesse car lorsqu'il s'agit d'une affaire d'état, la parité n'est jamais oubliée. Maya assiste à son lot de tortures, d'interrogatoires musclés, de filatures et d'attentats. La traque est un travail de longue haleine mais malgré la difficulté du terrain et le danger du quotidien, elle ne lâchera jamais sa proie. Figure de proue de son film, Kathryn Bigelow décide de faire de son agent féminin une Walkyrie vengeresse, une Amazone déterminée, qui essuiera les échecs avec un déterminisme affolant. Jessica Chastain intègre parfaitement l'état d'esprit du personnage et délivre une prestation bouleversante, éreintante et qui la range parmi les femmes les plus couillus de toute l'histoire du cinéma.

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On est jamais à l'abri du danger, même en terrain neutre.


Sans jamais sombrer dans le cliché patriotique écoeurant ni dans le biopic édulcoré, Bigelow nous montre la réalité du terrain, aussi bien militaire que politique. De toute évidence, tout se joue à la tête du gouvernement et c'est un jeu du chat et de la souris interminable que la CIA et l'armée vont se livrer, repoussant l'échéance inévitable d'un assaut qui portera ses fruits. Malgré l'assurance et la foi inébranlable de l'instigatrice du dossier, l'attente s'allonge et les risques potentiels d'attaques envers les Etats-Unis augmente, le Pakistan et l'Afghanistan étant soumis à la rude épreuve des raids américains.

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L'enquête est fastidieuse mais jamais inintéressante.


On ne connaîtrait jamais tous les tenants et les aboutissants du dossier, la réalisatrice ayant vu son film charcuté de près d'une demie-heure de scènes délivrant trop de "secrets d'état". Ultra documenté et ultra réaliste, Bigelow se fera tout de même plaisir en montrant des scènes de tortures dévalorisant le travail de la CIA et transformant cette soi-disant lutte contre le terrorisme en une vulgaire vendetta. Ce prologue violent trouvera un écho dans l'épilogue nous montrant le raid lancé contre la forteresse de Ben Laden à Obbottabad, opération commanditée par le président et chapeautée depuis le début par Maya.

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On reconnaît bien là l'ultra réalisme tactique dont sait faire preuve la cinéaste.


Et la tension est palpable,d'autant qu'elle est exponentielle au fil de l'avancée de la mission. Chaque porte explosée, chaque tir, chaque paroles nous font sursauter ou fondre dans notre siège. La qualité du son est telle qu'on a l'impression d'assister, tel un spectateur impuissant, à la fin d'un règne: celui d'Al Quaïda et de son leader le plus charismatique et controversé de l'histoire du terrorisme. Une fois la pression retombée, on se rend compte de l'horreur et de la réalité de la guerre. Des innocents paient le prix fort pour une djihad qu'ils n'ont pas voulu. La volonté de peu d'hommes peut entraîner tant de dommages collatéraux, d'autant que les Américains sont connus pour adopter la loi du talion.

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On pousse un grand soupir de soulagement en même temps que Maya qui découvre le corps de Ben Laden.


Zero Dark Thirty n'a pas volé ses nominations aux Oscars et aux Golden Globes tant il est rare de voir des films qui s'investissent autant dans le climat politique et militaire américain avec une vision si propre de tout chauvinisme dégoulinant. Et sortir un tel film moins de 2 ans après la mort de Ben Laden, ça montre que Kathryn Bigelow n'est pas prête d'abandonner sa paire de cojones.

8,5/10

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Police Story - 6,5/10

Messagepar Jack Spret » Ven 25 Jan 2013, 18:21

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Mais quelle affiche de merde !!!


Autant j'adore Double dragon et Jackie Chan dans le Bronx, autant ce Police Story est une véritable farce. L'aspect comique et guignolesque plombe toute la partie polar qui aurait pu être géniale si des scènes sorties d'un théâtre de marionnettes ne faisaient pas leur apparition. Entre le tueur trisomique qui répète dix fois la même réplique, les tartes à la crème qui amorcent l'auto-destruction policière et le procès qui annihile toute la tension naissante autour de l'enquête, on peut dire que Jackie Chan fait tout ce qu'il ne faut pas faire. Dommage car Police Story aurait pu faire partie de la crème de la crème du polar chinois grâce à ses combats d'une fulgurance rarement vu dans les chorégraphies et les enchaînements (Jackie Chan est le Chow Yun Fat des high-kicks).

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Chan n'aurait pas du recruter à tour de bras dans les hôpitaux psychiatriques.


Je suis conscient que ce côté burlesque est nécessaire pour que Chan puisse s'exprimer physiquement, le spectateur attendant avidement les scènes de cascades. Et je sais pertinemment que la majeure partie de ses films marchent grâce à ce procédé. Mais ça n'est pas une raison suffisante pour se reposer sur ce concept et tourner une histoire qui avait tout pour être sympathique, même si elle était banale, en eau de boudin. Toute l'introduction sérieuse et plutôt bien foutue (en terme de rythme et d'action) perd de sa crédibilité lorsqu'on aperçoit Jackie faire le guignol auprès de la témoin qu'il est chargé de protéger.

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La pseudo romance n'est présente que pour donner lieu à des scènes... embarrassantes.


J'aurais tendance à croire que les films de Jackie Chan sont intemporels dans un certains sens (on peut toujours apprécier le style et la qualité des cascades) mais que leurs impacts sont limités dans la durée. Passé un âge où l'on a vu un peu de tout en terme de cinéma, les gesticulations autistes des acteurs, tels des pantins désarticulés, ne font plus effet et l'action, aussi efficace soit-elle, ne suffit plus à vendre le produit. Jackie Chan est destiné à un public jeune, en quête de repères dans le divertissement et l'ouverture à un cinéma étranger. C'est déjà une bonne chose que de réussir à investir plusieurs genres avec toujours la même générosité pour le spectateur.

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C'est violent et ça fait mal. Toute la maîtrise des combats donne un charme inaltérable à la pellicule.


Malgré quelques ingrédients intéressants disséminés ci et là (la prise d'otage du commissaire, le coup monté,...), on est plus en face d'une comédie potache que d'un véritable polar. Le problème vient du fait que le personnage du super flic joué par Jackie ne peut pas se rabaisser à faire des galipettes et des grimaces à l'instant A et être sérieux dans son discours et ses actes (la scène du kidnapping où il déballe tout ce qu'il a sur le coeur) à l'instant B. Jonglant sans cesse entre ces deux personnalités, ce flic ne sert qu'à faire le ménage et le spectateur ne peut pas le considérer comme un personnage tangible tant il est mal écrit. De plus, la mise en scène est faiblarde et ne porte jamais au firmament le héros, sorte d'idéal policier déchu.

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Certains moments sont empreints d'un sérieux surprenant.


Police Story a vraiment le cul entre deux chaises, sorte de bâtard entre la poilade cartoonesque et le film policier traditionnel. Quand je pense que la saga est relativement longue pour avoir acquis assez de crédit auprès des producteurs, je me dis qu'on ne doit pas voir le même film. Mais bon, le principal, c'est que Jackie assure le boulot.

6,5/10

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Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

Messagepar Scalp » Ven 25 Jan 2013, 18:27

Alors là je ne te félicite pas :mrgreen:
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Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

Messagepar Jack Spret » Ven 25 Jan 2013, 18:30

Ah mais j'ai rien demandé moi :mrgreen:


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Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

Messagepar Scalp » Ven 25 Jan 2013, 18:32

Tu préfères Double Dragon :shock: c'est une blague ?
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Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

Messagepar Jack Spret » Ven 25 Jan 2013, 18:36

Ah j'ai compris ton concept: tu lis les critiques après avoir posté :eheh:
Ben carrément ! Double dragon, j'ai bien du me le bouffer une bonne dizaine de fois.
C'est un film de jeunesse qui reste cher à mon coeur.
Bon, j'irais peut être pas jusqu'à le revoir, où alors quand j'apprendrai le kung fu à mon fils, mais j'ai trouvé ce Police Story bien en dessous.
Après, la différence d'âge à laquelle je l'ai découvert doit certainement influer sur mes préférences (c'est d'ailleurs ce que j'explique dans ma critique)


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Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

Messagepar Scalp » Ven 25 Jan 2013, 18:37

Non mais ne serait ce que pour les morceaux bravoures, t'as pas le droit de préféré Double Dragon, Police Story c'est un must see, le final c'est un truc de fou furieux.
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Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

Messagepar Jack Spret » Ven 25 Jan 2013, 18:41

J'avoue, j'ai rarement vu des bastons et des scènes d'action aussi bien torchées.
Mais c'est justement pour ça qu'il franchit la moyenne :eheh:
C'est pas suffisant, les conneries de vaudeville, ça va bien 5 minutes mais moi ça me saoule à la longue.
Double dragon, c'est un tout qui fait que j'adore (notamment le final dans le garage crash-test, bien nerveux aussi)


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Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

Messagepar Creeps » Ven 25 Jan 2013, 20:04

Une petite bombe ce film, de la destruction du bidonville au centre commercial :bluespit:
J'avais un peu peur de l'humour mais je l'ai trouvé léger :D
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Dancing at the Blue Iguana - 3,5/10

Messagepar Jack Spret » Sam 26 Jan 2013, 11:36

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Le titre n'a rien de mensonger puisqu'on ne voit quasiment que ça pendant 2 heures !


Tourner un film sur les frustrations de la vie personnelle d'un groupe de strip-teaseuses, c'est pas une si mauvaise idée en soi. La démarche de faire appel à l'improvisation pour obtenir un résultat proche du réalisme documentaire, c'est original. Mais quand tout le reste est creux et que les morceaux de vie en question sont inintéressants (sauf pour le segment lié à Sandra Oh), on se demande si l'entreprise n'est pas vaine et si voir se trémousser une demie douzaine de femmes canons sur des barres de lap dance ne relèverait pas du fantasme lubrique que d'une réelle envie de montrer un pan de la population en marge de la société "convenable".

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"- Ma botte secrète, c'est de faire débander les pendus."


Et même si le spectateur masculin explose le compteur du voyeurisme, tranquillement allongé dans son canapé, en observant minutieusement les formes voluptueuses de ses anges déchus (le film se déroule à Los Angeles), l'ennui point le bout de son nez au bout d'une bonne heure, où il aura déjà durablement lutté contre le sommeil. Les cinq danseuses n'ont pas le même potentiel de dramatisation, certaines allant même à tourner des scènes qui sonnent faux, malgré leur volonté de créer une certaine empathie (le personnage joué par Jennifer Tilly est aussi nul que l'actrice). Le seul intérêt est de pouvoir jeter un oeil en coulisses et d'observer à quel point le monde de l'effeuillage est cruel et que malgré la nudité quasi complète de leur numéro, les danseuses parviennent à dissimuler leurs blessures.

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La lumière n'est réservée qu'aux danseuses, les spectateurs restant dans une obscurité qui les rend menaçants.


La bande originale est principalement composée de titres sur lesquels les actrices vont faire leur numéros, chacun ayant un style et un univers bien particulier qui rend éclectique le choix des chansons. Darryl Hannah n'a jamais joué aussi mal (la blonde dans toute sa splendeur) et son personnage est le plus brouillon et le plus indigeste de la troupe, son idylle complètement grotesque m'ayant fait écarquiller les yeux comme des soucoupes. Deux ou trois têtes connus évitent au film de sombrer dans la nullité abyssale tant le sujet est traité par dessus la jambe, alors qu'il est censé être le pilier du scénario.

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Il y a deux ou trois beaux plans mais qu'on a déjà vu ailleurs...


Je préfère revisionner Leaving Las Vegas qui traitait d'un sujet un peu semblable en ne s'attardant que sur une seule femme, ce qui faisait la force de son propos. Dancing at the Blue Iguana est le fond du panier du cinéma indépendant. Formaté, vain et faussement intello.

3,5/10

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Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

Messagepar Jack Spret » Sam 26 Jan 2013, 12:36

Et pour tous ceux qui s'en foutent ou qui ont pris une douche froide avec ma critique, voici ce qu'il ne fallait pas louper


"- Ça vous dirait un petit échange dans la ruelle, derrière le bar ?
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Morsures - 4/10

Messagepar Jack Spret » Dim 27 Jan 2013, 20:19

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Le meilleur acteur du film est poilu. Je vous laisse 3 secondes...


Ce Morsures partait plutôt d'un bon sentiment en cherchant à aérer le polar pour le rendre animalier. Mais en l'état, ça tient plus du Turner & Hooch que du White Dog, même si la bande originale se la joue Morricone à plusieurs reprises. Rien de nouveau sous le soleil si ce n'est qu'on assiste à une avant première mondiale: un épisode spécial des Experts: Corée qui dure 2 heure et sans guest-stars. L'enquête piétine et, malgré l'intérêt qu'on pourrait lui porter avec le flou dans lequel les inspecteurs nagent, le titre du film étant en spoiler en lui même, on se gâche un bonne heure de bobine à les voir tenter de se dépatouiller des meurtres en séries commis sur le sol de Séoul.

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Moi aussi je claque des barres en matant des cadavres calcinés. Ça me rappelle le camp scout.


On aurait presque envie de leur hurler que le chien est coupable pour qu'ils arrêtent de tourner en rond. Heureusement, le scénariste a eu la bonne idée de ne pas appesantir son sujet en y ajoutant une pointe familiale ou romantique qui aurait nui complètement à l'ambiance et aurait réussi à faire passer Il était une fois en Amérique pour un court métrage. Les acteurs insipides ne permettent jamais de s'investir dans l'avancée de l'enquête et le chien est doublé par des CGI (Canine Government Issue). L'angoisse de chacune de ses apparitions est diminué par cet effet spécial si voyant qu'il en devient ridicule.

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Tu peux toujours te recycler dans les pubs pour croquettes...


L'idée originale est tuée dans l'oeuf avec ce casting digne d'un téléfilm. Seule la course-poursuite met un électro-choc au spectateur. Et même si celle-ci sort de la quatrième dimension (il manque plus que des clignotants au clebs), elle a le mérite de figurer parmi les plus originales jamais tournées. On est quand même bien loin de ce que nous promettait la bande annonce...

4/10

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Allan Quatermain et les mines du roi Salomon - 5,5/10

Messagepar Jack Spret » Dim 27 Jan 2013, 23:33

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La Cannon a aussi son Indiana Jones !


Fleurant le bon plan à des kilomètres en voyant la réussite de la saga de la Paramount au box-office, les moguls du groupe Cannon décidèrent de surfer sur la vague d'exotisme et d'aventure que promet le serial, en s'inspirant d'un héros né cent ans auparavant, à la toute fin du 19ème siècle. Mais la qualité n'est pas vraiment au rendez-vous, Allan Quatermain se contentant de rester dans l'ombre d'Indiana Jones, le parodiant même dans ses mimiques et sa confiance en soi. Un coup de poker qui aurait pu marcher au bluff si le génie créatif de Spielberg et Lucas ne s'était pas déjà emparé du genre et n'avait pas raflé toute l'attention du public.

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Les aventuriers doivent fréquenter les mêmes magasins pour se ressembler autant...


Reprenant tous les ingrédients et les codes du film d'aventure en y ajoutant une touche comique (beaucoup trop omniprésente) dédramatisant les situations les plus périlleuses, le constat ne peut qu'être amer. Quatermain ne leurre personne et la pouliche qui l'accompagne non plus, simple faire-valoir à des blagues machistes ou des roucoulements de tourtereaux transis. C'est d'ailleurs amusant de voir Sharon Stone dans l'un de ses premiers grand rôles, même si elle a du s'en vouloir tant il lui aura fallu du temps avant de remonter la pente, sa collaboration tardive avec Verhoeven l'amenant sur les feux de la rampe (Total Recall puis Basic Instinct).

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J'ai arrêté de compter le nombre de fois où Chamberlain lui pelote le cul après 10...


Plaisant pour le jeune âge, on est très loin de l'intensité de son collègue, que ça soit dans le jeu d'acteur et dans la profondeur du personnage. Même si Quatermain aura droit à une trilogie, Les mines du roi Salomon ayant attiré un public assez conséquent pour envisager une suite, elle est bien loin de faire de l'ombre à sa Némésis. Il aura plus de chance de trouver une gloire éphémère aux côtés de compagnons de fortunes et d'aventuriers déchus qu'est La ligue des gentlemen extraordinaires dont il fera partie. Une bien piètre consolation pour ce chasseur africain en quête d'aventures palpitantes.

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Ah ! L'artisanat des décors et des effets spéciaux !


Si l'humour potache n'avait pas suffit à dé-crédibiliser la force de l'action, les effets spéciaux s'en chargent à merveille. Relevant des fonds de tiroirs, les créatures et autre explosions sont indignes d'une production cherchant à rivaliser avec ce qui se fait de mieux dans le genre. Encore aujourd'hui inégalé, la saga des Indiana Jones n'a pas fini de briller et d'éblouir tous ces nababs avides d'un tel succès planétaire. C'est beau de rêver.

5,5/10

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