[oso] Mes critiques en 2013

Modérateur: Dunandan

Re: [oso] Mes critiques en 2013

Messagepar osorojo » Jeu 24 Jan 2013, 11:09

Merci pour vos retours et conseils, je note ça consciencieusement !

@KB : désolé man, le DVD est à ma môman, elle serait pas contente que je le vende :eheh:
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Re: [oso] Mes critiques en 2013

Messagepar Killbush » Jeu 24 Jan 2013, 11:18

Pas de souci, c'était juste au cas où vu ta conclusion :wink:
Starting to see pictures, ain't ya?
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Re: [oso] Mes critiques en 2013

Messagepar osorojo » Jeu 24 Jan 2013, 12:12

Effectivement, je me suis approprié le DVD le temps d'une métaphore :mrgreen:
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Zatoïchi : Le justicier - 8/10

Messagepar osorojo » Jeu 24 Jan 2013, 21:56

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ZATOICHI : LE JUSTICIER
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Satsuo Yamamoto (1967) | 8/10
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Ce cinquième opus du coffret Wildside est bien plus noir et sans concession que les précédents. On y découvre un Zatoichi qui laisse de côté son côté quelque peu nonchalant pour réellement s'impliquer dans le sort d'un village de paysans malmenés par leurs dirigeants. Et si dans les autres épisodes la bonne humeur et la légèreté étaient de mise, virage est pris ici pour faire du gentil masseur un instrument de justice aussi fatal que déterminé.

Shintaro Katsu, plus que jamais, s'investit corps et âme dans son rôle; impressionnant de justesse, il livre une prestation sur le fil entre espoir de justice et soif de revanche. Le climax final est à mon sens l'un des plus terribles que j'ai pu voir jusqu'ici dans cette saga et confère au personnage une nouvelle facette. Celle d'un homme qui n'hésite pas à aller vers ses ennemis, rage au ventre, arme au poing, pour rétablir une quelconque justesse d'équilibre. Porté au combat par des paysans qu'il a réussi à conquérir, cette scène donne une ampleur considérable au sabreur aveugle.

En outre, *Le justicier* se démarque aussi des précédents épisodes de la saga par son script très dense. Plusieurs lieux, plusieurs petites histoires pour servir un semblant de complot politique qui sert de base à une critique acerbe de la société japonaise à une époque où les inégalités sociales étaient très marquées. Sans réel pouvoir de révolte, les paysans se laissaient manipuler par des puissants avides de richesse et de pouvoir. Zatoichi est un électron libre qui gravite entre les deux camps, celui qui peut faire pencher la balance de l'un, ou l'autre, des côtés.

Bref, un épisode de superbe facture, à la réalisation aussi léchée que maîtrisée, qui livre un savoureux quota de duels énervés pendant lesquels les membres prennent la poudre d'escampette sans qu'on les y invite. Zatoichi y acquiert une envergure remarquable et continue de construire le mythe d'un anti-héros redoutable qui n'hésite plus à faire le premier pas pour rétablir l'ordre des choses. Une nouvelle marche de gravie dans une épopée fougueuse qui sait sans mal se rendre passionnante.
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Zatoïchi : Route sanglante - 7,5/10

Messagepar osorojo » Dim 27 Jan 2013, 23:00

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ZATOICHI : ROUTE SANGLANTE
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Kenji Misumi (1967) | 7.5/10
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Sur le même schéma narratif que le sympathique Voyage Meurtrier, Route sanglante expose un Zatoïchi qui souffre de la solitude de son quotidien. Une voie qu'il a choisi lui même d'honorer, et pourtant la prise de conscience que sa vie ne pourra changer et qu'il est condamné à ne jamais combler ses espoirs d'avoir un jour une vie de famille, le ronge de l'intérieur. Mais là où dans voyage meurtrier, Misumi se focalisait essentiellement sur cette noire réalité, dans Route sanglante, il ajoute à son récit un autre personnage non dénué d'intérêt en la personne de l'espion shogunal qui lutte contre les arts interdits. Grâce à ce personnage et ce qu'il représente, une petite trame parallèle très intéressante permet au fil rouge principal de prendre de l'ampleur. Quand le dénouement s'impose, il n'en est que plus fort : le duel final est non seulement impressionnant dans sa mise en scène, mais aussi très marquant dans sa symbolique.

Fidèle à ses bonnes habitudes, Shintaro Kastu offre au film une composition sans faille. Toujours aussi impressionnant lorsqu'il se met en mouvement mais également touchant lorsqu'il fait passer des sentiments; il se construit en tant qu'acteur d'une jolie manière, profitant que chaque nouveau film densifie son personnage. Misumi, quant à lui, fait parler toute l'étendue de son savoir-faire et le met en scène avec un dynamisme rageur. Tous les duels mettant en scène le masseur aveugle sont fulgurants et montent en intensité pour laisser place à cette somptueuse chorégraphie finale où Zatoïchi explose littéralement, sabre au poing.

Un très chouette épisode, tantôt touchant par la relation qui s'instaure entre Zatoïchi et l'enfant qu'il escorte (même si ce dernier n'est pas spécialement bien servi par le jeune acteur qui le joue), tantôt dévastateur dès que Misumi donne l'occasion à son personnage de sortir sa lame de son fourreau.
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Voyage de la Peur (Le) - 6/10

Messagepar osorojo » Lun 28 Jan 2013, 23:09

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LE VOYAGE DE LA PEUR
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Ida Lupino (1953) | 6/10
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Sympathique mais poussif ce petit film noir dans lequel l'intérêt principal est une tension psychologique qui sait se faire ressentir dans la première partie du film. Ida Lupino est très inspirée et parvient en quelques plans bien sentis à poser des bases solides à son histoire de Kidnapping tout en donnant au bandit de son histoire un charisme solide, nécessaire pour qu'on le prenne au sérieux. Énigmatique, sortant de l'ombre, sa mine patibulaire et sa détermination suffisent à lui donner le caractère suffisant pour qu'on croit à la situation. Les deux pauvres bougres qu'il va prendre un malin plaisir à torturer psychologiquement semblent totalement sous l'emprise de ce criminel peu compatissant.

Malheureusement, une fois les hostilités lancées, les présentations faites, le film s'embourbe quelque peu dans son concept. Ida Lupino ne parvient jamais à faire décoller son histoire ni à insuffler suffisament d'envergure à ses personnages pour que l'on reste passionné par cette histoire pourtant peu banale. Au final, le charisme du rapteur s'estompe au fil des minutes, comme notre implication dans ce qui arrive aux deux pères de famille qu'il utilise. On finit presque par se désintéresser totalement d'un possible dénouement et quand ce dernier se déroule, c'est sans percussion aucune. On finit le film peu convaincu, quelques jolies images en tête, une séquence marquante dans les yeux mais avec hélas une impression de non tenue d'un script qui n'a jamais vraiment su où il comptait aller. Dommage.
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Re: [oso] Mes critiques en 2013

Messagepar Jack Spret » Mar 29 Jan 2013, 13:11

La jaquette de mon DVD est tellement hideuse que je procrastine avec ce film :mrgreen:


"- Ça vous dirait un petit échange dans la ruelle, derrière le bar ?
- Si c’est un échange de fluides corporels, je suis pas contre. Mais alors dans ce cas, tu passes devant."
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Re: [oso] Mes critiques en 2013

Messagepar osorojo » Mar 29 Jan 2013, 13:45

Perso, j'me le suis calé parce qu'il dure pas longtemps et que la soirée était déjà un peu avancée ^^ En l’occurrence, ça se suit sans déplaisir, mais c'est clair que c'est un film au final quelque peu insipide. Pas mauvais, mais loin d'être mémorable non plus ^^
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Way of the Gun - 8,5/10

Messagepar osorojo » Mer 30 Jan 2013, 22:05

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THE WAY OF THE GUN
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Christopher McQuarrie (2000) | 8.5/10
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Après l'excellente surprise en salle que fut Jack Reacher, il me tardait de revoir le seul et unique autre film de l'inspiré Christopher McQuarrie, ne serait-ce que pour vérifier si l'on n'y trouvait pas déjà les prémices de la surprise qu'il nous a offerte en salle cette année. Le moins qu'on puisse dire, c'est que le larron a un style bien à lui, fait d'idées culottées, d'un sens de l'écriture remarquable, d'une direction d'acteurs infaillible et d'un sens de la mise en scène qui force le respect. The way of the gun est en effet emprunt de cette touche qui semble être la sienne, entre séquences énervées qui ne font pas dans la dentelle, petites touches d'humour qui par leur décallage avec le côté définitif du film font réellement sourire et punchlines cisellées qui restent en mémoire, Christopher McQuarrie posait déjà avec beaucoup de talent les bases de son prochain film.

Mais bien plus que des fondations, c'est une véritable overdose créative que proposait Christopher McQuarrie avec son premier film. Que ce soit en prenant à contre pied le gimmick du genre qu'il s'approprie (la course poursuite "j'te la fais à l'envers en mode tortue") ou en l'embrassant totalement lors de séquences parfaitement orchestrées où la poudre emplit l'air ambiant, le cinéaste impressionne par sa maîtrise visuelle d'abord, et narrative par ailleurs. Son premier film est un petit diamant brut qui ne souffre que d'un petit problème de rythme dans sa partie centrale, davantage due à une envie d'en faire toujours plus qu'à une réelle maladresse.

Tout le reste du film est d'une parfaite maîtrise qui contribue à nous plonger corps et âme dans les enjeux en présence sans toutefois nous investir totalement dans ce qui se passe. Car c'est en cela que The way of the gun se révèle être un film puissant. Sans jamais impliquer son spectateur dans une leçon de morale lourdingue, il permet à ce dernier de rester aussi détaché que les personnages qu'il regarde évoluer, et ce, quelques soient les situations. Jamais on n'est véritablement ému par ce qui se passe, ni globalement touché, mais on prend un plaisir non dissimulé à voir toutes les personnalités en présence essayer d'en découdre, jusqu'à un final d'une précision chirurgicale qui finit les hostilités sur le plus beau plan du film, le tout épaulé par un petit pied de nez à la bonne morale qui donne le sourire.

Avec the way of the gun, Christopher McQuarrie interpellait ses spectateurs de la plus belle des manières. Il a depuis confirmé avec son dernier film qu'il est un homme à suivre de très près, inspiré comme jamais et doté d'un talent tant dans l'écriture que la mise en scène qui promet de belles choses. Il ne reste plus qu'à espérer qu'il n'attendra pas plus de 10 ans pour nous offrir son prochain uppercut que l'on peut espérer aussi rageur que les deux premiers.
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Re: [oso] Mes critiques en 2013

Messagepar Scalp » Jeu 31 Jan 2013, 08:02

8,5 la seule note valable pour ce film.
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Re: [oso] Mes critiques en 2013

Messagepar Jimmy Two Times » Jeu 31 Jan 2013, 08:40

Avec un beau blu-ray, je pourrais monter à 9.
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Re: [oso] Mes critiques en 2013

Messagepar Kakemono » Jeu 31 Jan 2013, 11:26

Scalp a écrit:8,5 la seule note valable pour ce film.


Ca va tu te foules pas pour répondre aux critiques de ce film :mrgreen:
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Re: [oso] Mes critiques en 2013

Messagepar osorojo » Jeu 31 Jan 2013, 11:38

Note que l'affirmation varie quand même :eheh:
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Re: [oso] Mes critiques en 2013

Messagepar Scalp » Jeu 31 Jan 2013, 12:47

Tu sais moi je suis en mode vieux con, je radote tout le temps.
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Jour des morts-vivants (Le) - 8,5/10

Messagepar osorojo » Jeu 31 Jan 2013, 23:32

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DAY OF THE DEAD
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George A Romero (1985) | 8.5/10
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Troisième opus de la saga des zombies de Romero aussi prenant que les deux précédents, si ce n'est plus. En prenant soin de développer tous les personnages qu'il anime dans son film, en poussant le vice jusqu'à humaniser les zombies habituellement juste réduits à l'état de prédateur idiot, Romero pare son film d'un voile créatif des plus agréables. Et même si le cinéaste nous sert toujours au menu tripailles sanguinolentes, morts vivants affamés et humains apeurés, il ne manque pas d'insérer dans ses ragoutantes expériences quelques petits fils rouges narratifs qui donnent le sourire mais également une envergure nouvelle à son film.

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Ce qui est d'ailleurs remarquable dans cette saga des zombies, à travers les trois premiers films que j'ai vus jusqu'ici, c'est que Romero ne se contente pas de reprendre les mêmes ingrédients, pour nous servir une tambouille à l'identique, qui aurait certes toujours bon gout, mais ne saurait plus surprendre son public. Au contraire, dans chaque film, il tente véritablement d'apporter un peu de fraîcheur à son univers macabre. Ce day of the dead est ainsi l'occasion pour lui de pousser un peu plus la réflexion autour du zombie. Il fait de l'un d'entre eux un personnages à part entière de son histoire, auquel il donne même un prénom et pour lequel, contre toute attente, le spectateur va nourrir une sympathie non feinte. Les interactions le mettant en scène avec le terrible docteur Frankenstein sont toutes vraiment attachantes, à l'image de cet amusant apprentissage par la musique, du coup, la relation qui s'installe entre les deux personnages parvient à sonner authentique. Sacré tour de force.

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Pour le reste, Romero prouve une nouvelle fois que le maître en matière de coureurs affolés en manque de sang, c'est bien lui. Les plans flatteurs de rétine se succèdent, les idées pour imager la guerre hommes/zombies ne manquent pas et toutes les séquences gores où le sang est de la partie sont encore aujourd'hui diablement efficaces. Les maquillages et le taff sur les effets visuels du grand Tom Savini sont en tout point virtuoses. En résulte une symphonie macabre efficace dont les claquements de dents sanctionnant artères sous pression sont les métronomes.

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C'est avec un grand sourire sur le visage qu'on se délecte de cet excellent moment de divertissement le plus total. Les personnages sont tous bien marqués et servis par des acteurs aux tronches atypiques. Le final est au top également, on se délecte des dernières mises à mort vengeresses avant d'envier le sort des survivants. Une sacré séance, qui remet les choses à leur place et nous rappelle avec vigueur que l'authenticité en matière de zombie est signée Romero et que beaucoup lui doivent l'inspiration de séries à succès modernes. Comment ne pas penser, par exemple, à la série dessinée The Walking dead qui reprend -avec classe certes- pas mal d'idées de ces trois films (j'ai bien rigolé en voyant le grillage séparant les humains de l'amas de zombies).
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