[oso] Mes critiques en 2013

[Jack Spret]

Je me souviens avoir beaucoup apprécié, ainsi que quelques scènes, mais la globalité, j'en ai plus aucun souvenir.

[Dunandan]

ZATOICHI : VOYAGE EN ENFER
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Kenji Misumi (1965) | 7.5/10

Épisode très sympa, presque mélancolique, dans lequel zatoichi est quelque peu malmené par un destin qui lui joue des tours. Se laissant porter par les évènements qui construisent son quotidien, il profite des rencontres qu'il est amené à faire pour tenter de trouver un sens à sa vie. Entre parties d'echec dont l'issue tragique se dessine petit à petit, recherche d'argent pour aider une petite fille qui a été blessée lors d'une rixe dont Zatoichi était la cible et assistance presque malgré lui à une famille en quête de vengeance, notre masseur aveugle aura fort à faire pour parvenir au bout d'un script on ne peut plus fertile.

L'intérêt de cet épisode, outre le fait de montrer une nouvelle fois le côté sans pitié de Zatoichi dès lors qu'il doit se défendre, est de mettre en avant ce qui fait aussi sa faiblesse, à savoir son handicap. Sa cécité est en effet un réel désavantage pour le masseur qui même s'il a su exacerber ses autres sens pour devenir un sabreur redoutable semble tout de même toujours diminué dans sa vie quotidienne (séquence marquante du film dans laquelle il recherche péniblement une boite de médicaments qu'il a perdue). Il doit donc s'en remettre parfois à ses pairs en acceptant leur aide. Misumi ira même plus loin avec cet épisode, en y sanctionnant son personnage quand ce dernier cherche à tirer parti de son handicap lors de séquences très éprouvantes que Shintaro Katsu parvient à rendre émouvantes en délivrant une prestation vraiment sur le fil.

Si l'on peut rester un peu sur notre faim niveau fureur des combats avec cet épisode, qui n'en comporte finalement que très peu, on est vite rassasié par tous les à côtés. A commencer par ces rencontres et les relations que Zatoichi tissera avec ce samouraï mauvais perdant, mais surtout avec cette gentille fillette qui le remerciera pour sa générosité après son dernier combat et sa mère, troublée par son amour naissant par celui qui était son ennemi encore peu de temps avant leur rencontre. Un très chouette épisode qui développe de belle façon le personnage de Zatoichi qui peut cependant nous faire regretter de ne pas avoir pu voir tous les épisodes de la saga par quelques références que l'on ne saisit pas trop. J'imagine qu'en 12 numéros, le personnage doit être bien plus ample que ce que l'on ressent si l'on se contente des DVDs du coffret Wildside, ce qui est mon cas.

[Dunandan]

Si je peux te rassurer, c'est un épisode assez inédit sur l'insistance de son handicap. Si t'as aimé cet épisode, je te conseille hardemment de voir les deux suivants (13 & 14) qui explorent justement cette piste

[osorojo]

Le truc, c'est que j'ai quand même l'impression de louper pas mal de chose avec ce coffret. Je sais pas si c'est qu'une impression, mais ça donne envie de voir les films qui ne sont pas dans le coffret WS

[Dunandan]

Si l'Albanie ne t'effraie pas je peux t'envoyer un ticket

[osorojo]

SIERRA TORRIDE
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Don Siegel (1970) | 6.5/10

Western sympa mais qui peut décevoir quelque peu pour la simple raison qu'on est en droit d'attendre bien plus quand on lance ce petit film du duo Eastwood / Siegel. En effet, si les deux parviennent sans mal à nous mettre dans leur poche, le premier par son charisme naturel, le second par son sens évident de la mise en scène, il ne faut pas attendre de Sierra torride autre chose qu'un divertissement de bonne facture qui remplira son office sans sourciller, à savoir nous décocher assez régulièrement de petits sourires.

Petits rictus dus en grande partie à ce duo bien coloré qui anime le film. Eastwood d'un côté, parfait dans sa peau de grand macho solitaire accroc à la boutanche et à sa vie sans contrainte. Soeur Sara de l'autre, personnage haut en couleur qui réussira par sa spontanéité à attaquer à la carapace finalement pas si rocailleuse que cela de son acolyte tombé du ciel. Leur association forcée est l'occasion pour Siegel de mettre en scène les deux futurs tourtereaux dans des situations improbables qui prêtent à rire et dans lesquelles le cinéaste se fait un malin plaisir d'asséner une jolie critique assez acide de la religion.

Dommage toutefois que cette romance maladroite domine le film au point de monopoliser le temps d'image. Il faudra en effet se contenter de quelques soubresauts de violence, concentrés en début et fin de métrage pour enfin se repaître du quota de bastos promis par la mention western de la jaquette. Et même si ces séquences sont bien violentes et généreuses en corps inanimés, c'est à mon sens un peu léger pour relever le niveau général un peu pantouflard du film. Un bon moment de divertissement en somme, mais rien de plus. Peu probable que mon lecteur se gloutonne une nouvelle fois de cette galette qui manque un peu d'assaisonnement.

[Scalp]

Oue très mineur ce Clint mais bon il fera bien pire en western par la suite

[Heatmann]

tient , je l'ai meme pas le dvd , faut que jme le revoit

[osorojo]

Affiche par David Barmann

MORT D'UN POURRI
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Georges Lautner (1970) | 7/10

Un petit aux allures de thriller politique à la française sacrément bien gaulé qui convainc sans peine. Un casting aux petits oignons avec plein de tronches burinées que l'on retrouve toujours avec plaisir, une écriture très soignée et une mise en scène dans l'ensemble très bien sentie font de ce film une belle réussite. Et quelle saveur dans les dialogues qui témoignent une nouvelle fois de la superbe souplesse d'esprit de leur auteur, le toujours excellent Michel Audiard qui apporte à chaque film auquel il prête sa plume, une atmosphère bien particulière.

On y échappe pas ici, les dialogues sont savoureux et sont à mon sens l'une des raisons qui fait que le film sait se rendre attachant malgré des défauts bien réels. On peut en effet relever quelques petits problèmes de rythme, notamment dans le deuxième tiers du film, lorsque l'on découvre petit à petit les enjeux en présence, mais également certaines prestations d'acteurs en limite de la récitation, à l'image du jeu très appuyé de Michel Aumont. Le naturel de ses face à face avec Delon en pâtissent, ce qui est assez dommage.

Cela étant dit, le reste est de belle tenue. Sans jamais atteindre l'excellence, même si quelques passages sortent vraiment du lot (le meurtre aux allures de Giallo de l'un des victimes, en vue subjective par exemple), Mort d'un pourri parvient à tirer habilement son épingle du jeu. Delon y est efficace et plutôt bien entouré, de Ornella Muti, magnifiquement magnétique au très pittoresque Jean Bouise, en passant par le furtif passage de Kinski, Lautner soigne ses personnages en leur offrant le temps de se délecter des monologues incisifs du père Audiard.

Une jolie découverte, un très chouette moment qui me donne bien envie de continuer à découvrir l'oeuvre de son réalisateur. Et puis ces ambiances de vieux films à la française, mince alors, c'était quand même quelque chose, et c'est toujours un plaisir de s'y plonger.

[Scalp]

Alors autant de le dire tout de suite c'est de l'un des tout meilleurs Lautner, Lautner est loin d'être aussi bon que Verneuil et Boisset.

[pabelbaba]

J'ai lutté devant celui-là pourtant. L'intrigue est mal ficelée, Kinski ridicule, les courses-poursuites sous prozac... Rien à voir avec Boisset ou Verneuil. Angel, poste ta critique que je sois moins seul!

Du coup c'est loin d'être le meilleur Lautner. Il n'a rien à faire au milieu de Le Pacha, Fleur d'Oseille ou La Grande Sauterelle ( )!

[Logan]

Sauf que le meilleur Lautner c'est le septiéme juré et tu l'as pas vu scalp

[Scalp]

J'ai lutté devant celui-là pourtant. L'intrigue est mal ficelée, Kinski ridicule, les courses-poursuites sous prozac... Rien à voir avec Boisset ou Verneuil. Angel, poste ta critique que je sois moins seul!

Du coup c'est loin d'être le meilleur Lautner. Il n'a rien à faire au milieu de Le Pacha, Fleur d'Oseille ou La Grande Sauterelle ( )!

Fleur d'oseille et la grande sauterelle fallait oser les citer.

[pabelbaba]

Ouais, fallait! Et je suis sérieux...

[Killbush]

Oso, si jamais tu te sépares de ton dvd de Sierra Torride, je suis preneur, ta critique donne quand même envie de le revoir