[Pathfinder] Mes critiques en 2013

[Pathfinder]

4??? Bah je t'aurais imaginé plus sévère avec un film que tu trouves nul à chier!

[Pathfinder]

Hostel 2 8/10

Hostel a longtemps été victime de son statut de pierre angulaire du torture porn. Ce genre balisé et sérieusement écorné a attiré les foules aussi vite que sa déchéance artistique. L’exemple de la saga Saw et ses six séquelles reste dans toutes les mémoires.

Mais Eli Roth est un gars futé. Conscient d’avoir offert un survival basique un brin amélioré mais torpillé par son hideux casting masculin, le réalisateur se reprend en main avec cette suite pour torcher un produit classieux, fortement tourné vers l’horreur transalpine. Du coup, il n’y a plus de Hostel 2 qui tienne. Cet épisode devient le vrai film d’horreur craspec et nauséabond que Roth souhaitait dès le départ. Il va donc délaisser légèrement la barbaque fraiche et racoleuse de son essai précédent pour prendre son temps et poser une vraie atmosphère. Niché au cœur d’un petit village de l’Est que n’aurait pas renié Fulci et ses portes de l’enfer, l’histoire se déploie tranquillement avec diverses intrigues. Le script se débarrasse d’emblée de Paxton pour mieux se dédouaner des erreurs passées. Ainsi donc, on accordera autant d’importance au « nouveau » casting qu’aux chasseurs. L’organisation se fait plus claire (magnifique séquence de vente aux enchères en split screen !) avec des bouchers potentiels pouvant être nos voisins de tous les jours. L’idée d’en suivre deux aux motivations complètement opposées est très bonne. Elle donne plus de corps au jeu de massacre simpliste auquel tout le monde s’attend. Et elle débouche également sur un savoureux twist que l’on ne voit jamais venir. Concernant l’horreur, les tortures sont beaucoup moins nombreuses mais gagnent indéniablement en impact viscéral. Le bain de sang montre une volonté claire de glisser vers un baroque devenu trop rare, éludant tout l’aspect gagesque du premier épisode. Moins de chair pour plus de sensations. Voici le crédo affiché par un Roth sur de son fait et de sa réalisation. Avec une histoire bien plus riche, Eli Roth a désormais les coudées libres pour se permettre de vrais paris visuels et horrifiques. Il bute sans vergogne un gamin, loge un full frontal de bite sectionnée, orchestre un bain de sang aussi magnifique que malsain et boucle son film par une partie de foot macabre au ton très enjoué.

S’il fallait en sauver un pour le sortir d’un genre en décrépitude, je choisirais, sans hésiter, ce Hostel 2. Roth a désormais gagné ses galons de poids lourd de l’horreur. Et à la veille de s’attaquer au film de cannibale, je n’attends pas moins de sa part qu’un choc aussi visuel que viscéral. Déodato, lors de son caméo, a bien du lui prodiguer quelques petits conseils pour lâcher un truc choc!

Sur que les conseils de Ruggero auront été entendus!

[Scalp]

Oue victime du genre auquel il appartient, alors que c'est de loin le film le plus "beau" du genre.

[Pathfinder]

Tout à fait! La beauté du film te saute à la gueule dès les premières minutes. Photo, mouvements amples, plans soignés...Roth a tapé fort là.

[Mark Chopper]

Il était temps que quelqu'un remonte sa moyenne !

Je me referai ses trois films dans l'année, j'adore Eli Roth.

[Pathfinder]

Vas y avec prudence sur le 3! Scott Spiegel à la réal. Ca devrait te donner une vague idée du truc.
A moins que tu parles de Cabin fever et Hostel 1 et 2! Auquel cas, c'est du tout bon!

[Mark Chopper]

Ne t'inquiètes pas : Hostel 3, je ne m'en approcherai pas. Je comptais bien Cabin Fever dans le lot

[Pathfinder]

Abraham Lincoln, vampire hunter 5/10

Le spécialiste du film con comme ses pieds est de retour ! Après une expérience de producteur bien peu fructueuse, le ruskoff le plus connu d’Hollywood revient donc aux affaires en s’attaquant à Abraham Lincoln. Ce que j’en dis, très rapidement, c’est que l’on ne s’ennuie jamais. Et même si le réalisateur use et abuse d’effets passés de mode (tu veux du bullet time, ben tu vas en bouffer par cargaisons !), j’ai pris du plaisir devant une péloche décomplexée faisant intelligement le pont entre la mythologie et l’histoire avec un grand H. Il faudra juste surmonter la terrible tronche d’endive de l’acteur principal ressemblant à s’y méprendre à Gaspard Proust. V’là la tronche du héros quoi ! Une fois grimé en président, tout va mieux mais ce ne sera qu’au bout d’une bonne heure. Pour les allergiques, la copie ressemble beaucoup à un Paul WS Anderson qui aurait décidé de devenir plus humble. Je n’en ferais donc pas des tonnes mais je note quand même un bon petit plaisir qui visuellement a de la gueule (toute la séquence finale sur le pont) et qui lâche de l’action à haute dose sans jamais vulgariser son contexte historique fort. Rien que pour ça, bel exploit !

[elpingos]

Le spécialiste du film con comme ses pieds est de retour !

Lui je l'évite comme la peste. Tous aux abris !

[Jack Spret]

Celui là, je lui avais écrit un papier pas piqué des vers

[Pathfinder]

Le spécialiste du film con comme ses pieds est de retour !

Lui je l'évite comme la peste. Tous aux abris !

Clair que son Daywatch/Nightwatch sent vraiment des pieds. Par contre, Wanted me fait le meme effet que ce Lincoln. Fun et décomplexé. Idéal un soir de grosse fatigue.

[Alegas]

Beetlejuice 6.5/10

Après l’infâme Pee wee, n’importe quelle œuvre de Tim Burton aurait eu grâce à mes yeux. J’ai donc laissé passer un peu de temps pour apaiser tout ça et garder un brin d’objectivité. Coup de bol, le film suivant est Beetlejuice. J’en gardais un souvenir bien délirant, oscillant entre la fable macabre et la comédie survoltée.

Au travers de Beetlejuice, j’y vois surtout la matrice du style Burton. Le réalisateur n’aura eu de cesse de dupliquer l’ossature du film avec ce va et vient permanent entre humour et nostalgie morbide. Mais j’y reviendrais plus tard. En ce qui concerne l’histoire, le binôme Baldwin / Davis se charge donc d’injecter de bonnes doses d’horreur à coup de maquillages gentiment ringardos. La famille investissant les lieux va, quand à elle, être le ressort dramatique malgré une fausse hilarité ambiante. Le personnage dépressif de Winona Rider reste à ce titre le plus gros loupé du film. Et que dire de la star ayant donné son nom au film ? Michael Keaton fait son show craspec et il le fait bien. On ne le voit pas beaucoup. Ce qui va se révéler être un bon choix rendant plus efficace chacune de ses apparitions. Et il se révèle être un très bon contrepoids à la famille horripilante. Seul, le toujours excellent Jeffrey Jones surnage.

Au terme de ce énième visionnage, je trouve que le film conserve tout son charme au travers d’une sympathique vision de l’au-delà aussi délirante que divertissante. Et lorsque l’on prend un peu de recul sur l’œuvre du bonhomme on peut y voir, peut être, le seul et unique film original. Je me répète certes mais à y regarder de plus près, il y a du Beetlejuice à peu près partout chez Burton sauf lorsqu’il s’attaque à un matériau existant (Batman, Ed Wood etc.). Le clivage horreur, humour baroque, drame est dupliqué sur chacune de ses histoires. Pour le meilleur et quelques fois pour le pire. Alors, nous ne sommes certes pas au niveau d’un Guy Ritchie qui aura usé son concept jusqu’à la corde mais il y a quand même un peu de fainéantise dans tout ça. Et le fait de recruter en permanence Johnny Depp n’arrange en rien l’image négative que l’on pourrait avoir de son boulot.

Je reste malgré tout persuadé que l’homme a un univers bien à lui, un peu trop pesant, à mon gout, sur sa créativité, mais il y a réellement une patte Tim Burton. Après on aime, on déteste… Toujours est il que cette magie macabre fonctionne encore bien sur cet honorable Beetlejuice.

"Allez Scalp! T'en reprendra bien un peu de mon p'tit film?!"

RETRO TIM BURTON:
Pee wee big adventure 1/10
Beetlejuice 6.5/10
Batman 5/10
Batman le défi 7/10
L'étrange noel de M. Jack 5/10

[Pathfinder]

Echec et mort 5.75/10

Echec et mort est un pur produit estampillé Seagal. Le chemin est balisé et ce malgré un démarrage en trombe livrant un massacre au fusil à pompe aussi surprenant que bourrin. Saumon agile y perd donc femme et enfant (attention pas de shotgun, il s’enfuit juste !) avant de sombrer dans un profond coma. 7 années plus tard, le bougre se réveille avec un look improbable (ah là là, les magnifiques potiches !) et nous gratifie d’une prestation d’homme brisé dont il a le secret. Mais une belle infirmière, éprise du beau ténébreux, volera à son secours (normal, elle s’est rincé l’œil sur son paquet en douce). En retour, le veuf éploré oubliera sa douleur en lui collant un gros tir au beau milieu de son mini dojo. Ca c’était pour situer la profondeur du personnage. Pour le reste, le cahier des charges est respecté avec un Steven affuté qui dégomme pas mal de monde à mains nues ou armé. L’ensemble se regarde avec plaisir mais reste loin du couillu Justice sauvage qui, lui, préférait foncer dans le tas sans trop se poser de questions. Ici, on sent clairement un Seagal sur la retenue, soucieux de ménager son image de héros. Exit donc le flic rital borderline pour un Mason Storm gentiment badass qui se vengera du méchant William Sadler. Point barre.

Je mettrais donc quasiment la même note qu’à Nico car les rythmes se ressemblent avec une action dosée (trop à mon gout) et juste ce qu’il faut de bastons pour ne pas décrocher.

[Jimmy Two Times]

T'aurais mis la moyenne sans le petit chat?

[Pathfinder]

Si seulement il lui avait brisé les cervicales juste en se réveillant, c'était le 7 assuré!